Le pire du pire sur Super Nintendo

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On se moque parfois de certaines mauvaises adaptations de jeux micro sur console, mais il faut bien convenir que la plupart sont de véritables chefs-d’œuvre comparées aux ports grotesques de jeux d’arcade sur nos machines de salon. Pour un Street Fighter 2 inspiré, combien de  Final Fight merdiques? Les plus mal lotis étant toujours les jeux misant sur les nouvelles technologies.

Un titre se concentrant sur des effets visuels boostés aux hormones grâce à une carte Jamma d’enculé devient assez minimaliste sur notre petit écran et nécessite d’être étoffé par des ajouts voire un remaniement total du jeu. Hélas certains titres n’étaient déjà pas à la hauteur de leurs prétentions en arcade et donnèrent des adaptations plus qu’aléatoires à la limite du n’importe quoi sur nos consoles de salon.

Aujourd’hui je vais vous parler des deux pires adaptations arcades sur Super Nintendo : Pit Fighter et le légendaire Road Riot 4WD ! Deux jeux phares des années 90, passés à la moulinette des adaptations foireuses pour devenir des ratés comme on en a rarement vu. Merci Atari et THQ !

Pit Fighter

Atari et THQ ne sont peut-être pas les pires des éditeurs, mais ils sont tout aussi disposé à livrer au monde d’authentiques aberrations ludiques.

Pit fighter était, en son temps, le premier jeu à proposer des combats violents avec des acteurs digitalisés et des zooms, dans des endroits glauques. Le jeu fait mouche chez les beaufs. C’est visuellement très impressionnant, malgré quelques défauts de programmation.

Pour le commun des mortels, ce soft est une daube, à cause de son animation saccadée et de sa jouabilité douteuse.

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Des gros mecs qui se mettent des pains, des dollars. Il manque une bonasse à poil.

Son adaptation Super Nintendo (1993 en Europe) est une estouffade de conneries, de mauvais goût visuel et d’erreurs de programmation.

Le scénario inepte n’est prétexte qu’à un enchaînement de combats clandestins dans des décors aux couleurs criardes avec un fond musical abrutissant et des effets sonores dégueulasses. Les personnages digitalisés sont ridicules. Pour résumer, la réalisation de ce titre est grotesque par rapport à son homologue sur Arcade.

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Au moins, la version arcade aura eu le mérite de tenter d’innover un peu…

En pal le jeu est exceptionnellement lent. Mais même avec cette lenteur les combats sont extrêmement confus. Les comédiens digitalisés se castagnent avec une absence de cohérence qui dépasse l’imagination. On dirait deux alcooliques sous LSD qui essaient de s’envoyer des patates et des coups de tatane sans jamais se toucher. Mais pourquoi, me demanderez-vous ? Et bien tous simplement parce que les collisions sont programmées avec les pieds.

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Comment peut-on passer du gros sprite à gauche à la petite crotte de droite ?

La jouabilité horrible, renforce le niveau d’idiotie et de confusion qui colle à cette adaptation du diable et s’avère mortelle pour nos pauvres neurones meurtris, trop habitués à Street Fighter 2. Il paraît que sur Megadrive c’est encore pire. Mon Dieu, mais comment est-ce possible ?

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C’est vraiment laid.

Road Riot 4WD

Tout le monde sait qu’une programmation magique peut faire basculer un jeu dans les tréfonds de la débilité. Road Riot 4WD en est l’étendard.

C’est une cartouche décomplexée de ses mauvaises qualités, qui ne peut que pousser le joueur à vomir devant son écran ou, à l’inverse, être fasciné par le courage qu’il a fallu pour mettre en vente une telle œuvre. Bah ouais mon gars il faut avoir des couilles de taureau pour sortir une merde pareille (1993 en Europe) sur Super Nintendo, en sachant qu’il y a F-Zero qui casse la baraque juste à côté. THQ je t’aime.

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Un dessin kitch pour un jeu complètement abrutissant. J’aime !

La version originelle vous propose de participer à un grand championnat de courses de Buggies armées se déroulant un peu partout dans le monde.

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Très stéréotypés, vos rivaux ne vous laisseront aucun répit.

Cette borne était assez sympathique et inspirera beaucoup la série des Cruis’n ainsi que The Fast and the Furious arcade. Sa suite Road Riots Revenge fut développée en 1993, mais le jeu n’est jamais sorti en salle. La rom est disponible sur internet.

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La version arcade était correcte.

La version Super Nintendo, c’est une autre histoire. A vrai dire, relever toutes les affolantes erreurs de programmation et les fautes de goût de ce titre serait fastidieux. Surtout qu’on peut résumer cette liste en une seule phrase : c’est la plus grosse daube que j’ai testée pour le site.

Bon autant parler du point positif du jeu. Les digitalisations vocales sont potables. Maintenant parlons du reste.

Visuellement, ce n’est pas méga laid. C’est juste incompréhensible pour le commun des mortels. L’animation est tellement saccadée que ça frôle le génie artistique. L’écran est coupé en deux, même en mode 1 joueur. La partie du dessous est utilisé par le CPU. Je pense qu’ils ont fait ça pour les petits gosses hyper-chiants ne sachant pas tenir une manette. Ils insistent toujours pour jouer avec vous dès qu’ils vous voient sortir votre Super Nintendo. Un conseil pour vous débarrasser de lui : mettez Road Riot 4WD et faites-lui croire qu’ils jouent avec vous. Il ne voudra plus jamais entendre parler de jeu vidéo, c’est moi qui vous le dis.

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La version Super Nintendo. Le choc !

Le problème c’est que même vous, vous n’êtes pas certain de jouer. La jouabilité se résume à appuyer sur les touches en ayant la désagréable sensation qu’il n’y a aucune interaction entre le jeu, la manette et le joueur. Il faut y avoir touché pour comprendre de quoi il retourne. On ne sait pas ce qu’on fait, mais on le fait quand même et on s’étonne même de gagner les courses. On dirait une programmation en live, un peu comme si les concepteurs avaient codé la jouabilité au fur et à mesure qu’on y joue, de manière à ménager notre frustration. On obtient un gameplay aux vertus hallucinogènes. Bravo ! Les mecs qui ont chié cette chose ont mis la barre à des hauteurs insoupçonnées !

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Encore pire que Pit Fighter…

C’est ce point-là qui fait de Road Riot 4WD une expérience unique qui vous permettra de trouver moult qualité à des titres comme Alien VS Predator. Encore faut-il qu’il n’ait pas eu raison de vos derniers neurones non encore contaminés par cette hérésie vidéo-ludique. Heureusement que ce titre a été annulé sur Megadrive et sur Lynx. Imaginez le massacre. 

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Votre personnage a la tête d’un acteur de nanar. Les mecs assument jusqu’au bout des ongles leur mauvais goût.

 

La critique

Voici les critiques de nos experts Nintendo de l’époque: Super Power.  Pit Fighter (testé en avril 1993) a pris la foudre, car il ne fait pas du tout le poids face à Street Fighter 2. Bizarrement Road Riot 4WD (testé en fevrier 1993) s’en sort mieux. Je vous laisse lire ces critiques.

avril 93fevrier-93

 

Conclusion

Road Riot 4WD et Pit Fighter sur Super Nintendo sont le genre de fiascos vidéo-ludiques qui laissent sans voix. On atteint les cimes démentielles de la daube assumée, faite uniquement pour gagner du pognon. Seuls les joueurs qui ont consommé trop de stupéfiants ou d’alcool, avec le cerveau en berne et souffrant de folie douce pourront peut-être trouver un intérêt à s’essayer à ces daubes.

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A propos du gangeekeur

Collectionneur matérialiste, petit joueur, rageman ascendant crevardman, Lutador. Un pigeon parmi les vautours.

Un commentaire

  1. Top délire méga groove !

    Tu m’as bien fait rire, une fois de plus.
    Mais où vas-tu chercher ces merdes franchement ?

    (je dis ça mais le pire c’est que je les connais…c’est juste que j’aurai jamais penser qu’il faille faire un jour un dossier sur des daubes pareilles^^)

    😉

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