Inspirés par les œuvres de Frank Miller et Jack Kirby, Kevin Eastman et Peter Laird créèrent un comic qui fera parler de lui pendant des années. Les héros de cette bande dessinée ont bercé plusieurs générations d’enfants accros à la télévision et aux jeux vidéo. Les bad boys issus de cette série raffolent des pizzas et leur cri de guerre raisonne dans la tête de tous les geeks comme un appel au combat : Cowabunga ! Vous les reconnaissez ? Oui, nous allons vous parler des Teenage Mutant Ninja Turtles !
Un petit retour aux sources s’impose!
Les aventures de nos tortues sont présentées le 5 mai 1984, lors d’une convention de comics à Portsmouth en Angleterre. Edité seulement à 3000 exemplaires, ce one shot en noir et blanc va séduire le public !
Ce comic doit sa naissance à un dessin esquissé par Kevin Eastman, dans des circonstances difficiles à établir. Selon certaines rumeurs, ces reptiles mangeurs de pizza auraient été crées pour servir de mascotte à un pizzaloïo dont les ventes ne parvenaient pas à décoller. Plus vraisemblablement, Eastman et Laird cherchaient un nouveau concept pour une bande dessinée en se gavant de pizzas au moment où a été griffonnée une tortue humanoïde, trapue, portant un masque et tenant un nunchaku.
Ils trouvèrent l’idée amusante : un reptile réputé très lent devenant un ninja rapide et discret. Laird proposa de créer quatre tortues, chacune spécialisée dans le maniement d’une arme. Ils développèrent l’idée s’inspirant des œuvres de Frank Miller et Jack Kirby.
Son scénario est pourtant assez simple : Hamato Yoshi est un maître ninja japonais exilé à New York. Il est assassiné par son rival Oruku Saki. Son rat de compagnie, Splinter, qui avait appris le ninjutsu en observant et mimant son maître, réussit à s’enfuir de sa cage et se réfugie dans les égouts. C’est là qu’il fait la connaissance de quatre bébés tortues tombés accidentellement dans du mutagène. Il s’exposa lui-même à la substance chimique, en sauvant les tortues. Sous l’effet du produit, ils mutèrent peu à peu, jusqu’à obtenir une intelligence et une dextérité humaines. Splinter deviendra alors le père adoptif de nos quatre petits jeunes. Il utilisera son livre sur l’art de la Renaissance pour nommer ses fils : Raphael (Raffaello Sanzio), Michelangelo (Michel-Ange), Leonardo (Léonard de Vinci) et Donatello (Donato di Niccolò di Betto Bardi). Vivant dans les égouts et entraînées par Splinter à l’art du ninjutsu, les quatre tortues défendront la ville de New York et ses habitants tout en essayant de dissimuler leur existence (comme tout héros de comics qui se respecte).
Les tortues sont chacune spécialisées dans l’utilisation d’une arme: les saï pour Raphael, les Ninjatōs pour Leonardo, le bō pour Donatello et les nunchaku pour Michelangelo. Elles portent des bandeaux rouges (dans le comics original), pour bien montrer qu’elles font parties de la même bande.
Eastman et Laird, après avoir fini le comic, cherchèrent un moyen de diffuser leur oeuvre. N’ayant pas assez d’argent pour lancer leur entreprise, ils créèrent un label bidon du nom de Mirage Studio (la bonne blague) grâce à l’oncle d’Eastman qui leur fit un prêt.
Le succès fut fulgurant. Le premier volume fut réédité à cinq reprises pour répondre à la demande des fans. Fort de ce succès, Mirage Studio publia Tales of the Teenage Mutant Ninja Turtles. Dessinés par Ryan Brown et Jim Lawson, elles approfondissent l’univers des tortues. Très vite les deux univers ne firent plus qu’un. Les comics furent publiés entre 1987 et 1989.
Le plus gros clin d’œil est fait au comic Daredevil. Le clan des « Foot » est une parodie du groupe « La main », un clan ninja apparaissant dans l’univers Marvel.
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La machine à fric était lancée
En 1986, face au succès de la bande dessinée, Mark Freedman prit contact avec Eastman et Laird, pour leur proposer de faire prospérer leur licence.
Les premiers produits issus de cette association furent des petites figurines de plomb éditées chez Dark Horse. Ces figurines étaient faites pour les rôlistes et les collectionneurs.
Les dernières figurines Turtles sont magnifiques.
Elle accompagnaient le jeu de rôle Teenage Mutant Ninja Turtles and other strangeness, crée par Palladium Books en 1985. Reprenant les illustrations du comics d’Eastman et Laird, on y trouvait une grande liste d’animaux mutants avec des illustrations inédites. Vous pouviez y incarner un animal humanoïde (la véritable acception du mot « zoanthrope ») dont les capacités et la taille dépendaient de l’animal-source. Les caractéristiques de la mutation subie entraient également en jeu :
- Le Looks : le personnage a une apparence plus ou moins humaine,
- Hands : les mains du personnage sont plus ou moins proches de celles d’un homme.
- Biped : le personnage se tient plus ou moins debout.
- Speech : le personnage est plus ou moins capable de parler.
- Extra limbs : le personnage possède des membres supplémentaires.
Il existe plusieurs suppléments.
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Très simple à jouer, ce JDR vous fera passer de bons moments.
En janvier 1987, la licence est passée au petit fabricant de jouets californien Playmates Toys. La société lança la production d’une série TV pour toucher un maximum de public, afin de booster les ventes des lignes de jouets.
Côté produits dérivés, une équipe de choc plancha sur le sujet avec à leur tête deux machines à faire du fric : Jarry Sachs & Fred Wolf.
C’est en décembre 1987 qu’Eastman et Laird voient leur comic sanglant pour adolescents devenir une série TV pour enfants accros aux action figures. Agréable à regarder, on pourra lui reprocher tout au plus des campagnes de PSA (public service annoucements) vraiment poussives, où les tortues intervenaient systématiquement pour rappeler aux plus jeunes que « la drogue, c’est maaaal !«
Les jouets sortent en 1988 : les quatre tortues, April, Splinter, Shredder, Bebop, Rocksteady, et un soldat Foot, le skateboard Cheapskate , le parachute Turtle Trooper , le dirigeable Turtle Blimp et le Foot Knucklehead.
La gamme de jouets va être vendue pendant dix années de 1988 à 1997, mercantilisme qui s’arrêtera en même temps que la diffusion de la série. Il y eut 10 saisons et 193 épisodes. Pendant cette période, plusieurs centaines de modèles de la marque Tortues Ninja sont sorties. Ces figurines pouvaient aussi être issues des comics, ou être des créations originales. Chaque année, la gamme s’étoffa avec des déclinaisons plus ou moins pertinentes … on verra même en 1994 des tortues Star Trek ! Playmates gagna des milliards de dollars grâce à cette licence.
Grâce à la série et aux jouets, divers fabricants sortirent d’innombrables produits dérivés : des pin’s, des images, des gadgets, des PEZ, des affaires scolaires, des tasses, des assiettes, des chaussures, des vêtements, des porte-clés, des jeux de société etc …
Aujourd’hui il y a encore des jouets Turtles dans les rayons. Nous avons même le droit à du Lego Turtles !
Kementari nous a présenté sur le site, Van Ninja Turtles, le robot de Baxter et le sous-marin Turtles.
Le premier film sort en 1990. A cette époque, le dessin animé est le plus regardé aux États-Unis avec Les Simpsons. L’ambiance de cette version cinéma était assez sombre, se rapprochant plus du comics et ne gardant que le côté esthétique du dessin animé. Le film connut un tel succès à sa sortie que deux suites bidons virent le jour, l’une en 1991 ( Teenage Mutant Ninja Turtles II: The Secret of the Ooze) et l’autre en 1993 ( Teenage Mutant Ninja Turtles III). Il existe aussi une comédie musicale horrible mettant en scène nos tortues.
En 1996, Saban tente de relancer la machine avec une série live « Ninja Turtles: The Next Mutation » cherchant à surexploiter la licence, allant jusqu’à introduire une cinquième tortue appelée Venus. Incendiée par la critique, cette horreur ne perdura que le temps de deux saisons, les fans n’adhérant pas au délire.
Il fallut attendre 2003 pour voir une nouvelle série débarquer. Se voulant plus proche du comics original d’Eastman et Laird, tout en étant accessible pour les enfants, elle eu un franc succès. Traditionnellement accompagnée d’une gamme de jouets, elle connaîtra un gros succès aux États-Unis jusqu’à son terme en février 2009.
En 2009 sort le téléfilm Turtles Forever. C’est un cross-over des tortues de 1987, avec celles de 2003. Elles combattront une fois de plus Shredder. C’est l’occasion de réunir les parents fans de la série de 1987 avec leurs enfants devant la télévision.
Un quatrième film en image de synthèse réalisé en 2007 fera honneur aux tortues. Le design est bon, les scènes d’action sont stylées. Seul le scénario laisse à désirer.
Le 21 octobre 2009, Nickelodeon rachète les droits de Mirage pour les Tortues Ninja. Cette date correspondait aux 25 ans des tortues. La chaîne lança un nouveau dessin animé en images de synthèse et un maximum de jouets avec un design assez sympathique. La machine était relancée !
Le dernier film Ninja Turtles (2014) de Jonathan Liebesman est un splendide ratage ! Il était déjà critiqué avant même sa sortie, un comble ! Les tortues ont un design et une mentalité qui ne colle pas du tout à l’esprit du Comic accompagnée d’une bande-son totalement insipide. Il n’y a que l’armure de Shredder qui vaille le coup d’œil.
Au Japon
Il est difficile de trouver des informations sur ce qui est exactement sorti au Japon.
Nous savons que 15 numéros d’un manga Turtles sont disponibles en parallèle à la série et aux comic. C’est Tsutomu Oyamada, Zuki mora, et Yoshimi Hamada qui seront à la charge de l’adaptation.
Il y eut ensuite une petite sortie en trois volumes d’un manga intitulé Super Turtles. C’est Hidemasa Idemitsu, Tetsurō Kawade, et Toshio Kudō qui seront derrière cette oeuvre. En 1996, Parallèlement à la série américaine, deux OAV nommées Myūtanto Tātoruzu: Chōjin Densetsu-hen sont réalisées au Japon . Elles reprennent les codes du manga en 3 volumes, et le doublage japonais de la série américaine. Ces OAV sont diffusées pour lancer une nouvelle gamme de jouets Turtles au Japon.
Les turtles deviennent des super-héros de Sentai grâce à un cristal qui leur donnent des pouvoirs surnaturels pour combattre Shredder, Bebop et Rocksteady. Les tortues peuvent même fusionner en une tortue unique. Le second OAV est là pour vendre des turtles portant des armures métalliques copiant le concept des jouets Chevalier du Zodiaque.
Si vous êtes curieux, je vous laisse les regarder. Personnellement, j’ai trouvé ça très mauvais.
Il y eut aussi un manga se basant sur le scénario du troisième film.
Hiroshi Kanno va proposer le manga Mutant Turtles Gaiden (Myūtanto Tātoruzu Gaiden) qui est je pense le plus réussi de tous. C’est un pur produit de fans.
Les personnages
Il y a énormément de personnages dans Turtles: Armaggon le requin, Slash la bad tortue, le monstrueux War, l’homme chauve souris Wingnut, le robot geant Chrome Dome, l’homme dinosaure Triceratons, Hothead, le serviteur de krang Traag, le robot Granitor, le second rival de Splinter Dirtbag, Groundchuck, Fong etc.
Je vais vous parler des personnages principaux que nous avons pu voir dans les séries et les films.
Splinter
Dans les comics, les films et le dessin animé de 2003, c’est le rat domestique de son maître Hamato Yoshi, et Tang Shen, sa bien-aimée. Il imitait dans sa cage son maître Yoshi, lorsque ce dernier s’entraînait aux arts martiaux. Oroku Saki (Shredder), le rival de Yoshi était lui aussi amoureux de Shen. Craignant pour leur vie, ils décidèrent de fuir pour New York, mais y furent rattrapés pas Saki qui les assassina. Pendant le meurtre, la cage de Splinter fut bousculée. Il réussit à sortir de sa prison et le griffa au visage. Pour se venger, Saki lui coupa l’oreille droite.
Dans le dessin animé de 1987, Splinter et Hamato Yoshi ne font qu’un. Il pratiquait les arts martiaux dans le clan des Foot, aux côtés de Saki. Jaloux de Yoshi, Saki élabora un plan pour se faire expulser du clan. Déshonoré, il s’en alla pour New York. Sans abri, il se réfugia dans les égouts de la ville.
Shredder (Oruku Saki)
Chef suprême du clan des Foot, il est la némésis de Splinter et des tortues. Il a souvent changé d’apparence et d’ethnie selon les comics et les séries. Avec son armure couverte de pointes et de lames, il cherche à se débarrasser de Splinter et de ses disciples pour conquérir le monde.
« La plupart des gens trouvent difficile d’imaginer que la création de Shredder survint pendant une malencontreuse séance de lavage de vaisselle » nous confie Eastman. « J’étais en train d’essuyer une râpe à fromage métallique que Peter venait de laver quand ma main s’est coincée à l’intérieur. Lui montrant mon infortune, je lui ai suggéré qu’un de nos méchants pourrait avoir de tels instruments fixés sur ses avant-bras … nous pourrions l’appeler le Grateman. Sa contre-proposition immédiate (Shredder = le Déchiqueteur) avait beaucoup plus de classe« .
Leonardo
Leonardo, dit Leo, est l’aîné. Du haut de ses 16 ans, il prend très au sérieux la pratique du ninjutsu et tente d’encourager ses frères à faire de même … souvent en vain.
Donatello
C’est l’intello et le pacifiste de la bande. Il est capable de modifier, réparer et comprendre la plupart des technologies. Il est fou amoureux de la journaliste April O’Neil.
Michelangelo
Michelangelo, dit Mikey est le plus jeune de l’équipe. Maladroit et blagueur, il aime faire le pitre dès qu’une occasion se présente. Amateur de skateboard, de surf et de pizza, il reste quand même un adversaire redoutable.
Raphael
Raphael, dit Raph, est le badboy du groupe. Il s’oppose souvent aux ordres de Leonardo, et se dispute souvent avec ses frères. Très violent dans le comic, il devient un enfant de coeur dans la série de 1987. Pour certaines personnes, c’est le héros de cette saga. Il est le seul a avoir conservé le bandeau rouge qui était la marque de l’équipe de la première version.
April O’Neil
Elle est la première à rencontrer les tortues. Elle deviendra leur amie et les aidera dans leurs aventures. Reporter ou scientifique selon les versions, les tortues font toujours sa connaissance en la sauvant de ses ennemis.
Casey Jones
C’est un vigilante brutal qui nettoie les rues armé d’articles de sport et d’un masque de hockey. Il se lie d’amitié avec Raphaël, et développe plus tard une relation amoureuse avec April. C’est mon personnage préféré. Je vous laisse lire un passage du comic.
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Usagi Yojimbo
Lapin samouraï rōnin en pèlerinage guerrier (shogyusha), ce personnage issu d’un comic à part entière créé par Stan Sakai intervient occasionnellement dans les histoires des tortues (et inversement).
Leatherhead
C’est un crocodile mutant. Lunatique, il est parfois l’allié ou l’ennemi des Tortues. Dans les comics et la série de 2003, c’est un scientifique.
Baxter Stockman
Scientifique complètement allumé, il est l’inventeur des petits robots mangeurs de rat, les Mousers. Il travaille parfois pour Shredder. Son apparence change d’une série à l’autre. Il sera transformé par accident en une mouche mutante.
Krang
Créé pour la série animée de 1987, Krang est un conquérant extra-terrestre banni par son peuple dans la Dimension X. Il a été séparé de son corps, ne laissant que sa tête-cerveau. Allié de Shredder, il cherchera à obtenir un corps de substitution tout au long de la série. Bien que ne se décrivant jamais comme tel dans la série animée, il est à rapprocher des Utroms, une race extraterrestre créée dans un des comics Turtles de 1986. Son aspect pourrait avoir été inspiré par l’overlord alien dans le film de 1986 Invaders from Mars.
Rat King
Inspiré du joueur de flûte de Hamelin, Docteur Victor Falco alias Rat King vit dans les égouts et peut exercer un pouvoir hypnotique sur les rats grâce à sa flûte. Il envoûtera Splinter, qui combattra les tortues. Un moment épique de la saga.
Bebop et Rocksteady
Crées pour le dessin animé de 1987, ces deux mutants d’une stupidité absolue sont les hommes de main de Shredder. Ils sont d’une rare nullité, c’est à se demander pourquoi Shredder s’encombre d’eux.
Hun
Il est le nouveau bras droit de Shredder et chef des « Dragons Pourpres » dans le dessin animé de 2003. Avec un physique hors norme, il utilise souvent la force et la violence pour se faire respecter de ses hommes. Dans Turtles Forever, Hun entre en contact avec le mutagène et se transforme en tortue à son tour.
Karai
Elève surdouée de Shredder, Karai est une jeune femme ninja implacable et ambigue. Dans les versions récentes de la série, elle est la fille adoptive de Shredder.
L’agent Bishop
Travaillant pour le gouvernement, Bishop est un scientifique sadique introduit dans la série de 2003. Il fait des recherches pour protéger la Terre contre les menaces extra-terrestres, et souhaite mettre la main sur les tortues pour ses recherches afin de créer des soldats capables de faire face à n’importe quelle menace. Son nom et son visage font peut être echo à Bishop du film Aliens, le retour (1986, James Cameron).
Dogpound
Dans la série animée de 2012, Chris Bradford alias Dogpound est le nouvel homme de main et l’élève de Shredder. Mordu par un Akita et exposé au Mutagène, il se transformera en un Akita humanoïde. Avec ses lames et ses pointes osseuses, il recevra plus tard, une double dose de mutagène devenant ainsi le super mutant Rahzar qui était déjà présent dans les anciennes versions.
Les jeux vidéo
Nous ferons certainement un dossier uniquement sur les jeux vidéo Turtles. Il y en a eu tellement que nous pourrions vous en servir des tartines.
Le premier jeu Famicom / NES TMNT était Teenage Mutant Ninja Turtles , ( Konami / Ultra Software / Palcom Software en 1989). Il est ensuite porté sur les nombreux ordinateurs sur le marché (Amstrad, Commodore etc.). En Europe, Nintendo et Bandaï proposeront même un Packaging pour le jeu Teenage Mutant Heros Turtles. Turtles demeure aujourd’hui inexorablement ancrées dans le hit-parade de la machine, malgré une qualité médiocre.
En parallèle Konami sort toujours en 1989, le premier jeu d’arcade simplement intitulé Teenage Mutant Ninja Turtles. C’est là que l’entreprise se lance dans l’exploitation de la licence Teenage Mutant Ninja Turtles de façon sérieuse. Devenu un phénomène aux USA, les Turtles vont rapporter un max de dollars à Konami.
Ce premier jeu d’arcade TMNT (un beat them all 4 joueurs) remporte un tel succès que le fabricant n’est pas en mesure d’honorer toutes les commandes. Ils lancèrent du coup des kits permettant de transformer n’importe quelle borne d’arcade en une machine dédiée aux Turtles. C’est l’un des plus gros succès du genre depuis Donkey Kong
Il sera porté sur Nes en 1990 sous le nom de Teenage Mutant Ninja Turtles II : The Arcade Game. Sa suite Teenage Mutant Ninja Turtles III : Manhattan project sortira uniquement aux États-Unis et au Japon. Au Japon les titres arcades sont bien différenciés du premier titre sorti le 12 mai 1989.
Teenage Mutant Ninja Turtles : Turtles in Time sort sur Super Famicom en 1992, juste après sa version arcade datant de 1991. Uniquement jouable à deux, il est devenu aujourd’hui la référence des Beat them all sur la console grise de Big N.
Teenage Mutant Ninja Turtles : the Hyperstone Heist sort sur Genesis aux États-Unis la même année. C’est une adaptation de la version arcade et de la version Super Nintendo.
Il existe aussi une trilogie sur Game Boy comprenant: Teenage Mutant Ninja Turtles: Fall of the Foot Clan, Teenage Mutant Ninja Turtles II: Back from the Sewers, et Teenage Mutant Ninja Turtles III: Radical Rescue..
Teenage Mutant Ninja Turtles : Tournament Fighters sort pour faire concurrence à Street Fighter (la version Super Famicom était la plus réussie).
Konami a également acquis la licence pour adapter la série de 2003 en jeu vidéo , résultant dans une nouvelle série de jeux : Teenage Mutant Ninja Turtles : Fall of the Foot Clan, Teenage Mutant Ninja Turtles II : Back from the Sewers, et Teenage Mutant Ninja Turtles III : Radical Rescue.
En 2006 , Ubisoft rachète les droits, et sort un jeu basé sur le film d’animation de 2007. Ils sortent Teenage Mutant Ninja Turtles : Arcade Attack (2009, Nintendo DS). pour le 25e anniversaire de la série en 2013, Activision sort un jeu téléchargeable pour le Xbox Live Arcade , le PlayStation Network et Steam :Teenage Mutant Ninja Turtles : Out of the Shadows.
Nous essaierons de revenir sur les jeux vidéo Turtles à travers des tests ou des dossiers, c’est promis.
La censure
La première version des Turtles était assez violente et sombre. Elle était vraiment destinée à un public adolescent/adulte et pas à des enfants de moins de 12 ans. Les combats sont sanglants et les dialogues assez crus.
Les premiers dessins avaient un air de Crumb, qui personnellement, me mettaient vraiment mal à l’aise.
On se demandait depuis un moment d’où venait la censure du mot Ninja. Nous avons enfin trouvé la réponse. Le titre « Teenage Mutant Ninja Turtles » a été modifié à cause d’une censure. Lors de son arrivée au Royaume-Uni et en Irlande, le nom a été changé pour « Teenage Mutant Hero Turtles » car les autorités locales trouvaiet que le terme ninja avait des connotations trop violentes dans un programme pour enfants. En Irlande, la première saison sera diffusée en tant que «Teenage Mutant Ninja Turtles » avant de changer en « Teenage Mutant Hero Turtles ».
Par conséquent, tous les produits turtles ont été renommés avant de sortir en Europe. Seule une version pal y a échappé en Australie : « Teenage Mutant Ninja Turtles : Tournament Fighters ». Aujourd’hui, c’est un véritable collector pour les puristes!
En Australie, l’affiche du film a été censurée à cause d’un amalgame avec les attentats du 11 septembre 2001. Une explosion d’immeuble, des choses armées et la date du 11 septembre auront suffit à faire interdire cette affiche.
Dans la série, ils ont atténué les paroles s’apparentant aux combats et à la violence. Ils ont aussi essayé de censurer l’utilisation des armes, particulièrement celle de Michelangelo qui était assez accessible pour les enfants. Son Nunchaku a simplement disparu du générique anglais, grâce à un montage vraiment dégueulasse.
La version originale.
Le générique français.
Le générique censuré.
Conclusion
Si le comic était un choc de l’envergure d’une révolution culturelle, ses diverses adaptations l’ont fait peu à peu tomber dans la fadeur et le mauvais goût. Le film Ninja Turtles (2014) de Jonathan Liebesman marque la fin d’une époque.
Remis dans son contexte, l’oeuvre de Kevin Eastman et Peter Laird était un véritable OVNI sorti de nulle part. Le temps et la gloire lui a fait perdre toute sa saveur des premières heures.
Ce qui n’empêche pas les magnats de la pizza de s’approprier le phénomène en proposant des formules déclinées selon les préférences des 4 héros (tels Pizza hut, qui n’a pas manqué de renégocier son partenariat pour l’exploitation de la licence).
Personnellement, j’avais découvert les Tortues Ninja sur Amstrad chez un ami. Par la suite, j’ai commencé à regarder la série à la télévision. Mais lorsqu’un pote me montra des comics que son père lui avait amené des Etats Unis, ce fut un choc. Violentes, marrantes, vulgaires … ces parutions nous avaient subjugué alors que nous n’en comprenions pas le texte.
Un magnifique dessin de Richard Corben!
De là est né un amour/haine pour nos tortues. Nous étions trop vieux pour avouer que nous regardions le dessin animé, mais nous gardions un bon souvenir du premier film au cinéma ainsi que des comics. Et pour finir de nous achever, Konami nous a sorti moult jeux d’une qualité rarement égalée !
Alors plutôt que de se plaindre en rabachant que « c’était mieux avant », je vous invite à lire tous les comics badass que vous avez loupé et à jouer à toutes les perles que Konami nous a sortis en arcade et sur console 16 bits qui ne seraient pas encore passées entre vos petites mains.
Vous devinez le mot de la fin, hein ? « Cowabunga ! »
4 commentaires
Merci pour ce dossier les gars, moi qui adore les TMNT, je me suis régalé!
Je ne peux que conseiller de lire le bouquin d’Andrew Farago intitulé « TMNT toute l’histoire des tortues ninja », c’est une véritable bible pour les amateurs de cette saga (d’ailleurs vu les screens qui sont dans cet article, je suppute que l’un d’entre vous le possède, non? ^^).
Et bien non! Je ne savais même pas que ce livre existe… Je vais essayer de me le trouver.
Et bien figure toi que jusqu’à Noël, je ne connaissais pas du tout ce bouquin : en effet, je l’ai eu en cadeau par ma femme (qui a été bien inspirée sur ce coup) et franchement c’est une véritable mine d’infos et de visuels avec en plus une réédition du premier comics.
A se procurer absolument, donc 😉
Un dossier d’une profondeur et d’une richesse époustoufantes…t’as du en passer un temps à rédiger ça, Ivan !! Je te tire vraiment un grand coup de chapeau.
C’est marrant, j’ai beau être un grand fan des Turtles, je dois bien avouer que j’ai appris pleins de petites anecdotes intéressantes à la lecture de ton dossier. Preuve de son incroyable profondeur !
Let’s kick shells !!!!