INTRODUCTION – CHRONIQUE D’UN STYLE SUREXPLOITÉ…
Role Playing Game alias RPG. Voici un style de jeu souvent sujet à débat, entre les adeptes du combat au tour par tour, et ceux qui préfèrent la vivacité d’un King of Fighters. Cette deuxième catégorie de personnes est en fait souvent effrayée par la complexité d’un scénario issu d’un Final Fantasy. Ils se tourneront alors vers des jeux type Contra, où le seul et unique but est de foncer tête baissée sans réfléchir.
Pour les vrais gamers, amoureux de jeu de rôle, voilà maintenant plusieurs années qu’il n’y a rien eu de brillant à se mettre sous la dent. En effet, beaucoup pleurent l’époque Playstation 1, et des jeux à « l’ancienne » comme Xenogears, Chrono Cross, Final Fantasy 7. Les RPG d’aujourd’hui n’ayant plus la même saveur. Les développeurs préfèrent privilégier un aspect graphique de haute volée, plutôt qu’un scénario et un gameplay bien développé. Maintenant ce qui compte, c’est l’effet « bling bling Hollywoodien ». Au détriment d’un jeu qui vous emportera dans une histoire marquante.
Bien sûr, certains titres sont sortis du lot sur la dernière génération de console. On peut citer Xenoblade, et… euh… pas grand-chose en fait.
Sur console portable, et notamment sur DS, il y a pourtant eu de quoi faire. Malheureusement, la majorité des bons titres étaient des remakes, ou des portages. Chrono Trigger, Final Fantasy, Dragon Quest,…
Le 26 Février 2011 est arrivée la 3DS. Là encore, niveau RPG, pas grand-chose à l’horizon en Europe. Même rien du tout. Et pourtant, un jeu commence doucement à faire parler de lui au pays du Soleil Levant. Un jeu qui reviendrait enfin aux sources, empruntant tous les éléments qui auraient fait le succès des grosses licences des années 90. Innovant, avec un système de combat ingénieux, et contant une histoire très intéressante.
Pauvres européens que nous sommes, nous n’aurons finalement pas le droit à une sortie en Occident. Plus tard au Japon, le jeu ayant fait un carton, il se verra réédité dans une version améliorée. Avec du contenu supplémentaire. Et pour l’occasion, nous apprendrons que le soft verra enfin le jour en France. Avec une arrivée dans nos rayons, annoncée début Décembre 2013. Soit plus d’un an après sa sortie Japonaise.
Le Graal étant enfin en notre possession, c’est avec curiosité que nous nous sommes plongés dedans.
Cette aventure est-elle à la hauteur de toutes les éloges reçues ? Est-ce enfin un retour aux sources ? Est-ce le jeu qu’il faut absolument posséder et faire ? Ou s’agit-il simplement d’un bon jeu, qui accompagnera votre collection de RPG ?
Gangeekstyle vous révèle tout ce qu’il faut savoir à son sujet.
(Suite à un grand nombre de retours, je me permet de préciser que cette introduction se veut à caractère humoristique. Avec quelques « private joke » notamment sur Contra. Qui d’ailleurs est un jeu que j’apprécie malgré ce que j’ai écris)
SCÉNARIO – CLASSICISME OU RÉVOLUTION ?
Le jeu démarre par une belle scène cinématique. Nous y apercevons Tiz Arrior pour la première fois, paisible habitant de Norende. Il va voir l’intégralité de son village, ainsi que son petit frère, se faire engloutir par un immense gouffre sorti de nulle part.
Très rapidement, il va croiser la route d’Agnès Oblige, vestale du vent, qui est pourchassée par les gardes de la principauté d’Eternia. Elle est accompagnée d’Airy, une petite fée qui a pour but de guider sa protégée.
Le monde dans lequel vivent nos héros, doit son équilibre à la présence des 4 cristaux représentant les 4 principaux éléments. L’eau, le feu, le vent, et la terre.
En tant que vestale du vent, Agnès doit préserver le cristal concerné. Mais le roi d’Eternia en entend autrement. Pour lui, toute personne croyant aux cristaux, est un ennemi de l’état, contribuant à la destruction de la planète.
La 3ème personne à rejoindre le groupe se nomme Ringabel. Mystérieux personnage amnésique, amoureux de la gente féminine, il ne se souvient de rien concernant son passé. En revanche, il possède un livre étrange, dans lequel est écrite l’intégralité des événements à venir. Intrigué, il décide donc de se joindre à l’aventure.
Puis viendra en 4ème position Edéa, ennemie des cristaux. Elle changera rapidement de camp pour se joindre à Agnès.
Depuis l’apparition du gouffre, les 4 cristaux se sont étrangement éteints. Résultat : les mers sont devenues inaccessibles, les volcans sont en éruptions, le vent s’est arrêté de souffler,… Nos héros décident donc de partir à l’aventure, dans le but de rétablir l’équilibre. En espérant qu’une fois les cristaux réveillés, le gouffre de Norende se refermera. Ils devront donc faire face à la garde d’Eternia pour parvenir à leur fin.
Un méchant roi, une world map, des cristaux à réveiller… En prime abord, ça ressemble beaucoup à un scénario issu des tout premiers Final Fantasy sur Famicom. Mais ne vous fiez pas aux apparences ! Le scénario est loin de s’arrêter là. Fort en révélations, énigmatique et bien ficelé, il saura vous tenir en haleine, pour finalement prendre de l’ampleur vers les trois quarts du jeu.
TECHNIQUE – DE L’ART VIDÉOLUDIQUE SUR CONSOLE PORTABLE…
L’un des gros points fort du jeu, est assurément son ambiance. Tous les décors ont été dessinés à la main, et sont l’œuvre de Akihiko Yoshida. Artiste à qui l’on doit l’univers de Final Fantasy Tactics, Final Fantasy 12, ou encore Vagrant Story. Le joueur sera submergé dès les premiers instants du jeu.
Notre héros se réveille dans un hôtel, et sort dans le village. Vous aurez alors le droit à un plan large vous montrant l’intégralité du paysage. Et à ce moment-là, vous allez en prendre plein les mirettes devant le travail colossal effectué. Les effets crayonnés sont superbes, et permettent de créer un style bien particulier, chaleureux, et envoûtant.
Il vous suffira de vous déplacer pour que la caméra reprenne sa position initiale en mode zoom. Vous permettant de profiter de tous les détails de l’environnement. Chaque fois que vous découvrirez un nouvel endroit, vous aurez cette petite mise en scène.
De manière générale, tous les lieux dans lesquels vous voyagerez lors de cette aventure sont réussis. Nous regretterons juste que les cavernes/grottes n’aient pas été un peu mieux travaillées.
Étant sur console portable, vous n’aurez bien sûr pas le droit à une succession de cinématique de haute volée, ou encore à des graphismes en haute définition. Mais cette touche artistique permet vraiment au jeu de se démarquer de ses concurrents. Dissipant complétement l’effet « enfantin » que l’on pouvait retrouver dans les portages de Final Fantasy 3 ou 4 sur DS.
À noter que la 3D apporte un réel plus à ces magnifiques décors. Il est assez rare que cette fonction soit bien exploitée, ce qui mérite d’être souligné.
Côté bande son, il y a aussi de quoi être enchanté. Que ce soient les thèmes de village, de boss, de combat, de world map, tout est réussi et agréable à écouter. Ces compositions de qualité sont signées « Revo », auteur-compositeur du groupe « Sound Horizon ».
Les fans de la langue nipponne seront servis ! En effet, la version Européenne de Bravely Default comporte une traduction des textes en Français. Le doublage des voix quant à lui est en Anglais, mais il peut être switché en japonais à tout moment de l’aventure. Et vous auriez tort de vous en priver ! Le rythme et les tonalités choisies sont très bien calibrés, rendant l’écoute agréable et bien adaptée aux personnages.
GAMEPLAY – RÉUSSITE ET INNOVATION AU RENDEZ-VOUS…
Autre gros point fort du jeu, le gameplay. Le nombre de combinaisons et de compositions d’équipe est tout simplement impressionnant. En tout, vous pourrez jongler entre 24 classes différentes. Allant des classiques chevaliers, mages noirs, mages blancs, jusqu’aux voleurs, archers, maîtres des potions… Sachant qu’une fois les compétences d’une classe sont acquises, vous pouvez les conserver pour les cumuler à un autre Job ! Par exemple, vous pouvez faire évoluer votre héros en tant que mage rouge, tout en utilisant les compétences de chevalier noir déjà apprises. Ce qui représente pas moins de 276 combinaisons de personnalisation différentes pour votre personnage !
Tout au long du jeu, vous trouverez différentes armes et équipements de protection. Chaque objet aura plus ou moins d’effet en fonction de la spécialité d’évolution choisie.
Petite mention spéciale pour les invocations, qui possèdent des mises en scène originales et plutôt sympas à regarder avec la 3D.
Les ennemis que vous rencontrerez ne seront pas visibles à l’écran. Exactement comme pour un Final Fantasy. Une fois le combat engagé, vous aurez le choix entre exécuter une attaque classique, utiliser l’une des compétences des 2 classes affiliées, utiliser un objet, ou fuir. Nous en arrivons au point novateur de ce système d’affrontement. Vous aurez également dans votre menu de combat, la possibilité d’utiliser la fonction « Brave » ou la fonction « Default ». Utilisables respectivement avec la touche « L » et la touche « R ». Chaque personnage possède un compteur qui est à 0 en début de combat. Chaque action vous coûtera 1 point, passant votre compteur à « -1 ». À la fin de chaque tour complet effectué, vous gagnerez 1 point, ce qui ramènera votre total à 0.
C’est à ce moment-là que rentrent en compte les nouvelles fonctions. Utiliser « Brave » vous permettra de rajouter un tour supplémentaire d’action à votre personnage, monnayant un « -1 » à votre compteur. L’utilisation de « Default » mettra votre personnage en retrait, augmentant sa défense pendant 1 tour, et rajoutant un « +1 » à son compteur. Vous pourrez utiliser ces fonctions jusqu’à 3 fois par tour, les limites étant « -4 » et « +4 ».
Tout ceci peut vous paraître compliqué à première vue, mais une fois quelques combats effectués, tout devient rapidement intuitif.
Par exemple, lors d’un combat aléatoire sur la world map, vous êtes attaqué par un mob classique. Vous pourrez alors utiliser 3 fois la technique Brave, ce qui vous permettra d’attaquer 4 fois en un seul tour. Si vous répétez l’action avec vos 4 personnages, cela signifie que vous attaquerez 16 fois en seul tour ! Mais attention, car cela signifie que les 4 tours suivant, vous ne pourrez ni effectuer d’action, ni vous défendre. La faute à votre compteur d’action qui se trouvera à « -4 ».
Si cette technique, une fois un bon level atteint, permettra d’écraser la plupart des ennemis lambda, ne vous jetez pas dans la bataille de la sorte face à un boss ! Ces derniers possèdent souvent des techniques de contre ou de riposte. Les 16 attaques ne le tueront pas. Et vous vous retrouverez avec toute votre équipe à découvert pendant 4 tours, ce qui vous assurera le Game Over.
Le système de combat est donc vraiment bien foutu, jouissant d’une forte personnalisation au niveau de vos personnages, et arborant un côté tactique intelligemment dosé. Nous pourrions encore en dire long sur ce point et toutes les subtilités qu’il renferme. Mais nous n’allons pas vous gâcher le plaisir de la découverte.
Voyons maintenant ce que nous offre le menu du jeu. Vous pourrez l’ouvrir à tout moment en appuyant sur la touche « X ». On y retrouve les onglets « Objets » et « Magie » qui, comme dans tout RPG, serviront à utiliser un objet gagné, ou un sort appris. Ensuite se trouvent les onglets « Classe » et « Compétences » qui, comme expliqué plus haut, serviront à choisir la classe à appliquer à vos personnages, ainsi que les compétences principales et secondaires que vous pourrez utiliser en combat. Puis nous retrouvons « Équiper » et « Spécial », qui servent respectivement à équiper nos personnages, et à sélectionner leurs attaques spéciales. Enfin, pour terminer, nous avons un onglet nommé « Tactiques ». À l’intérieur se trouvent plusieurs sous-menus, dont « Paramètres Messages » qui vous permettra de switcher entre les voix anglaises et japonaises. L’autre option intéressante se situe dans « Difficulté ». Non seulement vous pourrez modifier cette dernière à votre guise In-game, mais vous pourrez aussi choisir la fréquence d’apparition des combats aléatoires !
Nous abordons un autre point fort du soft, à condition de l’utiliser à bon escient… Les développeurs ont laissé tout un tas de paramètres ajustables par le joueur ! Hormis la difficulté et la fréquence d’apparition des mobs que l’on peut modifier à souhait comme cité plus haut, nous pouvons aussi mettre les combats en mode automatique. Il vous suffira de sélectionner vos actions, puis d’appuyer sur la touche « Y » pour passer le jeu en mode auto. Les combats s’enchaineront seuls. Vous n’aurez qu’à déplacer votre héros sur la map pour déclencher un nouvel affrontement. Et pour gagner du temps, vous pourrez doubler, et même quadrupler la vitesse de déroulement des actions !
Pour résumer, lors des phases d’exploration ou de déplacement d’une ville à une autre, vous pourrez totalement supprimer l’apparition d’ennemis. Et lorsque vous voudrez faire des séances de level-up, vous pourrez doubler la fréquence d’apparition de vos adversaires, mettre le jeu en mode automatique, quadrupler la vitesse d’exécution d’actions, tout en balançant les attaques seize par seize à l’aide de la compétence Brave. Plutôt efficace ! Ce système de paramétrage à souhait est vraiment appréciable, surtout vers la fin du jeu. Cela vous évitera d’entacher des phases qui seront déjà répétitives, par des combats aléatoires toutes les 30 secondes.
Niveau difficulté, le jeu n’est pas toujours simple. Même paramétré en facile. Vous devrez certainement passer par quelques étapes de leveling. Et certains boss vous donneront du fil à retordre. Conseil, si vous vous faites terrasser par un ennemi, n’en déduisez pas trop rapidement que votre niveau est trop faible. Pensez plutôt à revoir vos combinaisons de classes et vos choix de techniques. Pour exemple, beaucoup de personnes sur divers forums n’arrivent pas à passer le boss de fin malgré leur niveau 99. Avec une bonne technique, il est possible de le vaincre au niveau 70/75 seulement, et sans trop de difficulté.
Pour ce qui est de la durée de vie, Bravely Default devrait vous occuper pendant 50/60H minimum, les deux fins incluses. Comptez 70/80H pour le terminer dans son intégralité, quêtes annexes comprises.
AUTRES ÉLÉMENTS – L’AVENTURE AU SECONDAIRE…
Pour parler des autres éléments du jeu, nous pouvons citer la reconstruction du village de Norende. En effet, ce dernier ayant été détruit, vous pourrez tout au long de votre aventure tenter de le rebâtir. Là encore, très bonne idée de la part des développeurs. Cette tâche est représentée sous forme de quête annexe, accessible à tout moment via l’écran tactile de la console. Vous arriverez sur une petite carte avec vue aérienne, à la manière de tout jeu de gestion de village qui se respecte. Vous devrez reconstruire des maisons, boutiques, forges, etc. Moyennant du temps. Une fois les boutiques rénovées, vous pourrez les faire évoluer. Ce qui vous permettra de débloquer des objets inédits et de plus en plus puissants selon le niveau atteint.
Dans le but d’exploiter au mieux toutes les capacités de la console, les réalisateurs ont décidé d’intégrer une fonction online. Cette dernière consiste à rassembler un maximum de codes amis. Ces alliés vous serviront à trois choses. Ils pourront intervenir une fois par combat et par combattant, pour lancer une attaque. Cependant, attention pour les débutants à ne pas invoquer des amis qui seraient très avancés dans le jeu par rapport à vous. Car ils tueraient probablement la plupart de vos ennemis en one shot. Ensuite, ils peuvent être utilisés sous forme de tutorat, pour l’échange et l’apprentissage de techniques spéciales. Je dois vous avouer que je ne me suis pas servi de cette fonction, je ne pourrai donc pas vous en dire plus. Enfin, point le plus intéressant, l’ajout d’un ami équivaut à l’ajout d’un habitant dans le village de Norende. Avec une limite de 4-5 par jour. Ce qui est très utile, car le temps nécessaire affiché pour la reconstruction d’une boutique, est effectif pour un seul ouvrier. Du coup, une bâtisse qui devrait vous prendre 5H en temps normal pour voir le jour, ne vous prendra plus que 30 minutes si vous possédez 10 ouvriers, et ainsi de suite…
Nous n’avons pas vraiment parlé des quêtes annexes, et pourtant il y en a. Square Enix a encore fait du bon boulot sur ce point. Fini les quêtes secondaires où il faut aller chercher une pomme au fin fond d’un volcan pour que Mamie Yvette face de la compote pour son chat, vous permettant de gagner des oreilles de chat pour customiser votre mage blanc. Ici on parle de vraies quêtes. Des missions souvent directement rattachées à l’histoire principale, vous apportant des informations supplémentaires. Ou alors, il s’agira de combats pour débloquer de nouvelles classes que vous n’obtiendrez pas autrement dans le jeu.
Dès les premières heures de votre aventure, vous accéderez à la World Map. Vous verrez apparaître très rapidement des icônes bleues, et des icônes jaunes. La jaune désignant le lieu où se rendre pour faire avancer l’histoire. La bleue vous dirigeant vers une mission secondaire. Libre à vous de choisir votre façon d’avancer, de vous promener, ce qui est très plaisant.
CONCLUSION – QUE DOIT-ON RETENIR ?
Un RPG sans défauts ? Pas tout à fait… On regrettera seulement une certaine répétitivité sur la fin du jeu, bien que justifiée par le scénario. Pour éviter de spoiler, disons qu’il aurait peut-être été plus judicieux d’expliquer les événements d’une autre manière. Ou de le faire vivre au joueur d’une autre façon. Tout n’est pas à jeter dans ce choix de la part des réalisateurs. Pour casser la routine, vous pourrez à cet instant réaliser les nouvelles quêtes annexes qui s’offriront à vous. Elles seront particulièrement intéressantes, et le challenge assez relevé. Nous vous laissons le plaisir de découvrir par vous-même.
Une fois le jeu terminé, le joueur se posera certainement plusieurs questions. Le scénario aurait peut-être mérité d’être plus détaillé sur certains points. Mais il ne faut pas oublier que Square Enix a déjà annoncé une suite. En espérant que nous trouverons toutes les réponses à nos questions.
Rassurez-vous, l’histoire de Bravely Default est tout de même suffisamment développée pour en faire un jeu complet et détaillé.
À la fin de votre aventure, vous aurez le choix entre revenir à un point stratégique pour tenter de découvrir la deuxième fin sans tout recommencer, ou repartir de zéro en mode « New Game + ».
Petit détail à souligner, qu’il serait dommage de rater, et qui va frustrer bon nombre de joueurs dont je fais partie. Observez bien le générique de fin en intégralité ! Cette information ne concerne que la « bonne fin ». Pendant le classique défilement des noms des personnes ayant travaillé sur le jeu, vous aurez le droit à quelques scènes expliquant ce qu’il se passe pour nos héros après l’aventure. Et, arrivant comme un cheveu sur la soupe, vous allez voir quelques images qui devraient remettre en cause beaucoup de choses ! Soit j’ai loupé un épisode quelque part… Soit les réalisateurs ont voulu bousculer les joueurs. Pour ma part c’est réussi ! En toute fin de générique, vous aurez également le droit à un teaser explosif de Bravely Second, suite directe du jeu. D’ailleurs, cette scène utilisera la fonction gyroscopique de la 3DS, prouvant une nouvelle fois la volonté des développeurs de vouloir utiliser au maximum les capacités de la console.
Pour conclure, Bravely Default n’est peut-être pas le jeu ultime que tout le monde attendait, pas exempt de tout reproche non plus. Mais nous n’allons pas nous attarder sur ces quelques points, qui au final ne nous empêcheront pas de passer un très bon moment. Nous voulions un jeu à « l’ancienne », un retour aux sources, nous l’avons eu ! Les personnages sont attachants, la réalisation artistique a bénéficié d’un travail énorme, la bande son est réussie, le scénario tient la route et comprend sa dose de révélation, le système de combat est ingénieux et jouissif, le confort de jeu a été bien travaillé et reste entièrement paramétrable par le joueur. Ce qui en fait indéniablement l’un des meilleurs jeux d’aventure de ces dernières années, ou en tout cas l’un des meilleurs sur console portable actuellement.
Tant de qualités qui feront passer outre les quelques reproches que l’on aurait pu faire sur la fin. Pour peu que vous soyez fan des RPG old school, vous devez vous le procurer et l’essayer. Rares seront les personnes qui décrocheront au bout de quelques heures une fois l’aventure entamée.
En espérant que le second épisode de cette trilogie saura corriger les quelques reproches qui ont été fait ici, pour nous proposer un jeu proche de la perfection. Une chose est sure, l’avenir de cette série a du potentiel, et devrait marquer le retour en force du RPG. Ou du moins, on l’espère…
On aime :
+ Une direction artistique splendide
+ Un OST de très bonne qualité
+ Un gameplay novateur et jouissif
+ Les fonctions « Brave » et « Default »
+ Les possibilités de personnalisation de classe
+ Le scénario riche en rebondissement et en révélation
+ Un retour aux sources
+ Doublage Japonais de très bonne facture
+ Difficulté bien dosée
+ Durée de vie énorme
+ La reconstruction de Norende
+ Les quêtes annexes
+ Une World Map plaisante à parcourir et à découvrir
+ Confort de jeu entièrement paramétrable
+ Une bonne utilisation du mode Online
On aime moins :
– Une trop grande répétitivité sur la fin, qui en rebutera certains.
– Un scénario plutôt bien ficelé, mais qui laissera quelques points d’ombre.
– Les grottes et donjons qui auraient mérité d’être plus travaillés.
Bravely Default - 3DS
Quelques défauts, surtout la répétitivité en fin d'aventure... Mais le jeu possède tellement de qualités, qu'il serait dommage de passer à côté !
On pense notamment au gameplay, et à l'ambiance si particulière. Le tout accompagné d'une excellente OST. Vous vouliez un RPG à l'ancienne ? Vous l'avez !
Alors foncer vous le procurer, et testez par vous même. C'est frais, et ça fait du bien... Vivement la suite !
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Ambiance9
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Style Graphique10
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Bande Son8
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Gameplay9
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Scénario8
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Diversité8
3 commentaires
Ok, merci pour ce test très complet, je me demandais ce que valait ce jeu depuis quelques temps.
Mais pourquoi ont-ils encore représenté les persos en SD façon FF7 ? Pas la peine de faire faire de si beaux art works si c’est pour en faire ça au final 🙁
>On peut citer Xenoblade, et… euh… pas grand-chose en fait.
Oh, il y a eu Nier Gestalt il y a quelque années … c’était assez chouette (et la bande-son était excellente).
> Fini les quêtes secondaires où il faut aller chercher une pomme au fin fond d’un volcan pour que Mamie Yvette face de la compote pour son chat, vous permettant de gagner des oreilles de chat pour customiser votre mage blanc.
-XD- moi, j’aimais bien ces quêtes annexes complètement stupides.
Super test, bien complet, mais quelques erreurs et oublis, mineurs
-les bulles jaune et bleues désignant les quêtes principale et secondaires ont été inversées, ce sont les bleues pour les quêtes annexes et la jaune pour la quête principale.
-Comme la majorité des tests du jeu, rien n’est dit sur la fonction « Bravely second », qui permet des attaques instantanées (et souvent plus efficaces que les attaques normales) en utilisant les points « SP » qu’on accumule en laissant la console en veille.
-Rien sur les Colosses, qui représentent pourtant un bon challenge.
De mon côté je suis un peu déçu du village de Norende, fini de reconstruire super vite et qui n’apporte pas d’équipement transcendant au final… on peut rapidement acheter du matériel plus performant auprès des aventuriers indépendamment de l’état d’avancement des boutiques de Norende.
Pour la fin, j’ai hâte de voir, j’en suis pour le moment à « ce » moment précis de l’histoire, aux 3/4… ^_^°
Xur : Merci pour ton commentaire. Pour l’effet SD des persos, je pense que c’est volontaire, dans le but d’aller jusqu’au bout du délire retour à « l’ancienne ».
Quand tu parles de Nier, je suis d’accord. Et il y en a eu d’autres bien sûr. Mon intro m’a causé pas mal de retours négatifs, car je l’avais faite dans un but un peu « trollesque », et ça a souvent était mal interprété. Je ferai plus soft la prochaine fois. 😉
Arvester : Merci pour ton commentaire également. Pour les bulles, oui je me suis aperçu de mon erreur. Merci de l’avoir signalé, je vais le corriger.
Pour l’histoire du Bravely Second, je n’ai pas trouvé ça super intéressant, ni vitale au point d’être cité dans le test. Surtout qu’il y a un système d’achat IRL (non obligatoire) auquel je n’adhère pas.
Pour les colosses, je n’en ai pas parlé, c’est un tord de ma part, mais en fait je ne m’y suis pas vraiment attardé dessus… Vu que j’ai beaucoup de jeux à faire, je n’ai pas poussé à 100%.
Pour le Village, tu devais avoir un paquet de code ami alors ! 🙂 Perso, je m’y suis attaqué trop tard dans le jeu, et je n’ai donc pas pu l’exploiter jusqu’à finalisation. Surtout que je n’avais que 10 ouvriers.