Valkyrie Profile : croyances historiques du Nord et mythologie

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L’an 2000.
Une époque idéale pour rêver, où nous pensions tous pouvoir voler dans des voitures futuristes, vivre sur Mars ou bien en apprendre un peu plus sur nos mythes & légendes connus des diverses croyances antiques qui ont bercé notre enfance. Car si la technologie reflète un futur certain plus ou moins éloigné, les armures, les épées, la magie et les monstres d’un autre temps font tout autant rêver les jeunes geeks que nous sommes devenus.

Train an 2000_1920Le train de l’an 2000, vu en 1920 dans une revue scientifique

Au niveau du jeu vidéo, (ce qui nous intéressera ici), nous sommes à un moment clé de son histoire, où les nouveaux protagonistes que sont Sony et (bientôt) Microsoft mangent leur part d’un gâteau trop longtemps laissé aux japonais SEGA et Nintendo.

Quoi de mieux que d’arriver à contre-pied d’une science fiction post années 50 où tout le monde nourrissait le rêve de toucher les étoiles, que de proposer aux fans, un retour à l’une des sources de la culture geek : celui de la mythologie nordique.

Enix, grand développeur des années 80-90 (responsable entre autres de la série Dragon Quest, véritable carton sur l’archipel), proposera en l’an 2000 avec Tri-Ace un jeu intitulé Valkyrie Profile, en exclusivité sur la Playstation de Sony. Le jeu n’arrivera chez nous que lors de sa réédition sur PSP. Mais avant cette ressortie, on entendait des milliers de bruits de couloir sur ce jeu, notamment comme étant l’un des meilleurs jeu et RPG  jamais proposé.

À force d’entendre tout et n’importe quoi sur ce jeu à droite à gauche, j’ai décidé d’éclaircir un peu les esprits obtus et les quelques moutons qui jonchent ouvertement le clan des gamers de RPG.
On entend souvent dire des généralités sur Valkyrie Profile. « Ce jeu est énorme » / « C’est le meilleur RPG de la PS1 » / « Ce jeu déboite sa maman, un truc de fou, Squaresoft ont rarement fait mieux » (si si, je vous assure, mais ces derniers n’ont probablement pas remarqué le ENIX en bas de la boite…). Or, en parlant avec 50% des concernés, bien souvent ils n’ont que des généralités sur le jeu à faire, preuve qu’ils n’y ont probablement jamais touché (syndrome « Legend of Mana »), et qu’ils suivent un peu bêtement l’avis général, comme on peut l’entendre, plus souvent, sur des jeux comme Final Fantasy VII, Secret of Mana, et quelques autres jeux mythiques entrés dans la postérité, souvent pour de bonnes mais parfois de mauvaises raisons.

Et justement, le cas « Valkyrie Profile » est très intéressant à ce niveau.

intérieur boite

Alors ?
Valkyrie Profile, « meilleur J-RPG de tous les temps » : légende urbaine ou réalité de gamer ?
Voyons un peu tout ça.


AVANT-PROPOS : CROYANCES ET MYTHOLOGIES

Avant de parler concrètement du jeu, on va tout d’abord expliquer deux-trois petites choses, histoire de faire un peu le parallèle entre histoire et jeu.
Donc pour éviter les amalgames, disons que tout ce qui suit du dossier est consacré aux bases de la mythologie qui nous intéresseront ici.

Déjà, la mythologie globalement c’est quoi ?

Pour faire très court, la mythologie est l’étude des mythes d’une croyance, religion, d’un peuple ou d’une civilisation. Les mythes sont en réalité issus directement des légendes d’un temps révolu où dieux affrontaient géants, dragons et autres bestioles mystiques et où l’humain raconta au fil des âges sa vision des divinités, leur vie au sein de leur communauté et le rapprochement avec notre race humaine.

leviathanLes Dieux ont été au fils des siècles et dans 90% des cas, représentés sous la forme charnelle d’un corps humain athlétique pour la guerre et l’homme, séduisant et fragile pour la femme déesse (société machiste power) et monstrueux pour les bêtes et démons.
Car oui, nos craintes & cauchemars d’aujourd’hui sont les mêmes que dans l’antiquité : on aime à croire que ce qui crée et juge (justement ou non, disons plutôt « celui qui a la réflexion et le mot final ») nous ressemble, et que ce qui tue impunément, terrorise ou annihile, est plutôt animal (sans foi ni loi, c’est la nature, animale et dure en opposition avec le schéma de la civilisation, structuré) ; on retrouvera d’ailleurs rapidement cette opposition dans les grandes pensées philosophiques.
L’Homme ne ferait donc en réalité et selon ses propres sources, que se défendre face à l’abjection et au hasard ? Pas si évident.

En marche pour affirmer sans cesse la supériorité de sa race face aux autres espèces terrestres, l’humanité semble avoir toujours eu besoin d’un réconfort, d’une justification pour ses actes (depuis que nous pensons et réfléchissons) : NOUS dominons la nature, et la nature qui se défend, ce sont les dieux qui nous jugent. Créer un Dieu pour juger nos actes et suivre le droit chemin, créer le Malin pour illustrer le pêché, montrer la monstruosité et la méchanceté. Nous avons crée, ou nous avons été crées… une bien grande question.

Faisons-donc quelques raccourcis simples pour tenter d’expliquer la chose.
Ainsi et suivant cette logique implacable, nous pourrions bêtement dire aujourd’hui que « les dragons sont un mythe » : un fait non avéré soi-disant observé (ou combattu), dans certaines régions du monde à époques reculées et qui s’est transmis au cours du temps, notamment dans l’art qui s’en inspira grandement pour illustrer propos religieux, haut-faits ou encore l’une des représentations du mal / de la sagesse selon la zone géographique où l’on se situait.

Tout ceci sans oublier bien sûr le grand débat sur l’aspect iconographique des bêtes combattues ou aperçues, qui feraient référence non pas à leur image que l’on connait au premier degré (le dragon, ses flammes, ses écailles etc.), mais plutôt à une idée/un signe : le mal pouvant être bien des choses que notre esprit s’efforcera de transposer pour s’en faire une image concrète et palpable : imager le combat contre le mal en apportant au spectateur une représentation pseudo physique des idées. Alors les  dragons (pour l’exemple, et en occident) : mythe d’une éventuelle existence racontée au fil des ages, ou bien transposition « d’idées à combattre » des époques.

Difficile de s’y retrouver car l’Homme eût rapidement besoin de faire correspondre dans sa tête une image sur les héros, une autre sur ce qui est pur, ce qui est bon/mal etc. Et dans les sociétés antiques, où la science est loin des progrès actuels rien de mieux que d’imager tout ceci pour pervertir, convaincre, rallier, stigmatiser et surtout conditionner les esprits des pauvres gens.
La mythologie est chose complexe, et son étude fait appel à bien des références et questionnements : elle prend une part importante dans notre évolution spirituelle et religieuse, son point de chute étant sans cesse en déplacement perpétuel avec le présent qui nous anime. Un peu comme si, partant d’un point d’attraction d’origine, son histoire suivait une révolution elliptique à cran avec un décalage pour s’éloigner peu à peu de son origine et sans cesse recréer sa propre histoire… Pas évident.

D’autant plus que depuis quelques années, la représentation des diverses mythologies, ce sont surtout les épées, chevaliers, haut-faits, monstres, magies, quêtes etc… les médias s’en donnant à cœur-joie pour puiser dans les images (et non ce qu’il y a derrière justement) et en faire notre vision actuelle : un XXème et XXIème siècle limite rempli de nostalgie, de jalousie et de rêves pour ces époques lointaines et hypothétiques, justement nourris par toutes ces choses..

Anyway, on continue.

Paolo Uccello Dragon 1470

« Saint Georges (de Lydda) contre le Dragon » – Paolo Uccello, vers 1470

La mythologie est donc (depuis le XIXème siècle) le fait d’étudier l’origine des légendes, de trouver et d’analyser les sources les plus anciennes, les écrits et diverses « preuves » romanesques pour en comprendre l’origine et en extraire une potentielle réalité avérée.

stèle runiqueIl y a fort longtemps, les humains de par le monde étaient polythéistes : les grecs, les romains, les mayas, les indiens, les égyptiens, les celtes ou bien encore le peuple germanique et nordique.

De nombreux écrits, stèles, statues et autres formes d’art ont pu depuis être retrouvés dans les régions correspondantes, preuve que les « clergés » avaient un pouvoir extrêmement puissant pour manipuler le peuple et rejeter quand il le fallait, la faute sur tel ou tel dieu.
Dieux qui jugent tous les mortels, c’est bien connu.

Et chacun d’eux avait alors son histoire, importance et place au sein même des peuples.
Par exemple, dans certaines contrées le dieu de la guerre (généralité faite à toutes les croyances pour le coup) était très important car son culte et sa puissance déterminaient in fine l’élargissement potentiel par exemple de frontières et l’appartenance vouée à une civilisation plutôt qu’une autre. « Mars » (la guerre) chez les romains était donc par exemple bien plus considéré que « Dionysos » (le vin), car les romains avaient pour but d’élargir leur empire par la guerre ou la soumission des peuples, et donc le culte et la foi en ses principes étaient importants pour la civilisation romaine antique.

On vouait un culte à plusieurs dieux dans l’antiquité, et ce en fonction de son activité. Dieu du vin, de la luxure, de la guerre, du commerce, de l’agriculture, de l’amour, de la mort (…), tout était bon pour ne pas essayer de comprendre les faits scientifiques (ils n’y avaient ceci dit pas vraiment accès) ou les comportements des Hommes, mais plutôt rejeter la faute sur ces pauvres dieux : « les dieux ne sont pas contents, on a perdu la guerre » / « les dieux sont contents, notre récolte a été bonne » / « les dieux ont vu une belle descendance, tu dois être ma femme » / « les dieux ne te pardonnent pas, tu dois mourir » etc.. L’homme a rapidement dans son existence (depuis la nuit des temps en fait) eu besoin d’explications pour comprendre le monde qui l’entoure et surtout justifier devant ses pairs telle ou telle action.

Les croyances étaient nées : le dédouanement d’un fait acté par l’Homme pour cause religieuse en est un des milliers exemples de la complexité des croyances de tout un chacun.

Chaque croyance est en réalité liée à son époque. Elle correspond à un dogme et à une pensée sociale ou plus généralement à un idéal de comportement dans le temps auquel elle fait référence. Aussi et suivant ce schéma, les croyances ont évolué avec notre chronologie et l’épanouissement, le changement des sociétés.

Mais ce n’est bien évidemment pas tout. Tout ceci est lié à la politique sociale des époques, Aristote le disait déjà au IVème siècle avant Jésus Christ : « La nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux, l’Homme a un langage. Donc l’Homme est un animal politique ». Nous avons toujours eu besoin de manipuler la pensée des gens pour qu’elle soit suffisamment malléable et ainsi justifier des actions. Tout est lié, bien évidemment, et difficile d’extraire le vrai du faux.
La croyance est bien entendu quelque chose spirituellement de bien plus profond que ces quelques paroles et explications simplistes, mais il faut également comprendre cet aspect très terre-à-terre pour saisir pourquoi au fil des siècles l’Homme a transposé et fait évoluer ses cultes.

monstre spagetthi vs creationnisme

Depuis, la société, les mœurs et les civilisations ont évolué, et leurs religions/croyances respectives avec. Il y aurait énormément de choses à expliquer sur ce sujet, notamment sur la disparition de telle ou telle croyance pour cause scientifique ou d’autres faits historiques (notamment les guerres de religions etc.), mais ce serait bien trop long à partager ici, ce n’est pas le but. On va donc partir sur quelque chose d’un peu concis.

Il serait mal venu et surtout aujourd’hui bien trop facile de comparer notre ressenti sur ces croyances d’un autre temps et celles existantes et surtout pratiquées actuellement. Mais nous pouvons nous poser la question éventuellement sur un débat ouvert : comment notre descendance verra-t-elle nos religions actuelles, ce qu’elles impliquent ou provoquent, dans 2000 ans ?

– Nous nous targuons bien de juger ce qui étaient alors croyances de l’époque (et non mythologies actuelles) ; mais en quoi sommes-nous si différents de l’être humain d’il y a 20 siècles ? –

bouddha2Aujourd’hui et depuis plusieurs centaines d’années, l’homme s’intéresse toutefois à ces croyances d’un autre temps, archéologie d’époques oubliées, tellement lointaines qu’elles nous paraissent désormais désuètes, fausses ou erronées.
On les observe avec peut-être trop de recul, on les commente avec les données dont on dispose (qui nous ont été transmises indirectement par des gens plus ou moins concernés qui plus est), on les juge parfois aussi comme s’il s’agissait de fables, contes & légendes pour enfants ou foutaises antiques pour bonne-femmes.
Quelle ironie ! Nous jugeons aujourd’hui ce en quoi nous croyions hier avec une absence d’humilité déconcertante comme si nous savions tout désormais…

En réalité, nous seuls, avons crée ces mythes, en racontant au fil des âges ces histoires comme des légendes, qui peu à peu ont été lissées et relayées au simple plan parallèle d’époque incertaine et paradoxale : la « mythologie » serait née de légendes et de ce qui nous restent des dogmes de ces époques, et nous l’étudions comme telle.

homme-de-demainComme si quelque part ces croyances n’avaient pas évolué sur le même plan cosmique que le notre… on les connait un peu, mais on ne peut plus croire en l’existence des divinités de ces époques. Des sortes d’antiquités de l’histoire de l’humanité à l’aube de plus grandes découvertes scientifiques qui ont littéralement balayé d’un revers de main des siècles de croyances dans l’esprit des gens.
Pourtant, à partir du XIXème siècle, les mythologies sont étudiées plus en détail et deviennent une spécialité scientifique ; les gens s’intéressant d’un coup beaucoup plus à l’aspect anthropologique auquel elles renvoient inlassablement :
d’où venons-nous, pourquoi notre société et nos mœurs ont évolué de cette manière, qui était l’Homme d’hier, qui sera l’Homme de demain etc.

De nombreuses religions plus actuelles ont en effet, dans leur histoire, repris maintes fois des faits d’armes de héros et certaines pensées philosophiques ou comportements idéaux en société de ces époques. LA question serait alors de se demander si la société a évolué en fonction de ces croyances, ou bien si au contraire, elle a eut le besoin de les changer pour adapter sa façon de vivre et d’évoluer : la croyance est-elle donc l’origine de l’évolution vers notre société contemporaine ou bien l’inverse ?
→ JOKER.

FOU_joker

Comme les uns reprenaient souvent les autres de manière différente en fonction de la zone géographique et du contexte politico-religieux, on eût droit à de nombreuses similitudes entre divinités, haut-faits et personnages héroïques.
Sigurd (de la mythologie nordique) pourrait ainsi aisément se comparer à Saint Michel ou Saint Georges, terrassant un dragon (NDLR : décidément, c’est pas leur jour…).
Mais dans le premier cas, il a une faiblesse dans l’autre non. Sigurd, se baignant dans le sang de Fafnir fraichement tué, devint invulnérable sauf à un endroit dans le dos, erreur qui lui sera fatale. Sa mort tragique pourrait même rappeler celle d’Achille : une faiblesse = une mort tragique = une pensée philosophique : nul n’est invulnérable, tout le monde a sa faiblesse.

Les Saint Michel et Georges eux, seront mis en avant pour d’autres raisons (protectionnisme à tendance vengeresse). L’appui religieux des héros chrétiens fait ici place (au XIIIème siècle pour Siegfried), à un romantisme du combat puis la trahison d’un proche. Un schéma classique de la confiance aveugle et d’une trahison, et la puissance d’une vengeance.

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Sigurd & Fafnir, observés par Loki le traitre d’Asgard

C’est l’éternelle questionnement de qui a repris quoi. Et depuis toujours, les mythologies fascinent ainsi le monde de l’art. Peinture, sculpture, littérature, musique, opéra et pièces etc… jusqu’à notre cinéma ou nos jeux vidéo, la mythologie semble être un puit sans fond d’idées et de références. On remettra en scène des milliers de fois des morceaux d’histoires, comme pour sceller dans le temps un morceau des légendes de notre histoire humaine.

C’est un fait : ces mythes, en opposition à la révolution copernicienne (qui globalement nous fit passer d’un monde clos où l’humain était au centre de l’univers vers un monde infini où cosmos & lois physiques venaient tout chambouler) et au siècle des lumières ont pourtant donc aidé à forger au fil du temps notre société contemporaine et sa pensée. Ils ont ainsi au fil des âges, façonné de jolies histoires épiques d’aventure et posé de fait les bases de notre évolution spirituelle, un accès vers l’épanouissement scientifique et ses questionnements.
Mais le mysticisme et l’irrationalité font aujourd’hui l’antonymie de la pensée Cartésienne : l’homme n’aurait plus besoin de la lumière de la foi pour avancer dans la vie et suivre son chemin.
Ce mysticisme pourtant amènera de nombreux sceptiques à penser par eux-mêmes pour le plus grand bonheur aujourd’hui des créateurs de cross-médias. Car ces légendes font bien rêver aujourd’hui d’aventure, de magie, d’un autre monde où Dieux surpuissants et dotés de pouvoirs que même Goku envie s’affrontèrent.
Nous pourrions revenir à Tolkien et à la création du genre « héroic fantasy », s’amuser à se « remémorer » un passé incertain où un héros sans peur affronte des monstres incroyables pour sauver le destin de son monde, mais là n’est pas le sujet.

Partons donc sans plus tarder découvrir l’aventure et le mythe, par-delà nos frontières, aux portes du Valhalla aux côtés d’Odin… La « mythologie nordique » est bien évidemment une boite à idées incroyables et à fortiori le genre de référence immanquable pour l’inspiration des jeux vidéo : embringuer un joueur dans une aventure qu’il regardera, comme un lointain souvenir de croyances passées.

Il y a de quoi faire !!!

La mythologie nordique dans tout ça du coup ?

Commençons par expliquer simplement ce qu’est la « christianisation » pour mieux comprendre de quoi on parle et surtout savoir dans quel plat on met nos petits-petons.
Littéralement, cela voudrait dire « changer quelque chose en Christ ». En gros donc, transformer une pensée religieuse X ou Y (et par-là même la soudure de tout un peuple) en celle du christianisme : la croyance en Jésus et en son père, saint-patron des humains et de toute chose…
Coïncidence ou pur hasard, l’argument ontologique (qui consiste grossièrement à définir et prouver l’existence de Dieu) fit son apparition au XIème siècle, au moment où il fallait que les gens rallient la religion chrétienne. Anselme de Cantorbéry l’énonça. Il fut par la suite comme tout le reste modifié (Descartes par exemple) puis réfuté par Kant quelques sept siècles plus tard. Mais au moment où Anselme apporte sa pierre angulaire au questionnement fondamental des non chrétiens sur la religion « en vogue », il sera écouté, utilisé et prêché de par le monde comme simple base évangelique.
Les croisades ayant déjà débutées, c’est une avancée supplémentaire vers la conquête religieuse des chrétiens.
Un autre temps assurément, mais c’est ainsi (entre autres) que le monothéisme s’étendit .

Christianisation01

Comme dit plus haut, les anciennes religions étaient polythéistes (Egypte, Celte, Grecque ou encore Romaine…). Cela veut dire pour être clair et précis que les gens croyaient en plusieurs dieux.
Le polythéisme proposait une sorte de vision idyllique (ou arcadique selon de quel bord géographique on se place) de la gestion des activités humaines par des divinités affiliées.
Ainsi, chaque activité « reconnue » par le clergé de l’époque (ceux en charge de proférer la bonne parole et de dire ce qui est bon ou mauvais) avait un saint-patron, et tous étaient plus ou moins égaux. Ce qui est intéressant à noter, c’est que bien évidemment, comme l’homme avait, peu importe sa région d’habitat terrestre, plus ou moins les mêmes activités, les divinités et surtout ce qu’elles « protègent » se ressemblaient.

Mais le christianisme est venu tout chambouler pour inculquer (par la force et le sang), une vision plus étriquée d’une divinité unique à qui l’homme doit se référer : le monothéisme était né, et se répandait dans le monde au travers des croisades engagées par la volonté d’évangélisation du clergé et de certains rois comme Saint Louis (Louis XI). – les meilleurs exemples de christianisation (les plus connus) étant probablement ceux des espagnols sur le sol sud-américain au XVème siècle et les croisades au Moyen-Orient.

Contrairement aux croyances antiques, les chrétiens vénèrent un dieu unique (le père), par le biais de la trinité (le père, le fils et le saint esprit). Parfois nommé « Elohim » ou « Shaddaï », le tout puissant serait celui auquel chaque mortel doit la vie, la mort, et le devoir de repentance en cas de pêché (valeur négative des actes en quelque sorte validés par l’ancien puis le nouveau testament biblique) : Dieu est omnipotent.

Ceci n’est de plus pas nécessairement à prendre au pied de la lettre sachant que bon nombre des principes évoqués dans les différents écrits religieux ressemblent plutôt à une ligne de conduite spirituelle à suivre qu’autre chose dictée par les puissants d’une époque. Mais force est de constater que bon nombre de croyants l’ont toujours pris au premier degré (encore aujourd’hui). Une entité immatérielle créant la vie, des saints, des dieux qui se font la guerre, des monstres horribles etc… plutôt qu’une romance de l’humanité, un appel à la volonté du savoir cosmique dans un monde qui nous échappe peut-être plus ? qui sait…
Pas évident… et comme personne n’a la réponse, nous ne ferons qu’hypothéser.

Anyway, la « désormais » mythologie nordique, fait partie de ces anciennes religions polythéistes christianisée par l’évangélisation à partir du milieu du VIII ème siècle par les Danois, (avant l’expansion des Viking) et ce jusqu’au XIVème siècle. Les chrétiens considéraient en effet ces religions comme paganistes, c’est-à-dire grosso-modo non monothéistes, il leur fallait régler ça pour en quelque sorte « rassembler » (peut-être aussi était-ce une manière de se battre simplement pour ses idées, de les défendre envers et contre tout. Difficile également de se remettre dans le contexte des époques) . Ces dieux païens et non considérés, étaient quelque part une menace pour la survie de leur mode de vie, et ils décidèrent de régler le souci en amenant les peuples vers LEUR lumière. (On ne s’étendra pas plus ici.)

Mythologie Nordique

La mythologie nordique concerne les régions de l’Europe du Nord, principalement scandinaves (Islande comprise) où faits héroïques et découpage des dieux peuvent s’apparenter aux croyances Romaines et Grecques de l’antiquité. Mais en raison d’une transmission majoritairement orale de ces principes, les croyances nordiques et folklores de ces régions restent au final assez peu connus et les véritables sources sont à prendre avec des pincettes.

L’écriture en effet de ses principes, sous la forme de runes, primo ne se prêtait guère à de longues explications, et secundo les faits rapportés (reconnus aujourd’hui) datant du XI ème et XIII ème siècle ont été majoritairement faits par des adeptes du Christianisme et des folkloristes adeptes du traditionalisme et de l’enjolivement des faits relatant l’histoire d’un peuple… Du coup la sémiotique de la mythologie nordique (l’étude des signes et ce qu’ils renvoient : la disposition d’un cercle autour d’une croix ou d’un axe vertical sous un signe etc. par exemple) reste peu connue, puisqu’en fin de compte, seuls quelques rares écrits et explications d’époque (pré-christianisation) restent connus à ce jour : la Völuspà étant probablement avec l’Edda de Snorri les plus « référencés », mais ils datent déjà du Xème et XIème siècle.. alors que croire ? Il est pourtant certain malgré le peu d’informations fiables dont nous disposons, que les noms utilisés sont d’époque, car ils figurent dans la toponymie, qui atteste entre autres leur étymologie et ancienneté.

Odin - Freyja

Représentations d’Odin et Freyja au XIXème siècle

Parmi les histoires que cette mythologie raconte, nous savons notamment qu’un lieu existait avant notre monde : Asgard (le monde « haut » des Ases, qui regardera et jugera par la suite les autres mondes). Dans cet univers vivaient des gens « forts » et « bons », qui faisaient la guerre depuis longtemps à une armée de géants en Jotunheim (le monde intermédiaire des géants et des Trolls). Un puissant être nommé Odin, souvent représenté vieux, borgne, avec une barbe, utilisant une lance surpuissante du nom de Gungnir, et un cheval à 8 pattes nommé Slepnir aurait tué le géant Ymir, chef du camp opposé à l’aide de son puissant fils Thor (dont les exploits sont contés dans certains Eddas, mais post-christianisation… Son équivalence romaine est Jupiter, Zeus pour les grecs).

Thor et consorts

Jupiter, Thor et Zeus dans différentes représentations

Une guerre sans précédent opposa les Ases (Asgard) et les Vanes (Vanaheim) en Asgard. Elle fut en quelque sorte remportée par Odin (Ases) au cours d’une trève, car il récupèrera dans un échange de divinité la célèbre « Freyja« , magicienne de renom chez les dieux et grande adepte de la cosmologie runique astrale qu’elle enseignera à Odin lui-même.

9 mondesOdin décida ensuite de construire Neuf mondes dont le notre à l’aide de ses acolytes. Dans ces neuf mondes sont en quelque sorte parqués les gens en fonction de leurs attributs physiques, et leur importance. Les bons, les mauvais, les moyennement mauvais, les riches, les pauvres etc… Chaque être vivant aura sa place en son monde, mais pas dans les autres.

Notre monde, Midgard, un univers intermédiaire du schéma Odinien, est construit sans être vivant dans un premier temps. Du coup, une fois la « place » créée, il fallait bien quelques créatures.
Alors à son image, Odin créa les premiers êtres.

Deux humains furent d’abord crées à partir d’un tronc d’arbre : Ask et Embla. (Chez nous, Adam et Eve, bien évidemment – le « A » et le « E » sont à l’honneur tiens tiens… encore un coup des chrétiens ça).
(NDLR : Ajoutons qu’Odin, sponsorisé par Victorinox (…) était aussi apparemment un mage charismatique et puissant, mais il aurait également été poète, bon, juste et puissant…)

Ask Embla
Puis le reste du monde pour les humains fut crée, et pour le diriger et s’assurer de son bon fonctionnement, Odin aurait crée un pont entre le monde d’Asgard et celui de Midgard. La frontière entre les deux mondes, le « Bifrost », est symbolisée par un pont arc-en-ciel protégé par le puissant Heimdall.

YggdrasilOdin créa ainsi les différents mondes, qu’il pouvait observer depuis son trône grâce à des animaux qui lui racontaient ce qu’ils y voyaient. On y retrouvera par exemple le Nifleim (ou Helheim, un monde d’en bas pour les méchants pas beaux, un peu comme l’enfer).

Les neuf mondes sont alimentés par l’arbre de vie « Yggdrasil« , dont les racines nourrissent les différents mondes. De son maintien dépend la survie de tous les mondes.

Mais un terrible événement viendra troubler cet univers incroyable. Une prophétie annonce le « Ragnarok« . Dans la mythologie nordique, c’est un peu comme la fin des dinosaures : un cataclysme qui va tout ravager et tuer tout ce qui bouge dans les mondes connus sans faire de tri au préalable. Une sorte de jugement dernier biblique menaçant l’Yggdrasil et par là même, tout être.

Ragnarok

Le peuple d’Asgard craignant cette prophétie, tenta donc de s’en protéger au maximum en alliant ses forces.
Hiver prolongé sans soleil, créatures maléfiques (Jörmungand, Fenrir…) apparaîtront pour tuer tout le monde – en gros, THE WINTER IS COMING – et mieux vaut être couvert.
Alors il faut se serrer les coudes, et Odin a besoin de combattants pour défier ce mal prophétisé et attendu comme la peste.

Du reste de la mythologie nordique, nous n’avons que des textes, qui souvent se contredisent sur le déroulement des opérations. Entre Loki qui aurait assassiné Baldr, Sigurd qui aurait tué Fafnir ou encore Thor qui aurait gagné pour son père Odin une guerre contre les géants d’Asgard et toutes les histoires de coucheries familiales diverses, les textes s’accordent de très loin sur une version sans pour autant être suffisamment précis pour être pris en exemple. On voit parfaitement en se renseignant un peu que les textes et écrits rapportés avec les années ont été faits approximativement (exprès ?) pour décrédibiliser l’univers nordique et en faire un simple folklore, de bonnes histoires à raconter aux enfants au coin du feu.

Asgard - Bifrost

Représentation du royaume d’Asgard et du Bifrost, le pont arc-en-ciel.

Le souci en plus de ça, étant bien qu’avec les traductions et les rapports écrits des différentes époques par les adeptes du christianisme, nous ne sommes pas en mesure d’être aussi précis par exemple que pour les religions celtes, romaines ou grecques (peut-être alors plus respectées tout simplement, qui sait). À l’instar des Mayas ou des Incas, nous manquons simplement d’écrits et de sources fiables, l’histoire faisant plus état de contes & légendes que de religion « sérieuse » étrangement – merci au christianisme donc, qui a bien du faire disparaitre quelques autres preuves de l’époque lors des assauts religieux…

Au fil des ages, l’art fut un moyen extrêmement puissant pour conditionner les esprits. La production était énorme, il fallait que les gens voient les divinités, qu’on les représentent (statues, peintures, gravures, écrits etc etc.). Alors fatalement, celui qui « montrait » ou « faisait » le plus, avait peut-être plus de crédibilité aux yeux des peuples que les autres, qui rapidement, furent relayés au plan de petites sectes : prise de pouvoir sournoise en quelque sorte, mais qui fait aujourd’hui partie de notre histoire. Vous le voyez très bien en allant au musée et en déambulant simplement dans les allées du louvre : les religions les plus puissantes ont été ou sont celles qui ont produits le plus d’œuvres.
Pourquoi serait-ce différent aujourd’hui ?

La Mythologie nordique et plus particulièrement certains personnages seront en effet utilisés, réutilisés à l’infini dans les œuvres du XXème siècle des cultures populaires. Ainsi, les noms de Thor, Odin, Sigurd, Freya, Fenrir, Jormungand, Loki ou encore Aegir et Baldr seront vus dans Saint Seiya, Marvel, mais aussi au cinéma dans de nombreux films (exemple : Siegfried’s Tod), à l’opéra avec Wagner et sa vision des chants de Nibelungen et bien entendu les jeux vidéo.
La source historique parait à la fois floue et passionnante, à tel point que chaque nouvelle œuvre autour de cet univers, aussi peu référencée soit-elle, passe pour une nouvelle vision de cette merveilleuse mythologie.
Ce n’est pas pour nous déplaire, bien évidemment. Mais désormais, les dieux de ces croyances passent pour des super héros, et non plus des dieux de croyances passées.

MYTHS 20

Whatever, ce qui nous intéressera particulièrement ici, ce sont les Valkyries.

Qui sont les Valkyries ?

Elles sont des femmes guerrières envoyées par Odin afin d’apporter la mort à certains humains choisis préalablement. Une fois morts, elles doivent ensuite conduire les âmes des défunts à Odin afin qu’elles deviennent des « Einherjärs » : des serviteurs de guerres pour le borgne tout puissant afin de pouvoir défendre son monde au moment du Ragnarok. Quel égoïsme au fond… Créer la vie pour mieux la reprendre et s’en servir pour protéger ses intérêts.
La froideur glaciale du nord peut-être, sublimée par la beauté des femmes de la région ?

VALKYRIE DEATH

Bref, si l’on romance un temps-soit-peu les faits connus, les déesses Valkyries seraient donc parties en Midgard, pour trouver des âmes susceptibles d’aider Asgard et ainsi éviter la chute de l’Yggdrasil et de fait, de tout leur royaume.

Voilà.
Nous n’entrerons pas plus dans les détails, pour ce qui suivra, ces quelques mots suffiront.
Donc on souffle un peu et on part sur le fond du problème qui nous intéresse à savoir, le jeu.


SCÉNARIO / CE QUE LES JAPONAIS RETIENNENT

De cet historique complexe (très court ici), de toutes ces anecdotes et histoires mythologiques, Enix (et Tri-Ace, ne les oublions pas tout de même, ce sont EUX, les responsables…) ne retiendront qu’une partie poétique et fantasy pour émouvoir le joueur admiratif de l’univers tristounet mais épique d’Asgard, et lui donner surtout une mission rôliste. Fini les historiques religieux, les références bibliques et écritures runiques, fini les liens importants entre personnages d’Asgard et la complexité de la notion de création, place au simplisme, à la tape et à la geekerie de stats made in Japan. Clairement, la mythologie nordique est ici bien plus anecdotique et surtout un prétexte pour avoir des armures stylées et des noms tarabiscotés qu’une vraie intention scénaristique.

Ainsi, le jeu commence par une petite scène d’introduction avec la mort de la jeune Platina, dans un champs de fleurs.

Platina01
Destinée à être vendue par ses propres parents (qui crèvent la dalle) à des mafieux, son ami Lucian vient la chercher et s’enfuit avec elle pour échapper à ce terrible destin, mais finalement, ils débarqueront dans un champs de fleurs empoisonnées (des Whipping Lilies)… c’est balo. Au clair de lune, dans un élan de chagrin et avant de mourir, Platina demande de ne plus rien se souvenir, sa vie ayant (visiblement) été un désastre. Lucian lui, il s’en tape des fleurs, ça n’a pas l’air de lui faire grand chose.

S’en suit l’introduction du jeu en dessin animé.

Après cette intro assez punchy avec quelques artworks animés sympathiques, vous retrouverez la jeune Lenneth, bardée d’une armure stylée de ouf. Ses premiers mots ? « How nostalgic« … résonnent encore dans ma tête comme un manque effroyable de perspicacité de la part des scénaristes, et ce n’est que le début d’une longue série de clichés navrants. Bref, on arrive au menu, et on lance une partie.

Rencontre ODINVotre personnage principal (Lenneth donc) se verra transporté devant Odin et Freya, les grands gourous d’Asgard, pour devenir une Valkyrie. Son but est simple : recruter des gens pour aider Asgard à protéger ses défenses lors du Ragnarok. Sa mission lui est immédiatement confiée par Odin.

Pas vraiment de mise en scène, on n’explique pas le pourquoi du comment, « vous simple joueur, n’avez qu’à lire et vous instruire plutôt que d’attendre ça d’un jeu… » Pas convaincant hein. Néanmoins, Odin explique brièvement la venu de Mimir, la guerre des Aesir, et surtout le Ragnarok, cataclysme contre lequel vous seul semblez qualifié à missionner des gens pour gagner la guerre des guerres pendant qu’il sied sur son trône…

La scène pourtant avait tout d’une terrible nouvelle, dans une sorte de temple / église, Odin, plus jeune qu’à l’ordinaire montré, assis sur son trône, semble faible face à cette menace, et attend de grandes choses de vous – le tout dans une ambiance hyper solennelle.
Bougez-vous le cul !

point .

Le scénario du jeu, littéralement insipide, aura toutefois la chance de bénéficier de petites histoires (parfois touchantes) de personnages annexes et d’une fin qui se défend plus ou moins (sur les 3 proposées quand même) avec un twist intéressant mais dans le cafouillage, histoire de finir rapidement tout ça.

La mort étant omniprésente dans le jeu (on joue une Valkyrie), on aime à penser que tout ceci (la vie / la mort) n’est qu’une vaste blague teintée d’un soupçon poivré-sel de nostalgie. Du coup l’ambiance musicale, les couleurs du jeu, les dialogues, les voix et les petites histoires de chaque personnages ne respirent pas vraiment la joie de vivre. Bien au contraire, Enix et Tri-Ace, à demi-mot, tenteront de faire pleurer le joueur à chaque instant (sauf pendant les combats). Du coup, on est toujours plus ou moins dans le too much de la tragédie greco-nordique où le jeu peine assez lourdement par moment pour venir chercher les larmes du joueur. C’est très lourd, et à la limite de tous les clichés que les geeks ont de la mythologie. Mais comme dit plus bas au final, on ne s’attachera pas suffisamment aux personnages pour en arriver là, on restera bien trop spectateur, avec dans l’idée, de faire évoluer ces saloperies de bonhommes pour les envoyer en Asgard… C’est un gros fail et bien plus un jeu de leveling et de donjons qu’un jeu avec une histoire en béton.

Anyway, parlons un peu des petites histoires qui jonchent le scénario.

Les petites histoires…

Lenneth est une Valkyrie. Elle est seule, envoyée au moment où une personne remplit de courage (et donc un potentiel futur allié) meurt en Midgard. Le joueur assiste donc à la fin de vie du personnage. Avant ça, une rapide mise en situation explique au joueur pourquoi on en arrive là, puis c’est la mort, et Lenneth qui apparait au personnage comme la rédemption infinie, lui proposant une seconde vie de combat dans le Valhalla. Le personnage intègrera alors les forces d’Asgard (et donc votre équipe) pour sauver tout le monde.

Vous l’avez donc parfaitement deviné : le jeu consiste à recruter des gens qui meurent, les faire évoluer (dans des donjons chiants) et les envoyer lorsqu’ils sont prêts en Asgard vers Odin où ils se battront. C’est gai !

Dans le genre « histoires sympathiques », on trouvera par exemples celles :

  • d’Arngrim, mercenaire de la ville d’Artolia. Après avoir humilié le roi, il se retrouve embringué dans une histoire de revanche de la princesse, qui le conduira à sa perte.
    Vous verrez en lui une personne fière, protecteur d’un petit frère artiste-peintre, et qui veut gagner de l’argent par tous les moyens pour ne pas vivre dans la misère. Arngrim aime se battre pour prouver qu’il est le meilleur, et il l’est. Mais à quel prix, sa rédemption lui siéra-t-elle ?
    Historiquement, Arngrim est un Berzerk connu de la mythologie nordique, mis en avant dans les récits de la saga du roi Heidrekr par exemple. C’est une personne décrite la plupart du temps extrêmement puissante, qui fera tout pour épouser sa promise, n’hésitant pas à tuer. Tri-Ace gardera la partie romantique du personnage et son côté héroïque, mettant de côté les viols et autres joyeuses actions du « héros » dont les légendes et écrits font pourtant état. On retrouvera donc dans le jeu un allié de type « guerrier » de choix (puisque 90% du temps, vous vous battrez).

Arngrim

  • De Lezard Valet, puissant mage noir qui, amoureux de Valkyrie, organisera secrètement une rencontre avec elle. On regrettera l’histoire bien trop courte et trop peu fouillée une fois n’est pas coutume alors que le personnage avait tout d’un Magus (Chrono Trigger). Il sera néanmoins un puissant allié lors des combats, et ses invocations résonneront dans votre tête des années après. Celle de Cosmic Spear m’a vraiment marquée.

Lezard

  • de Yumei, une jeune femme appartenant au peuple des sirènes. Résignée à un destin tragique, son histoire poignante restera dans votre mémoire, malgré une écriture approximative et trop peu référencée, on comprendra néanmoins le but de montrer ce type de personnage dans le contexte du jeu.Yumei1Yumei est typiquement LE personnage dont Tri-Ace s’inspirera pour faire croire que les Valkyries étaient là pour protéger les bons, combattre les injustices pour donner à ces personnes victimes de la vie une seconde chance, mais dans le combat pour sauver le reste des mondes. Un raccourci japonais donc, très largement discutable, mais où « mourir pour mieux protéger » leur sied si bien au fond. On sent clairement qu’ils ont voulu arracher des larmes au joueur, et parfois c’en est limite insultant. Il n’est en effet pas forcément utile de montrer ou dire pour faire comprendre, la subtilité est inexistante dans ces histoires, car trop courtes, et la suggestion, bien plus intéressante dans une trame pour faire ressentir les choses est bien aux abonnés absents. C’est dommage, car les croyances et mythologies savaient faire ces choses bien plus subtilement.
    Yumei est réellement le personnage qui illustre parfaitement cet échec.

Sachez tout de même que le jeu contient au total 25 personnages jouables, chacun avec sa petite histoire comme celles-ci. Malheureusement, on ne pourra que lire ces histoires comme des petits poèmes assez mal écrits pour la plupart, trop peu référencés, trop courts au profit souvent de donjons trop chiants et trop longs. On manque cruellement de background pour s’attacher aux personnages, qui n’auront pas vraiment de liens entre eux (sauf à de rares occasions), et c’est bien là que ça pèche. Parce que si l’idée de base de faire de petites histoires autour des différents personnages était bonne et rarement vue, elle se voit rapidement mangée par les démons qui façonnèrent initialement son ombre.

Voici les 25 personnages différents jouables dans le jeu (et donc avec chacun sa petite histoire). Rangés pour vous, dans les 4 catégories correspondant à leur statut.

all_characters

Destins funestes, injustices, courages démesurés ou victimes de leur entourage, les futurs Einherjärs sont un peu les victimes du jeu de la vie, et Valkyrie apparait pour en quelque sorte leur proposer un autre dénouement. Les histoires sont présentées comme des petites fables, courtes et parfois touchantes, sans trop de détails, un peu d’ailleurs comme la mythologie pour laquelle elles alimentent le mythe.

Demo….

Il aurait réellement fallu un background bien mieux fait, avec un vrai historique de la mythologie, un lien entre les personnages clés du jeu que vous recrutez, et qui aurait fait ressortir le caractère propre à chacun d’eux pour que l’on s’y attache. Arngrim et Jelanda par exemple, ont une histoire commune et limite touchante, mais elle sera en réalité vite oubliée, idem pour l’histoire de Lezard Valet dont on ne retiendra, tout comme Mystina, que la voix extraordinaire insufflée lors de leurs incantations et les quelques mimiques qu’ils auront… Des petites histoires trop peu détaillées et fouillées au profil d’un jeu de combat au tour par tour… arf…

C’est une grande déception, parce qu’en plus de ça, imaginez bien que vous avez 3 fins différentes pour le jeu. A, B et C. En mode easy, vous ne pouvez pas avoir la fin A (la bonne…).

scenario yumei

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Avis personnel (après on passe au reste, promis !)

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En fait pour résumer rapidement mon avis sur le scénario de Valkyrie profile et ce que les japonais ont fait de la mythologie nordique, c’est assez simple. Ils ont pris les clichés que l’on en connait, et brodé autour pour faire un truc plus ou moins cohérent. Le souci vient de cet acharnement permanent sur l’effet nostalgique que les développeurs ont voulu insuffler au jeu. Ça ne fonctionne pas ou très peu. L’idée des petites histoires était vraiment bonne et avec tout ce background, ils pouvaient vraiment créer un jeu incroyable, mais non, niveau scénario, ça ne vaut au final, pas grand chose, parce que ça ne suit pas du tout derrière à mon sens.


GRAPHISMES

graphismes01

Valkyrie Profile est un jeu en 2D vu de côté. Tous les personnages sont des sprites animés, et assez joliment il faut l’avouer.
Le jeu est plutôt beau, mais les décors dans les donjons sont malheureusement très simples. Les ennemis se ressemblent entre eux lorsqu’on les croise avant de passer en mode combat aussi.
Par contre les décors sont plutôt très sympas dans les univers de Midgard pendant les phases où l’on apprend l’histoire des personnages avant de les récupérer.

graphismes02

Nous devons le Character Design original à Kou Yoshinari et You Yoshinari. Un joli travail a été effectué sur cette partie notamment sur les artworks présents à l’écran lorsqu’un personnage s’exprime. Plusieurs expression faciales ont été faites pour laisser transparaitre au joueur l’émotion du personnage à un instant T. Pour accomplir les différents sprites et animations des 25 personnages, il aura fallu en plus de ces 2 leads, de 19 personnes et d’une team dédiée à l’animation ingame pour obtenir ce résultat. On reste assez surpris de la beauté du jeu, encore aujourd’hui, notamment sur les choix de couleurs et de certains décors.


GAME & LEVEL DESIGN

« Come to me Dark Warriors battle awaits us ! »

Si vous avez un peu suivi ce que je vous disais plus haut, vous aurez compris que Valkyrie Profile est un Dungeon-RPG.

Les Dungeon-RPGs sont des jeux bien à part dans le genre général du jeu de rôle où vous passez la majeure partie de votre temps de jeu dans des donjons et en combat.
Le jeu est composé de plusieurs chapitres qui se découpent grosso-modo en 5 phases de gameplay :

  1. La phase de recherche du prochain Einherjär : Valkyrie est au-dessus du monde dans les airs, et en appuyant sur SELECT, vous enclencherez la phase d’écoute des âmes. Valkyrie tourne alors et écoutent les voix des habitants de Midgard dont l’histoire de leur vie, touchant à sa fin, peut l’intéresser. À ce moment, le point de rendez-vous est indiqué sur la carte du monde, et vous vous déplacerez dans les airs afin de vous y rendre et d’enclencher la phase suivante.concentrate
  2. Découverte du personnage, follow-story et rencontre : Au moment où vous entrez dans la zone suivant la suite du scénario de l’histoire, vous allez découvrir systématiquement un nouveau personnage.
    Dans un premier temps (environ 10 minutes), on vous raconte un peu son histoire et on vous laisse dans le contexte qui va conduire à la fin de sa vie.
    Mystina01Au moment de la mort du personnage, Valkyrie apparait devant lui pour lui proposer sans trop de détail de venir avec elle défendre Asgard.
    mystina02
    Le personnage accepte, bien entendu.
    Cette partie de Gameplay est moyennement intéressante en soi puisqu’elle est entièrement scriptée.On vous place dans un univers dans une situation que vous ne pouvez pas changer, vous dirigez le personnage, mais l’issue est évidemment inévitable.
  3. Les donjons, la plateforme et les coffres : Une fois le nouveau personnage récupéré, vous pouvez jouer avec et il le faut, car avant de pouvoir l’envoyer en Asgard, il faut l’entrainer. Alors des donjons, au fil de l’aventure, de votre expérience et des personnages débloqués, s’ouvrent à vous. La difficulté est assez bien gérée entre les différents donjons du jeu, rien à dire là-dessus.
    Une fois le lieu sélectionné (depuis les airs de Midgard), vous entrez dans une phase 2D horizontale où vous jouez Valkyrie seule (avec ses 3 accolytes en elle au maximum (votre team) qui n’apparaitront que lors des phases de combats  ou lors des cinématiques). S’en suit un donjon, la plupart du temps assez rébarbatif et plutôt chiant au niveau du Level Design proposé.dungeon01Quelques phases de plateforme simples, des portes fermées ? pas de souci, un coffre n’est pas loin, quelques items de ci-de là, et des ennemis qui se baladent en mode « no IA » et qui attendent la suite des événements : les combats. Pour enclencher le combat et avoir l’initiative, les développeurs ont pensé à un système pas trop nul : donner un coup avec votre épée. Vous enclenchez la phase de combat.
    Vous pourrez également balancer une attaque qui change certains objets et les monstres en bloc de glace, vous permettant parfois d’accéder à certaines parties de la carte alors inaccessibles.dungeon02Pas folichon. On s’ennuie un peu en dehors des phases de combat, pas de dialogue, des aller-retours incessants, un décor pas mal sans casser des briques non plus. On attend juste la fin et le boss du donjon. En fait on geek quasi plus dans les menus du jeu que sur la map. En plus les donjons sont généralement assez petits et les récompenses en terme d’expérience, assez maigres. Du coup, attendez-vous quand même à recommencer parfois plusieurs fois le même donjon…
  4. Les menus : Il va vous falloir quelques dizaines de minutes d’adaptation pour comprendre le fonctionnement complet du menu du jeu. En dehors des attributions standard de l’équipement, vous pourrez également notamment pour les magiciens, leur attribuer des compétences. Vous pourrez également faire un peu de crafting avec tout plein d’objets récupérés lors des donjons ou à la fin des combats.menus01
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  5. Les combats : On entre cette fois-ci dans le fond du problème.
    Le système de combat de Valkyrie Profile est l’une des raisons majeures qui font aujourd’hui tant parler les joueurs du jeu. En effet, avec tout ce qui à côté des combats est mauvais, il faut bien qu’il y ait une raison pour que certains mettent ce jeu sur un pied d’estale. Alors on va vous expliquer un peu expliquer son fonctionnement.
    Au début du combat, Valkyrie sort ses ailes et hurle un magnifique « Come to me Dark Warriors Battle Awaits Us ». Vos compagnons la rejoignent.
    Ils sont disposés à l’écran en fonction de la place où vous les avez mis dans le menu du jeu. Chaque personnage est alors attribué à un bouton de la manette : boutons PS1.
    Le combat se déroule au tour par tour.combatsSur la photo, par exemple, si vous appuyez plusieurs fois sur X, Arngrim, attaché à cette touche, ira taper l’ennemi situé en avant du peloton d’en face à de multiples reprises. Il ne peut attaquer l’arrière des lignes ennemies car c’est un personnage CAC (Corps-à-Corps) qui attaque ce qui se trouve au plus proche de lui. Mystina en revanche (bouton « O ») pourra attaquer n’importe quel ennemi car c’est une magicienne.
    L’intérêt de cette formation et des attributions des touches de la manette réside dans le fait de pouvoir enchainer les coups à votre guise avec tous vos personnages à la fois. Si vous appuyez donc sur toutes les touches, tous vos alliés iront frapper la même cible, dont l’énergie diminuera grandement.finishing

    Plus vous attaquez l’ennemi, plus vous faites monter votre jauge de combo (jusque 100). Si vous n’êtes pas assez rapide, la jauge retombe et c’est au tour de l’ennemi. Si la jauge atteint 100, vous pourrez lancer les furies de vos personnages. Chaque personnage dans le jeu a une furie. Les magiciens en ont plusieurs, qui correspondent à des éléments par exemple.

    De manière générale, les « finishing strikes » sont un peu le centre nervalgique du système de combat, ce qui fait qu’il tient la route, qu’il est puissant et donne envie à tous les joueurs RPgistes de s’y plonger. Jugez-donc par vous-même…

Dans Valkyrie Profile, les combats sont très dynamiques, et heureusement, car vous allez en manger pas mal au cours de l’aventure… Voilà donc pourquoi le jeu est autant adulé pour 80% des joueurs : son système de combat, plutôt révolutionnaire, fait encore office d’exemple de nouveauté et de remède à l’ennui dans le genre J-RPG. 


MUSIQUES ET SONS

Motoi Sakuraba propose ici des compositions mélancoliques et dynamiques en accord avec l’ambiance du titre de Tri-Ace.

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À la frontière entre un neo-classicisme et des symphonies rupestres médiévales, la partie musicale fait honneur à Valkyrie Profile. L’ost comprend pas moins de 75 musiques, dont certaines remixées. On part de quelque chose de triste et langoureux à la limite de l’inquiétant pour arriver dans des ambiances très sombres ou dynamiques lors des combats et de l’exporation de certains lieux. Un bel ouvrage.

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On notera néanmoins un gros bémol sur la totalité de la BO du jeu : peu de titres sont marquants. L’ensemble est certes de bonne facture, mais il n’y a pas vraiment de titre qui s’en détache, un thème intéressant qui reste dans la tête etc..
Heureusement, on aura droit à cette magnifique musique remixée et complètement épique.

⇓ À écouter de toute urgence ⇓

Mis à part les musiques, nous aurons également droit à une merveille traduction anglaise, avec les voix de tous les personnages aussi bien dans les cinématiques que dans le jeu, les combats etc. Tout est digitalisé et pré-enregistré. Tri-Ace en est d’ailleurs tellement fier qu’il vous sera possible de réécouter les différentes phrases prononcées au cours du jeu dans le menu principal. Les intonations des acteurs, le ton qu’ils ont insufflé à certains personnage notamment pendant les furies dans les combats sont tout bonnement incroyables, cela vaut vraiment le détour.


 SUITE & REEDITIONS

boite VP01Valkyrie Profile est sorti sur Playstation 1 au Japon (1999) et aux USA (2000). Il n’est jamais arrivé en Europe avant son Remake PSP. C’était d’ailleurs une mauvaise habitude de Enix, qui nous empêchera également d’avoir (entre autres) Dragon Quest VII.
Au Japon, l’édition originale du titre a bénéficié d’une édition collector dans un box cartonné vraiment sympathique, qui se trouve encore aujourd’hui pour une centaine d’euros.

Il faudra attendre 2006 et 2007 pour voir arriver une réédition du titre sur PSP, avec enfin une sortie européenne en grande pompe, avec des cinématiques ajoutées de toute beauté. Rebaptisée « Valkyrie Profile : Lenneth », le jeu trouvera son public et accentuera la légende autour du titre.

Une suite au jeu verra le jour en effet au même moment que la sortie sur PSP du premier opus. Valkyrie Profile 2 : Silmeria sortira sur Playstation 2 et aura droit également à son box collector. On y retrouvera certains personnages clés du premier épisode et une histoire de fond également. Le titre est accueilli assez bien par la critique mais les joueurs mécontents de l’abandon de la 2D et de certaines features de la version PS1 le bouderont. D’ailleurs si vous parlez du second épisode à une personne qui a beaucoup aimé le premier, vous avez de fortes chances qu’il n’y ait pas du tout touché.

SORTIES

Un autre épisode de la licence (dorénavant à Square-Enix) sortira sur DS. Cette fois ci, « Valkyrie Profile : Covenant of the Plume » est un tactical RPG. Trop difficile pour certains, compliqué à rentrer dans le scénario pour d’autres, le titre est considéré pourtant par les adeptes de la portable de Nintendo comme l’un des meilleurs jeux de la console. Mais bon, les tactical, c’est toujours un peu à part, et c’est compliqué pour les studios de trouver leur public, c’est bien connu.
Depuis ça, rien. Pas de news d’un éventuel 3ème opus ou d’un remake HD du premier épisode (c’est pourtant la mode).
Alors comme on dit : « qui vivra verra ».


CONCLUSION

Valkyrie Profile sauve les meubles.
En réalité, il est gracié du jugement dernier par son système de combat vraiment très intéressant, son ambiance tristounette (un peu too much), sa BO et le voicing des acteurs assez bons. N’oubliez pas cependant la médiocrité de la partie scénaristique, le non respect et l’approximation des mythes auxquels font références le jeu et la redondance des missions dans le déroulement du jeu et la construction de sa trame : chercher une personnage, visionner son histoire, le récupérer, l’entrainer en faisant des donjons en boucle, jusqu’à la fin du jeu… Pour une fin en plus vraiment pas terrible…

Alors que j’entends déjà certains au fond crier au scandale sur ce que je viens d’écrire pour un titre aussi encensé, j’ai envie de dire : posez-vous les bonnes questions.
– Le système de combat ? Là je dis oui (heureusement, un dungeon-RPG quoi).
– L’ambiance ? Ok, pas mal
– La BO ? Ok aussi, mais sans plus au final, pas assez marquante
– Le scénario ? Une vaste blague
– Les histoires des personnages ? Trop courtes, pas assez de rapport entre les persos après leur récupération, trop clichées, on cherche à vous émouvoir et à vous prendre pour des gamins. Non.

Aiyla

Les raisons de cette légende urbaine sont-elles donc vraiment justifiées ? À vous d’en juger.

Le dossier touche à sa fin. J’espère que vous avez pris autant de plaisir à le lire que j’en ai passé à l’écrire.
À bientôt pour de nouvelles aventures !

@Minouche (26/09/2014)

72%
72%
Bon poulet

Un jeu à faire malgré tout, pour son système de combat et son côté geek de stats dans les menus.
Si dans les RPG ce que vous aimer c'est l'histoire, passez votre chemin, vous allez perdre de nombreuses heures à le chercher, et à lire des petites histoires au fond assez mal écrites et que trop courtes

  • Scénario
    4
  • Graphismes
    7.4
  • Sons
    8.6
  • Ambiance et DA
    8
  • Intérêt général
    8
  • Notes des internautes (1 Votes)
    9.4
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A propos du gangeekeur

Retrogamer, collectionneur et fan de culture geek en tout genre.

3 commentaires

  1. Très bon dossier, très complet. Je pense qu’il va permettre aux gens n’ayant pas fais le jeu ( et dont je fais partie ) d’avoir une approche plus terre à terre. Une fois le dossier lu, et à en croire tout ce que tu évoques, c’est un jeu à faire si l’on a quand même un minimum de base sur la mythologie Nordique.

    Bref je ne m’étendrais pas plus ici, je te remercie pour la qualité des dossiers que tu écris, et qui sont à chaque fois une dose de culture bienvenue !

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