La ludothèque d’Ivankaiser partie 4 : la Neo Geo AES

Voici une série d’articles pour vous parler de mes jeux vidéo favoris à travers la présentation de ma ludothèque. Pour cette quatrième partie, je vais vous parler d’une console qui est entrée dans la légende du jeu vidéo : la Neo Geo AES.

En ces temps d’agonie du jeu vidéo, je vous propose de vous recueillir quelques instants devant un monstre d’une autre époque. Savourez chacun des détails qui faisaient de cette machine une délicieuse source de fantasmes vidéoludiques. Son aspect moderne et agressif aux couleurs sombres, ces cartouches monstrueuses enfermant des secrets de fabrications qui n’ont pas été percés avant l’arrivée de la Dreamcast, et enfin ses titres, qui se résument à de la violence, de la violence, de la violence et de la violence ! Que demande le peuple? D’en avoir une à la maison?

Les gangsters, les racailles de la finance et Séguéla sont d’accord sur un point : Si t’as pas ta Neo geo à 30 ans, tu as raté ta vie.

J’ai découvert la Neo Geo dans les premiers magazines de jeux vidéo. C’était la console impossible à s’acheter. Au collège, je fis la connaissance de Farid (il est très connu dans les tournois de Versus Fighting surtout pour être l’un des meilleurs joueurs sur KOF 98). Il me trouva ma première Neo Geo (que j’ai vite rendu, car impossible de s’acheter un jeu à l’époque !).

La Neo Geo, c’est un monde parallèle. Il y a les vrais joueurs qui vouent un culte à cette machine diabolique et il y a les autres. Je pense être dans la catégorie « les autres », mais je sais quand même me servir du stick et je tente d’exploiter un minimum les systèmes de jeu.

Un vrai « mec de la Neo Geo », c’est un gars qui a des skills parfaits, qui te finis View Point sans se faire toucher ou qui te colle des 100% à KOF 2000. Je pense que vu l’investissement, il faut un minimum savoir jouer à ses cartouches et savoir de quoi l’on parle. Ce n’est pas une console de collectionneur du dimanche ou de mec cherchant à être hype, c’est une institution. Si vous avez des jeux AES, mais que vous ne savez pas faire un Dragon Punch avec le stick, vous pouvez revendre votre matériel.

Si beaucoup de gens ne parlent que de Magician Lord (1990) ou NAM 1975 (1991), et bien moi, le seul jeu qui me faisait baver, c’était Art of Fighting (Ryuko no Ken, 1992). Avec mon voisin, on ne parlait que de ce titre. Objectivement, c’est le jeu qui m’a fait aimer SNK. Je suis un très grand fan de cette série. Que ça soit l’ambiance, le système de combat, certains aspects réalistes de sa réalisation (les visages qui se tuméfient, la violence de certains coups etc.), j’adore et j’adhère ! Le Art of Fighting 3 est un jeu à la limite de la simulation !  C’est dans Art of Fighting que l’on voit apparaître les furies !!

Le gros problème à cette époque, c’est que les gens ne jouent qu’à Street Fighter 2 et à Fatal Fury 2 (Garou Densetsu 2: Arata Naru Tatakai, 1992). Je me suis mis rapidement à Fatal Fury, quand les adaptations consoles du pauvre sont sorties. Comme pour Art of Fighting, SNK était en avance sur son temps pour tenter de prendre des parts de marché à Capcom : les personnages étaient modernes, l’ambiance soignée avec énormément de petits plus, qui mis bout à bout donnaient une patte à cette série.

Je trouve les Fatal Fury très difficile à prendre en main et très pointilleux. Les derniers titres sont plus permissifs, mais vous n’êtes jamais à l’abri d’une punition ! Que dire de Garou: Mark of the Wolves (1999) qui est supérieur sur pas mal de point à Street Fighter III: 3rd Strike – Fight for the Future (1999). Mark Of The Wolves est assez réussi sur Playstation 2.

Il y a une autre série qui m’a marqué : Samurai Shodown (Samurai Spirits 1993). C’est le premier jeu de versus fighting à intégrer des armes blanches et une barre de furie. L’ambiance, le sang, le souci du détail dans la réalisation et le gameplay font des quatre premiers titres, des pépites. Selon les joueurs, les avis diffèrent, les puristes considèrent le second opus comme le meilleur. D’autres lui préfèrent le 4. Je pense que les 4 sont tops et qu’ils ont chacun apporté une pierre à l’édifice. Personnellement, je sors le 2 et le 4 très souvent.

On ne peut pas parler de Samurai Shodown sans parler de Last Blade (1997). Last Blade, c’est un peu une œuvre d’art. Tout est millimétré pour véhiculer une certaine mélancolie. J’aime autant Last Blade que Samurai Shodown. The Last Blade 2 est techniquement parfait. La Neo Geo est poussée dans ses derniers retranchements. Le jeu est magnifique et bénéficie d’une animation très élaborée. Il est toujours joué dans les tournois, surtout au Japon. Par contre, en termes de gameplay, c’est totalement différent d’un Samourai Spirit.

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de vous parler de mon amour pour The King of Fighters. J’ai écrit un dossier sur le sujet tellement je suis fan. Ce que je peux vous dire, c’est qu’en tant que fan de jeux vidéo, je ne peux que vous encourager à jouer à The King of Fighters ’98: The Slugfest. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire mon dossier : The King of Fighters 

Rage of the Dragons (2002), Matrimelee (2003) et SNK vs. Capcom: SVC Chaos (2003) marquent un peu la fin d’une époque. Ils sont, à mon sens, les héritiers meurtris d’une période révolue où SNK nous en mettait plein les yeux. Ils ont été boudés par le public et ont signé la fin de l’exploitation de la machine de façon officielle avec quelques autres titres. Je suis un grand fan de ces jeux !

Voici 4 classiques à posséder absolument : Flying Power Disc (Windjammers, 1994), Last Resort (1992), Cyber-Lip (1991) et Viewpoint (1992). Cyber-Lip est un run and gun avec une ambiance très particulière et une fin assez déstabilisante. Last Resort est un shoot horizontal d’une difficulté affolante, rendant hommage à R-type, Akira et Terminator ! Viewpoint est un shoot en  3D isométrique s’inspirant librement de Zaxxon (Sega, 1982).  Ces softs sont, pour moi, ce qui se fait de mieux sur la console AES.

Je ne suis pas fan de Metal Slug, j’aime le style carré de Contra. Du coup, sur le système de SNK, je suis un fervent défenseur du jeu Shock Troopers (1997, MVS uniquement !).  Ce titre est, je pense, un hommage à Mercs (1990, Capcom) et plus globalement à SNK et Capcom. Il est carré dans sa réalisation, et il est d’une violence inouïe sur console japonaise. Curieusement, il n’est jamais sorti en AES. J’ai en ma possession une conversion qu’un ami du web m’a vendu ! Je le remercie pour son geste !!

J’ai aussi Super Sidekicks 2: The World Championship (1994), League Bowling (1990), 2020 Super Baseball (1991). J’ai aussi le légendaire Dunk Dream (1994). C’est pour moi le meilleur jeu de Basket sorti à ce jour. J’aimerais bien mettre la main sur Soccer Brawl (1992).

La Neo Geo propose aussi quelques daubes. J’en ai deux à la maison : Fire Suplex (1993) et Riding Hero (1990). Pour Fire Suplex, je n’aime pas, car j’ai trop joué aux jeux de catch d’Aki Corporation, du coup j’ai vraiment du mal à me mettre dedans. Pour Riding Hero, c’est juste une daube qui ne fait pas le poids face à des jeux comme Neo DriftOut, Over Top ou Thrash Rally.

En ce qui concerne les consoles, je vous conseille une AES japonaise ou modifiée. Sur les consoles européennes et américaines, les jeux sont censurés.  J’ai eu au cours de ma vie quatre Neo Geo. La première en 1994 que j’ai dû rendre, ensuite une 5 volts qui a lâchée, puis une console en boite qui tourne toujours sur ma TV. J’ai une console en rab au cas où l’autre lâche !

Pour le prochain article, je vous parlerai de la Megadrive. Vous verrez que je suis un véritable Noobs sur cette console ! J’espère que cette petite parenthèse vous a plu et que vous me donnerez la liste de vos jeux préférés sur Neo Geo dans les commentaires.  A bientôt pour un prochain article sur ma ludothèque oldies !

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