Deep Space Factory : Aurélien Diot

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Enfin nous avons réussi à poser nos questions à un sculpteur 3D ! Aurélien Diot, de chez Deep Space Factory nous explique comment il travaille et nous présente sa gamme. L’équipe de GGS le remercie de sa participation. N’oubliez pas de visiter le site et la page Facebook de notre ami Aurélien :

Deep Space Factory

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Peux-tu te présenter ?
Bonjour je m’appelle Aurélien Diot j’ai 32 ans, papa d’une petite fille de 3 ans et bientôt d’une deuxième qui ne devrait plus tarder à arriver ! J’habite depuis peu à Cergy (95).

Comment as-tu découvert l’univers des figurines à peindre et à collectionner ? Es-tu plutôt historique ou fantastique ?
Très jeune, j’ai commencé par monter et peindre des maquettes de chars et d’avions, et aussi jouer avec un ami à Seigneur de guerre, un jeu proche visuellement de Warhammer mais qui se jouait sur un plateau à hexagones. Puis nous avons vite bifurqué vers les jeux Games Workshop : Warhammer, Epic 40k, pour finir sur W40k. Univers qui m’a donné la passion des figurines orientées Science fiction, comme Infinity par exemple.

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J’ai cru comprendre que tu étais un professionnel du modélisme ? Comment arrives-tu à vivre correctement de ta passion ?
Je suis en effet maquettiste professionnel depuis 10 ans, je travaille dans un atelier de maquettes et prototypes à Suresnes (92). Nous travaillons principalement pour des industriels dans le domaine de l’armement (DCNS, Sagem, Thales…) et la cosmétique (Givenchy, Chanel, Bourjois…).

J’ai fait par exemple les maquettes de bateaux contemporains pour le musée de la Marine à Paris.

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​Malgré une rude concurrence, il y a toujours du travail dans ces domaines. Donc oui, j’arrive à vivre de ma passion, mais pas encore de mes créations personnelles.

Quelles sont tes techniques de sculptures ? Les gens critiquent la sculpture 3D peux-tu nous donner ton point de vu ?
Alors pour ma première référence, l’IGUANA 911, le master à été usiné traditionnellement à la main avec fraiseuse et tour mécanique dans des blocs de Styrène, donc pas de numérique.

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Allez jeter un coup d’œil sur ma page Facebook  pour voir la chronologie de sa création.  Au cours de l’année où je l’ai créé, j’ai suivi par mon travail, une formation sur un logiciel 3D (Rhinoceros 3D) et dans la foulée nous nous sommes équipés d’une imprimante 3D, une form1+ de Formlabs.

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Pour appliquer ce que j’avais appris à mon projet, j’ai commencé par modéliser le viseur et la mitrailleuse sur les épaules de mon mecha. Par la suite j’ai créé l’équipe de droïdes de maintenance entièrement sur Rhino. Je suis en train de les finir j’espère bientôt pourvoir les mouler.

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J’ai aussi en préparation 3D un char d’assaut de la même faction que l’Iguana. La technique que j’utilise avec ce logiciel est plutôt de la modélisation traditionnelle, Rhino est un logiciel orienté design et mécanique similaire à Solidworks, on ne peut pas créer de formes organiques, pour faire de la sculpture 3D il faut utiliser le logiciel Zbrush, avec une palette numérique, la technique est très proche de la sculpture traditionnelle mais sans les contraintes physiques de la matière. Je ne maîtrise pas ce logiciel, mais je m’y intéresse fortement.

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Dans mon métier comme dans le monde de la figurine, les techniques évoluent, nous les avons intégrées à nos méthodes de travail, sans pour autant délaisser le travail à la main. Le numérique apporte du confort de travail, on peut revenir en arrière, on peut changer les échelles du modèle à volonté, ça diminue le délai de fabrication de la maquette aussi… Mais sortie de l’imprimante 3D il y a toujours besoin d’un savoir-faire manuel pour fignoler la pièce, et je suis d’accord qu’une sculpture traditionnelle aura toujours plus de charme qu’une 3D.

Quels conseils donnerais-tu à une personne qui voudrait se lancer dans la sculpture 3D ?
Les tutos gratuits sur les logiciels 3D présents sur youtube ou autre, apportent beaucoup d’informations, on peut aussi acheter des tutos sur des sites comme Elephorm.com ou Tuto.com, avec de l’exercice on peut progresser.

Mais rien ne vaut une vraie formation, avec un professionnel derrière vous qui a une méthode d’apprentissage, je l’ai bien vu pour ma formation sur Rhino .

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Le logiciel Zbrush est le plus polyvalent et le plus adapté pour des miniatures, autant se tourner directement vers celui-ci .

J’ai vu que tu étais aussi très bon en peinture. Quelles sont tes techniques ?
Merci pour le compliment, j’applique pourtant seulement des techniques basiques de peinture de maquettes. Aplats et dégradés à l’aérographe en acrylique (Citadel et Vallejo), les motifs sont faits à l’aide de pochoirs ou d’adhésif de masquage. Les petits détails au pinceau, puis des lavis à l’huile pour marquer les jointures et faire des salissures. J’utilise aussi des pigments en poudre pour certains effets et aussi du liquide de masquage pour l’effet peinture écaillée.

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J’ai aussi bien compris que tu étais un fan de mecha. D’où te vient cette passion ?
Fan de science fiction principalement, mais de la sci fi sans marcheurs ça a tout de suite moins de style ! J’aime les mecha pour ça, ils représentent un niveau technologique que nous n’avons pas encore. Quoi que les dernières vidéos qu’on a vues récemment montrent de belles avancées !

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J’ai grandi avec des films comme les Star Wars, les Terminators etc… Et depuis quelques années, je suis un grand fan des films de Neill Blomkamp : District9, Elysium, Chappie… J’ai envie de m’inspirer de son univers pour créer mes modèles.

Peux-tu nous parler de ton projet Deep Space Factory ? J’adore ton modèle IGUANA 911 ! Comment as-tu eu l’idée de le créer ?
J’avais envie depuis longtemps d’utiliser ce que j’avais appris par mon travail, pour créer des modèles sortis de mon imagination. J’ai donc commencé pour l’Iguana par contacter Ken Lebras , un dessinateur qui a pu assembler sur la planche à dessin, les idées que je voulais pour mon premier mecha. Nous nous sommes inspirés d’une unité du jeux vidéo « Supreme Commander ».

Master Iguana

Récemment, Fabien Couroux, un ami écrivain, m’a créé tout un background pour l’univers de mes figurines. Un space opera composé de quatre factions, je vous invite à aller le lire sur les pages suivantes :

Deep Space Factory 1

Deep Space Factory 2

J’ai en tête plein d’idées de designs pour ces factions, seul le temps me manque vu que je développe mes figurines en parallèle de mon travail et de ma vie de papa .

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J’espère que tu vas nous faire des robots et des soldats complètements fous ! Je te laisse le mot de la fin !
J’en profite pour remercier une fois de plus Kaha miniatures, Cinémodèles Créations et Wonderland Project pour leur accueil sur leur stand à l’AFM Montrouge, qui m’a fait rencontrer plein de personnes très intéressantes, dont Fawzi qui m’a proposé cet interview.

Merci Fawzi et merci à tous de m’avoir lu.

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A propos du gangeekeur

Collectionneur matérialiste, petit joueur, rageman ascendant crevardman, Lutador. Un pigeon parmi les vautours.

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