Ça y est ! Nous avons enfin reçu le dernier bouquin de Frédéric Sanchez, dont le précédent livre sur l’Histoire des jeux vidéo en France était plutôt distrayant. Nous avons cette fois affaire à un ouvrage dédié à la Game Gear et à la Master System de Sega. Et il faut bien dire que ce ne fut pas une ballade de santé pour Fred de finaliser son bouquin car Sega lui a quelque peu mis des bâtons dans les roues…
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Je me permets de citer l’Avant-Propos du livre écrit par Fred car je trouve qu’il est véritablement le reflet de pourquoi ce bouquin a été conçu ainsi, et c’est important d’en tenir compte.
« Néanmoins, dire que l’élaboration de ce livre n’a été que joie et bonheur serait faux. Il y a d’abord eu une campagne de financement participatif chaotique, marquée notamment par l’intervention des juristes de Sega, qui ne voulaient voir aucun des visuels ou logo de la société apparaitre dans le livre. Je dirais même qu’ils ne souhaitaient visiblement pas voir sortir de livres – officiels ou non – sur ces deux consoles (leurs exigences étaient telles que je ne pouvais les accepter : le coût de la licence aurait fait doubler le prix du livre, et ils réclamaient un droit de regard sur le contenu… que je n’avais aucune envie de leur accorder). C’est néanmoins leur droit le plus strict que de ne pas accepter la libre utilisation de leurs visuels, tout comme j’ai le droit d’écrire sur un sujet qui me passionne. Le livre allait donc se faire sans illustrations officielles ni captures d’écran – Sega ayant produit 80% des softs des deux consoles, il n’était pas envisageable de ne conserver les visuels que de 20% des titres. »
Voilà, tout est dit ! Présentons maintenant cette encyclopédie des jeux vidéo vol.1.
Packaging de l’ouvrage
L’encyclopédie des jeux vidéo vol.1 Master System & Game Gear est un énorme pavé au format A5. Il a une couverture rigide et contient 672 pages, l’épaisseur du bouquin avoisine les 5 cm ! Un mastodonte digne du nom d’encyclopédie ^^.
Contenu
Cette encyclopédie est découpée en 6 chapitres.
Le chapitre 1 est une présentation de la Master System. On y découvre un rapide historique de la firme avec ses débuts comme importatrice de juke-box sur les bases militaires américaines encore présentes sur le territoire nippon au début des années 1950. On suit ensuite l’introduction de la console SG-1000 et de ses petites soeurs Mark II et Mark III, concurrentes de la Famicom de Nintendo au Japon et leur échec cuisant sur ce territoire. Ensuite, on va faire un tour pour voir ce qu’il se passe aux Etats-Unis puis sur le vieux continent. On suit les évolutions de la console avec la version 2. Il y a une présentation de quelques accessoires non sortis chez nous.
On part ensuite au Brésil avec la présentation de la société Tec Toy, distributrice officielle de la Master system sur ce territoire avant d’aller voir ce qui se passe en Corée du Sud pour contourner l’embargo sur les produits culturels. C’est vraiment traité de façon simple et condensée, ça se boit comme du petit lait !
Ce premier chapitre se conclut sur une présentation sommaire des jeux prototypes et des jeux non officiels sortis sur la console (surtout en Corée du Sud pour ces derniers).
On attaque ensuite la grosse partie du pavé dans le second chapitre avec la présentation de l’intégrale des jeux Master System (311 pages). Un jeu = une page. Au niveau des infos, on retrouve en gros le titre du jeu (indispensable bien sûr), sur quel(s) territoire(s) le jeu est sorti (Europe/Etats-Unis/Japon/Brésil) ainsi qu’une date de sortie (plus ou moins approximative selon le territoire), le nom de l’éditeur et du développeur, s’il existe un système de sauvegarde, les différentes plateformes sur lesquelles le jeu est sorti ainsi que la langue la plus proche de nous. On trouve aussi le nombre de joueur(s), le style du jeu, le nombre de niveaux et la taille de la ROM.
Ensuite, nous avons le droit à une petite introduction nous expliquant le scénario ou comment est apparu le jeu, une partie réalisation s’intéressant au gameplay et à la technique et une partie intérêt, qui s’apparente à une conclusion subjective du testeur sur le jeu et apporte parfois des éléments comparatifs d’autres jeux. Puis, la note Retroland, sur 5 étoiles. On nous propose aussi une cote du jeu complet, qui est une moyenne des prix de vente constatée sur diverses plateformes. Et enfin, un indice de rareté, sur 6.
En bas de page, on retrouve un avis général reprenant les aspects positifs et négatifs du jeu. Il y a parfois une illustration, souvent humoristique (ou pas d’ailleurs), des astuces de jeu ou des citations de magazines de jeux vidéo de l’époque.
Le chapitre 3 est consacré à la présentation de la Game Gear. On y découvre le projet Mercury, nom de code de la portable de Sega, comment se sont déroulées les sorties sur les différents territoires et notamment les critiques vindicatives de la presse spécialisée à l’époque. Il y a un tableau comparatif des différentes consoles portables sorties à l’orée des années 1990 (Game Boy, Lynx, PC Engine GT et Game Gear).
On nous présente quelques accessoires, comme les piles estampillées Sega, fruit d’un partenariat avec Sony. Ces piles étaient sensées avoir de l’autonomie supplémentaire par rapport aux autres piles du commerce… (vous m’aurez compris). On trouve quelques anecdotes intéressantes comme par exemple pourquoi le territoire français n’a pas vu la sortie de l’accessoire Tuner TV. Je vous laisse lire la page 370 pour le découvrir par vous-même… On fait le tour des slogans utilisés par Sega, à la limite de la publicité comparative, interdite en France à l’époque.
Ensuite, on nous liste non exhaustivement quelques packs sortis dans le monde ainsi que des versions collectors. On nous présente quelques jeux annulés sur la Game Gear ainsi que la Game Gear des années 2000 rééditée par Majesco.
Le chapitre 4 est la présentation de l’intégrale des jeux Game Gear PAL. On retrouve la même présentation que pour l’intégrale des jeux Master System, avec les mêmes informations données. On suit toujours le schéma 1 jeu par page (donc 196 pages).
Le chapitre 5 nous présente les jeux US et Jap non sortis sur notre territoire. Une place moins importante leur est consacrée (1/3 de page). Les infos données : le territoire de sortie (US et/ou Jap), une date approximative de sortie, l’éditeur, le développeur, le système de sauvegarde utilisé, le nombre de joueurs, le style de jeu, la taille de la ROM ainsi qu’une note sur 5. D’ailleurs, il y a parfois 2 avis pour les jeux japonais : un avis japonophone et l’autre non-japonophone, histoire de savoir s’il est utile ou non de se lancer dans certains jeux. Ensuite, il y a une dizaine de lignes sur le jeu, suffisant pour nous présenter son intérêt ou non.
Le sixième et dernier chapitre nous parle d’émulation de la Master System et de la Game Gear. Quelques émulateurs sont présentés. Enfin, nous terminons ce chapitre avec l’interview de Brunni, l’auteur de l’émulateur Game Gear et Master System « MasterBoy » sur PSP.
Le livre se termine par un listing des jeux Master System et Game Gear, avec rappel de leur note et la page a laquelle le jeu est traité dans le bouquin. On a une vision globale sur le(s) territoire(s) de sortie de ces jeux et on sait qui a testé chaque jeu. Sur la dernière page, on trouve les remerciements.
conclusion
Cette encyclopédie des jeux vidéo vol.1 est épaisse, il y a à lire, y’a pas à dire !!! J’aime bien le ton employé, on sent les auteurs des tests passionnés. On n’est pas forcément tout le temps d’accord sur la qualité de certains titres, un test étant toujours subjectif, mais c’est suffisamment détaillé. Alors bien sûr, évidemment que le manque de visuels officiels se fait sentir, que ça soit pour la présentation des différents packs, des accessoires ou les screens des jeux, la quantité importante de dessins d’illustration des graphistes travaillant sur le livre n’arrivant pas à faire oublier ce point.
Revenons sur ces dessins d’illustrations si vous le voulez bien. Ils n’ont aucun caractère officiel et se présentent donc plutôt sous la forme de « fan art » ou caricatures. Certains sont bien pensés. Par contre, pour d’autres, on voit clairement qu’il a fallu faire « de la quantité » et donc on case un dessin banal par ci par là pour combler. C’est mon ressenti en tout cas.
Mais comme expliqué en introduction, l’auteur n’a pas eu trop le choix. Concernant la maquette du livre totalement en noir et blanc, franchement, ça ne m’a pas plus choqué que ça. C’est que finalement sans photo de matos officiel ou screens d’écran, la couleur est loin d’être indispensable.
Les parties sur le matériel sont peut être un poil sous-développées mais côté jeux, on est comblés. Bonne idée la partie sur les émulateurs Game Gear car il est très compliqué d’avoir une console encore parfaitement fonctionnelle aujourd’hui…
Si on regarde le prix, 24,90€, c’est tout à fait correct vu la densité d’informations contenu dans ce bouquin et le nombre de pages. Bref, cette Encyclopédie des jeux vidéo Master System & Game Gear n’est peut être pas parfaite, mais elle tient parfaitement son rôle de présentation des jeux de ces deux consoles. C’est un ouvrage qui se révèle pratique pour les collectionneurs. Pour commander l’Encyclopédie des jeux vidéo vol.1, c’est par ici.
Cette Encyclopédie des Jeux vidéo vol.1 est un gros pavé de 672 pages au format A5, cet ouvrage présente tous les jeux Game Gear et Master System. Ouvrage non officiel et non validé par le méchant SEGA (qui est plus fort que toi...) et donc aucun visuel officiel. Dommage, mais finalement, on arrive à s'en passer et le reste du contenu fait le boulot.Accouchement difficile mais beau bébé
3 commentaires
Critique de livre très intéressante et bien construite.
Faudra du temps pour lire en entier un livre pareil !
😉
vraiment dommage le différent avec SEGA, le bouquin a l’air cool ceci dit… dommage qu’il y ait une partie Game Gear mouhahaha
Merci kementari pour cette présentation qui donne envie.
Je le récupère ce soir, il a l’air bien foutu même si ce sont des machines de merde surtout la grosse TV portable.