Développé par RAREware.
Date de sortie : 25 août 1997, uniquement sur Nintendo 64
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CONTEXTE HISTORIQUE
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James Bond est un héros de fiction créé par Ian Fleming en 1952. C’est un agent secret double travaillant pour le MI6. De nombreuses adaptations cinématographiques ont été faites sur ce héros très connu du grand public à ce jour, et les acteurs qui l’ont incarné sont restés dans les mémoires : Sean Connery, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et plus récemment, Daniel Craig. Il représente aux yeux d’Hollywood ce qui se fait de mieux en matière de ce que l’on appelle couramment « la classe à l’anglaise ». Les premières adaptations datent du début des années 60, et à bien regarder le box office, la licence est aujourd’hui toujours juteuse et TRÈS convoitée (plus d’un milliard de recette sur le dernier opus « Skyfall »).
Mais nous sommes avant tout ici pour parler d’un titre en particulier : GoldenEye.
Ce film, boosté par un générique signé Tina Turner, présentait en 1995 un nouveau James Bond, et le second meilleur acteur l’incarnant après Sean Connery selon moi : Pierce Brosnan. Ce mec semble né avec un Walter PP7 et un smoking ajusté. Le film est une bombe, tous les gosses ne parlent que de ça dans les cours de récré, et deux ans plus tard, la société Rareware sort un jeu vidéo sur Nintendo 64 suivant filairement le film en quelque sorte.
La console n’est pas sortie depuis très longtemps, et les bons titres commencent déjà à manquer, les développeurs ayant tous plus ou moins déjà signé chez la concurrence, il fallait un bon titre sur l’ultra de Nintendo.
Alors qu’en est-il de ce GoldenEye 007 ? Et bien c’est simple.
C’est un monstre comme on en voit rarement sortir dans les générations de machines.
GoldenEye 007 fait l’effet d’une bombe à sa sortie. Le film avait déjà bien marché en salle, et les magazines annonçaient dors et déjà une tuerie sur N64 approcher à grands pas.
Il faut dire qu’à l’époque, il y avait tellement peu de jeux « Über cool » sur la console qu’à la moindre annonce, tous les fans voyaient déjà la tendance s’inverser, la N64 prendre le pouvoir délibérément sur la Playstation et revenir sur le devant de la scène.
Et s’il lui en aurait fallu quand même beaucoup plus pour en arriver là, il faut dire que Goldeneye 007 a sacrément fait parler de lui. Beaucoup à l’époque avaient acheté une N64 pour ne jouer qu’à ce jeu ou Zelda Ocarina l’année suivante.
Il faut à cela ajouter qu’historiquement parlant, on est juste avant la frénésie Half Life / Counter-Strike, que les FPS les plus joués restent alors Doom, Quake et Duke Nukem 3D et que les salles réseau ne proposent pas encore de nuits blanches en multiplayers sur du FPS. Alors forcément, on était pas à la même époque qu’aujourd’hui où les FPS pleuvent comme des poulets et pour beaucoup de raisons, Goldeneye reste aujourd’hui une référence sur console.
On avait tous des potes qui y jouaient, des petits RDV sympas en sortant des cours chez l’un ou l’autre à 3-4 pour des parties Multi de furieux, se donner des tips pour débloquer certains cheats codes vraiment pas simples…Etc. Il est considéré comme l’une des meilleures adaptations vidéo-ludique provenant d’un film, également comme le premier FPS console à pouvoir rivaliser avec les jeux PC.
Allons donc voir de plus près la bestiole pour ceux qui auraient vécu dans une grotte, pendant au moins 3 ans ( de 1996 à 1999 ).
License to kill.
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SCÉNARIO GLOBAL / The name is Bond…
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Le scénario est identique au film GoldenEye. Je vous conseille de le voir, c’est un des films culte des années ’90 et probablement l’un des meilleurs James Bond.
L’histoire met en scène des méchants soviétiques (parfois moustachus) qui veulent détourner un satellite sur Londres pour causer une crise financière sans précédent. Comme c’est le premier James Bond sorti après la guerre froide et la chute de l’union soviétique, forcément, l’histoire ne leur rendra pas hommage !
Au début de l’histoire, vous retrouvez un collègue, l’agent 006 en mission avec vous. Il se fait tuer et vous vous en sortez indemne, parce que James Bond est immortel mais que les autres non, enfin à priori.
Quelques temps plus tard, vous reprenez votre mission, qui s’est un peu compliquée. Comme dans un film d’agent secret, vous devrez prendre contact avec certaines personnes qui vous « aideront » dans votre quête anti-terroriste. (C’est bien connu, les anglais sauvent le monde dans le secret le plus total depuis la guerre froide !)
Bon voilà en gros le pitch du film, et par conséquent celui du jeu, car oui le jeu de RARE propose une trame identique, découpée en 18 missions blindées d’objectifs divers et variés. On y retrouve les méchants du film dont la sulfureuse Xenia Oniatopp.
Le début du jeu met tout de suite le joueur dans l’ambiance
Avis personnel : je trouve que le scénario tient bien la route, et surtout que pour une fois, l’adaptation du film est très bien réussie, et ça c’est assez peu courant pour le dire. Au cours du jeu, vous verrez très grossièrement le scénario du film se dérouler sous forme de dialogues ou d’écrits dans votre agenda avant le début des missions, pour expliquer un peu ce qu’il se passe
→ Parce que oui, on est sur N64, et il n’y a pas de Cinématiques CG sur la console, alors on se contentera de vagues explications en quelques phrases au cours du jeu
En fonction de la difficulté sélectionnée, vous aurez plus ou moins d’objectifs à remplir au cours des missions. Donc pour avoir la majorité du scénario visible, il faut en gros faire le jeu en « 00 Agent » (Hard mode).
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GAMEPLAY
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Déplacements et contrôles :
Vous incarnez James Bond dans ce jeu de tir en vue à la première personne / FPS (ou Doom-like comme on disait à l’époque).
Vous ne voyez par conséquent que votre arme au premier plan.
La manette de la N64 est très bien adaptée à ce genre de jeu.
Le joystick permet les mouvements de base, la gâchette Z sert à tirer, le joueur peut recharger, ouvrir des portes ou interagir avec des éléments. Les flèches jaunes du Pad « C » permettent de Strafer de gauche à droite, de lever ou baisser le viseur.
Certaines armes peuvent également avoir un zoom. À l’aide du bouton R de la manette, vous ferez apparaître un viseur rouge, à ce moment votre personnage devient plus lent et pivote sur lui-même pour mieux gérer la visée, faire du Headshot ou détruire des objets de mission qui ne s’auto-target pas (exemple : les caméras de surveillance).
Votre montre fera office de Menu dans le jeu
Car pour faciliter la visée dans le jeu, les armes ont une visée automatique, bien pratique pour éviter de galérer avec la manette, car bien que très bien faite pour ce genre de jeu, on manque quand même de précision comme on pourrait par exemple le voir aujourd’hui grâce aux deux joysticks.
Autre détail, James Bond ne saute pas. Mais il peut s’accroupir en appuyant simultanément sur R+(C↓). Il devient alors plus lent mais peut rester plus discret.
Progression ingame :
Durant 18 niveaux, vous évoluerez dans des univers différents, avec dans chaque niveau un certain nombre d’objectifs à remplir pour accomplir votre mission. En fonction du mode de difficulté dans lequel vous jouez, les ennemis feront plus de dégâts, seront plus réactifs, plus nombreux, mais le nombre d’objectifs à remplir pour finir la mission sera également plus élevé.
Les niveaux se traversent vraiment rapidement tant on prend du plaisir à jouer. Il y a ainsi des passages en extérieur, dans la jungle, la neige, dans des entrepôts, des bases, une antenne dans le ciel, une caverne…Etc.
Vous serez forcément séduit par la trame et le Gameplay proposé par RARE.
Par moment, vous devrez récupérer des cartes d’accès pour continuer dans le niveau, parfois placer des mines pour détruire des transmetteurs, ou encore détruire des mitrailleuses automatiques… La variété proposée dans le jeu est bien au rendez-vous et vous promet de sympathiques missions bien rythmées par l’arrivée de gardes, la protection de personnes, l’infiltration pour certains passages, le bourrinage pour d’autres, c’est vraiment très bien équilibré et la difficulté est bien croissante, un vrai bonheur !!!
Lorsque vous parvenez à remplir toutes les conditions pour finir le niveau (lorsque vous avez donc accompli tous les objectifs requis), une petite scène vous montre James Bond partant de l’endroit où vous êtes, s’en allant vers la prochaine étape.
Les armes et objets :
La mécanique de jeu semble bien rodée, les armes sont efficaces, et une visée automatique est en place pour aider les plus nuls qui n’arrivent pas à lâcher leur souris/clavier. Vraiment très simple à jouer, mais en gardant beaucoup de challenge (voir la suite).
Dans certains passages, les objectifs de la mission vous obligeront à sortir certains accessoires (bombes, montre laser etc..), parfois vous devrez aller parler à un contact dans un lieu précis pour récupérer un item, c’est vraiment assez varié et on se prend au jeu tout du long. À d’autres moments, on se surprendra à faire soi même l’agent secret pour défoncer les gardes sans alerter les autres, à se dépêcher pour traverser une zone..
Cachez-vous derrière le camion pour éviter d’être vu
Vraiment sympa pour l’époque.
Et dans votre votre sac, vous aurez à disposition tout un tas d’armes aussi fun que variées allant du simple PP7 au Lance-roquettes. Vous pourrez lancer des mines, aurez accès à l’accessoire indispensable de tout agent secret qui se respecte : une montre laser (wtf), l’AK-47, M16, RC-P90 en passant par un Tank, un Tazer etc. Si vous ne disposez plus d’aucune balle, vous aurez toujours la manchette pour le corps-à-corps pour vous défendre.
À la fin du niveau 14 « Train », vous devrez utiliser votre montre laser pour ouvrir une trappe et vous échapper.
Un passage en tank très sympa à la fin du troisième niveau
À certains endroits vous trouverez également des gilets par-balles qui doubleront votre jauge de vie, visible sur votre montre en appuyant sur START (menu).
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GRAPHISMES / BANDE SON
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Graphismes :
Graphiquement, GoldenEye 007 n’est pas dingue, mais à l’époque, il passait très bien. On a l’impression en permanence d’être avec les soviétiques, dans des tons gris/vert/rouge. Mais comme c’est justement le sujet du jeu, ça tombe bien. Les personnages ne sont pas très bien modélisés, trop peu de polygones leur ont été accordés pour fluidifier le jeu, et les textures ont cette fâcheuse tendance « N64 » à flouter sans arrêt. On est jamais net. On reste souvent dans l’approximatif, pour économiser de la RAM certainement.
Un travail intéressant a été apporté sur le visage des gardes et autres personnages du jeu
Le jeu n’est pas moche, il passe d’ailleurs encore de nos jours visuellement, mais ce n’est pas un canon de beauté, autant être clair. La DA se veut réaliste, donc à moins d’user des Cheat codes, vous verrez le plus souvent des choses plutôt cohérentes les unes avec les autres (ordinateurs, armes, chaises, déplacements des personnages, animations…).
Nous pourrions reprocher un manque de cohérence concernant les explosions dans le jeu : tout explose ! Que ce soient les chaises, les écrans, les tables ou les caisses en bois, tous les objets sont logés à la même enseigne et explosent lorsqu’ils sont trop touchés. C’est très étrange comme parti pris, mais on s’y fait très rapidement.
Bande Son :
La partie Sound Design / musique a été réalisée par Grant Kirkhope (à qui l’on doit également Banjo-Kazooie ou encore Donkey Kong 64 ainsi que Perfect Dark).
Voici son site.
Les musiques sont bonnes, tout autant que les bruitages liés aux armes et explosions. Lorsque James se fait toucher, il émet une sorte de soupir et recule automatiquement. Les gardes font un petit cri quand ils meurent, aléatoire, il doit y en avoir 5-6 différents.
Lorsque vous perdez, le thème est repris de façon dramatique, et vous tombez au sol, la tête ensanglantée.
→ Aucun check point à ce moment, vous recommencerez la mission depuis le début.
Pour revenir sur les musiques, en voici à écouter, pour bien vous mettre dans l’ambiance pour la suite. Vous retrouverez souvent le thème de James Bond en fond.
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REPLAY VALUE (SOLO)
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On y revient assez facilement sur ce GoldenEye 007, même encore aujourd’hui, avec un seul regret peut-être : que le jeu n’ai pas été adapté sur PC pour proposer un gameplay au clavier/souris. Graphiquement, le jeu a évidemment un peu vieilli, mais reste encore plaisant.
Lorsque vous faites le jeu pour la première fois, vous n’avez accès qu’à la difficulté « Agent ». Dès que vous finissez la mission dans ce mode, vous débloquez le mode « Secret Agent », puis ensuite, le mode « 00 Agent ».
La difficulté progressive proposée est très bien pensée car dans un premier temps vous découvrirez le niveau avec des missions assez simples, des ennemis pas trop réactifs, et pas trop nombreux, mais plus vous montez de difficulté, plus vous aurez de choses à faire, et plus vous devrez faire attention en vous déplaçant, en explorant pour trouver les objectifs etc.
Le fait que le jeu propose trois modes de difficulté est un vrai plaisir.
En « 00 Agent », n’oubliez-pas de toucher Xenia, sinon vous n’aurez pas le temps de sortir du train !
De plus, deux niveaux sont à débloquer en plus des 18 proposés. Il s’agit de Aztec et de Egypt.
Pour débloquer le premier, vous devrez terminer toutes les missions en mode « Secret Agent », et pour le second, il vous faudra terminer toutes les missions en mode « 00 Agent » (dont Aztec).
Ces deux niveaux supplémentaires n’ont rien à voir avec le film Goldeneye puisque le premier fait référence au film « Moonraker » et le second au film « Live and Let Die » (Vivre et laisser mourir en FR).
Pour finir sur les modes de difficulté, un dernier mode caché dit « personnalisable » existe dans le jeu, pour obtenir le mode 007, il vous faudra finir toutes les missions en « 00 Agent » dont Egypt.
Dans ce mode, vous pourrez sélectionner la réactivité des ennemis et bien d’autres choses, c’est vraiment une excellente idée.
Pour couronner le tout, de nombreux « Cheat Codes » peuvent être débloqués dans le jeu.
Voici la liste complète des cheat codes lorsque vous aurez tout débloqué
À vrai dire, dans chaque niveau, vous aurez un objectif suprême à remplir pour débloquer un cheat code que vous pourrez ensuite activer dans le menu principal.
Ce sont des défis. Et certains sont plutôt coriaces (le plus connu : Niveau 2 : « Facility » en 2min05 en 00 Agent pour obtenir « Invincible » par exemple). Dans les cheats codes à obtenir, il y a aussi des cheats codes qui se débloquent pour le mode multi, des armes spéciales (Golden Gun) ou encore des trucs marrants (grosses têtes, tirs paint ball etc…)
Gardez tout de même en tête que bien qu’il est possible de faire les niveaux que vous souhaitez avec certains cheats ou même tous activés, il ne vous sera cependant pas possible de valider une mission ou un mode de difficulté avec des cheat codes activés.
Avec une grosse tête le Baron Samedi ne ressemble plus à rien, ajoutez du Paintball, on est au cirque.
Ça aussi, c’est très bien pensé, car du coup, on peut tricher oui, mais cela ne nous fait pas avancer dans le jeu, c’est juste pour le fun et le défi de faire ou refaire certains niveaux en un temps record, dans un mode de difficulté prédéfini ou bien passer du temps à tout casser et tester de nouvelles armes.
Rien à dire au niveau de la replay value, autant dire qu’elle est énorme pour peu que vous aimiez un peu les défis.
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MULTI JOUEURS (For England James…)
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Alors là, on y est. Goldeneye007 sur N64 incarne pour moi pour la première fois ce qu’on peut appeler de vraies parties multijoueurs consoles.
J’ai – comme certainement beaucoup d’entre vous – passé probablement des centaines d’heures avec certains potes à jouer au jeu, choisir le niveau, ses armes, je ne peux pas décrire à quel point c’était jouissif. Aujourd’hui, ça parait con, parce que beaucoup de choses se jouent en multi, en réseau etc.. mais à l’époque, un écran splité en 4 (on aurait préféré pouvoir brancher 4 N64 en réseau quand même..) c’était dingue. Alors évidemment l’expérience était déjà connue avec du Super Mario Kart par exemple, mais là avec GoldenEye, on entre dans un tout autre délire.
Quatre ados sur un canapé en train de checker les écrans des concurrents, les batailles endiablées dans les Archives au Golden Gun, à la Proximity Mine etc.. Il n’y avait pas mieux à l’époque. Ceux qui prenaient Oddjob étaient juste des tricheurs, le perso était plus petit que les autres et plus chiant à toucher..
À tester absolument, avec quelques bières et des bons potes qui aiment les vieux jeux polygonés. Sans conteste l’une de mes meilleures expériences Multijoueurs pré-Counter-Strike.
Car ensuite, le « monde » a changé, il a muté vers le LAN et le ONLINE aujourd’hui, où nous ne sommes même plus obligés de faire venir nos potes chez nous pour jouer. Ça a un côté assez triste je trouve parfois la technologie. On s’enferme finalement chez nous à parler dans un micro alors qu’il y a peu de temps, on faisait venir ces mêmes amis chez soi pour partager un truc.
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LEGENDES URBAINES ET MYTHES DE SUITES
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Évidemment, quand un jeu a aussi bien marché à la fois niveau ventes mais aussi auprès des joueurs, et bien ces derniers en redemandent, et alimentent souvent de fausses annonces. À l’époque on a eu le droit à tout.
Les premiers trucs qui filtraient, étaient sur la potentielle « suite » à GoldenEye 007, mais évidemment, il n’en sera rien. On a ensuite, bien attendu le jeu suivant, « Demain ne meurt jamais », pensant un jeu aussi bon voire mieux que son prédécesseur, mais il n’en fut rien. Car au final, le jeu n’est pas sorti sur N64 et il faudra attendre « Le Monde ne Suffit pas » pour revoir James sur Nintendo 64, et ce dernier bien évidemment, était mais alors à des années lumière de GoldenEye et au bord du gouffre des très mauvais jeux.
Finalement lorsque RAREWARE reprend le flambeau trois ans plus tard, ils veulent faire un jeu basé sur les mêmes mécaniques qui ont fait leurs preuves mais cette fois, Johanna Dark prendra le flambeau, dans un « Perfect Dark » tout aussi dément, mais moins mythique en définitive.
Car nous sommes alors en 2000, Half Life est sorti, la Nintendo 64 manque de bien trop de jeux pour intéresser les gens qui s’étaient laissés séduire par GoldenEye et le jeu sera un peu boudé malgré ses très grandes qualités. Mais peut-on vraiment comparer les deux jeux ? Je ne pense pas, le contexte, l’enjeu n’était alors pas le même, et le contenu a moins plu. Certains préfèrent pourtant Perfect Dark à GoldenEye, mais je crois que c’est parce qu’ils ont squatté le Farsight en Multi, ça leur a fait tourner la tête.
Historiquement, c’est bien GoldenEye dont on se souviendra, pour toutes ses indéniables qualités.
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CONCLUSION
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GoldenEye 007 a marqué son temps, il n’y a pas à tortiller du fion. Le jeu n’était pas spécialement buggé, la progression solo très bien pensée, suivant bien le film, les challenges proposaient vraiment une très bonne replay value, sans parler de la partie Multi qui reste à ce jour pour moi l’une des meilleures en FPS, disons l’une des plus chaleureuses.
On en redemande, et aujourd’hui encore, certains se tapent sur la tronche pour dire que GoldenEye est mieux que Perfect Dark ou inversement, c’est dire si tout ça a marqué les esprits !
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Un remake à moitié foiré :
On a eu droit à une remasterisation intégrale et certainement à la demande frénétique des fans du jeu, sur Wii, il y a peu. Le jeu est toujours bon, mais la magie n’opère plus. Là où ils auraient pu proposer un renouveau ils sont finalement le cul entre deux chaises : celui du retour au retrogaming-new-age et celui du jeu non assumé, qui veut piquer un peu de next Gen pour insuffler des parties gameplay à un jeu rétro vieillissant. Résultat, c’est plutôt médiocre sur Wii. Je ne parlerais pas de la version DS. Le vrai, l’original lui, reste excellent encore aujourd’hui, mais la suite réchauffée, finalement c’est très moyen.
Regrets :
– L’absence de la musique de Tina Turner, un tube à l’époque, sensuel et très jamesbonien
– L’absence également d’une introduction à la James Bond – type film – avec des nanas dénudées, des flammes, des flingues et des effets graphiques sympatoches un peu beauf qui font toujours un peu leur effet aux kévins qu’on était…
– Trop peu de dialogues, on a vraiment que le nécessaire, les niveaux s’enchainent sans transition, on repasse juste par le carnet de bord, c’est bien, c’est très JEU, mais voilà, le scénario est là, et une mise en place des dialogues n’aurait pas coûté tellement plus cher je pense. Avec des voix, encore mieux d’ailleurs.
– Le jeu n’est pas traduit, pour ceux qui ont du mal, ils ne liront rien, tout est en Anglais dans les menus, intros de missions et dialogues
– Les gardes qui snipent à 300 m au PP7 en mode 00 Agent (dans Surface II c’est insupportable, on ne les voit même pas à l’écran qu’on se fait déjà toucher parfois)
– Pas de phase en voiture, ou de moment où l’on doit rattraper l’avion, dommage…
Notes magazines d’époque :
– Gameplay 64 : 94%
– Nintendo Magazine : 98%
– Console+ : 94%
Sorties :
– N64 JPN
– N64 USA
– N64 PAL
– N64 PAL player’s choice
– console virtuelle
– ré-édition HD Wii pack avec Manette Gold
– ré-édition de la dernière version sur 3DS
@Minouche (23/10/2013)
Goldeneye 007 - Nintendo 64
Un monument des années '90, un grand jeu, et probablement l'un des meilleurs titres sur N64.
Excellentissime, à faire et à posséder absolument.
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Gameplay9
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Ambiance8
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Replay Value10
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Graphismes / DA8.4
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Intérêt général9
4 commentaires
Je n’aime pas les FPS, c’est clairement l’un des genres que j’apprécie le moins. Mais Goldeneye (et Perfect Dark) ça c’est différent^^
Mon deuxième jeu (après Mario Kart 64) et probablement l’un des plus marquants qui soit (avec Ocarina of Time et Super Mario 64).
J’y ai passé des centaines d’heures que ce soit en multi mais surtout en solo. Le soucis du détails, la côté infiltration/discrétion c’était absolument génial. Aujourd’hui encore je le lance de temps en temps et je le trouve toujours aussi bon même si je connais tout par coeur maintenant.
Par contre je ne suis pas d’accord avec toi Minouche concernant « Le Monde ne Suffit Pas ». Certes il n’égale pas le génie de GE ou de Perfect mais ça reste un bon jeu et très bien réalisé, qui reprend d’ailleurs pas mal d’éléments aux titres de Rare.
Étant joueur PC, et ayant eu la N64, j’ai clairement pas du tout aimé ce jeu.
Lent et moche, je n’arrivai pas à comprendre pourquoi mes potes (ceux qui ne jouaient sur PC) étaient raide dingue de ce titre :o.
Faut dire aussi qu’à cette époque j’étais une bille sur les fps consoles.
Grosse news !
Avant d’avoir perdu 7 ans de ma vie videoludique sur CS, Golden Eyes était juste le jeu que je dosais à l’infini, en multi ou pour débloquer les cheats :).
En multi ==> basement + proximity mine.
The best of the best, Bond, James Bond !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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