The Dead of Winter

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En voilà un autre jeu qu’il est bon. 2014, édité aux US par PlaidHat Games, conçu par Isaac Vega & Jon Gilmour.

Au lendemain d’une invasion de zombies … les survivants d’une petite ville sont réveillés par le froid glacial de cette matinée d’Hiver, et prennent conscience de leur vulnérabilité. Il va leur falloir se serrer les coudes et partir à la recherche de vivres et d’équipements tout en repoussant les assauts des non-morts … en priant pour qu’un psychopathe ne se dissimule pas parmi eux !

1432692198545The Dead of Winter fait partie de ces semi-coopératifs très à la mode en ce moment (résultant d’un même constat : les gens n’aiment pas perdre. A la rigueur, la pilule passe mieux si tous essuient un cuisant échec en même temps).

Chaque joueur débute la partie avec deux survivants, définis par des valeurs d’attaque, de fouille, de statut social et possédant des capacités spéciales uniques. Tous se terrent initialement dans la « colonie » : le seul local de la ville à peu près sécurisé. Un objectif commun est tiré pendant la mise en place (amasser suffisamment de nourriture, abattre des infectés et rapporter les corps à la toubib locale pour étudier les causes de l’épidémie, …) mais chaque joueur reçoit également une carte d’agenda : les deux conditions devront être remplies en fin de partie pour la remporter.

Le jeu est très narratif, et l’immersion est renforcée par les superbes artworks de Fernanda Suarez, dont on espère revoir le travail très bientôt.

dow_8De très beaux travaux visibles dans sa galerie Deviantart: http://fdasuarez.deviantart.com/gallery/

Un crise mineure est tirée à chaque tour de jeu, et comme les maigres ressources à disposition ne vont pas suffire à les résoudre, les survivants vont être contraints à sortir pour se ravitailler. Un bon panel d’actions différentes sont à disposition des personnages … qu’est ce qui pourrait mal tourner ?

C’est là que le drame commence, quand on réalise que dans cette dangereuse petite bourgade, la moindre action peut avoir des conséquences mortelles pour ses habitants: les actions les plus essentielles (déplacement, attaque) exigeant le lancer d’un dé rouge (ce satané dé de risques, à vous dégoûter du D12).

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Selon votre chance, le survivant sortira indemne de son action, encaissera une blessure, une engelure, ou se fera mordre (causant sa perte inéluctable). Pire encore, l’infection risque de se propager aux survivants du lieu où il se trouve ! A vous de voir s’il est rentable de dépenser une de ces précieuses cartes « carburant » pour assurer à votre personnage un déplacement sans avoir à effectuer le lancer.

Une fois les actions de tous les joueurs effectuées, les conditions de victoire sont vérifiées et des zombies additionnels rajoutés dans les localisations où les survivants ont fait le plus de boucan. Terrifiante vacherie du jeu, si les zombies occupent tous les espaces disponibles d’un lieu donné, ils s’emparent du malheureux pourvu de la plus faible valeur de statut social. Sachant que chaque perte humaine cause le retrait d’un point de moral, ce dernier risque de fondre comme neige au soleil !

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Le Père-Noël clodo (façon Jugnot dans un film que tout le monde connait).  Détenteur de la plus faible valeur sociale du jeu, il a trouvé moyen de se faire haïr de tous les habitants du coin, au point que sa compétence spéciale rajoute un point de moral à la jauge au lieu de la réduire (tant les gens sont contents de le voir disparaitre pour de bon -XD-)

On se retrouve devant un jeu riche en événements, qui obligera les participants à se poser les bonnes questions pour faire face aux imprévus, et établir un plan d’action au début de chaque tour pour éviter la catastrophe.

On est ici aux antipodes d’un jeu au thème plaqué, et on trouve en pagaille plein de mécanismes intéressants qui simuleront les situations les plus emblématiques des films de zombies : barricader les entrées, attirer les créatures en faisant délibérément du tapage ailleurs, malade mental se cachant dans le groupe et entravant secrètement leurs actions, survivants « boulets » prenant de la place dans la colonie et se gavant de bouffe sans en foutre une rame, membres de la communauté se faisant exiler à force de suspicions … de quoi passer de bons moments autour de la table. On en demande pas plus !

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Pas grand chose à lui reprocher somme toute. Peut-être une certaine similitude dans son déroulement avec le génial Battlestar Galactica de FFG (le rôle du traître est cependant bien moins important ici). D’autres avancent que la difficulté des objectifs personnels varie de « bien trop facile » à « infaisable ». Rien qui soit venu gâcher notre bonheur jusqu’à présent en tous cas.

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Bon, on essaiera de vous présenter autre chose que du jeu de zombie pour la prochaine fois, parce que vous allez vraiment finir par penser qu’on est monomaniaques chez Gangeek !

[Sinon oui, pas la peine de hurler : le jeu a été traduit en FR et est distribué chez nous par Filosofia. ]

 

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A propos du gangeekeur

Un commentaire

  1. Merci pour la découverte de ce jeu de plateau. En même temps vu que je n’y connais pas grand chose c’était pas dur.

    J’avais beaucoup apprécié l’unique partie de zombicide à laquelle je me suis adonné.

    J’espère tester celui ci un jour.

    Bises

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