Splatoon 2 – Switch

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Si le premier Splatoon sorti en mai 2015 sur Wii U avait été largement encensé par la presse, Splatoon 2 mérite-il tout autant de louanges ? Il est vrai que ce titre est très addictif, mais comme le premier volet, le jeu est truffé de tares qui risquent de lasser les joueurs à la longue : mode solo insipide (quoi que mieux réalisé que pour le 1, il faut le reconnaitre), serveurs en mousse (pour l’instant, le online est gratuit, mais quand il sera payant, s’il reste en l’état, aïe aïe aïe !), équilibrage des équipes faisant pâle figure (bien qu’il y ait eu des améliorations depuis le 1 là encore, et heureusement), choix du mode imposé en pro (mais des rotations de modes plus régulières), absence de tchat vocal in game…

Bref, je vous emmène faire un tour dans l’univers coloré de Splatoon 2, après plus de 90h de jeu. Ce test est valable à cet instant t où il est publié, car Nintendo fait sans cesse évoluer son jeu (de nouvelles armes, de nouvelles maps et d’autres surprises).

La danse de la victoire !

Présentation du jeu

Splatoon est le fruit de l’innovation de Nintendo, qui cherchait à se renouveler et à mettre bas une nouvelle licence. La Wii U, la console familiale par excellence, se devait d’accueillir un jeu d’action online, très prometteur sur le papier puisqu’il proposait des joutes à 8 joueurs en équipe de 4 dans lesquelles les armes de destruction sont remplacées par des pistolets à peinture, comme au paintball. Pas de quoi engendrer des terroristes comme dans les nombreux Call of Abruty (Mode Troll ON) mais s’en prendre plein la face avec fun. De la couleur ! Ça, il y en a plein, et ça pète … dans tous les sens du terme. Alors avec l’arrivée de la Switch, Nintendo avait 2 choix, soit faire un Splatoon Deluxe comme pour Mario Kart, soit travailler sur un vrai nouvel épisode Splatoon 2… en réalité il y avait un troisième choix, faire un Splatoon Deluxe en compilant le meilleur de Splatoon, en proposant quelques petits trucs nouveaux et lui attribuer un 2. Certes, le mode solo propose de nouveaux niveaux certes un peu plus enthousiasmant que le 1 (mais ça reste toujours aussi insipide) mais on a encore trop l’impression d’être dans un mode tutoriel, nous forçant à utiliser des armes précises par niveau. Bref, autant le dire tout de suite, je n’ai pas aimé ce mode solo.

Dans le mode solo, il faut récupérer des poissons-charges afin de pouvoir débloquer de nouveaux niveaux.

Quant au mode multi en ligne,  (oui parce qu’il n’y a pas de multi local sans avoir une autre Switch), il propose encore les mêmes modes que le 1, à savoir, jusqu’au level 10 la guerre des territoires où il faut avoir peinturluré le sol plus que l’équipe adverse à la fin du timer (le nombre d’ennemis tués n’est donc pas une fin en soi dans ce mode), à partir du level 10 est accessible la section pro où trois modes de jeux se succèdent toutes les 2 heures : la Défense de Zone dans laquelle il faut tenir une ou plusieurs zones avec sa couleur pendant le plus de temps possible, l’Expédition Risquée dans laquelle il faut amener la plateforme mobile jusqu’au camp adverse et enfin la Mission Bazookarpe qui consiste à emmener une grosse arme en forme de carpe (d’où le nom) dans le camp adverse sans se faire flinguer, parce que c’est une arme oui, mais il faut la charger avant de pouvoir tirer, laissant donc à loisir vos adversaires de s’en donner à cœur joie et de vous bombarder sans trop de souci si les gars de votre team ne viennent pas vous couvrir.

En Guerre des territoires, à la fin du timer, le % de peinture étalée par chaque équipe est calculé, permettant d’attribuer la victoire à celle ayant le plus grand %.

Ces modes demandent donc de la cohésion d’équipes pour parvenir à gagner la partie, or, sans tchat vocal (uniquement disponible avec vos amis ET sur votre mobile), c’est compliqué. Une section Ligue avec les mêmes modes que la section pro vous permet de monter des équipes de 2, 3 ou 4 amis, et propose donc des matchs de meilleurs qualités (enfin je suppose, mais je n’ai pas pu tester ce mode, faute d’amis) puisque vous jouez en équipe avec vos amis et que vous pouvez vous parler par tchat avec l’application.

On notera l’effort de Nintendo de proposer de la nouveauté avec le mode Salmon Run jouable à 4 (avec des amis ou non) où il faut survivre à des vagues de saumons zombis et récupérer le plus d’œufs laissés par les boss une fois vaincus. Ça vous permettra de débloquer de nouvelles tenues ou autres… j’ai fait 3 ou 4 parties, et je n’y suis plus revenu… Ça veut bien dire ce que ça dire… De la pâté pour chat…

Il faut rapporter les œufs dorés dans le panier pour les comptabiliser, afin que les ennemis ne puissent plus les récupérer.

Gameplay

Vous contrôlez un inkling, espèce entre calamar et l’humain, muni de plusieurs armes à peinture pour repeindre le sol ou vos adversaires de la couleur de votre équipe. C’est une sorte de jeu de paintball. En appuyant sur ZL, vous vous transformez en calamar afin de vous déplacer plus vite dans les flaques de peinture de votre couleur, ce qui permet également de recharger votre réserve de peinture.

Vous avez 3 armes à votre disposition : l’arme principale, qui peut être un rouleau, un pinceau, des pistolets ou fusils à peinture, l’arme secondaire, le plus souvent des bombes de peinture de toutes sortes (tu as les bombes curling ou les bombes robots qui sont bien sympas) et une arme bonus dont la jauge se remplit plus vous peinturlurez de surface (le multi-missile est une tuerie, tout comme le choc chromatique, pour qui l’utilise à bon escient, genre juste après s’être transporté au centre de l’aire de jeu pour toucher tous les adversaires qui attendent votre venue pour vous asperger…).

Rouleau compresseur

Vous ne pourrez pas choisir chacune de vos armes, elles sont proposées par 3 comme dans un menu avec l’entrée, le plat principal et le dessert. Il y en a pour tous les goûts : du fusil sniper de tafiole (vous aurez compris que je déteste cette arme), les armes de mi-distance proposant un bon compromis ou les armes au corps-à-corps, bourrines mais peu précises.

Lors de votre progression, vous accumulez de la monnaie vous permettant d’acheter de l’équipement : de nouvelles armes, mais aussi des vêtements : chaussures, t-shirt et couvre-chef, avec chacun des spécificités propres et améliorables avec des bonus aléatoires.

Festi’bâche !

Un week-end par mois est organisé un festival où il vous faut choisir votre camp selon une formule : « tu préfères le pipi ou le caca ? ». Bon, j’abuse un peu, le premier de Splatoon 2 était ketchup ou mayo. Du samedi 16h au dimanche même heure, les équipes s’affrontent en guerre des territoires. Ça a le mérite de mettre un peu de challenge à ce mode de jeu que je délaisse d’habitude parce qu’il ne comporte pas de classement (dans les modes pros, on peut évoluer de niveau entre C-, C, C+, B-, B, B+, A-, A, A+, S, S+). De plus, la participation à ce festival permet de récolter des coquillages, ces fameux coquillages vous permettront d’effacer une caractéristique qui ne vous plait pas pour tenter d’en obtenir une nouvelle plus intéressante.

Déco… mais pas l’émission de Valérie Damidot !

Les déconnexions ! Une horreur ! Quand tu lances une partie et que dès le lancement des équipes tu remarques que vous n’êtes que 3 dans l’équipe contre 4 adversaires, ça fout les boules ! Alors ça ne t’empêcheras pas de gagner la partie si vous êtes les plus forts, mais c’est déjà un gros désavantage. Heureusement, quand le serveur se rend compte que c’est le cas, il ne pète pas votre barre de progression pour cette partie. Mais c’est tout de même pénible quand c’est récurrent.

Technique

Splatoon 2 est comme son prédécesseur très coloré. Les maps sont bien réalisées et comportent de nombreux passages à exploiter. Les personnages sont correctement modélisés.

Concernant la musique, elle est toujours aussi punchie et met l’ambiance lors des joutes.

Conclusion

Ce n’est que mon avis personnel mais comme pour le premier épisode, j’ai beaucoup joué au jeu avant de progressivement le lâcher au bout d’un mois. Il n’y a que le festival qui me fait revenir pour quelques parties.

Splatoon 2 est résolument un bon jeu, mais il lui manque ce petit quelque chose qui fait que les joueurs restent accros

 

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74%
74%
 Je t'aime moi non plus

Splatoon est à la fois hyper addictif et hyper frustant, au point de détester ses nombreux défauts et d'oublier les améliorations apportées depuis le premier opus
-> Comme son prédécesseur, un jeu prometteur mais qui ne tient pas ses promesses (en tout cas en ce qui me concerne, hein !) !

  • Ambiance
    8.5
  • Gameplay
    7
  • Graphismes
    7
  • Musiques / Sons
    7
  • Intérêt général
    7.5
  • Notes des internautes (1 Votes)
    1.2
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A propos du gangeekeur

Nana de 36 ans n'ayant plus quitté l'univers des jeux vidéo depuis son 7ème anniversaire, avec la réception d'un pack gameboy avec Tetris et Kirby ! Plutôt attirée par l'univers Nintendo au départ, par la suite a succombé aux charmes de la PS1 avec son lot de RPG. Genres de prédilection : la plateforme et les jeux de rythme

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