The Guardian Legend est un jeu Nes plutôt méconnu développé par Compile et qui est sorti en 1992 en Europe, 4 ans après la sortie japonaise (et 3 ans après la sortie américaine). Il n’existe pas de version française du jeu, il faudra donc se contenter d’un jeu portant le code FRG, ce qui signifie que le jeu est sorti en Allemagne de l’Ouest et en Suisse, c’est peut-être pour ça qu’on ne le connaît que si peu en France et qu’on ne le trouve pas à tous les coins de rues.
Il est à noter que la version Famicom est titrée Guardic Gaiden. Cette information permet la filiation avec Guardic, un jeu de shoot sorti en 1986 par Compile sur MSX et dont The Guardian Legend serait la suite.
Les différentes jaquettes de Guardian Legend selon la localisation
The Guardian Legend est un jeu qui a vu le jour sur les 3 territoires de localisation.
Comme la plupart du temps, la jaquette japonaise est la plus somptueuse. Son artwork a été réalisé par l’artiste Naoyuki Kato, un spécialiste de la science-fiction. Il a également réalisé les jaquettes japonaises de R-Type sur MSX2 et Super Aleste sur Super Famicom.
La jaquette européenne est simple mais je l’aime tout de même bien. On y voit l’héroïne avec ses ailes. On pense de suite à un jeu de shoot’em up mais The Guardian Legend est loin de se contenter de cet unique genre. Quant à la jaquette américaine, elle me laisse perplexe. En faisant quelques recherches, je suis tombé sur un forum américain qui faisait une comparaison avec le jaquette US du jeu et l’affiche d’un film d’épouvante datant de 1985, Creature.
En cherchant des infos sur ce film, j’ai découvert que ce film d’épouvante se passait dans l’espace. « Sur Titan, un équipage d’astronautes rencontre un alien hostile qui a la capacité de prendre le contrôle de ses victimes après leur mort… ».
The Guardian Legend, le test
Dans une galaxie lointaine, des aliens ont construit une gigantesque station spatiale, appelée Naju, destinée à conquérir la Terre. A son bord, des formes de vie bien mystérieuses et terrifiantes se sont développées et se sont fortement multipliées le temps du voyage vers la Terre. Naju devint ainsi une étoile de mort menaçant toute l’humanité. Il reste cependant un espoir, un mécanisme d’autodestruction se trouve à l’intérieur de l’étoile noire. Il doit être activé avant que Naju n’atteigne la Terre. Toi seul peut t’approcher de la station spatiale avec ton vaisseau de combat, tu es notre seul espoir !
(traduction arrangée de la notice par moi même, donc forcément un peu beurk vu mes restes d’allemand!)
The Guardian Legend est loin d’être un jeu standard puisqu’il mêle les genres. On alterne les phases de shoot’em up en scrolling vertical dans les airs avec des phases d’aventure à pieds à la surface de Naju en vue de dessus (comme The legend of Zelda par exemple). Vous êtes aux commandes d’une jeune femme androïde, gardienne de la Terre.
Après un premier combat spatial, l’héroïne atterrit sur l’immense station, comparable à une planète. Vous devez explorer et fouiller la surface de Naju et à l’aide de la carte, rejoindre des corridors où se dérouleront les phases de shoot vertical où l’androïde que vous êtes se transforme en vaisseau. Il y a 10 corridors principaux et 10 corridors secondaires. Il faut absolument vaincre tous les boss se trouvant au fond des corridors principaux pour activer une partie du système de destruction. L’anéantissement des corridors secondaires est facultative mais permettra de récupérer différents bonus bien utiles à votre progression dans la quête principale.
Lors des phases d’aventure, l’exploration de la surface de Naju permet de récolter des armes et des bonus, essentiels pour faciliter les phases en vaisseau. Si au départ la zone accessible semble petite, elle s’agrandira au fur et à mesure de la destruction des boss des corridors, ceux-ci vous délivrant des clés permettant l’accès à de nouvelles zones qui s’avèreront bien différentes les unes des autres (zones climatiques différentes comme sur Terre : eau, forêt, désert… mais aussi, une zone bien étrange : le corps humain).
Pour augmenter son niveau de Chip, qui permet d’augmenter ses tirs mais aussi l’utilisation d’armes plus puissantes, il faut tuer des monstres à la surface de Naju. Le système est très bien pensé puisque si on utilise son Chip pour tirer avec une grosse arme, son niveau baissera vite et arrivé à un certain seuil, le bonus de salve est stoppé, il faut donc utiliser les armes bonus avec parcimonie et les réserver pour les phases les plus hard. Bien sûr, il est possible de récupérer du Chip et de la vie pendant les phases de shoot, mais ce n’est pas si facile que ça. Il faut donc se blinder d’items lors des phases d’aventure et ne pas tracer de corridor en corridor.
Les phases de shoot deviennent vite compliquées à gérer si on ne s’est pas bien préparé : des ennemis de plus en plus nombreux, de plus en plus agressifs… En plus du niveau de Chip à augmenter et des items à récupérer lors de l’exploration, on peut aussi augmenter sa barre de vie par palier en augmentant son score.
Comme souvent à l’époque, la cartouche de jeu ne contient pas de pile de sauvegarde, il y a un système de mot de passe. A première vue, celui-ci semble extrêmement compliqué car il met en jeu des caractères spéciaux mais quand on y regarde de plus près, les caractères accentués sont là uniquement pour différencier majuscules et minuscules, ouf ! A vos calepins ! On peut récupérer ces codes après chaque corridor principal ou secondaire car oui, il ne faut pas compter finir le jeu d’une traite !!
Graphiquement, je trouve le jeu époustouflant pour de la Nes ! Les différents environnements rendent bien mais ce qui est le plus réussi est sans aucun doute les corridors. Malgré le nombre d’ennemis à l’écran, le jeu est relativement fluide! Au niveau sonore, c’est aussi agréable, l’ambiance étant bien retranscrite.
Si l’alternance aventure à la surface/shoot’em up dans les corridors peut sembler répétitive, il n’en est rien car le mode aventure ne sert pas uniquement à se rendre d’un point A à un point B sur une carte, l’exploration méthodique est importante car plus on avancera dans le jeu, plus la découverte de bonus sera déterminante ! La difficulté est en effet croissante et les “noobies” comme moi en shoot n’en verront le bout qu’avec extrême patience et humilité. De plus, si le premier corridor s’ouvre automatiquement, il faudra chercher comment s’ouvre chacun des autres, des indices étant dissimulés sur Naju.
The Guardian Legend est un jeu injustement méconnu. Sa combinaison aventure/shoot’em up en fait un jeu complètement à part. La gestion de la difficulté se fait grâce à l’implémentation de corridors secondaires, facultatifs pour les personnes douées aux shoots mais qui permettront même aux moins bons joueurs de ce genre d’avancer.
Bon jeu mêlant habilement aventure et shoot'em up.
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Scénario/Ambiance7
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Gameplay7.5
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Graphismes8.5
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Musiques / Sons7.5
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Intérêt général9.5