The Lost Vikings est un jeu à l’origine d’un nouveau courant dans le genre plate-forme en lui mêlant une touche de réflexion afin de résoudre des énigmes pour progresser dans les niveaux. Il a été développé par Silicon & Synapse. Ça ne vous dit sûrement rien comme ça, mais si je vous dis que cette société s’appelle aujourd’hui Blizzard, je pense que là vous verrez mieux de quoi je parle. D’ailleurs, je vous invite à lire mon dossier sur Blizzard, la cash machine (il date un peu et mériterait une mise à jour mais il contient une tonne d’infos).
The Lost Vikings est d’abord sorti en 1992-93 sur Amiga, SNES, Megadrive, PC, Amiga CD puis a été réédité sur Game Boy Advance en 2003 dans la collection Blizzard Classic Arcade aux côtés de Rock’n Roll Racing et Blackthorne (connu sous le nom Blackhawk pour la version SNES de chez nous).
Clins d’oeil aux Lost Vikings !
Blizzard est connu pour le traitement particulier apporté à ses jeux. En effet, en plus d’un background relativement bien développé par rapport à d’autres jeux d’autres studios, Blizzard prend du plaisir à glisser des clins d’œils à d’autres de ses anciennes productions dans leurs nouveaux jeux. Ainsi, par exemple, on pouvait débloquer Olaf en personnage caché dans Rock’n Roll Racing. Il y a également un hommage à Erik caché dans World of Warcraft, à l’instance d’Uldaman. Les trois Vikings sont aussi regroupés en tant qu’héros du jeu Heroes of the Storm, le MOBA de Blizzard. Même dans le tout dernier jeu de blibli, le FPS Overwatch, on peut trouver une borne d’arcade nommée The Lost Vikings VI sur la map d’Hanamura.
L’histoire des Lost Vikings
Chaque année, le village des Vikings attendait avec impatience l’arrivée d’une journée exceptionnelle. Celle durant laquelle les villageois célébraient les récoltes d’automne : compétitions de bravoure et d’adresse, durant tout l’après-midi, suivies d’une grande fête au crépuscule.
La chasse était l’événement le plus attendu de la journée. A cette occasion, les meilleurs chasseurs du village s’aventuraient loin dans la forêt, jusqu’à ce qu’ils aient accumulé assez de gibier pour le festin de la soirée. Vers midi, tous les participants étaient arrivés à l’endroit indiqué pour le départ de la chasse, sauf les trois frères qui vivaient en lisière du village. Comme ce retard n’avait rien d’exceptionnel, il fut décidé de commencer la chasse sans eux. En entendant le soin de la corne signalant le début de la compétition, Olaf le Costaud et ses deux frères, Baleog le Terrible et Erik le Bolide, se précipitèrent dans la forêt pour éviter que les autres ne prennent trop d’avance sur eux.
Pendant ce temps, bien au-dessus des fjords de la Mer Baltique, un engin spatial entrait dans une turbulence embrasée. Il était piloté par Tomator, l’abominable gardien du célèbre zoo intergalactique, qui était convaincu de pouvoir trouver, sur cette minuscule planète, des spécimens pour son zoo. Il manœuvra les commandes pour entamer sa descente et se prépara à aller chasser… à sa façon.
Olaf, Baleog et Erik revinrent de la fête, se vantant encore de leurs trophées de chasse. Lorsque chaque frère eut fini de clamer qu’il était meilleur que les deux autres, ils se retirèrent dans leurs petites huttes, sans plus remarquer l’étrange objet volant qu’ils avaient aperçu juste au-dessus de leur village.
Tomator rapprocha son engin du sol, essayant de repérer les trois spécimens qu’il avait remarqués auparavant lorsqu’ils avaient triomphé d’un rituel primitif., à base d’adresse et de force. Après quelques minutes, l’ordinateur de Tomator localisa les humains qu’il avait choisis et commença à téléporter ses captifs, qui ne se doutaient de rien, à bord du vaisseau.
Le plus rapide des trois frères, Erik, fut brusquement réveillé pour se retrouver suspendu au-dessus de son lit et aspiré vers le haut. En dépit de sa résistance acharnée, il fut attiré jusqu’au somment de sa hutte, puis dans le ciel nocturne. Olaf et Baleog subirent le même sort et furent soulevés hors de leurs lits vers l’étrange objet métallique navigant dans le ciel.
Après avoir réussi sa capture, Tomator reprit sa route. En raison d’un court-circuit survenu durant la téléportation, les Vikings se retrouvèrent dans les corridors de l’engin spatial et non pas dans le laboratoire de recherche. Maintenant, ils n’ont plus qu’un seul objectif : parvenir à retourner chez eux en utilisant leur adresse et les étranges turbulences qui peuvent les emporter à travers le temps et l’espace.
L’histoire commence avec nos trois Vikings perdus à bord de l’engin de Tomator. Seule votre aide et votre savoir-faire leur permettront de goûter à nouveau les joies de leur foyer.
Guidez-les dans le labyrinthe complexe de l’engin spatial de Tomator. Utilisez la vitesse d’Erik, l’arsenal de Baleog et les capacités défensives d’Olaf pour aider ces pauvres âmes perdues à retrouver leur village.
The Lost Vikings
The Lost Vikings comprend 37 niveaux que les trois vikings doivent traverser sans perte. Vous contrôlez au choix un des trois personnages (vous pouvez changer de perso à n’importe quel moment) et devez tirer partie de leurs capacités propres pour avancer sans embûche. Olaf a des qualités défensives grâce à son bouclier, il peut aussi s’en servir pour planer ou permettre à Erik de sauter plus haut. Baleog a des qualités offensives et combat aussi bien à l’épée au corps à corps qu’à l’arc à distance. Quant à Erik, il peut aller dans des zones que les deux autres vikings ne peuvent pas atteindre grâce à son agilité. En effet, il est le seul à pouvoir sauter. Il peut aussi détruire certains éléments du décor d’un simple coup de tête.
The Lost Vikings est un jeu qui ne se prend pas au sérieux. Les trois compères traversent les époques au fur et à mesure de leur voyage afin d’atteindre Tomator, l’extra-terrestre responsable de leur enlèvement. Les personnages communiquent comme dans une BD avec des bulles et l’humour est omniprésent. Échouez plusieurs fois au même niveau et les vikings vous le feront remarquer avec ironie ! La musique est complètement décalée de ce qu’on aurait pu attendre pour un jeu de vikings mais ça colle parfaitement à l’ambiance ! Les musiques et la bande son sont signées Charles Deenen (Another World).
Les vikings arrivent à s’échapper du vaisseau extraterrestre en passant par une faille spatio-temporelle, bon prétexte pour leur faire traverser la Préhistoire peuplée de dinosaures hostiles, l’Égypte des pharaons avec son lot de momies, une usine avec un tas de presses et de robots de sécurité, la sucrerie et le vaisseau spatial. Le scénario est alambiqué mais finalement, l’ambiance prend le relai et on se prend vite au jeu. Côté graphisme, c’est plus mitigé, certes les vikings sont bien modélisés et on les reconnaît bien, mais je trouve que les couleurs utilisées pour les décors sont vraiment trop criardes. Autant il y a des niveaux plutôt jolis comme la préhistoire ou l’Égypte, autant, d’autres sont immondes, comme l’usine (même si une usine, c’est pas fait pour être beau…). AAAAAAh ! Mes yeux saignent !!!
Il faut vraiment penser le rôle des 3 vikings comme une complémentarité et donc jouer la coopération. Ainsi, par exemple, on utilisera Olaf pour contrer des boules de feu et se protéger pendant qu’Erik casse un mur pour qu’ensuite Baleog décoche une flèche pour libérer une passerelle. On contrôle au choix un des personnages, mais pendant ce temps, les autres ne suivent pas. On essaiera autant que possible de faire avancer les 3 vikings (dans certains niveaux, l’ordre a une incidence directe sur la réussite ou non) car on a toujours besoin rapidement de la capacité de l’un deux. Il faut donc bien gérer leur avancée. Il y a d’ailleurs un mode 2 joueurs axé sur la coopération.
Les vikings n’emprunteront pas toujours le même parcours et parfois chacun devra exploiter ses capacités pour se frayer son propre chemin. The Lost Vikings est un jeu de patience, il ne faut surtout pas se précipiter, certaines actions ne sont pas réversibles, il faut donc penser chacun de ses déplacements, sous peine de devoir abandonner et de recommencer le niveau. La coopération est vraiment de mise dans certains niveaux avec la gestion de l’inventaire. En effet, chaque personnage peut transporter 4 objets, que ce soit de la nourriture pour récupérer des points de vie, des clés ou autre chose. Les personnages peuvent s’échanger ses objets à condition d’être proche l’un de l’autre. Dans le level 30 par exemple, Baleog et Erik doivent chacun récupérer une clé et la transmettre à Erik qui se trouve dans un endroit inaccessible aux deux autres pour qu’il ouvre les verrous. Les casses têtes sont variés et se résolvent en explorant parfaitement les environs : rien n’est insurmontable ! Par contre, quelques petits soucis ont été rencontrés dans la maniabilité pour les sauts d’Erik quand il est sur une échelle.
Petite info qui me revient en tête : on peut mettre le texte à l’écran en anglais ou en français.
Et après ?
Il y a eu une suite Norse by Norse West : The Lost Vikings II, sortie en 1994 sur SNES et en 1996 sur Playstation, Saturn et PC. Plus récemment, Trine est un jeu fortement inspiré de the Lost Vikings.
Ce jeu est un vrai régal pour les amateurs du genre. Pour parvenir à franchir tous les niveaux du jeu, il faudra beaucoup de patience, de réflexion et d’adresse avec une difficulté parfaitement calibrée. The Lost Vikings est un incontournable !
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Scénario/Ambiance8.5
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Gameplay9
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Graphismes6
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Musiques / Sons8.5
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Intérêt général10
Un commentaire
sympa j’ai partager car j’apprécie 🙂