Firo & Klawd est un jeu de plate-forme/action sorti en 1996 sur Playstation et PC. Il met en scène deux personnages que tout oppose : Firo, un vieux flic orang-outan de 2 m et Klawd, un jeune chat escroc. On surfe sur la vague des buddy movies comme l’Arme Fatale, miam ! Oui, vous savez, ce sont ces films où on oblige deux héros très différents l’un de l’autre à travailler ensemble, ce qui ne manque pas de provoquer des situations marrantes. Dans les jeux vidéo, il y a quand même eu pas mal de jeux proposant un duo de personnages : Sam & Max, Jax & Daxter, Ratchet & Clank, Banjoo & Kazooie parmi les plus connus. Je n’avais pourtant jamais entendu parler de Firo & Klawd avant de me procurer le jeu. Alors, on peut légitimement se poser la question de la qualité du jeu. Est-ce une merdasse à oublier ou un jeu injustement méconnu ?
scénario
Klawd, un chat de gouttière genre Gros-Minet peint en bleu, livre des paquets douteux pour gagner sa vie. Il ne se préoccupe pas tellement du contenu de ces paquets jusqu’à ce qu’un jour, un paquet tombe et s’ouvre. Il découvre qu’il est rempli de billets. Il en prend une poignée qu’il met dans sa poche, pensant que le propriétaire ne se rendrait compte de rien. Sauf que la mafia tient bien ses comptes et le big boss n’est pas très content.
Klawd décide de dépenser son argent en achetant une belle fronde dans une boutique d’armes. Firo, lui, s’achète un bon gros flingue. Lorsque le marchand lui rend la monnaie, Firo manque de l’étriper, s’apercevant de suite que le billet tendu est faux. Le marchand dénonce Klawd, qui vient juste de sortir de la boutique. S’en suit une fusillade orchestrée par la mafia. Firo met la main sur Klawd et l’emmène immédiatement au commissariat. Se prenant un gros savon par son patron suite aux dégâts liés à l’affaire en cours, il décide de faire équipe avec Klawd pour mettre la main sur le big boss de la mafia. Sauf que ce dernier ne compte pas se laisser arrêter facilement. Il met à prix la tête des 2 compères.
gameplay
Firo & Klawd est avant tout un jeu de plate-forme et d’action se déroulant en 3D isométrique. Les personnages évoluent dans différents lieux pour mener l’enquête afin de localiser le big boss de la mafia. Cette investigation n’est pas de tout repos puisque tous les habitants de New Yak City sont à vos trousses suite à la mise à prix de vos têtes. D’ailleurs, des affiches sont placardées un peu partout. N’hésitez pas à les enlever, 10 affiches récoltées se transforment en une vie supplémentaire, et ça ne sera pas de trop pour venir à bout de l’intrigue car le jeu est assez difficile à cause d’un gameplay manquant de souplesse (vous verrez quand vous voudrez descendre le long d’une échelle !).
On peut prendre le contrôle de l’un ou l’autre des personnages pendant le jeu, Firo ayant une grande force physique et Klawd étant plus rapide et agile. Mais finalement, ces différences n’apportent pas grand chose au jeu puisqu’on peut le terminer en n’utilisant qu’un seul des deux personnages. Il n’y a pas de passage dédié à l’un ou l’autre des personnages pour progresser dans l’aventure.
Ce qui m’a le plus plu dans ce jeu, c’est la non-linéarité de l’aventure. En effet, nous ne sommes pas obligé de passer par les mêmes endroits pour avancer dans l’aventure. Par exemple, à la sortie du commissariat, vous pouvez très bien prendre directement la voiture pour vous rendre au jardin de Central Park ou alors choisir de marcher un peu en ville et d’aller au bar ou alors prendre le métro. Le cheminement de l’aventure s’en trouvera alors modifié. En effet, selon vos choix d’itinéraire, vous pourrez découvrir des lieux différents pour trouver la résidence du big boss. Il existe 4 fins alternatives. C’est vraiment sympa et permet une certaine rejouabilité, surtout que ce jeu se pare d’une dimension highscore importante, alors plutôt d’aller au plus court, il est alors intéressant de divaguer un peu pour augmenter son score, pour les amateurs de scoring bien sûr. Il y a en tout 8 environnements différents (les rues de New Yak City, le métro, la casse automobile, l’usine chimique, les docks, l’entrepôt, Central Park et le chantier).
Le jeu requiert une bonne prise en main car la maniabilité est assez rigide. Le jeu datant de 1996, il n’est pas compatible avec le stick analogique et le contrôle du personnage se fait donc à la croix directionnelle. Chose un peu bizarre, c’est pour les échelles, il y a une touche pour monter (ou sauter) et une autre pour descendre (ou se baisser), et comme je l’ai laissé entendre précédemment, c’est un peu galère la gestion des échelles au départ. On finit par s’habituer cependant, à force de perdre inutilement des vies en s’éclatant par terre, on fait plus attention. Il y a une touche pour tirer et une autre pour lancer une grenade. La visée est vraiment approximative. Heureusement, il est possible de se baisser pour éviter les balles ennemies.
Il y a tout un tas d’éléments à récupérer dans le jeu : des grenades, des balles trois coups, des vies supplémentaires, des trousses de soin, des cartouches de mitraillette (pour tirer plus vite), des gilets pare-balles, des missiles à tête chercheuse… Vos ennemis seront différents selon l’endroit dans lequel vous vous trouvez. La plupart sont des chiens, mais il y a aussi des chats ninjas, des pingouins hockeyeurs ou des porcs pas très sympas (oh, tiens, va falloir rajouter ce jeu à mon dossier sur les jeux de cochons). Il faut toujours faire très attention où vous mettez les pieds car de nombreuses mines sont disséminées.
Quelques phases de tir à la première personne sont incluses (dans le métro ou la salle de sécurité de la maison du big boss par exemple). Mais on ne contrôle pas vraiment l’axe vertical et on doit surtout se contenter de faire droite/gauche j’ai l’impression. C’est un peu dommage.
Dans le fond de Central Park, il y a une patinoire, c’est glissant bien entendu.
A la fin de chaque niveau, un tableau récapitulera votre score avec votre précision au tir, le nombre de personnages tués, le nombre d’affiches arrachées…
Il est possible de jouer à 2 joueurs, chacun contrôlant un personnage. Ce mode s’avère être très exigeant puisqu’une réelle coopération devra se mettre en place pour progresser dans les niveaux, vos balles pouvant plus que trouer le caleçon de votre compagnon de jeu et l’écran n’étant pas splitté.
technique
Le jeu propose de nombreuses cinématiques. Le doublage français n’est pas vraiment synchronisé avec les mouvements de lèvres des personnages, ça m’a l’air moins marqué sur la version originale (et d’ailleurs, je préfère les voix originales). Sur la jaquette du jeu, on nous parle de superbes graphismes… Même en 1996, je doute que ça ait été le cas. C’est grandement pixelisé et plutôt lent. Les mouvements des personnages lors des cinématiques semblent saccadés, à l’image du sale type s’enfuyant du bar à la vitesse d’une grand-mère en déambulateur.
Le choix de la 3D isométrique, c’est bien, mais pour les niveaux où il y a plusieurs étages, comme sur le chantier par exemple, c’est un peu galère de bien distinguer quelles plateformes sont au même niveau afin d’éviter les chutes débiles.
En ce qui concerne la musique, elle est cool mais très répétitive. Il y a différents morceaux mais c’est surtout du funk. Bien entendu, le son de vos différentes armes est tonitruant. Votre personnage parle parfois tout seul, pestant quand il décroche une affiche de récompense.
conclusion
Le jeu Firo & Klawd se termine rapidement puisqu’une fois les mécanismes du jeu bien en tête, il faut un peu moins d’une heure pour finir l’aventure. Il n’est pas possible de sauvegarder. Malgré cela, on pourra recommencer le jeu afin de connaître les fins alternatives ou s’adonner au scoring, ce qui augmente un peu la durée de vie.
Le gameplay est assez rigide mais le jeu propose 3 niveaux de difficulté. Le mode facile permettra de se familiariser avec les commandes, les deux autres modes permettant aux joueurs de jouer suivant leur niveau.
L’humour est plutôt lourd mais il y a quelques moments sympas tout de même, comme le restau Pasta La Vista entre autres. Le jeu jouit d’une bonne ambiance, c’est important !
Si vous voulez tester le jeu, vous pouvez toujours télécharger la version PC disponible en abandonware et jouable via MS-DOS. Par contre, forcément, sur grand écran, c’est ultra moche. Rien ne vaut une bonne vieille playstaicheune avec un petit catho.
Firo & Klawd, malgré ses défauts, est un petit jeu d'action bien sympa à l'humour décapant !
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Scénario/Ambiance8
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Gameplay6.5
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Graphismes6
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Musiques / Sons6