Le volume 2 de la formidable Anthologie Playstation des éditions Geeks-Line est disponible. Ce volume est consacré aux deux dernières années du précédent millénaire, soit 1998 et 1999.
Pour éviter de redire la même chose que pour le volume 1 (car bien sûr le Packaging du bouquin, la forme et le contenu des tests, le choix du classement par année de sortie par exemple, tout ça n’a pas changé), je vais vous faire ici une présentation simplifiée.
contenu
On a entre les mains un beau bébé de 410 pages (+ 24 supplémentaires pour l’édition collector) au format A4, avec couverture cartonnée grise (et un fourreau massif cartonné pour l’édition collector).
Au sommaire, on retrouve de nouveau dans ce second volume de l’Anthologie Playstation une quarantaine de pages racontant l’histoire de la Playstation, cette fois pour les années 1998 et 1999, certainement les années les plus fastueuses en terme de jeux pour cette console déjà bien implantée dans les foyers du monde entier. Cette partie est toujours bien illustrée avec nombre de visuels de jeux, de photos mais elle est aussi agrémentée de graphiques en tout genre et d’anecdotes sur les jeux. Bref, on « boit » cet historique comme du petit lait et d’ailleurs, on reste sur notre faim (vivement le volume 3), alors passons vite à la suite…
Ce volume 2 de l’Anthologie Playstation comprend 10 interviews d’acteurs de la scène Playstation :
– Jason Rubin, co-fondateur de Naughty Dog et co-créateur de Crash Bandicoot (et actuellement, membre de l’équipe d’Oculus VR).
– Hideaki Itsuno, développeur chez Capcom (Street Fighter Alpha, Star Gladiator, Rival Schools).
– Carlo Perconti, développeur de Burning Road et Legend.
– Michiru Yamane, compositrice de la bande-son de Castlevania: Symphony of the night.
– Pascal Jarry, producteur de Porsche Challenge.
– Naosuke Arai, directeur sur Thunder Force V.
– Yokoyama Hideyuki, créateur de la société Atlus (que j’ai trouvé un peu langue de bois sur certaines questions, non ?).
– Julien Merceron, développeur de Rayman.
– Yoshinori Kitase, ayant un grand rôle dans le développement des différents épisodes de Final Fantasy (depuis le V).
– Tommy Tallarico, compositeur sur de nombreux titres PS1 (MDK, Wild 9, Time Crisis…). Il est d’ailleurs entré dans le Guiness book comme artiste ayant œuvré sur le plus grand nombre de jeux vidéo. C’est également le co-fondateur des concerts Video Games Live.
Ces interviews s’avèrent plutôt bien choisies pour rendre compte de la scène Playstation. On y apprend pas mal de choses et ce qui est intéressant, c’est la vision de certains développeurs par rapport aux différents supports coexistants à l’époque et leur relation avec Sony (s’ils en avaient bien sûr).
Il n’y a pas de partie consacrée au Hardware dans ce volume 2 de l’Anthologie Playstation, J’m Destroy dans l’introduction du livre nous précisant que cette partie sera regroupée dans le volume 3 pour en faire une rubrique plus conséquente.
Nous retrouvons ensuite le gros de l’ouvrage, la partie sur la logithèque Playstation, compilant 1440 jeux sortis entre janvier 1998 et décembre 1999 (ah oui, tout de même! bon après, il faut bien se dire que la plus grosse partie de ces jeux ne sont sortis qu’au Japon et c’est très bien comme ça en ce qui concerne les jeux de Mah-jongs, jeux de drague ou autres jeux de casino, même si certains d’entre eux sont certainement bien faits).
Le classement des jeux se fait par année puis par ordre alphabétique, dans la continuité du volume 1, pour rendre compte des tendances et évolutions techniques.
Au niveau des informations, on retrouve donc le(s) titre(s) du jeu, son éditeur, son développeur, son genre, le nombre de joueurs, le nombre de cd, les différentes dates de sorties sur les 3 territoires, une note sur 5 et un texte, plus ou moins long présentant le jeu (les jeux marquants ayant bien entendu une plus grande place accordée par rapport aux jeux sans intérêt). Il y a également la jaquette du jeu et un ou plusieurs screens.
Les textes sont le plus souvent rédigés dans un style que je qualifierais de « standard » (à ne pas prendre péjorativement, attention) mais parfois, on sort des sentiers battus avec des piques bien choisies. Allez, je vous en propose quelques-unes : « les douze personnages au charisme d’huître se déplacent avec la souplesse d’une poutrelle métallique rouillée. » (Fighting Eyes), « si la présentatrice TV Isabelle Morizet a démarré sa carrière en chantant « Garde-moi avec toi », aucune chance que ce message ait été adressé à ce titre aussi insipide qu’éphémère » (Hugo 2)[euh, c’est qui Isabelle Morizet ? => c’est l’autre nom de Karen Cheryl, ça vous parle plus?], le traditionnel « Nippon ni mauvais » (parlant d’une simulation de pachislot) ou encore « avoir autant de charisme qu’un concombre » (Shadow Madness). Ces différences de tons employés apportent un bol d’air frais à cette compilation d’un nombre si important de jeux. Pour rappel, sur 1998-98, ce n’est pas moins de 1440 jeux sortis sur PS1 toutes régions confondues avec leur chronique sur 245 pages. Y’a eu du boulot de fait !
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Ensuite, on continue avec une trentaine de pages consacrées aux versions collectors (ou atypiques) sorties en 1998 ou 1999. L’éditeur a choisi de présenter les éditions les plus remarquables vu le grand nombre d’éditions limitées et collectors. Peut-être pas d’exhaustivité mais ça permet de se concentrer sur le meilleur. On peut voir le contenu de certains collectors en photo, on a, quand c’est possible, une indication sur le nombre d’exemplaires tirés ainsi qu’une indication sur la rareté ou le prix. Ça donne une idée, c’est bien !
S’ensuit un index par année et par ordre alphabétique pour indiquer à quelle page a été chroniqué le jeu. Et enfin, l’édition collector de l’ouvrage se termine sur 24 pages très colorées puisqu’elles proposent de nombreuses premières de couverture de magazines du monde entier, à une époque où la presse papier vidéo-ludique était encore en pleine ébullition.
Voilà, j’en ai terminé pour la partie présentation.
Place maintenant à quelques « coquilles » relevées dans l’ouvrage :
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Concernant la qualité des photos et autres screens, elle est dans l’ensemble très correct, sauf peut être à deux endroits du livre (p116, la photo où on voit la page du Guiness book pour le record de Tommy Tallarico est tout bonnement illisible, et donc très dispensable ; p255, les screens des jeux Cinema… sont vraiment flous).
Conclusion
J’ai dévoré cette Anthologie Playstation du début à la fin. La partie historique, les interviews, les chroniques de jeux, les versions collectors ! Tout ! Ce bouquin est vraiment très intéressant, pour vous dire, moi qui ne collectionne que le Pal, je me suis quand même noté quelques jeux jap ou us à tester en suivant les commentaires du rédacteur. J’ai aussi découvert pas mal de jeux pourtant sortis en France mais qui se sont noyés dans la masse. Et puis, j’ai même redécouvert certains jeux auxquels j’ai déjà joué (et que je possède encore) mais sous un regard différent, me donnant une envie oppressante de remettre ma PS1 en marche. Bref, on sent l’ouvrage écrit par des passionnés !
Alors oui, ce livre n’est pas parfait, il y a quelques coquilles, quelques fautes de frappe ou d’orthographe, quelques visuels dont la qualité est moindre, mais à voir ces 2 premiers volumes, je n’ai qu’une seule envie, c’est d’être en janvier ou février prochain pour pouvoir lire la suite, et redécouvrir les dernières années de la Playstation, cette console Made in Sony qui a su déstabiliser Nintendo sur son terrain de prédilection.
PS : Pour les personnes ayant comme moi précommandé la trilogie de cette Anthologie Playstation, rassurez-vous, votre vinyle collector de la B.O. d’Oddworld sera normalement envoyé avec le volume 3, à paraître fin janvier/début février.
Pour rappel, l’édition standard de ce volume 2 de l’Anthologie Playstation est vendue au prix de 39,90€ et l’édition collector (24 pages supplémentaires) au prix de 49,90€ sur le site Geeks-Line.
Un commentaire
Eh bien ! Une très bonne review de plus à mettre à ton actif, KementarI.
PS : Tommy Tallarico, je le connais en premier lieu pour sa BO d’Aladdin version Megadrive (entre autres très nombreuses participations sur l’univers du JV 😉 )