Et comme promis, la suite des festivités avec la sculpture du Baby Sloth.
Surprenant … en voyant ce concept pour la première fois, j’étais persuadé qu’il s’agissait de Gluttony.
La morphologie particulière de cette créature rampante ne va pas permettre une armature aussi traditionnelle que celle du baby Lust. Une difficulté supplémentaire à prévoir : bien restituer visuellement l’élément le plus spectaculaire du concept : la gueule béante de la bestiole. Je préfère pousser l’ébauche des formes plus loin que le stade du simple fil de fer.
Comme précédemment, je recouvre progressivement mes formes de Fimo. Bien sûr, ça va moins adhérer que sur du Greenstuff frais, mais c’est toujours mieux que de poser les masses directos sur du fil de fer.
Bon, le problème va se poser tôt ou tard : comment la pièce sera t-elle découpée ? On pourrait partir sur la solution des deux coques latérales, mais je préfère renoncer à cette possibilité : les deux parties devront s’ajuster parfaitement et je sais par expérience que le moulage plastique pourrait grandement les déformer.
Donc, ce sera une grande coque creuse englobant le corps et la bouche, et une partie plus petite rassemblant la mâchoire inférieure et les langues qui viendra s’encastrer dedans.
OK, ça part plutôt bien. La tension sur le bras est assez convaincante. Par contre, étant donné le sens de moulage retenu plus haut, faudra reboucher ce gros interstice entre les deux langues. Bien s’assurer que les crocs soient orientés dans le même sens de moulage, aussi.
Du texturage strié sur la queue et les épaules, et l’épine dorsale (oui bon, ok, les « apophyses épineuses des vertèbres« ) si saillantes qu’elle transpercent le dos du monstre.
Et voilà notre baby Sloth. Surtout bien faire en sorte que les dents du bas soient parfaitement collées avec la mâchoire inférieure. La question se pose quant à savoir si l’excroissance dégoûtante qui pousse sur le flanc est un organe de la créature (auquel cas un symétrique devra être sculpté de l’autre côté) ou si c’est une tumeur anarchique. McVey tranche : un organe qu’on retrouve des deux côtés.
Cette vue de profil rend plus apparentes les petites dents qui émergent des épaules … dérangeant.
Quand est venu le moment de traiter l’arrière, je me suis souvenu d’une photo du démon majeur de la Paresse sculpté par Rémy, et des étranges « demi-poires au sirop » qui ornaient son dos.
On va les reporter sur la version mineure de la créature, par souci de cohérence.
La gueule est impressionnante à souhait, un vrai four. Contrat rempli de ce côté là.
La mâchoire inférieure se détache sans encombres. Quand on veut tailler dans une telle masse de fimo cuite, il faut toujours repasser l’ensemble au four pour ramollir la matière avant d’y taillader sauvagement avec une lame d’X-acto neuve.
Raaah ! Pépin de dernière minute. L’épaisseur du socle ne va pas permettre la pose des mains que j’avais retenue. Bon, on va se les retaper en greenstuff.
Et même punition même motif : deux versions alternatives du baby Sloth. Je préfère travailler au milliput yellow-grey sur les tirages résines, la jonction de matière étant plus facile à aplanir.
Chouette tirage plastique. Tiens, une ligne de séparation juste sous la mâchoire supérieure me laisse penser que tout ne s’est pas passé comme prévu.
Aah, cette fois les peintures studio des trois déclinaisons sont visibles ! Assez différentes des couleurs choisies par Adrian, mais du très bon boulot.
Et après ? « Eh bien on a plus besoin d’aide, merci bien« .
Dommage. Une expérience plaisante en tous cas.
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