Les fêtes de Noël sont souvent synonymes de choix délicats dès lors qu’il est question de cadeaux personnalisés. Par chance, lorsque les goûts du destinataire sont clairement identifiés (ou qu’il a « négligemment » laissé tomber une info sur ses desiderata), la tâche se retrouve grandement simplifiée.
Et quoi de mieux qu’un beau monstre de Cthulhu pour une amie dont les penchants lovecraftiens sont bien connus ? (au point d’avoir tenu le rôle d’une cultiste dans un GN thématique l’an passé).
Le thème est évidemment fortement Cthulien, cette entité étant à rapprocher du « boss de fin » du premier film Hellboy, le Behemoth : cet espèce d’asticot qui sortait du ventre de Rasputin pour acquérir en quelques minutes des proportions gargantuesques. On doit ce design à Jordu Schell, qui a su tirer le meilleur des descriptions de Lovecraft (ou plus exactement de Brian Lumley) et des dessins de Mike Mignola pour nous pondre cette monstruosité.
On commence traditionnellement par notre petite armature en fil de fer, qui a tôt fait de se retrouver recouverte de Duro (pour l’adhérence), puis de Fimo. L’avantage avec ce genre de créature vermiforme, c’est qu’on a pas trop à se creuser pour lui trouver une pose sympa.
S’ensuit, on recouvre ce squelette d’une bonne couche de Fimo, en prenant soin de conserver une épaisseur uniforme mais surtout en évitant d’emprisonner des bulles d’air entre les strates de matière.
Dès ce stade, je commence à donner une texture écailleuse à l’ensemble du corps au moyen d’un petit tampon fabriqué en silligum (la texture a été dupliquée sur un dinosaure en plastique). Et pourquoi de la Fimo orange, me demanderez-vous ? Il m’en restait depuis le projet Color Wars, pas d’autre raison.
On définit à la spatule une série de segments ventraux, qui seront lissés au pinceau pour atténuer un peu les coups d’instrument résultant de la mise en forme. Puis, on pose une série de petites ocelles tout le long du corps du Behemoth.
Après une première cuisson, il est temps de penser aux tentacules (attention, on ne le répète jamais assez : nom masculin, « un tentacule« ). Plutôt que de les mettre en place dans le frais sur le corps principal et de les maintenir au moyen d’une forêt de tiges métalliques, il s’avère bien plus facile de faire cuire ces appendices à plat sur une plaque de balsa ou de liège, puis de les coller sur la créature.
Puis on ressort notre tampon-maison pour faire les raccords entre le corps et les pseudopodes :
Immédiatement, l’ajout de tentacules faciaux donne beaucoup de caractère à notre bête.
Bien, quelques membres supplémentaires lovés autour de notre Behemoth achèvent sa construction.
Arrh !! Apparitions de petites fissures dues à la dilatation de bulles d’air emprisonnées malgré tout. Difficile à éviter même en connaissant le phénomène.
Je passe un apprêt blanc pour mieux juger de l’apparence globale de la chose sans être distrait par les différences de matière. Je rajoute quelques veines en milliput en dernière minute, histoire de rendre la bête encore un peu plus répugnante. Ne pas oublier de les fixer au moyen d’une goutte de glue posée à l’aiguille … histoire d’éviter la crise de nerf si ces petits détails fragiles décident de se détacher.
Et on oublie pas de caser quelque part sur la pièce un élément indicateur d’échelle, histoire de bien souligner son imposante masse (un crâne humain manipulé par un tentacule … ça produit toujours son petit effet sans en faire pour autant un monstre shakespearien).
On entame ensuite un paintjob relativement simple.
Base uniforme de ‘Jack Bone P3, recouverte de lavis Agrax Earthshade GW.
On pulvérise une couche de ‘Jack Bone, histoire d’adoucir le rendu de notre lavis.
Et un coup d’Olive Drab XF-62 Tamiya, localisé au dos et au départ des tentacules. Je crée quelques nuances de couleur sur le corps, juste en insistant un peu et en saturant l’Olive Drab de façon très ponctuelle.
Le petit truc qui change tout : l’extrémité des membres reçoit un assombrissement de Semi-Gloss Black Tamiya
La dernière étape, qui va allumer visuellement tout le reste de la figurine : un passage d’Emerald Green Prince August dans les creux des ocelles, et dans les interstices des tentacules buccaux. Ces petits yeux reçoivent un passage de noir brillant Humbrol, à la fois solide et extrêmement luisant.
Et Voilà !
Merry Christmas, miss 🙂
2 commentaires
YOU ARE THE BOSSS !!!! VIET POWAAAAAAAA !!!! :p
VIET VO DAAOOO !
T’es trop un crack Steph’