Je reviens sur la sculpture de mon 4e projet pour Arena Rex.
Pas évident à faire, ne m’étant jamais trop intéressé à ces animaux jusqu’à présent.
Le client a choisi comme modèle un rhinocéros blanc, espèce virtuellement éteinte de nos jours.
Quelques petites différences vis-à-vis de son cousin le rhinocéros noir (forme des cornes, naseau légèrement différent, etc.).
Les experts seront mieux à même de juger.
Allez au passage zyeuter les travaux de la dessinatrice, Amber Blade Jones (dite Eyecager). Ça vaut le détour.
eyecager.deviantart.com
Données techniques et dimensions : « 40mm en haut du dos, 75mm de long, doit s’inscrire dans un cercle de 55mm« .
Commençons …
Rien de bien sorcier à ce stade … je pars sur du fil 1mm pour toute la structure, collée à des points stratégiques pour éviter une dissociation en cours de travail. Plusieurs fils sortiront de la sculpture à des endroits insolites pour assurer la stabilité du squelette … ils seront coupés post-cuisson.
Bon, ne pas louper l’inclinaison du corps … une partie de sa masse se déporte sur le flanc gauche pendant sa charge. Autant accentuer ce mouvement sur l’armature plutôt que d’avoir à le gérer plus tard.
Comme d’habitude, je recouvre le fil de Greenstuff, pour permettre l’adhérence de la pâte sur le support. Ce qui a pour effet immédiat de le rendre beaucoup plus lisible.
Et la pose des masses. Je choisis cette fois du Sculpey III, autrement plus mou que ma Fimo habituelle. Le medium sera bien plus facile à travailler à l’aiguille ou au pinceau quand il s’agira de texturer notre pachyderme.
Là, on rentre dans le vif du sujet. Les masses sont ébauchées tant que le Greenstuff est encore frais et collant. L’ajout de la masse abdominale permet tout de suite de mieux identifier l’animal.
Je fonds les masses entre elles à la spatule, alternant entre une tige en bois (du genre qu’on vend en parfumerie pour repousser les cuticules des ongles) et un outil de dentiste pour commencer le lissage.
Autant que possible, je prends gare à ne pas emprisonner d’air entre chaque ajout de matière : il pourrait trop facilement se dilater pendant la cuisson et entraîner une catastrophe.
Mmh … patte postérieure droite encore à dégrossir, elle finit sa course trop près du museau.
Très bizarre de voir les membres postérieurs si fins à ce stade.
Bien bien, là, ça prend joliment forme.
Mais va falloir étudier d’un peu plus près les poses de rhinos en course pour obtenir une posture vraiment convaincante.
Le client, Nick, insiste pour avoir la position ad hoc pour la tête, comme si l’animal s’apprêtait à encorner son adversaire.
… et de belles oreilles, qui donneront beaucoup de caractère à la bête.
Traçage de sillons sur les flancs pour ébaucher les côtes … encore un peu de lissage.
Et voilà le résultat !
Le client me demandera dans la foulée une version de tête alternative …
Étonnamment difficile à sculpter, relativement au reste du projet !
2 commentaires
Hey mon pote Pourquoi tu sculptes pas un singe ? lol très intéressant ton petit pas a pas c’est marrant de voir comment chacun procède haha à bientôt 😉
Hello Didier 🙂
Nos méthodes sont donc si différentes ?
^^
Non merci, pas de singe -XD-