LE GROOVE DU NEUROTHROPE !!

Vous étiez attristé par la disparition  du Fléau de Malan’Tai dans le codex V6 ? Exit votre brouilleur de cerveaux favori ? GW a rattrapé le coup en implémentant dans les rangs des tyranides ce cousin surdoué du zoanthrope qu’est le Neurothrope.

D’emblée, on se rend compte que le passage au plastique du zoanthrope (ou « zoth », comme on l’appelle par chez nous) ajoute beaucoup de finesse à ce monstre emblématique, notamment au niveau de ses multiples petits appendices.

Le Neurothrope quant à lui est carrément sublime … Une de ces pièces où l’on éprouve aucun besoin de changer quoi que ce soit (bon, j’ai peut-être un peu rallongé la longueur de sa queue pour le rapprocher de la hauteur des zoths V3).

Sur l’aire de montage avec ses petits camarades issus de la même boîte :

On aime beaucoup l’espèce de berceau à l’arrière qui le différencie de ses cousins, et la grande extension de sa colonne vertébrale. Un peu de rebouchage pour dissimuler les légers gaps résultant de l’assemblage, et le tour est joué :

La question demeurait en suspens : comment booster le look de cette figurine sans (trop) l’altérer ? Simplement par une modification mineure : la mise en application des pouvoirs psychiques de la bête en matérialisant de petits arcs électriques autour de sa cervelle hypertrophiée.

J’avais déjà eu l’occasion de faire un effet de ce genre sur un Warjack Cygnar pour Warmachine :

Primo, il faut se procurer du fil métallique d’un diamètre très fin, mais qui gardera sa forme (celui qui est entortillé autour des lames de scie de bijoutier fait l’affaire). Ensuite, on perce de petits orifices dans la matière, qui seront autant de points de fixation pour nos éclairs. Bon, il existe tout de même un secret pour bien les mettre en forme : un film de SF grotesquement nul, pompeusement nommé Supernova.

A 12mn40, un vaisseau fait une sorte de Warp Jump et se retrouve environné d’arcs électriques bleutés. Eh bien en déclenchant la pause aléatoirement lors de ce passage, on se retrouve avec un générateur de formes d’éclairs sensationnel (et on trouve enfin un intérêt à Supernova -XD-).

On plie donc le fil à la pince, et on colle de petits morceaux sur le segment principal à la cyano. Une fois secs, ils doivent être consolidés de l’intérieur avec une micro-pellicule de Greenstuff.

Temps de commencer la peinture, avec un apprêt blanc passé classiquement à la bombe. La sous-couche noire était tentante sur cette armée, mais je redoutais qu’elle ne nuise à la luminosité de mes violets.

Je passe les parties de chair exposée en Sasha Grey (pardon … en Slaanesh Grey -XD-), la carapace noire en Thamar Black P3  (un noir excellent, à la fois solide et naturellement luisant).

Les parties os reçoivent classiquement du ‘Jack Bone, suivi d’un lavis d’Agrax Earthshade.

La technique du masquage à la patafix se révélant ici peu pratique à cause de ces fragiles éclairs, je préfère cacher ponctuellement les zones violettes avec un ticket de métro avant de pulvériser un mélange de [Thamar Black + Coal Black]. Je fais plusieurs passages successifs, en incorporant de plus en plus de Morrow White.

Les parties violettes sont assombries en [Agrax Earthshade+Leviathan Purple]. J’atténue la brutalité du lavis en pulvérisant un voile zénithal de blanc à l’aérographe.

A ce stade, on obtient déjà un effet menaçant … mais le code-couleur de cette flotte-ruche se prête mal à la photographie sur fond noir.

Il fut un temps, je redonnais du peps à mon noir en y appliquant des lavis très localisés de [retardateur acrylique liquide+encre noire+Lahmiane medium]. Cette méthode fastidieuse me semblait être la meilleure pour donner à mes carapaces cet aspect satiné.

J’ai fini par réaliser qu’on pouvait gagner du temps en passant juste du noir dilué, recouvert d’un mélange de [vernis brillant PA + Lahmiane Medium].

Je pose dans les plis de la carapace des touches de Cuir Naturel Rackham reformulé, et d’Emeraude 838 Prince August dans les creux des parties violettes … idée chopée sur les Kaiju de Pacific Rim, qui m’ont décidément fait forte impression.

J’applique des éclaircissement assez féroces de blanc Prince August, en suivant les préceptes de la « fusion-goret » développée par les peintres Rackham. En gros, il s’agit de déposer sa peinture à l’arrache, sans tenter d’obtenir un dégradé parfait, en comptant sur la transparence de cette référence très particulière pour atténuer la démarcation. Aussi, son grain assez grossier permet des créer des textures, des « accidents » qui rendront l’éclaircissement plus intéressant à regarder.

Reste à placer cet effet de petites écailles grises déjà vu sur certaines de mes tyranides … les Hive Guards notamment.

Insert concluant :

Rappelons que ce pattern provient d’un garage kit de Predator incroyablement cool, d’auteur inconnu :

L’effet allait tomber à plat sans un bel OSL. C’est une évidence, l’aérographe est d’une aide précieuse ici, en commençant par de petites touches de blanc avant d’aérographier un mélange de [Vert Fluo PA + Ordic Olive]

Nice !

(avec toujours à la clé ce grand mystère : pourquoi cette flotte-ruche rend-elle systématiquement mieux sous mon éclairage de bureau que sous mes tubes fluo « lumière du jour » ?)

La preuve par l’image, s’il en était encore besoin : l’ambiance lumineuse influe grandement sur la perception des couleurs d’une figurine.