En 1999 sortait le jeu vidéo Final Fantasy VIII sur PS1, sans doute l’épisode le plus controversé de la saga Final Fantasy. Pour moi, FFVIII fut mon premier RPG, alors je ne comprenais pas trop tout ce chahut autour de ce jeu que j’avais adoré. Pix’n Love a choisit de revenir sur les traces de ce dernier par l’intermédiaire de Rémi Lopez, afin de nous éclairer sur cet épisode.
L’auteur
Rémi Lopez commença à écrire des chroniques sur les Bandes Originales de Jeux Vidéo sur le net dès 15 ans. Il rejoindra deux ans plus tard le magazine Gameplay RPG sous la houlette de Christophe Brondy qui lui permis d’intégrer très jeune le monde de la presse. Il suivra d’ailleurs son mentor sur son nouveau projet, le mensuel Role Playing Game.
Rémi Lopez avait tout juste 10 ans lors de la sortie en France de Final Fantasy VIII. Il en a aujourd’hui 25 et a rejoint depuis quelques temps les Editions Pix’n Love. C’est ainsi qu’il a été missionné en 2013 pour écrire le livre La légende Final Fantasy VIII pour agrémenter leur nouvelle série de livres « RPG collection » commencée un peu plus tôt avec la parution de La légende Final Fantasy VII.
Début 2014, Rémi Lopez a renoué avec ses débuts dans la presse vidéoludique en sortant un nouvel ouvrage sur les Bandes Originales de Jeux Vidéo nommé Original Sound Track – 100 albums indispensables de jeux vidéo, toujours édité chez Pix.
Packaging de l’ouvrage
La légende Final Fantasy VIII est un bel ouvrage. Il possède une couverture blanche cartonnée avec des ornements style tribal en relief. Le design est très sobre mais efficace : nom de l’auteur en haut, titre au milieu suivi de 3 mots (création – univers – décryptage) résumant assez bien l’ouvrage, l’auteur de la préface, l’éditeur et la collection en bas. La seule illustration de tout l’ouvrage se trouve sur la couverture avant au centre et est reprise en miniature sur la couverture arrière surpassant le résumé du livre. Les pages du livre sont imprimées sur du papier assez épais (135gr) agréable au toucher. Il y a un marque-page en tissu intégré au livre (Pix n’a pas reproduit la même erreur que le torche-cul Tanuki !). Bref, l’aspect extérieur du bouquin fait bonne impression ! J’adore !
Contenu
Voilà sans doute la partie qui vous intéressera le plus car c’est bien beau d’avoir un joli contenant, si l’intérieur est naze, ça nous fait une belle jambe ! La légende Final Fantasy VIII contient 200 pages réparties en 6 chapitres. Le livre est préfacé par Christophe Brondy, le « mentor » de Rémi Lopez qui a lancé sa carrière journalistique. Il a notamment bossé pour Gameplay RPG, Role Playing Game, qu’il a fondé, ou encore Consoles + et Joystick.
Création – Univers – Décryptage, tels sont les mots inscrits sous le titre de l’ouvrage sur la couverture. Ces mots résument très bien le corps du livre et si ces thèmes sont bien explorés, cela comblera les fans ayant acheté ce bouquin (20€, c’est raisonnable).
Le premier chapitre, le plus long, nous replonge dans l’Histoire et la Géographie de Final Fantasy VIII. L’auteur nous conte l’histoire chronologiquement, depuis les références mythologiques de Hyne, le créateur du monde, jusqu’à l’épilogue de FFVIII. Cette partie nous permet de nous replonger dans cette merveilleuse histoire d’amour et de guerre où une sorcière cherche l’immortalité en créant une compression temporelle, de se remémorer des moments de jeu (surtout quand ça fait une dizaine d’années qu’on a pas rejoué au jeu comme moi)… Mais, car il y en a toujours un, la tâche aurait pu être facilitée… En effet, Le légende Final Fantasy VIII ne contient AUCUNE illustration (outre celle de la couverture) ! Choix éditorial ou non (problèmes de droits ?), il faudra faire avec ! Ce n’est nullement indispensable bien que très appréciable. Au moins, on peut se dire que le bouquin fait réellement 200 pages ! Phobiques de la lecture, s’abstenir !
J’ai trouvé ce premier chapitre fort agréable à lire. C’est détaillé et quelques explications viennent ponctuer le cheminement de l’histoire. De nombreuses informations sont issues des guides Ultimania, guides officiels de Square, édités uniquement au Japon.
Le second chapitre s’intitule Seconde Lecture et nous propose une analyse fine du jeu en abordant différents thèmes : la manière dont se déroule le temps dans FFVIII (prise de tête pseudo-philosophique sur le destin et sur les voyages temporels), le soulèvement de zones d’ombre (quel héritage reçoivent les sorcières, qu’est-ce que la compression temporelle, les incohérences), exploration de certaines théories (la plus grosse reste celle qui voudrait que Linoa et Ultimécia soient une seule et unique personne !) en exposant les différents arguments avant de vérifier leur crédibilité. On reste sur sa faim car Square n’a jamais dévoilé certains secrets et se refuse toujours à confirmer ou non les nombreuses théories circulant sur l’univers complexe de FFVIII. Ce chapitre n’est donc qu’un état des lieux de différentes hypothèses construites par les fans mais est tout de même très intéressant.
Le troisième chapitre s’attarde sur la vision du fan. J’ai trouvé cette partie un peu barbante à vrai dire. Rémi Lopez s’interroge sur la place du ressenti du joueur par rapport à celui du concepteur du jeu. De nombreuses références à des œuvres cinématographiques, littéraires ou encore vidéoludiques ponctuent l’analyse.
Le quatrième chapitre est plus passionnant puisqu’il nous propose de revenir sur la création du jeu. C’est d’ailleurs dans ce chapitres qu’on pourra découvrir les éléments fondateurs de FFVIII apportant du renouveau à la série : quête de réalisme, importance des cinématiques, l’histoire d’amour au centre du jeu, comment les personnages et l’univers de FFVIII ont été créés, le rôle de Nomura…
Le cinquième chapitre propose un décryptage des personnages avec des rapprochements avec d’autres personnages de la saga (ou autre) pour nous aider à cerner un peu mieux leur caractère. C’est dans ce chapitre qu’est développé un paragraphe concernant la division des fans concernant la réussite de ce nouvel épisode et comment FFVIII marque la fin du conservatisme si cher à certaines personnes. Mais pourquoi, diantre, FFVIII est-il aussi décrié ?
Enfin, le sixième et dernier chapitre s’intéresse à la musique de FFVIII… en 6 pauvres pages seulement. Nobuo Uematsu méritait sans doute mieux. On survole le domaine et Rémi Lopez, pourtant expert en la matière aurait sans doute nous en dire plus. Bref, j’ai été un peu déçue par cette partie qui aurait dû être passionnante…
Conclusion
Prendre La légende Final Fantasy VIII comme une bible serait une énorme erreur. Ce n’est pas du tout une bible, et ce n’est d’ailleurs pas comme ça qu’est présenté le bouquin. Ce livre est plutôt un recueil pour le fan, pour l’aider à remettre en place l’histoire compliquée grâce à la chronologie, à mieux comprendre certains aspects de cette histoire, à suivre différentes pistes concernant les théories émises par les fans mais malheureusement, faute de réponses officielles à nombre de questions, le décryptage total est impossible et certains fans pourront rester sur leur faim de jusqu’auboutisme, ne sachant finalement pas de quelle couleur était la petite culotte de Linoa ou les motifs du caleçon de Squall.
La légende Final Fantasy VIII est loin d’être un excellent livre, mais il apporte tout de même un éclairage pour tout fan de Final Fantasy VIII. Le bouquin se lit assez rapidement et propose certains chapitres passionnants, à part les quelques passages de sauce philosophique (J’ai eu 3 au bac de philo, je suis allergique !). Si certains thèmes (notamment la musique) ont été bâclés, c’est certainement parce que 200 pages, c’est bien trop peu pour faire un bouquin complet sur une telle œuvre ! Oui, j’aime FFVIII et je le vénère!
La légende Final Fantasy VIII - Rémi Lopez
Un livre sans prétention qui revient sur la formidable légende de Final Fantasy VIII.
-
Packaging8
-
Contenu7
-
Intérêt général7
-
Prix8
2 commentaires
Merci pour ces infos kem !
Bien qu’il ne soit pas parfait, je pense tout de même me laisser séduire dans la mesure où FFVIII fait partie de mon top 3 de la saga 😉
Uniquement procuré l’ouvrage FF7 pour ma part
N’ayant pas fait le 8 malheureusement et étant donné le spoil à tout va contenu dans le bouquin je pense me déterminer à le faire avant de parcourir ce sympatique ouvrage 🙂