Dynablaster – Nes

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Ce titre ne vous dit peut être rien, mais derrière ce patronyme occidental se cache une des licences les plus célèbres de l’histoire du jeux vidéo. Ça ne vous dit vraiment rien ? Alors si je vous dit jeu explosif, briques, sang-froid et suspense vous me répondez quoi ? « PYRAMIIIIIIDE ». Huuum non, c’est un poil plus explosif quand même ! Désolé pour les fans de Patrice Lafond mais il n’y aura ni de Pepita ni de règles foireuses dans le test qui va suivre car il portera sur le célèbre Bomberman et plus particulièrement sur Bomberman II qui a vu son nom adapté dans les contrées du vieux continent.

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Contexte historique

La saga Bomberman débute en 1983 sur MSX, NEC PC-8801, NEC PC-6001, Sharp MZ-700, FM-7 et ZX Spectrum. Sur cette dernière plateforme, le nom a déjà du être soumis à controverse dans l’équipe de distribution européenne car l’opus se nomme « Eric and the Floaters ». Plutôt étrange d’autant plus qu’aucune explication n’est donnée à l’époque. Le succès est malgré tout au rendez vous pour un jeu sans prétention et issu d’une petite boite de production située au sud de l’île d’Hokkaido et plus précisément à Sapporo. Il s’agit de l’entreprise à l’abeille Hudson qui s’appuiera tout au long de sa carrière sur les faveurs du public pour Bomberman que ce soit par le nombre d’opus constituant la saga (plus d’une cinquantaine de titres) que par l’inspiration du protagoniste pour d’autres jeux comme Lode Runner par exemple.

Le nom Dyna Blaster (ou Dynablaster) sera utilisé pour la première fois en 1990 lors de la commercialisation de Bomber Boy en Europe, un spin-off de Bomberman paru sur Gameboy. Si nous devions prouver qu’Hudson avait beaucoup de mal à asseoir une marque sur la scène vidéoludique mondiale de l’époque, nous aurions probablement mentionné que ce jeu ne s’appelle ni Bomberboy, ni Dyna Blaster sur le territoire de l’Oncle Sam mais … « roulement de tambour » … Atomic Punk. Mais comme nous ne sommes pas mauvaise langue, nous n’irons nullement sur le terrain du sarcasme afin de badiner d’une situation cocasse causée par des industriels croyant dur comme fer à l’adaptation tous azimut.

Revenons à nos moutons. Dyna Blaster est donc le Bomberboy de l’Europe et sera également le Bomberman premier du nom réadapté pour la version arcade … toujours en Europe. Donc si vous avez bien suivi, l’appellation Dyna Blaster ne désigne pas moins de trois jeux différents en Europe en 1991 : Incroyable.

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Alors Dynablaster (celui qui nous intéresse) sort en 1991 en Europe (oui c’est un pléonasme) sur NES. Il est édité et publié par Hudson Soft mais distribué en France par Ludi Games. Pour la petite anecdote, la version Pal australienne a été publiée et distribuée par la société Mattel.

Scénario

Le jeu se décompose en trois modes : Normal, Vs et Battle. Seul le mode Normal peut se jouer en solo et possède un scénario : Bomberman blanc va se retrouver accusé d’un braquage de banque qu’a commis son némésis, Bomberman noir. Injustement jeté en prison, notre héros va devoir ruser pour s’échapper de sa geôle. Pour cela, il devra affronter pas moins de six stages se composant de huit niveaux chacun sur des maps aussi diverses que variées : Prisons, montagne, marécage, grotte et forêt.

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Les modes VS et battle sont les mêmes à la seule différence que le nombre de joueurs utilisable est de deux pour le premier cité et trois pour le second. Ce sont des batailles où chaque joueur se trouve à un bout de la map et le vainqueur est le dernier survivant. Le principe du « Draw » existe ce qui peut ne pas donner lieu à un vainqueur. Pour être le « final winner », il faudra atteindre le chiffre de cinq victoires avec deux points d’écart.

Gameplay

Dynablaster est un jeu que l’on pourrait classer dans la catégorie Stratégie/Puzzle mais également Action/Beat’ Em All. C’est un hybride faisant de la saga Bomberman un style à part. Le but est assez trivial quelque soit le mode de jeu : Nous incarnons un bomberman, un petit homme de couleur blanche, bleue ou rouge armé de ses bombes et nous devons être le dernier survivant. Les bombes se posent n’importe où et permettent de briser des murs de briques afin de se frayer un chemin ou alors d’éliminer ses ennemis.

Mais attention, car les bombes explosent en haut, en bas, à gauche et à droite ce qui peut causer des dommages irréversibles sur votre protagoniste, en d’autres termes : la mort. Qui ne s’est jamais retrouvé pris au piège dans un coin de mur bouché par une bombe ? Le temps devient irrémédiablement court et il n’y a rien de plus terrible que de se savoir condamné !

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Des items apparaissent de temps à autre afin de nous aider (ou pas) dans notre quête de survivance. Ils apparaissent à la suite d’une destruction de mur et se matérialisent sous diverses formes comme une bombe qui rajoutera une bombe supplémentaire à votre arsenal, un fantôme blanc accentuant la déflagration à l’explosion de la bombe ou bien encore une tête de mort ralentissant la course de votre Bomberman par exemple.

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Les commandes sont basiques avec la croix directionnelle qui permet de se déplacer dans quatre directions, le bouton A pour poser des bombes et le bouton B sert à déclencher une bombe à un moment voulu sous condition d’avoir obtenu l’item correspondant : un vrai commando ce Bomberman !

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Le jeu est en somme tout à fait plaisant bien qu’un poil répétitif. On regrettera par exemple l’absence de boss à la fin de chaque stage ou bien la restriction à trois joueurs. En effet, pour pouvoir jouer à trois joueurs simultanément, un Nes Four Score est obligatoire ce qui nous laisse à penser que les développeurs auraient pu pousser le bouchon jusqu’à quatre joueurs. A titre personnel, je trouve que le jeu prend toute sa saveur en multi alors que le solo ne s’effectue qu’une seule fois, d’une part par sa longueur et d’autre part par sa redondance.

Graphisme et bande sonore

Pour un jeu 8 bits, Dynablaster est un jeu assez beau visuellement avec des couleurs variées au gré des différentes maps proposées. Ce constat est d’autant plus saisissant pour celui qui a eu l’opportunité de jouer au premier Bomberman sur Famicom : des sprites mal réalisés, un personnage pas du tout cartoonesque (ce qui fait évidemment le charme de Dynablaster) et un manque criant de cinématique dénuant tout sens au scénario.

Ici, le tir a été rectifié et c’est avec bonheur que nous pouvons apprécier les images vives rendant le jeu plus nerveux et plus fluide. Cependant, on notera que des sprites clignotent par moment notamment lorsque deux éléments se rencontrent (les ennemis, les murs, les bombes, etc.)

Bomberman

La bande son est également de très bonne facture. Il y a un thème principal que l’on retrouve régulièrement tout au long de l’aventure et des thèmes spécifiques à chaque stage. La répétition est donc limitée ce qui n’est pas pour nous déplaire comparé à d’autre jeux puzzle 8bits qui peuvent vous dégouter du jeux vidéo : Prenez ça dans la gueule Yoshi’s Cookie et Dr. Mario !!

Conclusion 

Difficile de se repérer dans la saga Bomberman à cette époque. Tout ce que vous devez retenir c’est que Dynablaster sorti sur Nes est la référence de la saga jusqu’à l’apparition des 16 bits. Il est encore de nos jours très apprécié grâce au fun de son mode multi.

Par ailleurs, le jeu n’a de nos jours que très peu évolué et on peut considérer que cet épisode est la référence des jeux de la saga sortis par la suite. Seuls des items et des nouvelles fonctionnalités ont su agrémenter les derniers opus : les feuilles se sont renouvelées mais le tronc est resté et c’est bien ce qui rend la saga Bomberman immortelle faisant fi du marasme économique l’entourant.

Dynablaster - NES

88%
88%
Bon poulet

Dynablaster est un indispensable de la Nes.
Bien que comportant quelques défauts, il est le genre de jeu qui te scotche des heures entières avec tes potes malgré une simplicité sans égale.

  • Gameplay
    9
  • Graphismes
    8
  • Sound Design
    8
  • Intérêt général
    10
  • Notes des internautes (1 Votes)
    7.6
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A propos du gangeekeur

Gamer à fond, collectionneur un peu, attaché aux consoles rétro mais suivant de près l'actualité vidéoludique.

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