L’île infernale… son immense boite… son immense plateau de jeu thermo-formé en 3D… ses aventuriers à la Indiana Jones en quête d’un immense joyau… ses boules de feu dévalant les longues pistes écrasant tout sur leur passage… Bref, un jeu qui laisse d’incommensurables souvenirs !
L’île infernale est un jeu édité par MB paru pour la première fois en 1987 et qui n’est plus disponible à ce jour, d’où une incroyable inflation du prix de revente d’un exemplaire d’occasion complet en bon état (il me semble en avoir vu en vente dans cet état autour de 100€ sur ebay, outch ! Ça fait mal la nostalgie ! Seul moyen de le trouver à bas prix : écumer les vide-greniers ou le rayon jeux/jouets d’Emmaüs, où j’ai trouvé le mien pour la modique somme de 2€). Il se joue de 2 à 4 joueurs, le but du jeu est de s’emparer du joyau et de l’emmener jusqu’au port pour y prendre l’unique barque de retour, laissant donc vos camarades restants encore sur l’île courir à une mort certaine. Mais attention, une fois le joyau en poche, tous les regards seront tournés vers vous et tous essaieront de vous le chaparder… Ne vendez donc pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué !
Il serait mal venu de comparer l’île infernale à un vulgaire jeu de l’oie. Déjà, l’itinéraire à parcourir pour arriver au joyau puis à la barque n’est pas linéaire, nous avons le choix du chemin à emprunter même s’il reste relativement limité. Nous pouvons aussi nous déplacer via des grottes, avec un choix aléatoire sur la destination, ce qui peut donc nous approcher de notre objectif tout aussi bien que nous en éloigner. Un système de cartes permet d’éviter la monotonie et de tendre des pièges à ses adversaires (on peut les utiliser à n’importe quel moment) : lancement de boule de feu, annulation d’un lancement adverse, déplacement d’un adversaire… Nous pouvons aussi récupérer un charme magique qui pourra nous protéger dans certaines circonstances. Pour avancer, on lance le dé (de 2 à 6), le 1 nous permet de faire dévaler l’une des 5 boules de feu de notre choix… Il ne faut toutefois pas se leurrer. Pour gagner, il faudra une grande part de chance, nos qualités stratégiques ne suffisant pas à contrer les nombreuses attaques de nos adversaires une fois le joyau en notre possession.
Bien sûr, le jeu sera bien plus excitant à 4 joueurs qu’à 2, offrant plus de possibilités ! Ce jeu s’adresse clairement aux enfants en quête d’aventure, les règles sont assez simples, mais leurs parents y trouveront toutefois la possibilité de partager avec leur progéniture un moment sympathique, à condition de ne pas accumuler les parties à la suite (une partie = environ 30 minutes), ça devient vite lassant, surtout quand la malchance vous poursuit et que vous vous prenez dans la face boule de feu après boule de feu, au bout d’un moment, on n’a plus envie de se relever ! Ô rage ! Ô désespoir ! Votre bourreau, lui, n’aura aucune pitié envers vous ! Son large sourire doublé d’un ricanement satanique vous anéantira !
Côté gameplay, nous avons vu que ce n’était quand même pas si extraordinaire que ça, alors comment expliquer que ce jeu ait toujours autant de succès dans le cœur des nostalgeeks ? Et bien, il s’agit tout simplement de son univers. En effet, le jeu prend place dans une jungle bien mystérieuse, où les explorateurs tentent chacun de leur côté de s’emparer du joyau protégé par l’idole Vul-Kar, qui se tient au centre du plateau. Le jeu surfe sur le succès des films d’aventure des années 80 tels « Les aventuriers de l’Arche Perdue » (1981) et « Indiana Jones et le Temple maudit » (1984). Le plateau de jeu en 3D exploite aussi très bien la gravité pour faire dévaler les boules sur les pistes, allant même jusqu’à renverser des ponts sur leur passage. Une vraie aventure à portée de main !
Pour conclure, l’île infernale est plus un jeu basé sur le hasard et la chance que sur une quelconque stratégie. De ce fait, il est plutôt à réserver aux enfants, mais quelques parties entre adultes pourront toutefois égayer vos soirées. Bonne ambiance assurée, surtout pour les nostalgiques, à condition de ne pas en abuser !
4 commentaires
ça c’est le jeu tu voyais la pub et tu voyais la boîte il faisait trooooop envie, par contre une fois en face du bouzin qu’est ce que c’était nul !
Ce jeu j’avais envie de l’avoir quand j’étais môme, juste pour la pub qui passait.. Au final, j’ai eu le jeu Siège peu de temps après, mais comme PstyleZ, c’est le genre de jeu qui misait sur un graphisme et une communication de ouf pour essayer de remplacer les figurines et jeux vidéo par des jeux de société, mais qui finalement décevaient pas mal une fois sur la table.
Siège je l’ai retrouvé il y a peu, j’ai pas encore eu le temps de le tester, moi j’avais Donjons et Catapultes dans le même genre. C’est sûr que c’est un peu creux comme jeu l’île infernale, une fois l’euphorie des premières parties passées !
oh les gars vous déconnez ou quoi, ce jeu c’est de la bombe… j’y ai joué des journées entières avec mon voisin et mon frère ! Je l’ai toujours, en complet, les cartes ont morflé par contre…