Nous sommes en Octobre 1990, à un mois de la sortie de la célèbre Super Famicom au Japon. Tout le monde a déjà les yeux tournés vers la nouvelle machine de Nintendo qu’on ne présente plus, et qui se révélera être une véritable bombe vidéo-ludique.
Nous pourrions penser que la Famicom a tout donné et que la production de jeu sera stoppée. Il n’en est rien puisque son dernier jeu produit, sortira en 1994.
Aujourd’hui nous avons décidé de vous présenter l’un de ces jeux sorti sur le tard : Kid Dracula sur Famicom.
Introduction
Akumajo Supesharu : Boku Dorakyura-Kun, ou Akumajo Spécial : Boku Dracula-Kun en Français, est un jeu vidéo de plateforme développé par Konami. Il s’agit d’une parodie de la série Castlevania qui est sorti uniquement au Japon sur Famicom, le 19 Octobre 1990. Seul un « Cartmod » a été créé en Europe en 2003, avec traduction anglaise. Une version pour téléphone mobile a également vu le jour le 30 Juin 2006, toujours au Japon.
Pour se situer, Castlevania : Dracula’s Curse qui est le 3ème opus sur NES, était sorti en décembre 1989.
En 1993, une « suite » sera faite sur Game Boy, et sortira au Japon, aux États-Unis, et en Europe. Elle est une copie améliorée de la version Famicom.
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Revenons à nos moutons. Le héros nommé Kid Dracula, n’est autre qu’une caricature du « sympathique » Dracula quand il était enfant. Il s’agit également d’un clin d’œil à Alucard de Castlevania : Symphony of the Night.
Il y a quelques liens avec les différents opus de la série Castlevania.
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Nous avons affaire à un jeu complètement décalé, où Konami ne prends rien au sérieux. Dans des univers divers et variés, vous affronterez des ennemis qui n’ont souvent rien à voir avec l’ambiance. Ils sont tout sauf effrayant. La direction artistique est un mélange de style audacieux. Risqué, mais efficace, puisque nous nous laisserons facilement subjuguer par ce petit soft sympathique et assez addictif.
Scénario
Famicom oblige, le scénario est quasi inexistant. Contrairement à la plupart des jeux de l’époque, nous avons quand même droit à une petite cinématique d’introduction. On y découvre Kid Dracula, se réveillant d’un long sommeil. Après son réveil, il découvre que le démon Galamoth s’est auto-proclamé Roi. Notre héros décide de partir à l’aventure pour détruire ce monstre et reprendre son trône. Rien de bien compliqué en soit.
Pour aller défier son ennemi, le jeune vampire va devoir traverser 9 niveaux, tous aussi originaux les uns que les autres, et qui se termineront à chaque fois par un boss.
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Gameplay
Niveau jouabilité, Kid Dracula rappelle Megaman (Draculaman ?). La touche « A » sert à sauter, alors que la touche « B » sert à tirer des boules de feu. Il est possible d’en envoyer 3 à la fois. Il faudra attendre que ces dernières aient disparu de l’écran pour en expédier des nouvelles. Vous pouvez aussi maintenir la touche de tir, pour utiliser votre attaque spéciale. Au départ, notre héros possède uniquement la grosse boule de feu. Bien souvent elle tuera ses ennemis en « one shot », moyennant un temps de chargement un peu plus long qu’un simple tir.
À chaque fois que vous vaincrez un boss, le petit vampire apprendra une nouvelle technique. Vous pourrez switcher entre les différentes compétences acquises en utilisant la touche Select. Kid Dracula apprendra à marcher 5 secondes au plafond en renversant la gravité, à se transformer en chauve-souris pour voler quelques instants. Il y a aussi les boules de feu explosives, les boules de glace qui gèleront vos ennemis, les boules à tête chercheuse etc.
Entre 2 niveaux, vous aurez le droit à un stage bonus, choisit aléatoirement parmi 4. Étant intégralement en Japonais, nous devons vous avouer que nous n’en avons pas compris l’intégralité. Il y a une loterie, un jeu où il faut trouver les différences entre 3 danseuses, une phase où il faut insérer des épées dans un socle sans toucher le squelette qui est à l’intérieur, et un jeu de cartes où l’on doit miser une somme.
Ces mini-jeux serviront uniquement à remporter des vies. Pour cela, il faudra miser des pièces que nous pouvons remporter en tuant des ennemis, mais uniquement en les éliminant à l’aide d’une attaque spéciale.
Vous débuterez le jeu avec 3 cœurs. Vous pourrez en obtenir jusqu’à 5, en trouvant ceux qui sont cachés dans les niveaux. Après un Game Over, vous recommencerez avec 3 cœurs. Mais ne vous inquiétez pas, il n’y a aucune limite de continue. Vous pouvez mourir autant de fois que vous le voulez. Et heureusement…
Même si le jeu peut paraître très simple au premier abord, la difficulté est croissante. Les 2-3 derniers niveaux sont assez difficiles. Si certains joueurs recommenceront plusieurs fois les niveaux dans la glace ou sous l’eau, ils vont vraiment s’arracher les cheveux en essayant de passer la suite.
La montée dans l’espace, où il faut allier vitesse et précision, est assez frustrante aux premiers essais. Surtout qu’une fois en haut, il vous faudra affronter un boss plutôt difficile. Si vous vous faites tuer, vous redémarrerez au point de départ.
Le niveau des bateaux pirates, possède lui aussi sa dose de difficulté, avec des ennemis assez coriaces.
Et l’ultime level se trouve dans le château de Galamoth, composé de deux sous boss, et de scènes de plates-formes assez tendues, il vous donnera du fil à retordre. Il faut conserver ses 3 cœurs jusqu’au bout, pour l’affrontement final.
Mais rien d’insurmontable non plus. Il faut juste maîtriser les mécanismes du jeu.
Technique
Pour ce qui est du level design, nous avons trouvé les décors très réussis. Alors certes nous avons déjà vu mieux sur cette console, mais nous avons surtout affaire à moins bien. Vous pourrez en juger par vous-même avec les quelques screens que nous avons mis dans la présentation des niveaux un peu plus haut.
Les univers sont aussi très variés. Peu de jeux peuvent se vanter de proposer autant d’ambiances différentes. Kid Dracula traversera un château Transylvanien, puis la banquise du pôle nord, pour ensuite nous propulser dans les nuages, pour atterrir au fin fond de l’eau, dans un monde sous-marin. Il passera aussi par l’Égypte, avant de grimper sur les gratte-ciels de New York, et le toit des métros. Il ira dans l’espace, et s’attaquera à des bateaux pirates. C’est vraiment digne d’un bon Mario.
Il y a quelques soucis de ralentissement. Notamment dans le second niveau, pendant la scène de vitesse. Dès que certains ennemis apparaissent à l’écran, le jeu présente des lags.
Un autre petit défaut qui peut s’avérer très frustrant empêche le sans faute. Lorsque vous vous faites toucher, votre vampire préféré fera quelques pas en arrière (comme dans Vice: Project Doom). Se faire percuter près d’un précipice vous assure d’une belle chute. Les concepteurs s’en sont même amusés en plaçant certains ennemis stratégiquement pour vous faire tomber lors d’un premier essai. Il vous faudra mourir, retenir la position de l’ennemi, et recommencer tout en esquivant. Ce type de « Die and Retry » peut lasser certains joueurs.
Niveau musique, les thèmes sont plutôt agréables, sans être exceptionnels. Les bruitages sont assez réussis.
Conclusion
Konami nous livre une excellente parodie de Castlevania. Amusant, fun, vous prendrez plaisir à parcourir les différents niveaux tous aussi décalés les uns que les autres. Nous retiendrons également un gameplay pas forcément innovant, mais qui reste efficace grâce à sa simplicité et sa palette d’attaques mise à disposition. Cela permet de changer de tactique pour passer les niveaux, assurant ainsi le « replay value ».
Certains seront peut-être rebutés par la difficulté des derniers stages, mais ce serait dommage de s’arrêter pour ça. Les continues infinis sont là pour vous motiver.
Au final, ce jeu n’est pas un must have du genre, mais nous pouvons tout de même le classer dans les « très bon plate-forme ». Il est haut en couleur et plaisant à jouer.
Une nouvelle fois nous avons été privés de ce titre aux USA et en Europe. Dommage!
Kid Dracula - Famicom
Kid Dracula ne peut pas être considéré comme une référence, mais il peut se vanter d'être un très bon jeu du genre "Plate-Forme". Une bande son sympa, un level design soigné, une durée de vie moyenne, mais accrue par la difficulté à traverser certains level.
Un gameplay efficace, mais qui voit sa note tronquée par des "Game Over" en série en fin d'aventure.
Vous avez devant vous un bon jeu à tester au moins une fois, voir à posséder.
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Gameplay7
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Level Design8
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Bande Son7
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Ambiance9
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Durée de Vie7
5 commentaires
merci pour ce test, je ne connaissais pas du tout ce jeu 😉
Je vais le prendre pour le faire. Il a l’air cool. Il va falloir qu’on investisse dans la cartouche qui lit les roms de jeux comme celle de scaravagor… Sinon on va se ruiner à force.
J’avais testé ce jeu en ému il y a quelques temps, faut que je me dégotte une cartouche pour la famicom, il est très sympathique !
excellent le test mais surtout les enc*** qui voulianet des photos pour faire des fausses boites!
WTF???????