The Flame in the Flood – Switch

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The flame in the flood a été développé par le studio américain The Molasses Flood, basé à Boston et en faisant quelques recherches sur le net, j’ai découvert que le nom de ce studio faisait référence à une grande inondation de mélasse ayant eu lieu en 1919 à Boston justement. Une grande citerne pleine de cette mixture résultant du raffinage du sucre destinée essentiellement à produire de l’alcool se rompit, causant un raz-de-marée de mélasse dans tout un quartier, tuant tout de même 21 personnes et en blessant une centaine d’autres, et faisant de gros dégâts matériels. Leur premier jeu, The flame in the flood est un jeu de survie s’inspirant largement de cet évènement, sans toutefois limiter le désastre à un quartier. Initialement sorti en février 2016 sur PC, il est porté sur de nombreux supports en format dématérialisé par la suite : PS4, Xbox One et Switch. Limited Run avait sorti une version physique du jeu sur PS4 limitée à 3000 exemplaires l’an passé, bien entendu aujourd’hui sold out.

Dans ce test, nous allons parler de la version Switch. Editée par Super rare Games, spécialisé dans l’édition physique de jeu indépendant pour la switch, se vantant même de proposer les meilleurs des meilleurs jeux de la scène indie. Alors concernant le packaging, on n’est pas du tout sur le créneau du collector, on a juste le jeu en boite, avec un autocollant et quelques cartes, cette édition physique limitée à 5000 exemplaires est proposée à 33,99€ et est encore disponible sur le site de l’éditeur.

Allez, on insère la cartouche dans la console. Le menu nous propose 2 modes de jeu : Nouvelle campagne et Nouvelle partie sans fin. Pour ce dernier choix, le but du jeu sera de survivre le plus longtemps possible car la rivière sera sans fin et donc il faudra gérer votre santé et l’état de votre radeau pour aller le plus loin possible.

Concernant le mode campagne, il est proposé avec 2 niveaux de difficulté : Voyageur, pour les débutants, pratique pour se familiariser avec le gameplay, la santé général de votre personnage, le craft ou encore la gestion de votre inventaire car il y a des checkpoints qui permettent de ne pas tout recommencer quand vous mourrez. Le niveau Survivaliste, quant à lui est recommandé pour les joueurs plus expérimenté car la mort signifie qu’on recommence tout au début et c’est un peu plus difficile car on trouve moins de ressources sur les îlots et les stats de santé de notre personnage diminuent plus rapidement. En mode campagne, le but du jeu est de traverser tout en restant en vie les 10 régions desservies par la rivière afin d’atteindre un hypothétique eldorado pour tous les survivants à cette inondation géante qui a pratiquement tout détruit sur son passage et qui a laissé quelques îlots par ci par la sans âme qui vive à part quelques lapins ou des prédateurs comme les loups.

Le jeu démarre par une petite cinématique où un chien récupère un sac à dos sur un cadavre et l’apporte à votre personnage, une jeune femme nommée Scoot. Vous êtes au Camp Pinewood, il y a un SOS écrit en grosses lettres blanches sur le toit de votre cabane, mais vous allez devoir quitter les lieux car vous n’avez plus de vivres et vous retrouvez de l’espoir quand vous entendez un message à la radio sur l’existence d’un point d’évacuation. Avant d’atteindre le quai et de monter sur votre radeau pour débuter l’aventure, vous aurez accès à quelques indications pour vous aider comme les dangers de boire de l’eau polluée sur sa santé , comme si on en ne s’en doutait pas, via des panneaux sur le bord de votre route. Vous pourrez également récolter vos premiers éléments et peut-être crafter vos premiers objets.

Le système de jeu se base sur l’alternance entre voyage en radeau le long de la rivière et l’exploration d’îlots, tout cela géré procéduralement, proposant donc à chaque fois une expérience nouvelle avec des ressources différentes et la présence ou non de prédateurs, avec une difficulté progressive.

Sur votre radeau, vous naviguez soit en eau calme, soit dans des rapides, et la navigation dans ces derniers est un peu plus compliquée donc attention à la casse, car la maniabilité est limitée et il y a beaucoup d’éléments emportés par les eaux comme des grosses branches ou carrément des maisons qui viendront perturber votre passage, sans parler des roches jonchant la rivière. Bref, la navigation n’est pas de tout repos et il faudra faire attention à la « barre de vie » de votre radeau sous peine de mourir de noyade.

Concernant les îlots, il faudra faire des choix selon les ressources dont vous avez besoin car vous ne pourrez pas vous arrêter partout, les courants de la rivière vous en empêchant parfois et de toute façon il y a plusieurs embranchements, souvent au nombre de 2, un à gauche, un à droite. Il existe différentes sortes d’îlots. Les camps vous permettent par exemple de vous reposer et vous propose toujours un feu de camp pour vous réchauffer ou faire cuire des repas, que ce soit de la bidoche ou des plantes récoltées., les étendues sauvages proposent peu de ressources mais on peut toujours y trouver des arbustes ou des plantes nécessaires à la fabrication de certains objets, notamment des collets pour capturer des lapins ou des pièges à pieux pour les prédateurs, des magasins de pêches où on trouve des hameçons et du fil, pratique pour la couture et donc le craft de vêtement plus chaud, une fois vos qualités de chasseurs avérées bien entendu, hum, la veste en peau de lapin la PETA doit adorer ! Il y a aussi des « ateliers » où on trouve du matériel pour la réparation et l’amélioration de son radeau et ce n’est pas un aspect à négliger car une fois que tu as un abri et une cuisinière sur ton radeau, je ne te dis pas le confort, rien que pour te réchauffer ou diminuer la fatigue sans risquer de se faire bouffer le cul par un loup ou un ours ! Il y a les marinas où on peut juste réparer ou améliorer son bateau si on a le matos nécessaire, ainsi que d’autres endroits comme les fermes, les églises ou les hôpitaux, avec chacun leur probabilité de trouver tel ou tel type de denrées.

Installation d’un piège à loup… bien sanglant

Je vous l’ai dit, The flame in the flood est un jeu de survie, vous devrez donc gérer principalement 4 caractéristiques de votre personnage pour pouvoir continuer votre aventure : La faim, la soif, la température corporelle et la fatigue. Et ce n’est pas si simple que ça de gérer ces 4 aspects en même temps. La tenue d’un bon état général de santé ne pourra s’effectuer sans une bonne gestion de son inventaire car vous n’aurez pas toujours les ressources disponibles au moment où vous en aurez grandement besoin, notamment quand tu viens de te faire piquer par des putains de fourmis de merde, et que tu n’as pas de quoi te soigner, ça s’infecte et là c’est le drame… tu crèves à cause de ces putains de fourmis de merde, non mais genre, tu peux crever à cause de putain de petites fourmis de merde quoi !!!! Tu te fais bourrer par un sanglier, ça se comprend que tu crèves parce que t’as pas soigner ta fracture mais là !!!! Bref, passons…

Saletés de fourmis !!!!!

Quand tu joues pour la première fois, tu fais plein d’erreurs et tu trouves le jeu difficile mais finalement, avec un peu d’expérience, tu gères vachement mieux, à chaque pluie tu remplis ton bocal pour avoir de l’eau pure sans avoir à fabriquer de filtre, tu bois direct pour remplir ta barre d’hydratation et hop tu reremplis direct et tu stockes dans ton inventaire !! Une fois que tu as compris qu’il faut bien faire attention où tu mets les pieds pour pas marcher dans les ronces ou dans les espèces de fleurs rouges qui te filent une putain de démangeaison qu’il te faudra soigner avec du thé de chez pas quoi ou pour éviter de te faire mordre par un putain de serpent, que tu fuiras les iles remplies de sales bestioles quand tu n’as pas de quoi les tuer dans ton inventaire ou juste que tu arriveras à revenir à ton radeau avec un vilain sanglier à tes trousses sans te faire charger (suffit juste de slalomer quand il fait sa charge, c’est facile), et bien le jeu te paraitra déjà beaucoup moins difficile et la gestion de ton inventaire également !

Il faut bien inspecter partout

Les missions principales, en quantité anecdotique,  se font dans le déroulement du périple, mais il y a également quelques missions secondaires, trop peu nombreuses malheureusement comme Le roi Sanglier où il faut venir à bout d’un immense sanglier bien dodu (et donc qui vous donnera plus de viande qu’un sanglier normal) mais plus difficile à tuer, même chose pour le loup fantôme (avec en prime une peau de loup collector !!). L’accomplissement de ses missions vous permettra de récolter des objets supplémentaires, à récupérer dans des caches, c’est toujours ça de pris.

Passons maintenant sur la technique du jeu. J’ai bien aimé le design des personnages, allant vers la caricature. Concernant les décors, on ne peut pas dire que ça soit très varié : un peu de végétation, quelques bâtiments, mais pas vraiment de détails, c’est peut être le plus gros point négatif du jeu. Les prédateurs rencontrés ne sont pas non plus très varié : loup, sanglier, serpent, ours. Mais tu as déjà tellement de façon de mourir dans ce jeu que finalement ce n’est pas si mal. Concernant le chien, vous aurez le choix entre 2 : ésope ou Daisy, chacun d’une race différente mais ça n’apporte aucun changement au jeu. Les musiques sont géniales et sont signées Chuck Ragan, il y a de la guitare folk, de l’harmonica. Il y a des chansons mais également des musiques instrumentales, ça colle parfaitement à l’ambiance survie du jeu.

pas de mauvaises pensées, hein !!

J’ai noté quelques bugs dans le jeu, notamment lorsqu’on installe un feu dans la zone juste à côté du quai. Seule  la pluie m’a permis de pouvoir reprendre ma partie sinon c’est le game over assuré si celle-ci ne vient pas à tomber en restant coincé près du feu sans pouvoir rien faire d’autre que du craft.  Le Jeu est en français, mais de toute façon il y a peu de dialogue vu qu’on ne croise que rarement d’autres survivants, tous plus barrés les uns que les autres.

Conclusion

The flame in the flood propose une belle histoire, avec une survie qui dépendra de vos capacités à maitriser les différents aspects « gestion » du jeu, avec une difficulté croissante. J’ai vraiment adoré ce jeu.

Parlons maintenant de la Durée de vie : il faut compter une dizaine d’heures pour terminer la campagne en voyageur puis en survivaliste, en gros, c’est le temps d’acquérir les bases du craft et de la gestion de votre personnage. Une fois ces 2 campagnes terminées, à part si vous voulez tenter quelques parties sans fin afin de battre votre record de survie, le jeu ne propose pas une grande rejouabilité, il y a vraiment peu de quêtes annexes et une fois les bases acquises, le jeu devient vite répétitif.

 

85%
85%
 Un peu court mais j'ai adoré !

The flame in the flood est un jeu de survie

  • Ambiance/Scénario
    8
  • Gameplay
    8.5
  • Graphismes
    8
  • Musiques/sons
    10
  • Intérêt général
    8
  • Notes des internautes (1 Votes)
    3.2
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A propos du gangeekeur

Nana de 36 ans n'ayant plus quitté l'univers des jeux vidéo depuis son 7ème anniversaire, avec la réception d'un pack gameboy avec Tetris et Kirby ! Plutôt attirée par l'univers Nintendo au départ, par la suite a succombé aux charmes de la PS1 avec son lot de RPG. Genres de prédilection : la plateforme et les jeux de rythme

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