Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vais vous présenter le jeu The longest 5 minutes auquel j’ai joué sur la Nintendo Switch. Il a été développé par Nippon Ichi Software en collaboration avec SYUPRO-DX qui est à l’origine du concept du jeu. Il est sorti en 2016 au Japon sur PS Vita. Il est également sorti sur PC en téléchargement et l’éditeur NIS America a pondu une version physique Switch pour l’Europe et les States sortie en février 2018.
Packaging de la version limitée Switch
Pour 49,99£, la version limitée Switch de The longest 5 minutes comprend un magnifique coffret contenant le jeu en boite, 2 CD (le premier comprend 41 pistes de la BO du jeu et le second 39 pistes sorties de la collection de SYUPRO-DX) et un concept book en guise de livret, mais surtout 4 pin’s des principaux personnages. Magnifique !
Concept
La particularité de The longest 5 minutes : c’est un jeu qui commence par le combat contre le boss final « The Demon King ». Vous incarnez le héros. Problème, il ne se rappelle plus de rien, il sait à peine comment il s’appelle. Accompagnés de vos amis, vous allez devoir retrouver rapidement la mémoire pour terrasser le boss, les fameuses 5 minutes les plus longues, en enchainant les flashbacks afin de découvrir qui vous êtes réellement et pourquoi vous vous trouvez actuellement devant un démon (d’ailleurs, vive l’humour décapant des développeurs qui ont nommé leur héros Flash Back !).
Dans le concept book, on apprend également que SYUPRO-DX a planifié de nombreux cheminements alternatifs selon les choix effectués par le joueur, ce qui donnerait un potentiel énorme de rejouabilité si cet élément a été effectivement et correctement exploité.
Gameplay
Dans The longest 5 minutes, on alterne les phases de combats contre le boss (en narratif, avec une tonne de texte à lire, c’est une phase vraiment statique) et les phases d’aventure dans les villes et sur une carte du monde (en mode flashback, avec exploration des lieux et quêtes à accomplir). Il y a beaucoup de blabla, le jeu est en anglais, mais pas besoin d’avoir un niveau élevé pour comprendre, c’est de l’anglais basique.
Pour avancer dans l’aventure, il y a des quêtes à effectuer, certaines obligatoires, d’autres facultatives, comme dans tous les RPG et qui vous font gagner de l’expérience. Sur la carte et dans les donjons, vous êtes très régulièrement attaqués par des démons, mais pas besoin de chercher à être stratégique, il suffit de spammer votre touche A et vous en venez à bout sans vous prendre la tête. Pour moi, ce jeu a été pensé pour les feignants car il y a un système de combat automatique (avec 4 options comme combat avec les plus grosses attaques, combat défensif ou combat sans utilisation des MP par exemple), que dire également pour l’équipement de vos personnages, pas besoin de chercher dans votre inventaire, vous cliquez simplement sur « strongest » et vous voilà équipés des meilleurs items dont vous disposez. Un démon vous a enlevé un peu de vie ? Aucun problème, à la fin du combat, on va dans le menu et hop on se soigne à l’infini, il suffira donc de faire simplement attention à votre barre de magie, mais franchement, je n’en ai eu besoin que contre les boss (et encore, pas les premiers) donc un passage de temps en temps à l’auberge suffira.
Souvent à la fin de la séquence narrative avec le boss, vous avez le choix entre deux options comme par exemple « Utiliser ton épée » ou « Utiliser de la magie » et « Quel compagnon choisis-tu de protéger de l’attaque du boss ?« , ce qui permet un cheminement alternatif de l’aventure, mais ça reste vraiment léger comme changement, la ligne principal restant la même ! On nous avait promis des fins alternatives, maintenant, reste à savoir si vous allez avoir le courage de chercher à faire les différents cheminements et s’ils sont réellement significatifs sur l’aboutissement final. J’ai mis une douzaine d’heures à finir le jeu une première fois en jouant tranquillement et je n’ai pas été tentée de tout recommencer.
Technique
Dans le concept book, on apprend que le public visé par les développeurs était clairement les mecs de 30/40 ans nostalgiques des graphismes pixelisés. Le jeu n’est pas moche (ceci dit, il n’est pas beau non plus, ça reste du pixel art de bas étage). Son gros souci, c’est qu’il manque cruellement de dynamisme, avec des phases narratives assez longues et des phases des combats au tour par tour figés. L’hommage aux années 80 n’aurait pas du être une excuse pour nous pondre un jeu aussi pantouflard.
Oui, il y a pleins de démons différents, mais les combats sont tellement mollassons qu’on ne fait plus attention à leur graphisme en enchainant le bourrinage de AAA en mode écervelé. Les villes sont assez petites, pas de quoi se perdre et les donjons ne sont pas très beaux ni très détaillés. Ça manque clairement d’envergure !
Les musiques, elles, sont plutôt réussies et sont nombreuses. Ça fait au moins un point positif !
On va de nouveau assombrir le tableau en annonçant que le jeu a planté plusieurs fois en cours de partie (et c’est bien le jeu qui a planté, pas la console, hein !). Attention donc à sauvegarder souvent sous peine de devoir se retaper tout le blabla…
Conclusion
The longest 5 minutes est loin de correspondre aux standards du RPG : il est d’une facilité déconcertante, il faut être une bille pour mourir une seule fois. Pas besoin de séances de farming d’XP. La sauce 8 bits des graphismes ne prend pas et laisse un sale goût de fait à la va vite. La promesse de cheminements alternatifs est une vraie blague tellement ça change peu l’histoire, sauf peut-être l’ultime choix, je ne vais pas vous spoiler, mais voilà, une des deux fins est juste pourrave à souhait ! Bref, je ne peux conseiller ce jeu qu’aux novices en RPG ne souhaitant pas se prendre la tête avec une interface et un gameplay compliqué et ayant peu de temps à consacrer au jeu. Pour rappel, une douzaine d’heures suffisent pour boucler l’aventure une première fois.