Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Adventures of Dino Riki n’est pas un jeu d’aventure mais un run’n gun sorti en 1987 sur Famicom au Japon (sous le titre Shin Jinrui) et en 1989 aux États-Unis sur Nintendo. Ce jeu a été édité par Hudson Soft.
Scénario
A vrai dire, la seule information que nous ayons concernant le scénario de The Adventures of Dino Riki est la présentation du jeu présente à l’arrière de la boite. Et il faut dire que c’est succinct ! L’histoire se déroule à l’ère préhistorique, où les dinosaures régnaient en maître sur Terre. Alors, quand le jeune homme des cavernes Dino Riki veut pérenniser la race humaine (il semble accompagné d’une jeune fille sur la jaquette japonaise, mais cette compagne n’apparaît pas sur la jaquette américaine), c’est baston à tout va pour éliminer tous les méchants dinosaures en travers de sa route.
En tout cas, les développeurs n’ont pas été avares en détails pour le scénario de leur jeu puisque celui-ci démarre directement après l’écran titre et il n’y a aucune scène de fin, la défaite du boss final se traduisant par un retour au stage 1-1 pour augmenter son score. Vous êtes prévenus !
Gameplay
Vous incarnez le jeune Dino Riki, un homme des cavernes se défendant en jetant des pierres, heureusement infinies vues les vagues incessantes d’ennemis déferlantes sur vous. Votre personnage avance sur un écran défilant verticalement, comme dans les shoot’em up verticaux. En récupérant des bonus au sol en détruisant des pierres ou d’autres décors du paysage, vous pourrez améliorer votre armement (en projetant des armes plus puissantes comme des boomerangs ou du feu…) ou vos capacités (déplacement plus rapide, vol…) Vol ? Oui, effectivement, on peut s’élever dans les airs pendant quelques temps tel un ange (ou un avion) faisant fi de tout ce qui se passe au sol (vous galérez à franchir ce passage de nénuphar ?, facile avec les ailes, mais vous louperez aussi les bonus du coup). Ne croyez pas vous en tirer si bien que cela car quand on est dans les airs, on a encore plus d’ennemis volants à nos trousses.
Mais il ne vous suffira pas de vous débarrasser de vos ennemis pour avancer paisiblement, car même le décor se ligue contre vous ! Que ce soit des nénuphars s’éclipsant quelques secondes sous l’eau ou des tourbillons vous aspirant sous le sable, les aventures de Dino Riki ne sont pas de tout repos ! Si on ajoute à cela un contrôle du personnage très rigide (va donc prendre de l’élan pour sauter quand tu es sur un nénuphar) et le fait que la plupart de vos armes ne peuvent être projetées que devant vous alors que vous êtes le plus souvent attaqué sur les côtés, vous comprendrez vite que le gameplay d’Adventures of Dino Riki laisse un peu à désirer. Il n’est pas insurmontable mais il faudra s’accrocher pour maîtriser le jeu et prévoir les sacs à vomi.
Le niveau de vie est symbolisé par des cœurs et la nourriture pour remettre tout ça d’aplomb se récolte plutôt facilement. Il y a également des paliers de score à atteindre pour obtenir des vies supplémentaires. Les boss sont d’une nullité sans pareil, finalement tu galères plus à les rejoindre qu’à leur botter les fesses… Afin de maitriser le jeu, il existe une manipulation à utiliser sur l’écran Game Over afin de reprendre au dernier niveau où vous étiez avant de succomber sans devoir se recoltiner tous les premiers niveaux.
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Technique
Les graphismes d’Adventures of Dino Riki sont dans les standards de l’époque de la Nes. La vitesse de déplacement élevée des ennemis et leur petite taille ne permettent pas d’apprécier leurs visuels. On fait dans la salade de pixels. Seuls les boss, beaucoup plus gros et se déplaçant moins sont mis en valeur.
Le bestiaire ne colle pas tout à fait à celui qu’on aurait pu imaginer en lisant le titre car finalement, il y a beaucoup de créatures volantes en tout genre et à part les boss, il y a peu de dinosaures. Parmi les créatures déambulant au sol dans les niveaux, il nous semble reconnaitre un genre de rhinocéros crachant du feu, des cochons roses ou encore des squelettes vivants (ressemblant plus à une carcasse de tatou géant qu’à celle d’un dinosaure d’ailleurs). Côté boss, on a un ptérodactyle (qui n’est pas un dinosaure au sens strict du terme, rappelons-le) au niveau 1, un tyrannosaure (qui crache du feu ><‘) au niveau 2 et un cobra géant au niveau 3.
Au niveau 4, on prend les mêmes et on recommence ! Faut pas trop en demander quand même ! On retrouve donc les 3 premiers boss (si vous avez suivi, un ptérodactyle, un tyrannosaure et un cobra géant) lors du 4ème niveau, mais avec plus d’ennemis et d’adversité de la nature. En guise de boss final, on affronte une sorte d’abeille obèse gavée parce que Winnue, pardon Riki, a volé son pot de miel… (à défaut d’histoire, faut bien se faire une raison). Là, tu t’attends à une belle cinématique digne des plus grands jeux 8 bits, et non, tu reprends au stage 1-1. Ce jeu se résume t-il à une course au score ????
Le sol de la plupart des paysages est constitué de rochers, de fleurs peu colorées, de squelettes d’animaux, de statues ou de flaques d’eau, dont seule la couleur varie entre les différents niveaux (niveau 1 : jaune kaki, niveau 2 : jaune orangé, niveau 3 : vert bien dégueulasse, niveau 4 : on reprend les éléments des autres niveaux). On ne distingue pas de variation de niveau ou de hauteur. Pour différencier les différentes régions que vous traversez, il faut vous référer aux accotements qui seront tantôt garnis de forêt, tantôt de ruines (antiques ? WTF)…
Côté musique, chaque stage a la sienne, mais les mélodies, bien qu’entraînantes sont trop peu variées. Les bruitages émanant des tirs, des collisions, des bonus récupérés sont juste affreux.
Conclusion
Finalement, Adventures of Dino Riki est un run’n gun rigoureux et exigent, mais quel jeu de shoot ne l’est pas ?
Adventures of Dino Riki a au moins l’originalité de se démarquer des shoot’em up traditionnels en proposant d’incarner un humain à pied plutôt qu’un vaisseau spatial. Malheureusement, ce choix, s’il permet l’implémentation d’actions liées à la plateforme, notamment les sauts d’obstacles, apporte une explosion de la complexité du jeu car il ne faut pas seulement gérer les vagues d’ennemis et éviter leurs projectiles mais aussi progresser dans un environnement hostile. C’est un jeu vraiment très exigent où seuls les joueurs les plus patients ET les plus performants réussiront (ça réduit donc pas mal le public pour ce jeu).
Quand on sait qu’il faut tout juste 20 minutes pour terminer le jeu une fois tous les rudiments du jeu acquis, on comprend que les développeurs aient choisi une difficulté si accrue. On peut également regretter qu’Hudson Soft ne soit pas allé au bout de son ambition en proposant plus d’ennemis terrestres assimilables à des dinosaures, plutôt que des créatures hybrides sorties d’on ne sait où. De bons gros dinos, y’a rien de mieux…
Un jeu à réserver aux fans de shoot à l'ancienne et aux adeptes des contrôles rugueux !
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Scénario/Ambiance6.5
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Gameplay6.5
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Graphismes7
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Musiques / Sons6
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Intérêt général7