-« Vous êtes une personne peu ordinaire, ajoute-t-il en faisant glisser jusqu’à moi une coupelle blanche emplie de petits raviolis qui n’ont l’air ni frits ni vapeur mais un peu des deux. Il pose à côté une coupelle avec de la sauce soja. »
-« Des gyozas, précise-t-il »
(Muriel Barbery, L’Élégance du hérisson – 2009)
Enfin, les secrets de préparation de nos dumplings japonais préférés !
Vous aurez besoin pour en réaliser une soixantaine de :
-500g de viande de porc hachée
-1 blanc de poireau (d’aucuns préfèrent le chou chinois)
-1 oignon
-2 gousses d’ail
-1 petit morceau de gingembre
-2cs d’huile de sésame
-3cs de sauce Shoyu (genre kikoman).
-poivre
-sel
-1 pack de Gyoza wrappers : de très minces feuilles de pâte à base de farine de riz.
Alors … certes, si on est un(e) dangereux(se) perfectionniste, c’est possible de les confectionner à la maison. C’est tout de même se donner du mal de vouloir tout faire soi-même (surtout quand on a à disposition un produit aussi pratique).
Par avance, on les laisse tranquillement décongeler à température ambiante pendant qu’on prépare la farce.
On passe au robot mixer tous nos ingrédients solides, en commençant par l’ail et le gingembre pour s’assurer qu’ils s’incorporeront convenablement au mélange (il ne faudrait pas en trouver de gros morceaux dans nos Gyoza).
On transvase cette mixture dans le saladier, et on y verse nos sauces. Il est préférable à ce stade de goûter pour s’assurer de la bonne salaison de la farce (ce n’est pas lorsque tous les raviolis seront pliés qu’il faudra s’apercevoir qu’elle ne convient pas)
Notre pâte doit être dégelée à présent. On prélève facilement une première feuille …
qu’on dispose sur notre plan de travail, pour y déposer une cuiller à café bien remplie de garniture. Ne surtout pas chercher à mettre trop de farce par Gyoza pour éviter des débordements intempestifs, le mieux étant de prendre ses marques à la conception du premier pour évaluer la quantité idéale.
Du doigt, on mouille les bords du cercle pour bien les sceller lors de l’étape qui va suivre …
On met en contact les bords, et on presse fortement pour fermer le Gyoza.
Voilà un instrument optionnel, le « dentier à Gyoza » qui vous permettra de donner à toutes vos bouchées un joli rebord dentelé parfaitement identique.
Ne laissez pas vos potes un peu attardés faire mumuse à la « mâchoire carnivore » avec cet outil, sous peine d’arriver rapidement à ce résultat.
Le protocole est simple : on pose une bête dans la machine, on referme en s’assurant qu’elle ne s’est pas déplacée, et on appuie bien fort …
pour obtenir un bien joli Gyoza à crête …
… qui va sagement aller rejoindre ses petits camarades.
Vient l’étape finale de la cuisson : on met un fond d’huile dans une large poêle, on y dépose nos gyoza et on les retourne une fois qu’ils sont légèrement dorés.
Quand les deux faces ont la coloration voulue, on les aligne verticalement (sur leur tranche, en fait), et on verses dessus un petit verre d’eau, de sorte qu’ils acquièrent la double-nationalité frits/vapeur.
Bonne appétit !
Nota Bene : nul besoin de se procurer la sauce spéciale gyoza pour les accompagner. Nos experts estiment qu’elle résulte d’un mélange 2/3 sauce soja pour 1/3 vinaigre de riz.