13 ans après le « mythique » Paris-Marseille Racing sorti sur PS1, un nouveau titre, et non des moindres, a permis à la France de se sentir fière d’être la terre d’accueil d’un jeu de bagnole : Forza Horizon 2. Une des particularités de cet opus est qu’il est le premier jeu de la licence à avoir été développé sur deux supports, à savoir Xbox 360 et One. Je ne traiterai dans ce test que de la version One co-développé par Turn 10 et Playground Games. Ce choix s’explique principalement par le fait que le jeu est optimisé pour la version next-gen et que la version 360 (que j’ai bien évidemment testée) souffre terriblement, notamment sur le plan graphique, face à sa petite sœur. Trêve de blabla inutile, à l’extinction des feux … PARTEZ !
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Le même qu’avant mais en mieux …
Donc Forza Horizon 2 est naturellement la suite de Forza Horizon sorti en 2012 sur 360 et qui était une tentative (réussie) de reconversion arcade de la licence considérée comme ce qui se faisait de mieux en simulation. Si le volet de 2012 se déroulait dans le magnifique Colorado de Cartman et Jack Torrance, entre désert et montagne, celui-ci est un peu plus « chatoyant » puisqu’il nous emmène dans nos contrées sudistes ainsi qu’au nord de l’Italie avec des paysages côtiers et des arrières pays dignes du Mercantour.
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Nous sommes ici dans un monde ouvert avec un panel de six villes à explorer : Nice, Sisteron et Saint Martin pour la partie française, Castelletto, San Giovanni et Montellino pour la pasta party. C’est à travers ces six villes que se déroule le festival Horizon deuxième du nom, rassemblement concentrant les meilleurs pilotes de la planète ainsi que leurs plus belles voitures. Nous incarnons l’un des pilotes qui apparemment est inconnu de tous et pour une raison inexpliquée, on lui confie une bagnole pour se rendre à ce fameux festival : une sublime Lamborghini Huracán LP 610-4 (la même que sur la jaquette) d’une valeur de 203.000€ à l’achat ! Mon conseiller Maaf me propose une hypothèque sur ma baraque pour l’assurer au tiers pendant un an, c’est une bonne idée ou pas ?
Une fois sur place, et toujours inexplicablement, nous aurons le choix entre trois caisses qui sera celle qui nous permettra de participer aux diverses épreuves. Selon vos préférences vous pourrez opter pour une américaine (Chevrolet Camaro ss coupé), une jap (Toyota Supra RZ) et une pal-B NOE (BMW Z4 sDrive35is). Joke inside …
Le but est assez simple, parcourir la map à la recherche de nouvelles destinations, citées précédemment, afin de disputer des championnats répartis par catégorie de voiture comme il est coutume de faire dans Forza. C’est en tout pas moins de 28 catégories disponibles par destination ce qui porte le nombre de championnats disponibles à 168. A raison de 4 courses par championnat, vous allez voir du temps passer avant de voir le bout du tunnel. Il y aura de la diversité dans les courses puisque plusieurs types sont proposés comme les courses sur routes fermées, les courses sur circuit, les courses avec circulation, les trails, les cross-country… Et c’est pas fini ! Tout au long des vadrouilles, vous serez confronté à de multiples épreuves comme des face-à-face improvisés contre d’autres pilotes, des courses contre des avions de chasses, des trains et même une montgolfière ainsi qu’aux 45 défis collectors que vous vous efforcerez de réussir tant ces épreuves sont addictives et formatrices à la bonne conduite… ou tout du moins à la conduite efficace. Ces épreuves sont assez variées comme des time-attack, des sessions de drift ou encore des records de vitesse sur radar. Tout cela sera à effectuer sur des voitures imposées ce qui a pour conséquence d’adapter sa conduite au véhicule proposé et engendre la diversité parce qu’il n’y a pas que Bugati et Lamborghini dans la vie. A cela, ajoutez le temps passé à explorer la map à la recherche de différents items et vous obtenez une durée de vie pharaonique. Comparé au premier volet qui était un poil restrictif avec ses barrières invisibles, ici nous avons un réel monde ouvert où l’on peut piloter partout tout le temps, que ce soit à travers champs, où la destruction de pépinières, de vergers et de vignes deviendra votre passe-temps favoris, à travers les bois ou tout simplement sur la route, fait qui ne deviendra plus si naturel que ça après avoir gouté à FH2.
Vous avez de la Lada ?
Concernant les voitures, leur nombre est à mon sens assez conséquent puisque de base nous pouvons nous procurer 210 bolides. Bien sûr et comme vous l’avez tous réclamé, Turn 10 a intégré un système de DLC afin de pouvoir obtenir des voitures que vous ne trouverez nulle part ailleurs ! J’ai bien précisé « de pouvoir obtenir » car si vous déboursez de l’argent pour un pack de voiture, sachez que vous n’achetez pas la voiture dans le jeu mais simplement un « droit » d’acheter virtuellement la voiture. En somme, si une Ferrari à 4 millions vous botte, pensez à économiser des crédits avant de passer à la caisse. Vous l’aurez compris, le contenu est le point fort du jeu, que ce soit en terme de voitures disponibles, de circuits ou d’épreuves. Et je ne parle que du solo puisqu’un mode en ligne est également présent. Le online reprend les caractéristiques du solo, à savoir le monde ouvert et les championnats à quatre épreuves. Ici, le championnat est imposé par la partie et les joueurs auront seulement le droit de voter pour la classe choisie. Pour ceux qui ne sont pas familiés avec le monde de Forza, les classes correspondent grosso modo au nombre de chevaux d’une voiture. Une puissance se situant entre 801 et 900 sera par exemple attachée à la classe S1. Ce système permet à tous les concurrents de rouler sur des machines plus ou moins semblables en terme de performance avec pourtant la possibilité de choisir sa propre catégorie (4×4, muscle cars à l’ancienne, berline européenne, track toys, rallye…).
Les championnats se déroulent donc sur quatre épreuves mais leurs thèmes diffèrent du solo. Ici, les types d’épreuves que l’on peut rencontrer sont les courses (celles du solo), les courses par équipe et les jeux d’arène Playground games. Ces jeux d’arènes sont au nombre de deux, à savoir le jeu de l’infection et le jeu du roi. Pour le jeu de l’infection, un des joueurs sera l’infecté et devra contaminer ses adversaires en leur rentrant dedans. Le jeu du roi est assimilable au jeu du soleil sur Mario Kart où un joueur possède la couronne et doit la conserver le plus longtemps possible en évitant les contacts avec ses adversaires.
Un petit mot sur la concurrence saine du mode en ligne qui pouvait manquer à d’autres Forza. En effet, lors d’une collision en mode en ligne (volontaire ou involontaire, avec le décor ou un adversaire), les joueurs concernés se verront être en mode ghost pendant quelques secondes afin de ne pas perturber la course.
En terme de difficulté, nous sommes face à du Forza classique, c’est-à-dire qu’elle est paramétrable à souhait en ajoutant des aides au pilotage (boite de vitesse, suggestion des trajectoires, anti patinage…) si le besoin s’en fait ressentir. Les plus ardus de course y trouveront leur bonheur avec une difficulté certaine à maitriser les bolides les plus puissants alors que globalement le jeu a une prise en main immédiate, peu importe son niveau. L’IA est également très appréciable puisqu’elle fait une fois de plus confiance au principe des drivatars, mécanisme de jeu du mode hors ligne reprenant les caractéristiques de conduite des joueurs réels comme nos amis Xbox live. Cela apporte une petite touche de concurrence supplémentaire dans nos parties offline et c’est rudement appréciable à l’heure où les jeux de course sont d’une froideur sans pareil.
Techniquement au point, mais …
Graphiquement, ce jeu est, à mon sens, controversé. S’il est visuellement très beau, autant les décors que les voitures, il laisse une impression de peinture morte avec son coté terne à la limite de la fadeur par moment, notamment dans les villes sans piétons et sans trop de circulation. Cela offre un certain paradoxe entre le dynamisme dans l’action et le coté « là où le temps s’est arrêté » des paysages proposés. Techniquement, Forza Horizon 2 propose une résolution à 1080p mais seulement 30 FPS stable. Cela s’explique par le monde ouvert où les ressources graphiques sont pleinement utilisées. On pourra noter que le jeu est également doté du cycle jour/nuit ce qui enrichit encore plus le contenu du jeu car conduire le long de la côte sur un soleil couchant n’a pas la même saveur qu’en d’autres conditions.
Au niveau du son, nous sommes en présence d’une quasi-perfection ! Forza est réputé pour la qualité des bruitages des voitures et Forza Horizon 2 ne déroge pas à la règle. C’est un régal pour les oreilles et cela ne fait qu’accroitre l’immersion dans le jeu. La bande son n’est pas en reste puisque vous aurez le choix entre plusieurs radio avec des styles différents : Rock, électro, indie et même classique. Les artistes à l’écoute ne me semblent pas connus mais le son est néanmoins correct. Je regrette personnellement l’absence d’une radio hip-hop comme dans GTA par exemple mais les goûts et les couleurs, toussa toussa… Pour compenser, j’ai plutôt accroché à Radio Levante qui diffuse la musique classique, de Vivaldi à Schubert en passant par Georges Bizet. Et puis, quel pied de ravager une vigne de Barolo dans une Ferrari 250 GTO, le tout sur La chevauchée des Walkyries de Richard Wagner. Pfiouuuu grandiose !!
Alors on en pense quoi ?
Et bien malgré toutes ces choses perfectibles, c’est encore ce qui se fait de mieux (et de loin) en matière de jeux de course arcade, bien loin devant les Need for speed ou The Crew, ses principaux concurrents. On appréciera le gargantuesque contenu de cet opus et la dose de fun apportée par les modes solo et online. L’ambiance générale est très appréciable même si parfois elle est trop en décalage par rapport au dynamisme de la course. Au lieu de ça, le jeu nous proposerai presque de s’arrêter au bord de la route pour contempler un coucher de soleil piémont en pleine course de 4×4 labourant les champs à tour de bras. Si Forza 5 vous semble trop froid ou trop axé simulation, ruez vous sur Forza Horizon 2 qui alliera difficulté et plaisir au premier coup de gâchette.
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Forza Horizon 2 (Xbox One)
"C'est que de l'amour" comme dirait l'autre ! Rares seront ceux à ne pas apprécier cette seconde collaboration entre Turn 10 et Playground Games. L'esprit de liberté totale rend ce deuxième opus meilleur que jamais. Malgré quelques défauts rapidement identifiables, on passera facilement outre afin de prendre le maximum de plaisir sans forcément être un as du volant et c'est ce que l'on recherche prioritairement dans un style arcade.
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Gameplay9,5
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Graphismes7
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Sons9
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Contenu et durée de vie10
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Intérêt général8
3 commentaires
superbe test qui redonne l’envie d’y jouer! c’est moi ou tu as omis les clubs et forza hub (pour la fraîche)?
Un Forza fan-service ! Les casual n’y trouveront pas grand intérêt par rapport au précédent opus…
Oui mais il n’y a aucun casu sur gangeekstyle.com ! 😉