Pour faire suite à mon gros dossier rétrospective sur les publicités SEGA paru sur le site, j’ai eu l’idée, une nuit d’insomnie, d’essayer de raconter la fabuleuse histoire de SEGA à travers ses publicités. Alors bien sûr, j’ai pris des tonnes de raccourcis, mais ça donne une vision plus globale des temps forts de SEGA.
1) Les débuts de l’entreprise :
SEGA fut crée en 1965 par l’américain David Rosen suite à la fusion de Service Games Japan (qui faisait de l’importation de machines de divertissement à destination des bases militaires américaines au Japon) et de Rosen Enterprise (recyclage de machines de jeux occidentales en fin de vie notamment). Le logo est tout d’abord rouge. L’entreprise créé principalement des bornes d’arcade pour le marché japonais dans un premier temps, puis pour le reste du monde dans un second temps.
2) Les premières consoles de jeux vidéo de SEGA :
La Master System n’est pas la première console de jeux vidéo créée par SEGA, il y en a eu quelques autres conçues uniquement pour le marché japonais au début des années 1980, c’est à ce moment que SEGA a adopté son logo bleu. La Master System débarque en France en 1987, à peu près en même temps que la Nes de Nintendo. SEGA s’appuie sur son passé de fabricant d’arcade pour promouvoir sa console, visant un public d’adolescents et de jeunes adultes, contrairement à Nintendo qui joue depuis toujours la carte des enfants bien coiffés et de la famille modèle. Si les ventes de Master System sont correctes en Europe, ce n’est pas du tout le cas au Japon et aux Etats-Unis, où la console est sortie bien après sa concurrente qui a eu donc le temps de s’installer confortablement sur le marché.
3) SEGA, c’est plus fort que toi :
SEGA prend les devants et lance sa Megadrive deux ans avant la Super Nes de son concurrent. La marque se veut plus rebelle que jamais et le fait savoir dans de formidables campagnes de pub qui auront marqué toute une génération, confrontant un punk à maître SEGA, une entité invisible proposant de le défier aux jeux vidéo. Plus de 20 ans après, tout le monde se souvient du slogan SEGA, c’est plus fort que toi.
C’est aussi à cette époque que SEGA se décide à adopter le hérisson Sonic comme mascotte, il sera bleu pour être assorti au logo de la marque !
4) La Game Gear, un gouffre en piles :
Mea Culpa, ce n’est pas une publicité que j’ai choisi pour illustrer la période de la portable de SEGA, sortie chez nous en 1991, mais une photo de 6 piles LR6, indispensable à faire fonctionner la Game Gear sans devoir rester branché sur le secteur. Si la belle est si gourmande en énergie et a une autonomie si faible par rapport à la Game Boy de Nintendo, c’est parce que contrairement à son concurrent qui propose un écran monochrome, la Game Gear possède un écran couleur rétroéclairé !
Et pour l’anecdote, SEGA a produit des piles avec son logo, en partenariat avec SONY, des piles SEGA qui permettent à la Game Gear d’avoir une autonomie supplémentaire de quelques dizaines de minutes.
5) Les Add-on de la Megadrive :
J’adore cette publicité, qui me semble visionnaire. Après le Mega CD, construit par les japonais pour permettre l’utilisation du support CD contenant plus d’espace de stockage que les cartouches de la Megadrive (et qui nous inondera de bouses interactives, les RPG japonais ne passant que trop rarement la frontière), les américains construisent le 32X afin de contrer la sortie imminente de la Playstation alors que les japonais planchent déjà sur leur prochaine console, le projet Saturn… C’est le gros bordel chez SEGA on dirait !
Conçue par les japonais pour les joueurs japonais, la Saturn fait un bide partout ailleurs qu’au Japon. Il faut dire, SEGA Japon et SEGA of America ne cessent de se tirer dans les pattes. Alors quand le nouveau président de Sega of America annonce à l’E3 1997 que la Saturn n’a pas d’avenir, tu m’étonnes que les joueurs et les éditeurs tiers boudent cette console ! La saturn se vendra néanmoins bien au Japon, avec 6 millions d’unités vendues sur le territoire nippon. Là-bas, Segata Sanshiro devient l’ambassadeur de la Saturn, avec des pubs vraiment très kitch ! Et quand je vois le gars porter seul sur son dos cette énorme console, je me demande maintenant si ce n’est pas un énorme pied de nez des japonais aux américains…
7) La dreamcast, console avant-gardiste !
Le multijoueur en ligne ! C’est une idée de génie de SEGA d’inclure un modem dans sa nouvelle console ! Mais, à l’époque, trop peu de foyers ont un abonnement internet et surtout il y a bien trop peu de jeux exploitant le online. Malgré des ventes exceptionnelles à son lancement partout dans le monde, SEGA annonce la fin de la Dreamcast (après à peine 3 ans d’existence) et sa réorientation vers le développement de jeux vidéo multi-supports.
8) SEGA laisse tomber les consoles et se concentre sur l’édition de jeux vidéo multi-supports :
Ça faisait déjà quelques années que SEGA y réfléchissait, avant même la conception de la Dreamcast mais la firme s’était donné une dernière chance. Maintenant, c’est chose faite, SEGA arrête les consoles et se consacre à l’édition de jeux vidéo sur les consoles de ses anciens concurrents. C’est ainsi qu’on pourra jouer à un Sonic sur Gamecube, et même un partenariat entre SEGA et NINTENDO pour les futurs Mario & Sonic qui virent le jour sur Wii, où l’on peut mettre une raclée à Sonic aux 100 mètres, un comble pour cette mascotte sensée symboliser la vitesse…
Aujourd’hui, SEGA mise sur ses grosses licences, à savoir Alien (le dernier en date est vraiment pas mal), Project Diva (d’excellents jeux de rythme dont les 2 derniers épisodes ont finalement franchi les frontières), Yakuza et Sonic (quelques bouses tout de même).
Et si vous avez loupé les publications de mes dossiers rétrospectives sur les publicités SEGA, c’est par là que ça se passe :
Toute l’équipe de Gangeek vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année !