step by step : casque terminator grandeur nature

Salut à tous.

Après ma fresque égyptienne ,voici un autre tutoriel qui va vous changer de ce que vous avez l’habitude de voir. On reste dans l’univers de Warhammer 40000, mais cette fois on s’attaque à du grandeur nature.

Je vous propose de réaliser un casque d’armure terminator…. en grandeur nature (enfin presque). Certains d’entre vous sont sûrement déjà tombés sur un tutoriel similaire fait par un américain. Et bien je m’en suis inspiré pour faire le mien. Donc ne soyez pas étonnés si vous trouvez des similitudes.

Matériel nécessaire:
– un PC avec le logiciel Pepakura, une imprimante, des feuilles 160g, ciseaux, colle…..
– de la résine polyester (la même que celle utilisée par les carrossiers)
– de la fibre de verre (la même que celle utilisée par les carrossiers)
– du mastic de finition (toujours le même que celui utilisé par les carrossiers)
– de l’acétone (pour le nettoyage du matériel, c’est le seul truc qui arrive à dissoudre la résine)
– un masque à cartouche
– du papier de verre
– des peintures

(J’espère que je n’ai rien oublié.)

1- Pour cette réalisation je vais utiliser un truc de malade : le papercraft.
Le papercraft qu’est ce que c’est ? C’est simplement un objet fabriqué avec du papier. On en trouve parfois en format .pdf, mais la plupart sont en format .pdo, qui est un format reconnu par Pepakura.
Pepakura est un petit logiciel bien sympa dans lequel on rentre une modélisation 3D et qui ressort en éclaté du modèle sous forme de pièces de puzzle. Il est gratuit et téléchargeable sur le site officiel. Ne vous souciez pas de la version payante, sauf si vous voulez vous lancer dans la conception. Le .pdo vous demandera un peu plus de recherches. Comme la plupart sont faits par des amateurs, il va falloir aller les dégoter sur des sites ou des forums de partage. Je vous rassure ils sont gratuits (je précise parce qu’on m’a déjà posé la question).

2- Une fois le fichier récupéré et ouvert dans Pepakura, il vous suffit d’imprimer et de suivre les instructions de montage. On s’y perd un peu au début, mais le logiciel est assez intuitif et on finit par y arriver assez facilement. Et on se retrouve avec l’objet réalisé en papier.

Surtout, il faut utiliser du papier 160g/m² minimum, sinon il sera trop fin et risque de ne pas supporter le poids de la résine avec laquelle on le badigeonnera lors de la prochaine étape. Lors de la réalisation de celui-ci, j’ai utilisé du papier classique, j’ai été obligé de ruser pour cartonner tout l’intérieur afin de le rigidifier au maximum. Je vous assure que maintenant je ne retombe plus dans le piège.

3- On se met dans un local aéré ou à l’extérieur; on s’équipe d’un masque à cartouche et on enduit l’extérieur du casque avec de la résine, étalée au pinceau.

Vous voyez le carton de couleur qui ressort par transparence? D’où l’utilité de commencer directement par du papier épais.

Quand je dis on s’équipe d’un masque à cartouche, je parle bien d’un masque avec une cartouche filtrante (ou un équivalent), pas ces masques anti-poussière de chirurgien. Les vapeurs dégagées par la résine polyester sont nocives.

4- Une fois la résine sèche, on en fait autant avec l’intérieur, mais cette fois on va y rajouter de la fibre de verre. On découpe un morceau de fibre, on l’enduit généreusement de résine pour bien l’imprégner et on le colle à l’intérieur du casque. La plupart du temps une seule épaisseur suffit, mais si vous voulez vraiment quelque chose de costaud vous pouvez superposer plusieurs couches de fibre de verre.

6- Arrive l’étape la plus pénible du montage: on enduit tout l’extérieur avec du mastique de finition, on ponce, on ré-enduit, on re-ponce, on ré-enduit……. jusqu’à obtenir un résultat relativement lisse. Si vous voulez que votre casque ait l’air neuf, continuez d’alterner ces 2 étapes jusqu’à obtenir un rendu aussi lisse qu’un miroir. Si comme moi vous voulez une apparence battle damage, laissez quelques défauts.

7- Une fois satisfait du résultat, vous pourrez passer à l’étape de peinture. Commencez bien sûr par la traditionnelle couche d’apprêt. Dans mon exemple j’ai pris du gris parce que j’en avais en stock, mais rien ne vous oblige à en faire autant.

8- Une fois la couche d’apprêt sèche, passez une couche de peinture métallique pour donner l’impression que le casque est en Céramite.

Voici une petite astuce pour donner une impression d’écaillage sur votre modèle (ça ne fonctionne qu’avec les grandes réalisations, et si vous peignez à la bombe, inutile d’adapter cette technique à une peinture sur figurine):

Étalez un peu de sauce alimentaire à base d’eau (mayonnaise, ketchup….) aux endroits où vous voudrez laisser des écaillages. C’est à dire sur les reliefs, les arêtes et tout endroit où le casque est susceptible d’avoir encaissé des coups.

 

9-Passez ensuite une couche de peinture en bombe blanche sur l’ensemble du casque.

Une fois sec, recommencez l’étalage de ketchup par dessus, pour simuler les endroits où le casque à pris des coups plus légers.

10- Maintenant vous pouvez passer une couche de peinture, toujours en bombe, de la couleur de base. Dans mon cas du blanc os.

11- Dès que c’est sec, vous pourrez enfin gratter tout ce ketchup, et nettoyer un bon coup votre casque tout poisseux avec une éponge. Le résultat commence déjà à être prometteur, mais ce n’est pas encore fini.

12- A ce stade, vous vous retrouvez avec un casque cabossé, mais tout propre. Il va donc falloir le salir un peu. Je fais un brossage blanc sur tous les grands reliefs, pour le peindre aux couleurs de la Deathwing. Je le salis également en passant plusieurs lavis de divers bruns partout, mais en insistant bien dans les creux. C’est également à ce stade que je fais les yeux, découpés dans une bouteille de boisson gazeuse en plastique transparent rouge, et mis en forme avec un décapeur thermique.

J’ai voulu rester dans l’esprit de Warhammer 40000, c’est pour ça que j’ai choisi ces couleurs. Si vous voulez un rendu plus réaliste, remplacez les diverses peintures brunes par des noires (au pluriel, n’hésitez pas à superposer des couches de diverses nuances de noir pour plus de crédibilité).

Et voilà, après une trentaine d’heures de travail, dont près de la moitié sur la réalisation du modèle en papier (mais je vous rassure : celle-là on ne les voit pas passer, c’est vraiment sympa à faire le papercraft) votre casque est enfin terminé. Il ne vous reste plus qu’à lui fabriquer un joli socle avec un retro-éclairage pour mettre les yeux en valeur.