Abadox est sorti sur la Nintendo NES en 1989 au Japon et en 1990 aux USA. Sous-titré The Deadly Inner War ( qu’on peut traduire par la mortelle guerre interne), le jeu a été réalisé par le studio Natsume et édité par MB (Milton Bradley) pour la version US. Si vous avez lu mon premier dossier sur « le studio Natsume », vous savez que nous voulions mettre la main sur Abadox pour le tester. Aujourd’hui c’est chose faite et nous allons tenter de vous présenter la bête!
Présentation du jeu
En l’an 5012, la planète connue sous le nom d’Abadox est dévorée par un organisme Alien géant connu sous le nom de Parasitis. Une fois absorbée par ce monstre, elle fusionna avec et commença à dévorer les autres planètes de la galaxie. La Galactic Military entra en conflit avec le Parasitis. Ils se firent massacrer et absorber. C’est après cette défaite que les survivants découvrirent que la princesse Maria, qui avait été dévorée avec les habitants, était toujours vivante, tapie dans les méandres de la planète. Décidée à renverser la balance, la race humaine envoya leur meilleur combattant (ou peut être le dernier militaire en vie ?), le sous-lieutenant Nazal. Sa mission : sauver la princesse Maria et arrêter le monstre avant qu’il ne soit trop tard.
Comme vous vous en doutez, il s’agit d’un shoot’em up s’inspirant de Lifeforce Salamander et de R-Type. Vous y dirigez un scaphandrier de l’espace. Le jeu se distingue par sa conception visuelle assez unique pour un jeu Nes. Le jeu se déroule à l’intérieur du système digestif de l’organisme extraterrestre Parasitis fusionné avec la planète Abadox( Ma foi, pourquoi pas). Le jeu propose deux types de scrolling. Un scrolling horizontal classique et un autre vertical qui va du bas vers le haut. Cette utilisation du scrolling verticale permet au jeu de se démarquer de Lifeforce Salamander (un jeu de Konami sorti en 1987 au Japon) qui proposait aussi ces deux types de scrolling, et donne l’impression de s’enfoncer de plus en plus profondément dans le Parasitis.
Le gameplay suit en grande partie les codes des jeux de tir de l’époque. Le joueur abat divers ennemis organoïdes jusqu’au fameux « Boss » de fin de niveau. Il faut ramasser des armes et des bonus pour upgrader le scaphandre. Il y a comme Power ups le booster de vitesse, des missiles, des missiles à tête chercheuse, et des petits satellites qui gravitent autour du héros (vous pouvez en avoir 4 au maximum). Pour les armes, le joueur peut récupérer un tir triple, un tir quintuple, un laser et un lance anneau. Cependant, comme dans la plupart des shooters, si le joueur est tué, tous ses upgrades seront perdus et il devra recommencer depuis le dernier boss vaincu. Si vous prenez trop de boosters de vitesse, le vaisseau devient assez chaud à contrôler. Vous pouvez prendre un « P » qui vous permet de survivre une fois à certains tir. Par contre à un moment du jeu, j’ai perdu, sans comprendre pourquoi, mes 4 satellites.
Dans chaque niveau (sauf le quatrième stage), il faut affronter un « demi boss » et un « boss ». C’est dans le deuxième, quatrième et sixième stage que le jeu passe en vue verticale.
Lorsque Nazal arrive sur la surface d’Abadox, il se rend vite compte qu’il va avoir du pain sur la planche. Notez que le canon du tir triple a une forme étrange.
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Des yeux, des yeux et encore des yeux.
Réalisation
Alors que reste t-il à ce jeu ? Une réalisation plus qu’honnête et une bande son correcte. Parlons-en de la bande son. Elle a été réalisée par Kiyohiro Sada. Il est connu pour avoir composé la musique de plusieurs jeux NES signés Konami, comme Contra, Blades of Steel, et Rush’n attack. Si vous êtes un connaisseur, vous allez reconnaître certains sons. Par contre, il ne s’est pas trop foulé pour les musiques. On retrouve toujours les mêmes thèmes qui tournent en boucle. La bande son ne colle pas parfaitement à l’ambiance du jeu. Certaines mélodies font très série japonaise, alors qu’on aurait aimé une musique plus flippante.
Les graphismes sont propres. Le jeu grouille de vie. Il y a énormément de petits détails dans les décors. Les monstres ne sont pas charismatiques, parfois même ridicules. L’animation des Sprites est moyenne et le jeu rame pas mal dès qu’il y a trop de choses à l’écran.
Abdadox a la réputation d’être très dur. En réalité, il n’est pas si dur que ça. Je suis arrivé au niveau 5/2 en une soirée. J’avoue avoir regardé sur une vidéo pour me positionner correctement pour battre le cinquième boss. La sensation de difficulté est due à la précision du gameplay. Il est assez exigeant, il faut vraiment viser juste et faire attention aux masques de collision. C’est limite un bonheur lorsque l’on arrive à faire ralentir le jeu en surchargeant l’écran de tirs. Chaque Pattern est étudié pour vous tuer si vous n’avez aucun Power up. C’est un gros Die and Retry bien old school, comme la Nintendo Nes sait nous les faire.
Le testeur EcstazY du site NesPas a trouvé deux censures dans la version US. L’écran titre est plus sanglant sur la version japonaise. La princesse a été habillée dans la version US, alors qu’elle est nue dans la version japonaise. Il a aussi découvert certains bugs de programmation, le jeu aurait du être plus beau et mieux animé.
Je n’ai d’yeux que pour toi, Nazal.
Conclusion
Abadox est un bon jeu, mais ce n’est pas un chef d’oeuvre. Plusieurs petits détails (comme le fait de combattre des yeux des yeux et encore des yeux, l’absence de cut-scene, parfois le jeu rame etc.) nuisent au tableau. A cause de ces problèmes, le jeu n’arrive pas dans le top 10 des jeux shoots Nes. C’est dommage.
Alors la grande question c’est : faut-il acheter ce jeu ? Je dirais que si vous ne possédez pas les classiques du genre sur la console (comme Lifeforce Salamander ou Gradius) vous pouvez tenter le coup. Si vous êtes un gameur et que l’émulation n’est pas votre truc, il y a des jeux bien meilleurs comme Summer Carnival 92 Recca, CrisisForce, Guardian Legend, Gun Nac etc. Dans ce cas là, économisez pour acheter un pur jeu qui déglingue, quitte à y mettre le prix. Si par contre vous êtes un collectionneur de jeu Nes, et si vous faites la collection des jeux Nes MB, vous ne pouvez pas passer à côté de ce jeu.
Abadox - NES
Un jeu correct. Natsume nous a habitué à mieux.
Plusieurs petits détails (comme le fait de combattre des yeux des yeux et encore des yeux, l'absence de cut-scene, parfois le jeu rame etc.) nuisent au tableau. c'est dommage.
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Gameplay7
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Graphismes8
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Sound Design6
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Interêt général6
Un commentaire
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