Catherine – PS3 / XBOX360

3

Développé par Atlus et Studio 4°C, 2011

CONTEXTE HISTORIQUE

A l’heure où beaucoup se posent des questions sur l’avenir sur jeu vidéo japonais, où l’on tend à penser que les developpers ont oublié que la créativité et le changement étaient de bons arguments de vente si la réal suivait, Atlus prend un risque.
Tant que ça ? non, et nous verrons pourquoi.

Toujours est-il que Catherine débarque à un moment où le jeu vidéo est partagé entre les blockbusters américains bateaux et les jeux indépendants des market place qui mettent en avant une créativité et des aspirations plus poussées que les éditeurs historiques.
Les boites ont besoin de plus en plus de budget pour faire leurs jeux, il faut qu’ils marchent et se vendent, car c’est à chaque fois un trou financier sans nom.

Les techniques de prod n’ayant pas trop évolué depuis des années, et les joueurs demandant de plus en plus de choses aux éditeurs pour sortir les 70€ nécessaires pour se procurer leur copie, plusieurs choses sont misent de côté. Dans le lot on retrouve la prise de risque, de plus en plus d’éditeurs sont frileux, et ont peur de proposer des choses différentes, qui sortent des sentiers battus pour des joueurs qui n’achètent de toutes façons selon eux, que des assassin’s credo, des call of et autres GTA.

Catherine est différent à bien des niveau, le pari est-il réussi ?

Le changement, c’est maintenant ?Money Mouth

SCENARIO / MISE EN ABIME

Dans un univers actuel, vous jouez Vincent Brooks, jeune homme en couple avec sa nana depuis 5 ans: Katerine.
– Elle, une fille moderne, travailleuse et qui veut avancer dans la vie, dans son couple.
– Lui, un trentenaire, alcoolique et indécis semblant partagé entre sa vie de couple, son envie d’avancer comme sa compagne, et son éternelle envie libertine inconsciente.

Un jour, il va rencontrer une fille du nom de Catherine dans un bar.
En tous points opposée à sa compagne Katherine, il se retrouve dans une histoire difficile à gérer dans laquelle nous n’aimerions pas nous retrouver.
Mais depuis sa rencontre avec elle, Vincent fait de curieux cauchemars..

De plus, la police de la ville depuis peu, fait face à des morts inexpliquées de trentenaires qui meurent pendant leur sommeil…
Que se passe-t-il ???? ^_^

———————–

Le synopsis, sans être révolutionnaire donne envie je trouve.

AMBIANCE / GRAPHISMES

ambiance :

L’ambiance est un gros point fort du jeu.
Partagé entre vous mettre du côté du salaud ou celui du mec consciencieux, vous êtes sans arrêt dans la question « Que ferais-je à sa place ? »

Une espèce d’ambiance malsaine plane autour de « Catherine ». Le jeu est présenté comme une sorte biographie du héros, typée mangas avec des couleurs très vives, mais un fond très sombre. Au fond, on ne sait pas réellement si les mecs ont voulu faire passer un truc « good » ou un truc « bad » , et c’est assez fort, car on se prend au jeu facilement, on entre dans l’univers du jeu sans problème, et ce malgré des répétitions assez rageantes au long du jeu et attendues, l’ambiance change simplement de ce qu’on a l’habitude de voir, et ça, c’est trop cool

graphismes et direction artistique :

Superbe.
Personnellement je suis assez conquis. Je trouve vraiment que les mecs ont réussi à faire quelque chose de joli. Sans être dingue, car on reste dans le commun cel shading, on a quand même une direction artistique glauque qui colle complètement au sujet et apporte un vrai intérêt graphique.

C’est réussi dans plusieurs endroits, notamment les transitions, les cinématiques, qui sont en dessin animés 2D, également dans le fameux bar

Malheureusement, le joueur manque de référentiel pour vraiment apprécier la beauté du titre, car en-dehors du bar, vous jouez dans les rêves du héros, et le jeu manque du coup vraiment beaucoup de lieux diversifiés de gameplay.
Niveau graphisme on est forcément du coup dans quelque chose d’assez minimal, limité par un gameplay arcade sans background ou presque (fond noir) dans les rêves et les cinématiques, dans lesquelles on ne joue pas, qui sont certes jolies, mais manquent de JEU en fait.

Une voix off vous parlera couramment dans le jeu, vous proposant des dilemmes et des choix souvent cornéliens. Cette voix contribue évidemment à l’ambiance du jeu et à son côté décalé. Veut-elle nous faire pencher d’un côté plus que de l’autre ?

GAMEPLAY

général :

Dans Catherine, vous dirigez Vincent Brooks, votre protagoniste, à la 3ème personne.
Le gameplay se démantèle en 2 parties.
Vous jouerez soit dans le fameux bar, qui fera office de transition entre les chapitres, soit dans les rêves de Vincent.

1 : bar Le « Stray Sheep » :

Dans le bar, vous déplacez un personnage à la démarche blasée, qui doit parler aux NPC pour apprendre un peu plus de l’histoire, et faire le liens avec des personnages qu’il rencontre dans ses rêves. Ces moments sont uniquement fait pour faire avancer un peu le scénario.

Pendant ces phases « bar » (le Stray Sheep), vous serez entourés de vos éternels amis, au courant de votre situation avec qui vous partagerez un peu votre situation compliquée.

En plus de ces phases de dialogues, qui sont importantes pour bien comprendre ce qui se trame dans la tête du héros et pour voir comment les autres vivent, vous avez un téléphone portable, sur lequel vous allez recevoir des textes, soit de votre nana officielle « Katerine », soit de l’autre, la belle blonde « Catherine ».

Vous pourrez répondre aux textes, et choisir votre répondre à l’une et à l’autre parmi une série de phrase différentes qui feront changer votre état d’esprit.

L’état d’esprit de Vincent est graphiquement symbolisé par une jauge « + / – » avec une aiguille qui penche d’un côté ou de l’autre, comme une sorte de balance de bien et de mal que l’on doit gérer tout au long du jeu.

Vous pourrez ainsi décider de ne pas répondre à Catherine, l’envoyer bouler, ou bien au contraire, envoyer bouler l’officielle, Katherine.

Ce point est intéressant, car il va déterminer dans le jeu certaines choses.

2 :les rêves badtrip de Vincent Brooks… :

Voilà le cœur du jeu.
Ce type de jeu généralement tourner vers du QCM drague à l’eau de rose qui détermine avec qui finira le héros est ici complètement chamboulé.

Le jeu est divisé en chapitres.
Entre chacun d’eux, vous vous retrouvez au bar, en fin de journée avec vos potes, comme des alcoolos trentenaires qui refusent d’avancer dans la vie. Mais dès minuit, quand vous rentrez chez vous dormir, vous plongez dans un sommeil profond qui vous entraine dans un cauchemar presque identique tous les soir.

On y retrouve alors 95% du gameplay du jeu.

Vous y retrouvez Vincent, avec des cornes de mouton, en caleçon avec un oreiller à la main, devant gravir des blocs carrés en les poussant, les tirant jusqu’à atteindre une porte de sortie qui vous fera sortir du rêve.

Les commandes changent complètement à ce niveau.
Le joueur court sur des blocs, dont les étages disparaissent au fur et à mesure sous ses pieds. Il doit se dépêcher de monter jusqu’à la porte finale.

Sur le côté gauche, une jauge indique la progression dans le niveau. Vous y voyez l’avancée de votre héros et la sol qui se dérobe peu ) peu sous lui.
Si vous n’allez pas assez vite, vous tombez, et mourrez.
Votre personnage ne peut monter que d’un bloc à la fois, donc vous allez en gros devoir vous frayer un chemin jusqu’en haut, en tirant des blocs, les poussant, en en faisant tomber certains pour dégager un passage pour grimper etc..

Le cœur de tout le gameplya se situe ici. Nous sommes en réalité et contre toute apparence (jaquette, début du jeu, histoire etc.), dans une sorte de tetris-like inversé réflexion où le joueur doit faire sortir son héros du niveau pour ne pas crever.

Pendant l’escalade, vous tomberez sur certains objets qui vous aideront à avancer.
Attention cependant, certains niveaux recèlent des pièges qui ralentiront votre progression dans le niveau et pourront vous tuer instantanément.

Les contrôles sont dynamiques, aucun souci de prise en main.
On notera quand même certains problèmes majeurs de caméras insupportables dans certains endroits, surtout quand on commence à stresser parce que le sol se rapproche..

Le lendemain, (si vous avez passé le chapitre) de retour au bar, Vincent sait qu’il a mal dormi, mais il est incapable de se souvenir de son rêve…

Les objets :

Quand vous montez dans chaque niveau, vous apercevrez de temps en temps des objets.

Il suffit de passer sur le bloc pour le récupérer.

Ces objets vous permettront par exemple de gagner des vies supplémentaires, mais vous pourrez également les stocker pour activer certaines compétences ramassées, par exemple pouvoir sauter deux hauteur de blocs au lieu d’une pendant un temps limité, ou bien de tuer un mouton ennemi à l’écran qui vous barre la route, de rebondir également pour aller plus haut etc…
Egalement, vous pourrez ramasser de l’argent qui servira à acheter des objets.

la fin d’un niveau :

A la fin d’un niveau, vous vous retrouvez dans une sorte d’antichambre.
Beaucoup de moutons vous entourent, mais vous ne voyez pas leur visage.

Spoiler:
Vous comprenez également qu’ils ne voient pas le votre, qu’ils vous voient comme un simple mouton également.

Dans cette partie du jeu, en parlant à un mouton, vous pourrez lui acheter un objet utilisable dans le prochain niveau. Attention cependant, si vous ramassez au cours du prochain niveau un autre objet sans avoir utilisé celui acheté, il sera remplacé immédiatement, car votre personnage ne peut porter qu’un seul objet sur lui.

Dans l’antichambre, vous pourrez aussi apprendre des technique pour grimper plus facilement.
Une fois fait, vous passez un rideau, et à chaque fin de niveau, la voix off malsaine vous pose une question. Vous allez devoir choisir en une réponse A et une réponse B. Cela influe évidemment sur votre jauge de bien et de mal..

les boss

Sans vous en dire de trop, je vous explique.
Chaque chapitre correspond à une nuit de votre héros, vous jouez dans son cauchemar.
Chaque chapitre est divisé en 2,3 ou 4 niveaux. A la fin d’un chapitre, vous affronterez un boss, qui mangera le sol de bloc que vous devez gravir plus rapidement que dans un niveau standard.

Vous devrez faire preuve de vigilance car le boss tentera de vous tuer, donc certaines techniques devront être trouver pour échapper à ses attaques…

Difficulté / replay value

« Catherine » est un jeu assez difficile, même en mode normal, vous serez probablement bloqué à certains passages.
Les niveaux sont en fait une sorte d’entonnoir de possibilités.
A certains moments donc, pour gravir les blocs, vous aurez plusieurs possibilités, qui feront changer le décor et donc les possibilités de monter après (vous me suivez ?). Jusqu’à un moment où fatalement, vous ne pouvez soit plus monter parce que le décor ne vous le permet plus, soit vous n’aurez qu’une seule possibilité.

La difficulté principale réside dans le choix d’aborder le Level Design et la rapidité d’exécution de vos mouvements. N’oubliez pas que le sol tombe sous vos pieds..

Particulièrement stressant par moment, rageant à d’autres, la difficulté semble tout de même assez mal jaugée de manière générale.
Certains boss sont vraiment hardcores…

Plusieurs fins sont disponibles en fonction de comment vous avez jouez, répondu aux questions.
mais le jeu est tellement répétitif qu’il faut du courage pour revenir dessus, on préfèrera youtube pour les fins alternatives….

 MUSIQUES / SD

Pas exceptionnels…
On apprécie les voix des personnages, on a l’impression qu’il y a un travail d’acteur non négligeable derrière, mais le reste est plutôt creux.

On peut noter certains passages avec des sourd designs simplistes qui rendent l’ambiance « mystère » très bien… mais bon, facile quoi.
Les thèmes sont parfois quand même plutôt bons.
Petit exemple :

                                                                                            CONCLUSION

Ouaip, « Catherine » est un jeu à faire.
Ne serait-ce que parce que l’on a pas ce type de jeu tous les mois, il vaut le coup d’œil. Le côté un peu barré du titre est accrocheur, cet espère d’univers glauque, le scénario, même s’il reste bateau, on veut voir ce qu’il va se passer, comment le mec va s’en sortir.
Parfois on a vraiment chaud pour lui, il est dans la merde et tout..

Il faut tout de même rendre hommage à Atlus qui réussi son pari quand même d’un jeu qui sort des sentiers battus. Sans prendre un max de risques (on a les belles nanas, la DA manga qui pète, le côté décalé qui font que le titre s’est tout de même plutôt vendu, et ça, c’est une bonne nouvelle

————————————

J’adore :

– L’ambiance décalée
– Le Level Design intéressant lié à un gameplya pas commun qui sort des sentiers battus
– Vincent, le meilleur menteur du monde entier grand
– Catherine

J’aime pô///

– Katherine
– Le manque de sexe visible quand on sait que c’est du PEGI 18 -_-
– Le scénario trop bateau
– La répétition permanente dans les niveau. On a l’impression de refaire un jeu en boucle à chaque chapitre hormis 2-3 trucs, c’est chiant parfois..
– La difficulté mal jaugée, il faut quand même s’accrocher pour le finir.

———————————

Sorties :

– PS3 jap
– PS3 jap collector
– PS3 us
– PS3 us collector
– PS3 PAL
– PS3 pal collector

(idem pour la XBOX 360 je crois bien…)

@ Minouche

Catherine - PS3 / Xbox 360

74%
74%

Troublant, étrange, bien pensé : Catherine est un titre qu'il ne faut pas oublier, en ces temps où les licences et les blockbusters mangent les 5/6ème du milieu vidéoludique. Il est un OVNI que les gamers se doivent de connaitre et de faire, une réflexion sur le couple assez intéressante.

A ne pas faire avec sa copine !!!

  • Graphismes
    8
  • Scénario
    6
  • Ambiance
    8
  • Gameplay
    7
  • Intérêt général
    8
  • Notes des internautes (0 Votes)
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A propos du gangeekeur

Retrogamer, collectionneur et fan de culture geek en tout genre.

3 commentaires

  1. Merci pour le test. 🙂
    J’entends souvent parler de ce titre, mais j’ai encore du mal à bien cerner le déroulement de la partie …
    Faudra que je m’en rendre compte par moi-même.
    Le thème que tu nous soumets est représentatif de l’ambiance musicale du jeu entier ?

  2. De rien ^^
    Ce titre est vraiment un ovni, c’est une sorte de Tetris inversé. Ce sont une série de tableau de réflexion où tu dois pousser des blocs avec ton personnage, utiliser des items et éviter plusieurs types de pièces pour monter en haut.
    C’est assez difficile, il y a du challenge.
    L’ambiance est glauque, bien décalé, ça vaut franchement le coup d’œil, rien que pour ça.

    Après, niveau musiques, il y a de tout, du classique revisiter à la musique un peu glauque au petit rap comme présenté.

  3. J’avais commencé Catherine en anglais (à l’époque j’avais pris la version US car je pensais vraiment que ce genre de jeu ne sortirai pas en France, et quand bien même Atlus ne l’aurait pas traduit. Mauvais pronostic de ma part). Ayant fais l’acquisition d’une version Fr récemment j’ai donc tout recommencé (ma sauvegarde US n’étant pas compatible avec un jeu Fr) et c’est vraiment l’éclate.Jouais en Français c’est quand même un gros plus pour ce jeu.

    J’aime bien le côté complétement barré de ce jeu, les choix auquel est confronté le héro, Vincent, l’atmosphère et le style graphique du jeu. Merci Atlus et merci Minouche pour le test 😉

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