Un studio a marqué toute une génération de hardcore gamer… Son nom Natsume.
Crée en 1987, on les connaissait pour leurs jeux de sport, de pêche, leurs adaptations de licences et la série Harvest Moon. De Harvest moon en passant par Pocky and Rocky nos petits gars de chez Natsume nous ont fait rêver. Mais il fût un temps où Natsume essayait avec audace de se tailler une part du gâteau en sortant des jeux d’actions respectant les codes de l’époque… shoot, ninja game, action plateforme, cabal like…

Les incontournables !

Natsume a sorti pas mal de tueries. Les mauvaises langues diront que le studio a pompé chez ses concurrents des concepts déjà bien affûtés.Mais leurs jeux sont très bien réalisés et ils ont toujours apporté une « japanese touch » à leurs réalisations.Voici (à mon avis) les jeux à retenir:

Abadox sur Nintendo NES, un shoot bien dégueulasse sortie uniquement au japon et au usa.

Blue Shadow sur Nintendo NES (Kage sur Famicom et Shadow of the Ninja aux USA),

ShatterHand sur Nintendo NES ( Tokyuu Shirei Solbrain sur Famicom)

SCAT sur Nintendo NES (Final Mission au japon et Action in New York en Europe).
C’est une copie de LOST WORLDS/FORGOTTEN WORLDS de Capcom sortie en arcade en 1988

Wild Guns sur super nintendo.

De nos jours seul le jeu Omega Five sortie en 2008 sur le xbox live arcade fait honneur aux anciens jeux de Natusme. Dans ce dossier je vais vous présenter Blue Shadow, Shatterhand et Wild guns. Je ne vous parlerai pas de jeux que je n’ai pas dans ma ludothèque à savoir SCAT et Abadox (je l’aurai un jour, je l’aurai). Et comme nous sommes sur Gangeekstyle… Pas d’émulation.

Blue Shadow

Blue Shadow est sorti en 1991 sur la Nintendo NES. C’est un ninja game superbement réalisé. En 2029, l’empereur Garuda a envahi les USA. Deux maîtres ninjas du clan Iga (Hayate et Kaede) sont envoyés pour infiltrer la forteresse imprenable de Garuda dans le but de l’assassiner. Le joueur peut jouer le rôle d’Hayate (le ninja bleu) ou de Kaede (la ninja rouge) pour se frayer un chemin à travers 5 stages qui sont divisés en 2 zones. Vous pouvez jouer à 2. Nos héros manient l’épée. Celle-ci est upgradable. Ils peuvent aussi manier une chaîne qui a plus de portée que l’épée de base. Par contre la chaîne n’est pas très efficace au corps à corps. Il y a aussi des Shurikens et des bombes en quantité limitée dans les niveaux.

En sacrifiant une partie de votre barre de vie, vous pouvez envoyer une attaque magique dévastatrice. Nos ninjas peuvent s’accrocher partout. Le level design est très bien pensé. Blue Shadow est l’un des plus beaux titres de NES. Les musiques sont cultes, surtout celle de l’introduction. Mais le jeu est assez court et le bruit du saut est immonde. A chaque saut on a l’impression que notre ninja lâche un prout. Sachant que vous devez sauter toutes les 3 secondes dans le jeu, je vous laisse imaginer la crise de nerf auditive.

Sinon comme d’habitude, grosse censure sur le titre du jeu. Et oui en Europe les éditeurs n’aimaient pas le terme ninja.Ninja gaiden est devenu shadow warriors, Teenage mutant ninja turtles est devenu Teenage mutant hero turtle et enfin Shadow of the Ninja  est devenu Blue Shadow…Il faudra mener l’enquête… Peut être que le mot ninja était déposé par une société éditant des VHS de nanar…

Pour résumer, c’est le meilleur ninja game et l’un des meilleurs action/plateforme de la nes.

Shatterhand

Shatterhand est aussi sorti en 1991 sur nes. Il est considéré comme le meilleur jeu du studio par les gamers du net. Ce titre a un gameplay assez particulier. Vous incarnez Shatterhand, une brute avec des poings d’acier. Vous allez devoir vous frayer un chemin à coup de jab et de cross à travers 7 niveaux. Vous pouvez gagner de l’argent pour acheter des recharges de santé et d’attaque.

Vous trouverez aussi des icônes grecques. Si vous recueillez 3 icônes, un module viendra à vos côtés pour vous aider.

Il y a huit modules. Leurs capacités varient selon la combinaison de lettres que vous prenez. L’un utilise une épée, l’autre un boomerang, les autres utilisent des tirs avec des variantes de trajectoires. Les modules peuvent se faire toucher et exploser. A vous de les maintenir en vie. Le niveau de réalisation du jeu est égal à celui de Blue Shadow. C’est beau, c’est fluide, les musiques sont bonnes, mais elles sont moins marquantes que celles de Blue Shadow. Certaines scènes du jeu sont cultes. Par contre tuer un boss sans module n’est pas simple.

Le game over pointera vite le bout de son nez si vous ne connaissez pas les mécanismes de chaque boss. Comme dans Megaman, vous pouvez choisir l’ordre des missions une fois que vous avez passé le premier niveau.
Au Japon, ce jeu s’appelle Tokyuu Shirei Solbrain… et c’est un sentai (note de setsuna531: Pour info, Solbrain est un metal Heroe – sous catégorie de tokusatsu… Et non un sentai -> qui regroupe les escadrons colorés (5 couleurs généralement) en spandex. Voilà pour la petite précision). Cette licence n’étant pas connu dans nos contrées, le jeu fût de fait adapté pour un publique occidental. Dans Solbrain vous collectez des jetons de puissance au lieu des pièces pour les power-ups. D’après PstyleZ un niveau est complètement différent graphiquement sur la version japonaise.

Shatterhand est un jeu vraiment particulier qui pourrait ne pas être au goût de tout le monde. Si vous voulez tester une curiosité de la ludothèque NES, je vous conseille vivement ce jeu.

Wild Guns

Wild Guns est sorti en 1995 en Europe. Bienvenu dans l’ouest sauvage d’un futur lointain, où le western spaghetti et la science fiction font bon ménage.Le gang du Kid fait régner la terreur dans la région.Ces crapules vont même enlever et assassiner la famille d’Annie (inspiré de Annie Oakley connue pour être la meilleure tireuse de l’ouest). Accompagné du chasseur de prime, Clint (inspiré de Clint Eastwood), elle va mener une vendetta contre le gang du Kid. C’est dans six niveaux que nos héros vont devoir se frayer un chemin en dégommant tout ce qui se présente sur leur passage.

Le jeu reprend le principe de Cabal où de Nam 1975. Vous voyez votre personnage de dos et vous devez le diriger et tirer sur les ennemis en arrière plan. On peut aussi penser que Natsume s’est inspiré de West Story, un cabal like se passant au far west. Mais là où Natsume a frappé fort c’est dans l’ambiance et la réalisation. Le jeu est magnifique. Il fourmille de détails, mais il reste quand même clair et efficace. Les musiques sont géniales. L’animation est de bonne facture par rapport au chaos ambiant et au nombre de sprites à animer. Le système de jeu propose un tir, un coup au corps à corps, une bombe qui fait office d’attaque spéciale et pour finir le lasso.

Si vous restez appuyé sur le bouton de tir, votre personnage mitraille, mais si vous appuyez frénétiquement sur le bouton de tir, votre personnage lancera un lasso qui paralysera votre ennemi. C’est cette subtilité qui donne tout le côté « hardcore gaming » à ce jeu. Car oui c’est un die and retry qui vous pousse à travailler votre skill. Vous pouvez jouer à 2. Les situations dans le jeu sont superbes. Je n’ai pas envie de vous gâcher les surprises qui vous attendent dans les rues de Carson City.

Sorti tardivement sur la Super Nintendo, le jeu est devenu un véritable collector aussi bien en pal, en us où en japonais. C’est un jeu culte qui mérite sa place dans n’importe quelle collection !

Conclusion

J’espère mettre la main sur SCAT et ABADOX pour compléter la ludothèque de gang geek style. Remercions donc Natsume pour nous avoir sorti ces tueries vidéoludiques. C’est du travail d’orfèvre et même dans 150 ans, ces jeux n’auront pas pris une ride.