Développé par Konami pour la PS1 en l’an de grâce 1999
Konami se lance dans une série au milieu des années 90 sur PS1, en pariant sur un concept plus original qu’un Final Fantasy.
Quelques années après un premier opus sortis sur PS1 et Saturn jap, Konami récidive, faisant de Suikoden alors, une mini série de deux épisodes distincts mais ayant plusieurs similitudes, notamment des personnages que l’on retrouvera dans les deux opus.
Tous les fans de RPG et de jeux vidéos connaissent au moins de nom la série qui aujourd’hui ne compte pas moins d’une dizaine d’épisodes sur plusieurs supports.
Ici, nous allons nous attarder sur le second opus, considéré par les fans comme le meilleur de la série, et très apprécié des joueurs plus généralistes.
Alors…. Chef d’œuvre ?
Retour dans le passé avec la légende chinoise des 108 étoiles tiré du roman « au bord de l’eau » du XIVème siècle.
Votre héros sans nom et muet comme l’est Link, est avec son ami d’enfance Jowy Atreides, enrôlé dans l’armée de Highland, dans la brigade Unicorn.
Alors qu’ils sont dans un campement après la signature du traité de paix, leur escouade sera attaquée pendant la nuit.
Persuadés que la paix est rompue et que Jowston les attaque, la brigade bat en retraite faute de nombre. En fuite dans la forêt, Jowy pense à une embuscade, et décide de retourner au camp avec le héros pour prévenir le commandant. Mais ils surprennent ce dernier au campement avec Luca Blight, prince de Highland, en train de discuter. Comprenant que l’attaque venait de Highland pour faire croire à une rupture du traité de paix par Jowston, les deux héros démasqués sont obligés de fuir pour leur survie.
Seuls conscients de la traitrise et de la situation, ils sont pourchassés jusqu’à un précipice, au bord d’une grande cascade de laquelle ils sauteront pour s’enfuir.
Les deux héros vont rejoindre la ville de Muse dans laquelle ils resteront avec des Mercenaires. Ils recevront alors une rune chacun.
Le héros tentera de lever une armée pour reprendre le territoire de Jowston peu à peu.
Le jeu est tiré d’un roman du XIVème siècle, racontant la levée de gens, 108 personnes de tous horizons se rebellant contre l’injustice d’un pouvoir saccageur.
La suite…. bah vous n’avez qu’à y jouer. De toutes façons refuser de jouer à Suikoden 2, ce serait comme ne jamais avoir touché un zelda de sa vie.. pur sacrilège.
Le scénario n’est pas ouf, assez classique on peut dire pour du RPG : deux forces se disputent les territoires, votre héros est au milieu de tout ça. Mais c’est très, très bien ficelé…
Tout est dans la mise en scène de celui-ci. Au milieu d’un conflit politico-militaire, le scénario prend son réel envol dans les plusieurs retournements de situation très bien pensés, mis en scène et inattendus.
On se prend vraiment au jeu, on est surpris par certaines trahisons, les histoires et rapprochements entre les personnages sont superbement imaginés et certaines situations arrivent là où on ne les attend pas du tout, c’est du tout bon !
Une grosse partie du scénario consiste à trouver des gens pour lever votre armée. Là également, vous aurez des surprises dans la recherche de personnes. Voilà un point où Suikoden se démarque de ses concurrents. Vous ne faites pas que suivre un scénario filaire en allant de CG en CG, vous avez votre trame de fond qui avance peu à peu, mais vous, votre héros, avez un but, vous devez explorer les lieux, aider les gens parfois pour les rallier à votre cause. Aussi, un lieu vous sera attribué dans le jeu pour construire votre forteresse, qui s’agrandira au fur et à mesure que les gens seront recrutés.
Alors évidemment, sur les 108 personnages jouables possibles dans le recrutement, certains auront des histoires très succinctes mais d’autres sauront vous émouvoir quand il faut.
La mise en scène et le rapprochement de certains personnages entre eux est très bien expliqué et saura vous faire rire, vous toucher et vous indignés quand il faut, du grand art, vraiment. On se souviendra du rapport avec Nanami, avec Jowy et d’autres également.
On passe des rires au larmes sans souci grace à un ingénieux mélange entre héroïsme et émotion.
Une pointe d’humour par-ci par-là, de la haine envers certains personnages, des contrées et villes différentes les unes des autres, du village dans les bois à la ville fortifiée moyenâgeuse, on a de tout.
L’univers proposé est du médiéval-fantastique. Nul besoin de s’offusquer si vous croisez un dragon ou des bestioles chelou. A ce niveau on se rapproche un peu d’un Chrono Trigger an 600.
Vous utiliserez les Runes pour la Magie,
Le fait d’avoir dans le scénario une quête de fond à devoir trouver tout un tas de personnages ayant chacun leur petite histoire, est un sacré plus dans l’ambiance, ajoutant une sorte d’envie de conquête et de réussite dans l’entreprise qui vous est confiée.
La plan camera est vu de 3/4 haut, tout en sprites donc.
Le rendu est plutôt joli sans casser des briques, on sent que le budget n’a pas été bouffé dans les graphs’ c’est certain, mais le tout passe encore aujourd’hui, et c’est déjà pas mal.
La DA proposée est de type manga. Plutôt très sympathique dans son ensemble, le charadesign est réussi, on pleurera un peu l’accoutrement et la coiffure du héros qui s’est planté de coiffeur et a été faire ses courses chez C&A ( no offense..).
Le tout reste dans l’univers défini sans partir en Z, on a donc armures, armes blanches et arbalètes etc… Les villes fortifiées sont de bois ou de pierres, RAS j’ai envie de dire, tout est très réussi à ce niveau. A noter également l’excellence donnée par les animateurs qui ont fait les différentes poses clés pour les expressions des personnages, qui malgré le peu de pixels, sont parfaitement lisibles !
Lorsque vous passez en mode de déplacement « world map », votre personnage devient tout petit, tout rigolo, ils ont de l’humour chez konami quand il faut
C’est très « LOL » dans le genre, à force, on s’y fait malgré tout évidemment, mais il plane toujours pour moi un non sens insouciant volontaire dans les jeux jap, qui n’hésitent pas à discréditer les NPC pour votre quête, car sans votre héros, ils n’existent pas… c’est triste en fait
Bon bref.
Une fois n’est pas coutume, dans les RPG jap, vous devrez 80% de votre temps.. combattre évidemment.
3 modes de combats sont proposés en fonction des situations du scénario dans Suikoden 2.
Combats à pieds :
Dans Suikoden 2, vous allez changer vos habitudes final fantasiesques et vous sortir les doigts du cul dans les combats.
Les ennemis ne sont pas visibles comme dans un Chrono Cross par exemple, il se passe un laps de temps, généré d’un mix de distance parcourue et de temps passé pour engager une transition combat et vous retrouver face à un ou plusieurs ennemis. Jusque là, pas de soucis, vous connaissez.
Les « combats à pieds » sont les plus fréquents. La plupart des boss et ennemis se battent de cette manière, donc petits détails.
Dans le jeu, vous pouvez vous battre jusque 6 joueurs simultanément. Donc 6 de vos personnages qui sont « en vous » (je sais que vous m’avez compris), dans votre menu au moment du combat.
Un combat se passe de manière complètement différente de celle d’un RPG classique.
Il se déroule en gestion de Round.
Au début de chaque Round, vous allez choisir l’action que va effectuer chacun de vos personnages.
Ensuite, le round s’enclenche, et vous regardez. Les personnages les plus rapides de votre escouade agiront en premier et ainsi de suite. Autant dire, qu’il faudra un minimum connaitre vos perso, bon sachant aussi qu’en dehors des gros boss, la bonne vieille action « ATTAQUER » est toujours aussi efficace.
Vous noterez un onglet « Rune » dans votre liste de commandes de combat, pour chaque perso.
En effet, si vous n’avez pas encore tilté, chaque personnage recruté a une rune d’assignée, qui lui permet d’utiliser certains pouvoir. Chaque rune est unique, donc chaque perso a ses propre commande de rune.
Selon les affinités avec les personnages, vous pourrez également faire des combos, comme dans Chrono Trigger par exemple.
Un fois le round terminé, vos personnages ont tous agi, l’ennemi également, puis vous recommencez vos choix.
Avant de choisir la manière d’appréhender le combat, vous aurez une fenêtre plus générale, qui vous proposera de vous battre, ou de fuir par exemple le combat.
Vous pourrez également faire « combat auto », l’ordi choisira alors les actions de vos personnages pendant le combat. Généralement, il choisit l’attaque par défaut.
Voici ce qui vous donnera une idée d’un combat basique :
Combats sur champs type tactical :
Vous allez également avoir des passage où les deux camps s’affrontent en mode champs de bataille.
Pour ce faire, Konami nous pond un système ingénieux type tactical RPG simplifié.
Vous choisissez avant la bataille les gens dont vous aurez besoin, puis vous êtes propulsés sur le champ de bataille ou chaque personnage mini en SD représente une unité. Avec cette unité, vous pourrez avancer plus ou moins, attaquer l’ennemi au corps à corps ou à distance, ou faire d’autres actions comme healer les alliés.
A chaque confrontation, s’ouvre une petite fenêtre qui illustre le combat entre les deux unités qui s’opposent à l’instant T. Et donc en fonction de vos caractéristiques et de celle de l’unité adverse, vous perdrez plus ou moins d’hommes et prendrez peut-être le dessus.
Plutôt sympa comme phases, pas forcément compliquées à gérer, on se prend au jeu, ça change, on est vraiment plus dans l’ambiance guerre. Là où évidemment quand on se bat à 6 contre quelques monstres, on a plus l’impression de suivre la quête du héros ; ici au contraire, le jeu rappelle que vous vous battez avant tout pour sauver le monde de l’ennemi envahissant et qui terrorise tout le monde.
Ces petits moments Tactical vont venir agrémenter et changer votre quotidien rpgiste « en bonne et due forme Peter ! »
une petite démo en vidéo histoire de :
Les duels :
Dans le scénario, certains moments vous obligeront à vous battre en duel contre un autre personnage.
Les règles changeront une fois de plus.
La caméra change d’angle, puis deux jauge jaune à la manière d’un versus fighting apparaitront. Elles symbolisent évidemment la vie des persos.
Le combat se déroule en round comme un combat à pied. pas de jauge ATB. Vous allez donc devoir choisir votre action du round pendant que l’ennemi fait pareil (on imagine hein..)
Un petit menu s’ouvre, et trois choix s’offrent à vous :
Attaquer -> vous attaquer simplement l’ennemi.
Défendre -> bon vous avez capté
Attaque sauvage -> Vous avez moins de chances de toucher et de réussir, mais si vous touchez, vous taperez beaucoup plus fort.
Les duels sont de sympathiques apartés dans le scénario qui parfois justifie l’ambiance, le personnage ou la situation donnée. C’est un gros plus par moment car on se sent d’autant plus impliqué dans l’histoire, c’est votre honneur que vous jouez dans un duel, et vous ne pourrez pas fuir ou faire votre lavette, il faut sortir vainqueur !
Je ne poste pas d’image ou de vidéo pour ne pas spoiler, car les duels proposés dans le jeu interviennent à des moments clés du scénarios pour la plupart.
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Je précise tout de même que Suikoden II reste à ce jour de base (sans faire de level up intempestif) le RPG-jap le mieux réglé auquel j’ai pu joué. Les boss difficiles sont pensés pour être battus avec votre niveau d’évolution « logique », c’est à dire sans passer des heures à faire du level-up dans un coin de map pour défoncer tout après comme ça peut être le cas pour un FF. Certaines poules mouillées le feront, mais sachez que le jeu peut se finir sans faire de level up, et ça, ça fait DU BIEN. De toutes façons, les poules mouillées qui voudront faire la blinde de Lv-up vont en chier, parce que les zones d’ennemis ne rapportent pas vite de l’XP, donc vous allez passer des heures à tuer des lapins c’est moi qui vous le dit. Dites vous que le jeu est largement faisable sans faire sa fiotte, mais qu’il faudra un peu réfléchir dans vos choix de Runes attachées aux armes pour équilibrer votre équipe et la jouer stratégie, car une fois le tour lancé, comme vous avez pu le comprendre plus haut, on ne reviens pas en arrière avant le prochain tour..
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Vos personnages prendront des niveaux jusqu’au niveau 99. A chaque niveau passé, vos caractéristiques évolueront automatiquement. Vous ne pourrez pas faire ce que vous voulez de vos persos : les healers resteront bien meilleurs en heal qu’en attaque, et vice versa. Vos runes évolueront également.
La replay value, ben comme d’habitude, c’est un RPG. On se laissera envoûter littéralement pas le scénario et l’ambiance générale du jeu sucré-salé certes, mais une fois passé 50H dessus, on rangera le jeu pour n’y revenir que quelques années plus tard en bons souvenirs du temps passé avec les héros.
Personnellement, j’y suis quand même revenu 3 fois, donc au final.. c’est bon :p
A ce jour, cela reste pour moi l’une des plus belles ost de jeux vidéos. Le travail de Miki Higashino est exceptionnel. A chaque nouvelle ambiance, ville, scène, la musique accompagnante est vraiment une tuerie. On va de la partition de piano nostalgique à la fanfare marrante en passant par l’orgue, les choeurs et les musiques plus dynamiques.
J’aurais juste aimé un thème de baston plus abouti, le reste, c’est vraiment superbe.
Au niveau des Sound Design, par contre, on a un léger souci. Pas tip top, enfin ça passe quoi, les sons pendant les combats sont un peu stridents, mais bon, détail quand on voit les zik à côté…
Allez, une autre dans une autre ambiance, pour le fun et parce qu’elle tue.
Bon.
Je ne sais pas si j’ai réussi à vous mettre dedans, je n’avais pas trop envie de spoiler, car ‘ya pleins de trucs…
Sachez juste ceci : Suikoden II est un incontournable du genre, pour tout fan.
L’histoire défonce, l’ambiance pète, la touche d’humour omniprésente, l’implication permanente du joueur, tout est là pour faire de ce jeu un de vos top 5 ever.
On ne joue pas à Suikoden 2 pour les graphismes, mais pour ce qu’il raconte. A sa manière, il conte une très belle histoire d’amitié d’un superbe trio, d’une guerre qui fait rage , de prises de décision et coups durs. On joue à Suikoden pour le message qu’il fait passer, on y joue pour son ambiance unique, très bien mise en scène.
Si vous n’y avez pas goûtez, sincèrement, vous avez tord, c’est un must have !
Sans vous parler en détail de la fin du jeu, sachez juste qu’elle défonce la gueule, le jeu tiendra en haleine tous les joueurs, même les moins émotifs, jusqu’à la dernière minute si temps est que vous alliez prendre la bonne fin
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J’aime :
– Le scénario, qui aurait pu être plus poussé, mais qui marche finalement à merveille tel quel
– l’évolution du scénario dans le temps, avec une ramification qui s’opère plutôt très intéressante
– l’ambiance au top
– la mise en scène à plusieurs moments clés très réussie !!!
– les musiques
– les mini quêtes de persos pour monter son armée dans son propre château
– le système de combat, simple, mais efficace et un minimum stratégique mine de rien
– la diversité du jeu, à chaque instant
J’aime pas :
– l’allure du héros un peu moisie du bec
– les sound design moyens
– bah…. rien d’autre.
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Sorties :
– PS1 JAP (Genso suikoden II) : 20€
– PS1 JAP the best : 12€
– PS1 USA : 100€
– PS1 PAL : 100 €
– PSP JPN (réedition en 1 UMD avec le premier Opus, uniquement au japon) : 30€
– PSP JPN (réedition en 1 UMD avec le premier Opus, uniquement au japon) version ré-éditée « 2,940Y »: 15€
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@Minouche (07/06/2013)
A ne manquer sous aucun prétexte. Assez méconnu du grand public, la série des Suikoden regorge de bonnes idées, d'une ambiance particulière qui donne un charme fou aux titres. Avec ce second opus, on atteint des sommets. Bande son, scénario, ambiance, tout est là pour faire de ce jeu un incontournable du genre.
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Scénario10
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Gameplay10
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Sound Design10
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Ambiance10
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Durée de vie6
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Durée de vie8
5 commentaires
cool le test, un jeu que j’avais préféré à FFVII à l’époque, et je me rends compte qu’au final ça reste un jeu peu connu du grand public, la plupart des gens connaissent la série de nom mais peu de gens ont fait cet épisode qui est pour moi le meilleur de la série, après je ne les ai pas tous fait non plus !
par contre d’après mes souvenirs la traduction FR est pas top…
Yep, la version FR est horrible. Pire que FFVII, c’est dire. En gros c’est fautes d’orthographe dans tous les sens et parfois même la signification des phrases n’est pas bonne tellement la construction ne marche pas.. C’est de la pure trad google an 2000…
J’approuve…
C’est vraiment mon rpg favoris avec Grandia.
Effectivement la VF n’est pas top mais il avait eu le mérite de bénéficié une trad justement, chose que son prédécesseur n’as pas eu…
Imaginez si les trads avait était faites pour les deux jeux et surtout correctement,cette saga n’en serai que plus reconnu…
Ah oui et le fait d’importer sa sauvegarde du premier opus est tout aussi sympa pour bénéficier d’une quête pour un personnage
Il reste pour moi un des meilleur rpg que j’ai pu faire tout supports confondus
Moi qui suis fan de RPG, je ne l’ai toujours pas fait… Honte à moi !
Mais je viens de me lancer dans le premier il y a peu, pour faire celui là derrière justement… 😉
Je repasserai donner un avis en temps voulu !