Diorama: Il faut sauver Karamazov

Introduction

Après des heures et des heures de boulot, mon premier diorama est enfin fini. Il met en scène une escarmouche dans le monde impitoyable de Warhammer 40 000. J’espère que vous prendrez plaisir à lire la nouvelle tout en regardant les photos de ce combat épique. Pour savoir comment nous avons procédé pour réaliser cette pièce, je vous invite à jeter un œil sur le forum.

Je tenais à exprimer ma sincère gratitude à Fufu pour l’écriture de la nouvelle « Il faut sauver Karamazov ». Merci à Julien Casses, Mattgwb, Mad Mads , slave of paint, Rintrah et BangDoll pour leur aide et leurs conseils sur la peinture et les conversions. Un grand merci à Mad Mads pour la sculpture du Grotesque ! Un grand merci à slave of paint pour la fourniture des pièces nécessaires à la réalisation du décor. Je remercie Rintrah pour les photos et Paulo91210 pour la fourniture des antennes impériales!

Big Up à tous les gens qui nous soutiennent. Considérez cet humble diorama comme un sincère remerciement pour toute la joie et la bonne humeur que vous nous apportez.

 

Il faut sauver Karamazov

Qu’avait-il bien pu se passer pour qu’il en soit réduit à fuir comme un pleutre? Fyodor Karamasoz n’avait cesse de se poser cette question alors qu’il gravissait un à un les innombrables paliers du complexe chimique. Le visage et le corps mutilé par un shuriken impie, le sang lui voilait la vision, il pouvait désormais sentir son goût métallique dans la bouche.

Des siècles durant au service du Divin Empereur et de sa Sainte Inquisition, jusqu’aux confins de la galaxie il avait donné justice depuis son Trône mécanisé à d’innombrables âmes égarées et flouées par la tentation de l’Hérésie. Autant craint que respecté, son nom était entré dans la légende. Il incarnait à lui tout seul l’expression vivante de la volonté indéfectible de l’Inquisition, à la fois investigateur, juge et enfin bourreau expéditif. Des milliers de fois il avait perçu l’étrange émotion dans le regard des confondus à l’énoncé de sa sentence: ils la nommaient  » Peur ». Fait incroyable, il l’éprouvait à son tour, sans nul doute possible. Il se haïssait pour cela, plus encore qu’il ne haïssait les hordes ennemies lancées à sa poursuite. Et ce d’autant plus que son salut dépendait à l’instant d’une poignée d’Astartes Blood Angels, ces guerriers sanguinaires au patrimoine génétique dégénéré. En d’autres circonstances, il les aurait bien faits trainer au pied de son Trône eux aussi.

« Montez sans tarder mon Seigneur! Ne vous arrêtez sous aucun prétexte! » lui invectivait le Sergent Hogdal, le commandant d’escouade Blood Angel, ce qui le fit aussitôt sortir de son introspection pour reprendre leur ascension effrénée.

Le complexe chimique du Militarum avait été entièrement investi par des centaines d’Eldars Noirs, leurs sinistres Cérastes en tête avaient massacré par milliers ses occupants. Ils acculaient désormais leur proie, un Seigneur humain entouré d’une poignée de leurs guerriers d’élite, dans les hauteurs de la structure du bâtiment.

Elgrad, leur redoutable chef, hurlait ses ordres faits de borborygmes inhumains tandis que la horde progressait au sein de méandres obscurs faits de passerelles métalliques et de corridors aux parois corrodées.

Mais les fiers Astartes n’allaient pas s’avouer vaincus sans lutter, même face à un ennemi aussi déterminé et en très large surnombre. Ils étaient ainsi parvenus à prendre le contrôle des systèmes de l’installation, avaient déclenché le déversement des cuves emplies de produits ultra toxiques au niveau des points de passage stratégiques de l’usine.

Ceci permit de faire un grand nombre de victimes Eldars mais plus que tout, ils avaient ralenti un tant soit peu leur inexorable progression. Les renforts n’allaient plus tarder, Hogdal le savait, aussi, chaque seconde comptait.

Ils étaient sur leurs talons, l’affrontement au corps à corps aurait bien lieu finalement, et ce au dernier niveau du bâtiment.

« C’est ici et maintenant! Pour la Gloire de l’Empereur! » hurla le Sergent Blood Angel. Ses frères d’armes l’entourèrent pour adopter une position de combat, ils formèrent un bloc compact prêt à s’opposer à la déferlante venue des niveaux inférieurs.

La sauvagerie la plus totale régna aussitôt sur le toit exigu de l’usine, le combat fut si épique que même le Seigneur Inquisiteur, réfugié sur une position en hauteur, ne pu réprimer un élan d’admiration vis à vis de ses protecteurs engoncés dans leurs armures écarlates.

Des membres déchiquetés des viles créatures volaient en tout sens et leurs armures stylisées explosaient sous les impacts de bolts d’adamantium purifié.

C’est alors que Frère Krieg, l’un des membres de l’escouade, prévint ardemment son Sergent : « Ils ont un grotesque ! Cible Alpha à dix heures! Feu à volonté mes Frères ! »

Rien ne semblait faire ralentir la monstruosité. Même le feu nourri des bolters de toute l’escouade semblait sans effet contre une telle créature de cauchemar. Karamazov aperçut la bête difforme depuis son poste. Après la Peur, émotion totalement nouvelle pour lui, voilà qu’il était pris d’épouvante, son esprit vacillant au bord de l’abîme qu’est la folie.

En contrebas, Hogdal hurla avec rage et détermination : « Résistez à cet assaut mes frères ! Nous allons défendre l’honneur du chapitre, même si nous devons verser notre sang jusqu’à la dernière goutte. »

Dans le ciel au-dessus d’eux, le vaisseau de sauvetage réalisait son approche aux abords du complexe. Son système d’armement délivrait des salves ininterrompues vers la nuée d’extraterrestres agglomérés dans l’enceinte de l’usine mais il saturait tant le nombre de cibles potentielles était considérable. Le pilote commençait à douter quant au fait de pouvoir atterrir au milieu de cet enfer lorsqu’il aperçut deux individus au sommet du bâtiment. C’étaient eux! Le Seigneur Karamazov soutenu par un Blood Angel et…à leurs trousses, un monstre escaladant le complexe en quête de proies.