Spider The video game – PS1

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Si je vous dis « homme-araignée », vous allez direct me répondre Spider-man, et vous n’auriez pas tout à fait tord mais ici, je vais plutôt vous parler de l’araignée humaine, à savoir Spider. Sorti début 1997 et développé par Boss Game Studios (à l’origine du topissime Top Gear Rally sur Nintendo 64, sorti la même année), Spider est un jeu de plateforme pas très connu de la PS1. Une version Saturn était même prévue mais fut finalement annulée.

Scénario

Petite cinématique d’introduction. Nous sommes en 2018 (tiens !). Le Dr Kelly, spécialiste en nanotechnologie travaille dans son laboratoire sur la greffe d’accessoires d’armement miniatures sur différentes espèces, dont les arachnides. Ses recherches visent à la transsubstantiation électrique de la pensée en mouvement, lui permettant de prendre le contrôle de la bestiole à l’aide d’un casque à transmetteur neural (oui oui, j’aime utilisé du bon vocabulaire de scientifique imbuvable !)

Les recherches du Dr Kelly intéressent grandement le boss de la société Microtech, qui ordonne à ses sbires de s’en emparer. Sauf que l’assaut au laboratoire se passe mal et le Dr Kelly est mortellement blessé par balles. Ce qu’ils n’ont pas vu, c’est que celui-ci a transféré sa conscience dans l’araignée cybernétique sur laquelle il était en train de travailler, qu’on appellera dorénavant Spider. Ne pouvant s’emparer du casque à transmetteur neural, ce dernier ayant tendance à « s’accrocher » magnétiquement à son utilisateur, les deux hommes de main (enfin, 1 homme et 1 femme pour être plus précis) emmènent avec eux le corps du Dr Kelly, en prenant bien soin de mettre le gros boxon dans le labo, laissant s’échapper des dizaines et des dizaines d’animaux cybernétiques, que ce soient des congénères à notre chère Spider ou d’autres espèces dangereuses comme des rats ou des scorpions lanceurs de boulettes électriques.

Régulièrement pendant le jeu, d’autres cinématiques vous montreront l’avancée des deux sbires et celle de Spider lancée à leurs trousses (c’est qu’elle avance vachement vite la petite araignée vu sa taille par rapport aux humains qui doivent se déplacer en véhicule). On se doute bien que cette dernière veut récupérer son corps d’humain, bien que celui-ci soit normalement sans vie, mais bon, on est en 2018, (soit un bond dans le futur de 20 ans après le développement du jeu, vous suivez ?), on est donc sous l’ivresse de toutes les améliorations sorties de l’imaginaire des développeurs (moi j’aurais préféré les voitures volantes du Cinquième élément…), et donc le corps du monsieur est maintenu en vie dans un sas rempli d’un liquide verdâtre, bref, passons les détails.

Gameplay

Pour parvenir au siège de Microtech et donc récupérer son corps, Spider va devoir traverser 25 niveaux (il y en a un peu plus en réalité car il existe des niveaux cachés qui apparaitront sur la carte une fois les 3 fragments de disque récupérés dans chaque zone) répartis dans 6 zones (laboratoire du Dr Kelly, usine, ville, musée, égouts, labo mystérieux), prétextes à l’exploration d’endroits parfois bien étranges (le must, c’est au musée, entre volcans et squelettes de dino, les développeurs ont fait fort !!). Il y aura également quelques boss à affronter comme un bras de laboratoire mécanique pas très sympathique, histoire de ponctuer un peu votre avancée.

Spider est de base équipée d’une lame de scalpel pour attaquer ses ennemis, mais on pourra trouver d’autres armes dans les niveaux comme des missiles à tête chercheuse, particulièrement efficaces sur les ennemis volants, un lance-flammes, un empoisonneur, un rayon électrique ou encore un boomerang. D’autres armes plus défensives sont également disponibles comme des mines ou des bombes. En gros, on peut équiper jusqu’à 4 armes à la fois, permutables à souhait selon les besoins.

Spider dispose de deux points de résistance, c’est à dire qu’elle a le droit de se faire toucher une fois avant de perdre une vie et devoir recommencer le niveau. Chaque niveau contient une ou plusieurs micropuces (qui servent de sortie). Pour accéder aux zones suivantes, il faudra parfois refaire un niveau déjà fait mais trouver une autre sortie pour obtenir le nombre de puces nécessaires au déblocage, d’ailleurs, certaines micropuces se trouvent un peu au hasard lors d’une mauvaise chute ! Spider peut également récolter des brins d’ADN, il en faut 100 pour obtenir une vie supplémentaire. Les niveaux ne comportent pas de checkpoint, donc si vous perdez vos deux points de résistance, il faudra recommencer. Par contre, ils sont plutôt courts car exigeants.

Le point fort du jeu réside dans les capacités de son héroïne. En effet, en tant qu’araignée, Spider peut se déplacer sur les murs, peu importe leurs inclinaisons. Les niveaux se déroulant au plafond sont un pur bonheur, bien que parfois ça soit un peu galère de passer d’une plateforme à un plafond lors d’un saut ! Spider peut également tisser sa toile et donc se suspendre à un fil pour récupérer des objets ou se balancer pour atteindre une zone plus lointaine.

Spider contient tous les ingrédients d’un bon jeu de plateforme : des environnements variés, niveaux cachés à débloquer, plateformes mobiles, des cheminements alternatifs, des boulets balanciers qui n’attendent que votre passage pour vous envoyer valser, et là, vu qu’on contrôle une araignée, le pied de pouvoir s’accrocher et se déplacer au plafond !!

Technique

Je vous l’annonce de suite, mon objectivité par rapport à ce jeu risque d’être mise à rude épreuve tellement j’ai apprécié ce jeu à l’époque. Aujourd’hui, certes, les graphismes ont mal vieilli, forcément, pour les besoins de capture vidéo pour YT, j’y ai joué sur ma grande télé de salon, mais sur un écran de taille plus modeste, le rendu est bien meilleur, notamment pour les cinématiques. Le jeu se déroule en 2D dans un environnement entièrement en 3D, à titre de comparaison, le cheminement ressemble à du Pandemonium!, titre plateforme bien plus connu. Ce système en 2D permet d’éviter pas mal de déconvenues de l’époque comme une gestion catastrophique de la caméra ou un maniement général du personnage principal trop rigide, notamment lors des sauts. Ici, aucun souci de cet ordre donc !

Les ennemis ne sont pas si variés que cela : des araignées, des scorpions, des rats, des guêpes, des chauve-souris, des limaces mais à cela, on peut rajouter des éléments de l’environnement traversé, tel des éprouvettes vous tombant dessus, des fils dénudés n’attendant que votre passage pour vous électrocuter… Les niveaux sont plutôt sombres mais c’est le scénario du jeu qui veut cela, pour autant, certains niveaux sont plus colorés comme ceux se déroulant sur des circuits imprimés (on se croirait à Rainbow Road je vous jure ^^) ou le niveau caché psychédélique dans le labo du Dr Kelly, avec son papier peint vert fluo parsemé de fleur style « peace and love ». On apprécie de se déplacer dans des niveaux adaptés à la taille de notre Spider.

Les musiques sont vraiment bonnes. Elles ont été composées par Barry Leitch, qui a les BO de Top Gear, Top Gear Rally et Rush 2:Extreme Racing USA à son actif entre autres. Les inspirations sont vraiment variées. Mention pour celle du niveau des égouts qui me fait penser à la musique de Pulp Fiction. J’adore !

Conclusion

Spider est un bon jeu de plateforme 2D dans un environnement 3D, d’ailleurs, c’est certainement ce cheminement en 2D qui lui a coûté sa notoriété, les jeux en 3D étant bien plus à la mode à la fin des années 90 sur PS1. Concernant la durée de vie, comptez une petite dizaine d’heures en cherchant toutes les micropuces et tous les fragments de CD pour obtenir les niveaux supplémentaires.

83%
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 Coup de coeur

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de Spider un bon plateformer 2D se déroulant dans un environnement 3D : des environnements variés, des cheminements alternatifs, des bons passages de plateformes à franchir en sautant par dessus le vide, des plateformes mouvantes, des éléments du paysage qui viennent gêner votre avancée, une prise en main rapide, bref, un pur bonheur pour les amateurs de jeux de plateforme en 2D. Je conseille vivement !

  • Ambiance/Scénario
    9
  • Gameplay
    8
  • Graphismes
    7.5
  • Musiques/sons
    8.5
  • Intérêt général
    8.5
  • Notes des internautes (1 Votes)
    10
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A propos du gangeekeur

Nana de 36 ans n'ayant plus quitté l'univers des jeux vidéo depuis son 7ème anniversaire, avec la réception d'un pack gameboy avec Tetris et Kirby ! Plutôt attirée par l'univers Nintendo au départ, par la suite a succombé aux charmes de la PS1 avec son lot de RPG. Genres de prédilection : la plateforme et les jeux de rythme

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