Turok 2 : Seeds of Evil

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Développé par Iguana Ent. pour l’éditeur Acclaim, 1998


 (Nintendo 64 / PC)

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CONTEXTE HISTORIQUE 



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Turok c’est quoi déjà ?

Pour commencer une BD, enfin plutôt un comic américain créé par Rox Maxon et publié dès 1956… ouais, c’est pas tout jeune. C’est une BD innovante qui mixe le western et la science-fiction. Turok est un amérindien, gardien d’un monde parallèle où plusieurs époques se sont mélangées. Il doit non seulement survivre, mais aussi résoudre des trucs et des machins… Bref, ils ont bien fini par nous-en faire un jeu, d’ailleurs j’aimerais grave un film mais nous ne sommes pas là pour parler de ça.

Le premier opus sorti sur N64 était un succès, alors ils ont remis ça en 1998 évidemment…

Comics_turok

Le mois de Décembre 1998 fut pour moi un gros mois, en effet, quand on était jeune ado, il était rare de pouvoir avoir deux jeux neufs dans le même mois (enfin ça dépend des familles j’imagine…).
Même si cela ne parait pas si loin que ça, les parents n’avaient alors pas du tout le même rapport à l’argent, vis à vis des jeux, qu’aujourd’hui.

Partagé entre l’achat du nouveau Zelda (Ocarina) sur 64 qui annonçait un tournant dans le genre et l’arrivée de Turok 2, qui était d’ores et déjà acclamé par la critique, je ne savais que faire..
. Heureusement, ma tante a tranché pour moi, et j’ai eu les deux !!

 (ha! la choune !!!)

Turok 2 est donc sorti un an après le GRAND Goldeneye 007 sur la console de salon, et il était sacrément attendu. Pourquoi ? Hé bien déjà, le premier Turok avait plutôt bien marché, et comme la folie FPS commençait à sévèrement toucher la tête des mômes, forcément, il ne pouvait en être autrement.

→ Un indien du futur qui revient au temps des dinosaures pour tout défoncer avec des armes bioniques voire nucléaires pour certaines… ouais forcément, quand on est un Gangeek, on signe tout de suite.

Alors, le premier opus avait très bien fonctionné, malgré ce qu’on lui reprochait principalement : avoir 1000 fois trop de ce que l’on appelait alors : « le brouillard », du coup il était difficile de s’orienter et de profiter des décors.

N64-Console-Set

Note importante : Ce que l’on appelle communément le « brouillard » sur la Nintendo 64 est en fait un flou de limitation graphique automatique de la console par manque de RAM. le Game Code n’étant pas assez optimisé, les textures étant trop lourdes ou le clipping trop lent à s’activer, la console limite ses calculs en créant ceci pour éviter au maximum les lags. Il est également dit que Nintendo voulait en proposant cette méthode, limiter l’aliasing sur les Mesh 3D, mais le résultat donnait malheureusement plus une sorte de bouillie où les textures bavaient par manque de nombre de polygones pour la démultiplication… en fait il aurait fallu pouvoir afficher de plus grosses textures pour éviter qu’elles bavent autant, mais ce n’était pas possible, et comme la gestion du calcul n’était pas directement en pixel comme la playstation, on avait ceci…

Par la suite (1 an plus tard), nous aurons le RAM pack qui sortira pour booster la mémoire vive de la machine et ainsi limiter cet effet assez relou ingame. Cela permettra d’ailleurs à certains jeux d’avoir de plus belles textures, d’afficher plus de sprites et de meshs à l’écran et d’avoir plus de visibilité à l’infini jusqu’au clipping. Le jeu est ici testé et approuvé avec ce RAM pack, que dans tous les cas, je vous conseille (environ 25€ en boite). 

Passons.
Si j’ai décidé de vous parler du second Opus plutôt que du premier, du Rage Wars ou du III oblivion, c’est parce que c’est mon préféré pour plein de raisons…

Et comme j’ai pas mal de choses à vous dire sur Turok 2, ikimashô !

turok

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SCÉNARIO

… oxygen is low

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Vous contrôlez Joshua Fireseed, le nouveau Turok débarquant d’un portail spatio-temporel devant une nana extra-terrestre pas belle et hyper frigide nommée Adon.
Sans le laisser parler, elle lui dit direct en mode dictateur smooth que les anciens des terres perdues (the elders of the lost lands en VO) l’ont missionnée pour l’aider lui (Turok) à détruire le Primagen, une entité balèze qui est enfermée dans un vaisseau spatial et qui tente avec ses potes les monstres de foutre le bordel.

Adon

→ En gros elle supervise le projet « Turok sauve le monde ».

La prison du Primagen est gardée par la présence de 5 Totems d’énergie dans le monde, localisés à différents endroits. Mais le Primagen a une grosse armée de monstres, et leur demande de détruire les Totems d’énergie pour être libéré et faire ce qui lui plaît.
En gros votre mission, si vous l’acceptez (pas le choix à 449 francs la cartouche..) est de retrouver et défendre les totems d’énergie dans chaque niveau et de tuer définitivement le Primagen grâce notamment à d’anciens pouvoirs magiques en plus de certains objectifs annexes dans chaque level.


Introduction du jeu ainsi que du premier niveau.

Il y a aussi des histoires avec Adon, un peuple étranger et des talismans, des militaires et enfants emprisonnés, des sorcières et un fantôme indien violet (qui a trop fumé le calumet), des insectes de l’espace et des rivières qui cassent les couilles mais bon… Who cares franchement, qui se soucie réellement de ce que ça raconte.

indien violet spotted

L’histoire est nulle, à peine cohérente, et complètement capilotractée. En fait c’est tellement n’importe quoi tout ce qu’on nous raconte, avec un soupçon de « on veut rester cohérents » (voix de robot), que du coup ça fait rigoler, ils sont sans cesse en train d’en rajouter. Parce qu’au final, on est là pour buter des monstres, avoir un peu la frousse par moments, arpenter des niveaux comme le ferait Arzak et entendre les magnifiques répliques d’Adon à longueur de temps (on en reparlera).

Pour faire très court, Adon est miss « je sais tout mais je ne fais rien ». Vous savez, ce genre de personnage insupportable qui vous dicte la façon dont vous allez risquer votre vie pendant qu’elle regardera de son vaisseau spatial en rigolant d’un air désagréable… Le pire, c’est que dans les niveaux, vous entendrez régulièrement sa voix comme un rolling joke quand vous faites un truc important ou que vous ramassez un objet clé… comme si elle vous observait de loin avec un gigaphone quand vous, vous galérez dans le niveau. Heureusement que sa voix passe, ce serait l’horreur sinon !

Donc bref, intéressons-nous à d’autres choses plus intéressantes que le scénario pour changer un peu.

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AMBIANCE / GRAPHISMES

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Ambiance :

 Là on a un truc. 
Turok 2 : Seeds of Evil marque un point à ce niveau : l’ambiance est mi-préhistorique, mi-futuriste. Elle mixe des choses qui n’ont rien à voir entre elles et on s’en fout, ça marche.
Turok a des armes qui vont de l’arc pourri ou la griffe encore plus naze au « Nuke », une arme Nucléaire qui défonce tout à farmer dans le jeu en gros. 
Les ennemis sont aussi variés que rigolos. 
On a du dino, des espèces de sorcières sans pattes, des araignées « standard », des bestioles complètement extraterrestres, des golems, des guerriers de l’espace avec des grosses épées, des momies, des moitiés de corps sur des chenilles…

graphismesTUROK

Les univers, c’est la même. Vous commencerez l’aventure sur le port d’Adia, un lieu qui semble tout à fait réaliste limite pré-colombien, pour finir dans l’espace dans des vaisseaux en passant par des forêts, des marécages, des ruines etc…
Il y a dans le jeu une diversité qui n’est pas du tout négligeable et positivement notable.

 On passe d’un truc à un autre, ce n’est pas choquant, au contraire, on kiffe simplement, parce-que c’est trop cool de se balader un peu partout comme ça..

Le seul vrai défaut que l’on pourra noter concernant l’ambiance est que malgré la différence des lieux que l’on voit au cours du jeu, on a toujours ce côté sombre, d’un glauque omniprésent. Au moins, c’est assumé.

Graphismes et Direction Artistique : 

 »MITIGATION TOTALE !!!!! »

chatGris

Bon je m’explique.
Le jeu est plutôt beau. Pour moi un des plus beau jeu de la N64.
La DA se défend complètement, on a un univers prédéfini qui est pas trop varié, mais les monstres ont un côté extravagant par moments, les décors sont plutôt sympas, les effets de lumière magnifiques pour l’époque, le rendu de l’eau est beau, les explosions réussies…

DA01

On notera globalement une réussite à ce niveau. Un peu sombre tout de même dans l’ensemble, mais c’est l’ambiance et la technique mélangées qui font ça, c’est pas spécialement gênant. Certains niveaux plongent le joueur tantôt dans des marais, tantôt dans des cités perdues, tantôt dans des vaisseaux spatiaux… C’est varié, mais un poil bordélique à mon goût.

DA02

Par contre…
 il y a un gros point noir dans le jeu.
 On connaissait le problème du premier Turok sur N64 : trop flou, pas assez de visibilité, rapidement on a de la purée au loin, et on y voyait rien.
C’était d’ailleurs une grosse discussion autour de la N64 à l’époque : le brouillard (voir l’intro de ce test pour mieux cerner le problème).
 Turok 2 fait un peu mieux que son prédécesseur, mais n’excelle clairement pas à ce niveau. On a parfois du mal à discerner les ennemis au loin quand on a pas l’expansion pack, souvent même en fait, car les niveaux sont vastes et parfois les ennemis attaquent avant que l’on puisse les voir… embêtant non ?

Le problème de CE problème étant que je ne sais pas si l’on peut parler de souci graphique. Enfin si, mais est-ce dû au jeu ou au hardware…

Les textures quant à elles manquent un peu de diversité, on reste trop dans le gris-gris ou verdâtre pour plus « paraître » que « être ». Dommage. Car ceux qui connaissent la BD Turok noteront que les couleurs ne manquent pas, et qu’on aurait bien aimé avoir un rendu plutôt Comic en fait plutôt qu’un mix entre un Shadow man, Half Life et Jurassic Park.

C’est mitigé pour ma part du coup, parce-que d’un côté on a vachement d’idées, mais sont-elles bien toutes exploitées ? N’aurait-on pas aimé une belle forêt luxuriante dans un niveau, puis un niveau bien sombre pour the Death Marshes, un bien coloré pour the Hives of the Mantis et très Star Wars pour les 2 derniers dans le vaisseau ? Si, probablement, mais à la place, il y a quelque chose de visuel qui lie trop tous les levels au niveau graphique, et qui peut être gênant…

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GAMEPLAY

 & PROGRESSION

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Etoiles_portal

Général :

« Turok 2 : Seeds of evil » est un FPS, ou Doom-like, comme vous préférez.
Les contrôles sont réussis, la manette de la N64 semblant avoir été faite pour les FPS..

Malheureusement et comme pour 90% des jeux N64, la perfection n’existe pas. Le jeu, trop gourmand rame pas mal, du coup les déplacements souffrent d’une imprécision assez énervante par moments.
Vous allez pour essayer de contrer un peu les méfaits de la console passer par la case option ingame.
Il y a deux types de contrôles dans les options : le mode expert, et le mode Arcade.

→ Mettez-vous en mode arcade déjà, ça vous évitera de galérer.

Ensuite, mettez l’auto-aim, le jeu est bien assez difficile et les contrôles assez peu précis pour ne pas vous galérer comme des porcs quand vous voulez tuer un ennemi de loin, car contrairement à Goldeneye pour ne pas le citer, vous n’avez pas de touche dédiée au viseur que vous pouvez contrôler. Pour viser, il faut jauger les petites flèches jaune… mega relou (sauf pour les quelques armes qui permettent un zoom).

Les boutons A et B font apparaitre un menu de sélection des armes « rapide », qui vous permet de switcher d’arme sans avoir besoin de faire le tour de toutes celles que vous avez. Pour tirer, classique, c’est la gachette Z.

Enfin, dans le jeu vous aurez pas mal de levier, de choses avec lesquelles vous devrez interagir, pour par exemple ouvrir des portes. Ne vous en faites pas, il suffit de s’en approcher. Typiquement, dans le premier niveau, vous aurez des enfants à sauver. Une fois les cages ouvertes, allez les « toucher » (hum), pour les délivrer.

La voix d’Adon vient vous aiguiller ou vous avertir quand vous faites quelque chose d’important ou qu’il vous arrive un truc pas cool. « Distress Becon, activated » / « Turok oxygen is low ! »

– Progression

 :

La progression est essentiellement rendue difficile dans le jeu par la taille gigantesque des niveaux.
Dans le jeu, vous avez en effet 6 niveaux au total.

progression02

Au début de chaque niveau, Adon et sa voix « angélico science-fictive » (© Minouche) vous explique les objectifs du niveau. Vous allez bien évidemment devoir trouver et défendre le Totem d’énergie pour ne pas laisser le Primagen se libérer, mais ça c’est à la fin du niveau. Avant, vous devrez faire tout un tas de trucs annexes, qui vous obligeront à visiter l’intégralité de chaque niveau, et ce n’est pas rien, croyez-moi. Ça va vous changer des jeux filaire !

Que ce soient les « three sisters of despair », ou autres nids à droite à gauche, trouver les objectifs se révèle parfois difficile et long. Pour ceux qui aiment le challenge, ça va vous plaire !

progression01

En fait, le LD est discutable, il y a plusieurs soucis qui sont entremêlés :
– Chaque niveau est GÉANT
– Il y a peu de points de sauvegarde…
– Beaucoup d’endroits se ressemblent
– Vous n’avez pas d’indices igname, une fois dans le niveau, c’est « by yourself », démerde toi
– Le brouillard ambiant parfois très gênant

Du coup, imaginez que vous allez devoir vraiment EXPLORER. 

C’est parfois chiant car on a l’impression de tourner en rond, sans trouver en plus de save point..
 Au final, on aurait aimé que le jeu soit divisé en chapitre et que les 6 niveaux se changent en 18, car oui, un niveau de Turok 2, c’est genre comme 4 niveaux de Goldeneye, et encore.. plutôt même 6.. pour certains. 
Cela sert une difficulté de plus pas simpliste, qui oblige le joueur à juste être concentré sur ce qu’il fait et surtout « où il est ». Alors peut-on encore une fois les blâmer sur ce point ? Au moins, contrairement à Goldeneye, vous n’êtes pas sur un fil à suivre le niveau de A à Z, vous devez explorer et vous ballader.

progression03

Heureusement, certains endroits sont jolis, et on varie les plaisirs, avec parfois des passages sous l’eau par exemple, des corniches étroites, des ponts, des portails qui vont font passer à d’autres endroits etc.

Dans le jeu, vous devrez remplir certains objectifs, également trouver ces fameux talismans qui permettent d’avoir les clefs Primagen. 
Turok pourra également au court de l’aventure récupérer tout un tas d’objets qui lui permettront d’avoir des capacités accrues.
Niveau objets toujours, dans chaque niveau, vous trouverez des petits losanges jaunes ou rouge à ramasser, comme des pièces de Mario, à 100 losanges (ou club sandwich, comme vous voulez), vous obtenez une vie.
« I AM TUROK !! »

– Armes :

Gros point fort du jeu.
Les armes sont nombreuses et variées. Elles s’obtiennent au fur et à mesure de la progression du joueur. Cela va de l’arme primitive (simple griffe) à divers fusils, dont un nucléaire, des flèches explosives, des armes dont les balles rebondissent, qui font imploser les ennemis, qui leur bouffe l’intérieur de leur tête, les découpe, des armes plus classiques comme le Shotgun, un lance-roquettes etc…

Armes01

Le Nuke, arme nucléaire ultime du jeu se farme dans tout le jeu, vous devrez récupérer des parties du flingue pour le constituer et l’assembler à la fin. Ladite arme tire en environ 5 secondes, et erradiquent toutes les bestioles de la zone en un tir dans une explosion type vague déflagratrice impressionnante. C’est plus une sorte d’arme bonus inutile ingame, juste pour faire kiffer le joueur.

nuke

La gestion du menu des armes est également intéressante. Deux boutons (A et B) vous permettent d’afficher des armes de catégories différentes. Vous restez appuyé sur le bouton, vous choisissez votre arme avec le joystick et l’arme change direct en live dans le jeu.
 Ce système est très pratique, bien plus que celui de Goldeneye, et on appréciera vraiment le côté « changement rapide » sans avoir à faire le tour de toutes nos armes pour revenir sur une autre éloignée dans la liste..

Vous aurez aussi un Tricératops en guise d’arme/monture sur le second niveau. On regrettera juste le manque de barre de vie sur la monture : si vous vous faites toucher, c’est vous qui prenez…

Triceratops

Les ennemis étant particulièrement réactifs la plupart du temps (ils tirent à vue pour la plupart, et très bien surtout), je vous conseille de changer d’arme dès que vous en avez besoin, autrement votre vie risque de diminuer très rapidement. Pour surprendre justement certains ennemis cachés et loin (parfois à peine visibles), certaines armes permettent également l’accès à un zoom puissant et Ô combien utile par moment, permettant un one shot si vous tirez dans la tête. C’est le cas du Tek Bow et du Plasma Rifle.

zoom_plasma

– Ennemis :

Comme dit plus haut, vous rencontrerez dans Turok 2 beaucoup d’ennemis.
Sur le premier niveau, vous penserez que le jeu est vide comme un Tomb Raider PS1, mais rapidement, vous regarderez dans les coins avant de partir la tête la première dans un couloir. Les dinos sont puissants, rapides, ils émettent souvent un son différent et quand ils vous voient ils vous stalkeront pendant longtemps, certains sont armés, d’autres plus primitifs, vous aurez également des momies, puis des insectes et autres bestioles volantes étranges.

ennemis01

Les ennemis sont variés et ont une manière de réagir à vos actions différente les uns des autres. Certaine vous pourchasseront à vue. D’autres se cacheront et vous attaqueront de loin, d’autres attendront que vous vous approchiez tandis que d’autres feront des rondes comme des gardes, attendant de voir si un indien armé passe dans le coin… c’est du bon boulot, rien à dire. Mais comme dit plus haut, ne foncez-pas, pas mal d’ennemis vous attendent, et tirent très bien à vue, votre vie descendra très vite si vous n’êtes pas assez vigilant.

ennemis02

(Je jouïs encore à l’idée de mettre à bout portant un coup de Shredder sur un dino vert armé, il se stoppe, une petite musique retentit, et il explose !)

– Difficulté / replay value :

Ne vous leurrez pas, le jeu solo est difficile, et long.
 Il va vous falloir un peu de courage pour le finir, car même s’il est plaisant à jouer, une fois finit, pas sûr que vous reviendrez dessus, sauf pour refaire un niveau en éclatant des monstres pendant 10 minutes (c’est ce que je fais de temps en temps..).
Pas de bonus à refaire, de zones à débloquer, de secrets cachés qui donnent envie de refaire le jeu 10 fois.

boss5

Il y a tout de même un mode Multijoueurs (2 à 4) très sympathique avec des persos qui ont des caractéristiques différentes les uns des autres, mais sur lequel on reviendra difficilement, comparé à Goldeneye.
 Il reste cependant suffisamment bien foutu pour donner encore aujourd’hui envie à certains de continuer d’y jouer régulièrement…

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MUSIQUES / SD

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Les musiques sont sombres, assez lentes et superbement mises en avant pour coller à cette ambiance glauque et dérangeante.

On a un rendu tout à faire honorable. 
On aurait tout de même aimé avoir un thème de base vraiment intéressant et qui reste en tête (disons, plus et mieux que les 5 notes de thème du portail). Mais disons que vu la durée excessive des niveaux, heureusement que la musique ne prend pas trop de place sinon on se tirerait une balle, mais vraiment.

Mais un bon thème accrocheur, qui revient quand un événement important se passe dans les niveaux, ça aurait été tip top. Parce que du coup, la durée des niveaux est telle parfois qu’on ne sait pas vraiment si ce qu’on vient de déclencher était important ou bien juste un pas de plus vers le portail  d’une autre partie du level…

La partie Sound Design est bonne. Un espèce de gros splash quand les monstres 
explosent avec un petit Bip rigolo, le saut, l’essoufflement de Turok lorsqu’il grimpe à l’échelle, les bruits des balles, la voix de Adon, les SD ambiants etc.. c’est du bon boulot.
Adon a une petite voix douce, la digitalisation est bonne et ses petites phrases sont mémorables…
– Greetings Turok, how may I assist you ?
– Locate the energy totem, and defend it at all coasts…
– Destroy the three sisters of despair
etc…

Le ennemis sont intéressants niveaux sound design également. Chaque espèce a un son propre à elle, qui s’entend parfois lorsque l’on s’en approche, et qui hurle différemment quand elle attaque.

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CONCLUSION

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Bon.
 Il faut rester mitigé sur Turok 2 : Seeds of Evil.
Cela reste vraiment un excellent jeu sur N64, à avoir dans sa ludothèque car le jeu est complètement plaisant à jouer, on kif simplement 80% du temps. Le tout restant tout de même entaché par le brouillard ambiant un peu gênant (très, sans expansion pack) et des niveaux excessivement longs et peu variés par moments. Quelque fois tout ceci peut être lassant. D’autant plus si l’on bloque sur le gameplay un peu rigide sur jeu ou bien… TADA !!! sur la traduction inexistante des dialogues… Parce que oui, tout est en anglais oral, rien n’est sous-titré, donc pour ceux que ça rebute, sachez ceci quand même, sinon vous n’allez mais alors, rien paner au scénar (bon ok ceci dit hein…). Par exemple à la fin, avec la musique, on n’entend rien à ce que raconte Adon…

À faire tout de même, il reste pour moi l’un des meilleurs jeux de la N64, même avec tous ces défauts liés notamment au LD.

end

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J’adore :
– L’ambiance générale SF mixée aux dinos
– « Tuer des méchants dinosaures dans des marais qui veulent casser un totems futuristes pour libéré un être qu’ils ont jamais vu qui veut tout détruire » -> la protection de sa propre espèce, tout ça ^^
– Le bip quand on fait imploser des monstres, trop cool !
– La voix de Adon et ses explications toujours déprimantes
– La durée de vie du titre
– Le kif général quand on joue, ça tue..

J’aime pas :
– Le brouillard
– La longueur des niveaux, ils auraient pu tranquillement les découper en plusieurs parties moins longues !
– La similitude dans certains lieux qui fait qu’on s’y perd assez facilement, c’est chiant : peu d’indices visuels
– Manque un thème musical accrocheur
– Manque un niveau plus « enjoué », tout est sombre, du début, à la fin…

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@ Minouche (13/10/2013)

Turok 2 Seeds of Evil - Nintendo 64

74%
74%

Un bon défouloir, à ne pas en douter, qu'il faut prendre pour ce qu'il est.
Ne cherchez pasde logique, arpentez les niveaux, et tirez sur tout ce qui bouge.

  • Gameplay
    6.8
  • Ambiance
    8
  • Graphismes / DA
    7
  • Musiques / Sons
    7
  • Durée de vie
    8.4
  • Notes des internautes (1 Votes)
    4.6
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A propos du gangeekeur

Retrogamer, collectionneur et fan de culture geek en tout genre.

5 commentaires

  1. Turok, une série fameuse de la N64 pourtant je n’ai jamais accroché.

    Le fait que j’ai découvert cette série après Goldeneye explique sans doutes le pourquoi du comment.
    Mais aussi l’ambiance avec des dinos et des indiens c’était (et c’est toujours ;p) vraiment pas mon truc (je préfère les bases soviétiques en pleine Sibérie^^). Et puis le brouillard a couper au couteau c’était juste injouable.

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