Super V.G. Variable Geo

1

Super V.G. Variable Geo ! voilà un titre qui s’adresse à un public très ciblé et plutôt restreint : le jeune adolescent geek faisant sa crise existentielle et cherchant des jeux undergrounds japonais avec des bonasses qui se mettent sur la gueule. Si les auteurs ont cherché à toucher d’autres types de personnes, je pense qu’ils se sont fourrés le doigt dans l’œil. Ceci dit, quand on voit la catégorie visée, on se dit qu’il y a peut-être un potentiel pour un autre genre de public, celui des fans de la Super Famicom et des Versus Fighting. Alors est ce que cette cartouche mérite une place dans votre ludothèque ?  Nous allons tâcher d’y répondre. Super V.G. Variable Geo fait parti d’une série de jeux de versus japonais développés et publiés par Giga pour les ordinateurs domestiques. Technical Group Laboratory (TGL) s’est occupé des adaptations pour les consoles de salon.

Que vaut Super V.G. Variable Geo ?

Dans un futur proche, au Japon, un tournoi d’arts martiaux est créé pour déterminer qu’elle est la femme la plus forte du pays. Ces tournois sont parrainés par un certain nombre de restaurants familiaux qui, en échange de leur parrainage, bénéficient d’une entrée au tournoi pour leurs serveuses. Grâce à la popularité de ces tournois, les spectateurs se déplacent dans ces restaurants pour être servi par les combattantes. La vainqueure reçoit le titre de «Virgin Goddess», dix milliards de yens et un nouveau restaurant n’importe où sur la planète. Les vaincues doivent se mettre nues en public. En dépit d’une telle humiliation, les concurrentes sont chaque année de plus en plus nombreuses pour tenter de remporter le grand prix.

Un dragon punch…

Avec une histoire aussi pourrie, ça commence mal. Bizarrement, le jeu est étonnamment soft par rapport au scénario qui aurait pu être un prétexte pour voir de l’hentai pur et dur. Je n’ai jamais testé la version pc, donc je ne suis pas en mesure de vous dire si la version Super Famicom est une version soft du jeu.  En tout cas, ce jeu a tellement bien marché qu’on le retrouve sur pas mal de supports et qu’il existe même un anime que je n’ai pas pris la peine de regarder. Super V.G. Variable Geo est une version simplifiée de la version PC de Advanced V.G.

Super V.G. Variable Geo vous propose 9 combattantes. Chaque demoiselle a ses forces et ses faiblesses. Le système combo est vraiment basique. Il n’y a pas de furie.  Les contrôles sont simples. Les combattantes ont chacune leurs propres mouvements spéciaux. C’est vraiment un clone de Street Fighter 2. Le seul ajout est un dash avant et un dash arrière.

Yuka Takeuchi est l’héroïne du jeu. C’est un clone de Ryu et Ken de Street fighter 2. Elle possède une boule de feu, un dragon punch et une attaque vers l’avant proche de l’hurrican Kick dans la gestion des dégâts. Elle travaille dans le restaurant Hanna Miller’s.

Chiho Masuda est une serveuse ninja, armée de griffes.

Manami Kusunoki est la petite fofolle du casting. Si vous aimez le rose bonbon, vous allez être servi.

Jun Kubota est l’élément mature et sérieux du titre. C’est une catcheuse qui possède un ring au beau milieu de son restaurant.

Satomi Yajima est un personnage assez aérien. Elle possède des attaques enflammées pas mal.

Ayako Yuuki est une espèce de serveuse chanteuse dans une boite. Je pense que c’est l’un des personnages de jeu de baston le plus mal animé que j’ai vu de ma vie. C’est à en pleurer de rire.

Erinz G.Smith est la serveuse pin up américaine du roster. Je la trouve très réussie et assez bien animée. Son décor est vraiment très étrange. Avec des poissons volants géants et un espèce de clown faisant du tambour : c’est vraiment n’importe quoi.

Kaori Yanase, l’intellectuelle du jeu. Elle utilise des attaques intéressantes avec ses jambes.

Reimi Jyahana est la boss de Super V.G. Elle fait très « garçon manqué » par rapport aux autres personnages. Je trouve que pour un final boss, elle n’a rien d’impressionnant.

Super V.G. Variable Geo mise tout sur son esthétique et son parti pris.  Les écrans de présentation sont superbes. Le jeu est assez beau. Les combattantes sont jolies et les décors sont très corrects. Comme je l’expliquais plus haut, le jeu vous fait croire qu’il va miser tout son intérêt sur le côté sexy des combattantes, pourtant le jeu est étonnamment soft et essaie plutôt de proposer une expérience de jeu correct avec un gameplay certes classique, mais solide.

Un ersatz d’hurricane kick.

Les animations en pixel art dans l’introduction sont bluffantes pour de la Super Famicom. Pour l’animation des combats, la cartouche s’en sort bien. On note un petit ralentissement au démarrage de chaque round. Super Famicom oblige, les sprites sont assez petits et on a les fameuses bandes noires qui permettent à la console de gagner du framerate. Certains personnages sont assez mal animés. Je pense notamment à Ayako Yuuki qui fait vraiment pitié : on a l’impression de voir une danseuse sous coke en train de faire une crise d’épilepsie.

Un ring de catch dans un restaurant : c’est pas banal.

La bande son est correcte, mais elle ne vous marquera pas. Seul le thème de Yuka Takeuchi sort du lot. Les digitalisations vocales sont assez propres par rapport à ce que l’on entend d’habitude sur cette console. Les impacts des coups rendent bien. Le jeu s’en sort bien.

Conclusion

Alors avec un tel bilan que peut-on reprocher à Super V.G. Variable Geo ? Et bien sachant qu’il est sorti en 1995 et qu’il ne fait rien de plus que Street Fighter 2 : The World Warrior qui lui est sorti en 1992, on ne peut que constater qu’il n’apporte strictement rien en termes de gameplay ou d’originalité. Il reste agréable à jouer, mais n’arrive pas à la cheville de certains titres comme Osu !! karate-bu ou Teenage Mutant Ninja Turtles : Tournament Fighters. A tester avant d’acheter.

Enregistrer

Enregistrer

Super V.G. Variable Geo

72%
72%
 Oui, mais...

Sachant que Super V.G. Variable Geo est sorti en 1995 et qu'il ne fait rien de plus que Street Fighter 2 : The World Warrior qui lui est sorti en 1992, on ne peut que constater qu'il n'apporte strictement rien en termes de gameplay ou d'originalité. Il reste agréable à jouer, mais n'arrive pas à la cheville de certains titres comme Osu !! karate-bu ou Teenage Mutant Ninja Turtles : Tournament Fighters. A tester avant d'acheter.

  • Gameplay
    6
  • Graphismes
    9
  • Sound Design
    8
  • Animation
    7
  • Intérêt général
    6
  • Notes des internautes (0 Votes)
    0
Partage moi ça ma gueule !

A propos du gangeekeur

Collectionneur matérialiste, petit joueur, rageman ascendant crevardman, Lutador. Un pigeon parmi les vautours.

Un commentaire

Lâche un com' ou une insulte