Recca Summer Carnival ’92-Famicom

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RECCA SUMMER CARNIVAL ’92

Sorti le 17 Juillet 1992 par Naxat Soft, pour la Famicom.

INTRODUCTION

(pour situer un peu la chose..)

Eté 1992.

Nous sommes à un moment décisif dans le monde vidéoludique. Les joueurs, de part le monde, scrutent les moindres petites différences entre la Megadrive et la Super Nintendo, les esprits s’échauffent et chacun a dors et déjà choisi son camp.

Street Fighter II fait des ravages depuis début Juin, imaginez tous les joueurs scrutant la moindre news pour les sorties SFC/Megadrive et les joueurs USA/EURO regardant tous les hits japonais en bavant, et en attendant qu’ils arrivent éventuellement chez eux…..

La bataille des 16 bits est lancée, alors tous, ou presque, ont oublié la Master System et cette vieille NES.

Nous regardons TOUS vers le futur…

Tous ? Non !

Un petit programmeur Japonais du nom de Shinobu Yagawa résiste à l’envahisseur technologique et l’obsolescence programmée par le marketing pressant, pour offrir à la Famicom, une vraie petite perle, un nouveau souffle.

Nous autres pauvres fous européens, sommes pour la plupart passés à côté du travail de cet homme, car alors, la NES passait le flambeau à sa petite sœur.

Pourtant, Naxat Soft, eux, ont été suffisamment proches pour comprendre ce génie et lui donner sa chance.

Le 17 Juillet 1992 sort pour la plus grande joie des Japonais, Recca Summer carnival ’92, qui sera utilisé par l’éditeur pour une compétition de scoring la même année.

Alors… Il faut dire une chose avant de parler du jeu en lui-même.

Pendant longtemps, on a pu que murmurer le nom de ce jeu, peu d’info, beaucoup de  »On dit » ou de  »Je connais quelqu’un qui…. » .
Jusqu’à ce que l’informatique évolue enfin suffisamment pour permettre aux joueurs de tester le jeu d’une autre manière.

Recca Summer Carnival ’92 reste très inconnu du grand public, nous allons essayer de voir pourquoi, et de décortiquer un peu tout ça.

GENRE / STYLE

Genre : pas de doute là-dessus : Vertical Manic Shooter. (…)

Alors oui, on parle bien d’un jeu sur Famicom, 8bits donc.

Vous me direz qu’il est assez inconcevable de base d’imaginer un manic shooter sur une console aussi restreinte car l’affichage, la rapidité des sprites et d’execution générale du soft ne peuvent en principe pas être assez élevés pour pouvoir supporter un tel genre et surtout en faire un hit. Et bien si.

Dans Recca Summer Carnival ’92, vous dirigez un vaisseau rapide et fluide, avec même une rapidité que vous pourrez vous-même jauger comme bon vous semble, directement ingame.

 

 

GRAPHISMES

La première chose qui nous intéresse, c’est de savoir si cela rame ou non.

Hé bien inutile de chercher, tout est fluide, 100% du temps, pas un temps de latence, pas une miette de ralentissement, tout est hyper fluide, réglé au poil.

On sent que niveau programmation, il y a eu de la recherche et de l’optimisation.

Les graphismes eux, n’ont rien d’extraordinaires. Nous sommes dans un univers spatial, les vagues d’ennemis ont des patterns intéressants, mais graphiquement, je ne trouve pas que les ennemis soient particulièrement dingues. Les tirs du vaisseau n’ont rien d’exceptionnel non plus, mais on sent qu’il y a eu une vraie recherche cependant concernant les différents patterns proposés, pour que le joueur, visuellement ait un feedback de l’arme qu’il a choisi de prendre.

Le background, c’est pareil, on est dans quelque chose de très succin pour permettre à la machine de pouvoir afficher autant de sprites que le jeu en a besoin à savoir, beaucoup.

Car oui, la rapidité est bien omniprésente, je ne cesserais de revenir dessus tant c’est impressionnant.

Les Sprites les plus beaux du jeu seront ceux des boss. Véritables machines de guerre, prenant souvent plus de la moitié de l’écran à l’affichage.

 

Il y a pour moi dans ce jeu, eu beaucoup plus de recherches techniques pour faire « rentrer » le soft dans la cartouche, qu’il n’y a eu de recherches en DA. On reste quand même dans un univers assez banal pour ne pas dire très commun pour l’époque. Ce n’est pas avec ses graphismes que Recca est connu et qu’il mérite que l’on s’y attarde, mais pour son gameplay et la technicité générale du soft.

GAMEPLAY

Le jeu se lance presque instantanément à l’allumage de la console.

Là le joueur choisit l’un des 3 modes proposés :

– Normal Game
– Score Attack
– Time Attack

Dans le Normal Game, vous ferez le jeu en version standard, jusqu’au boss final. Le but du mode étant simplement de le terminer, ce qui n’est vraiment pas une mince affaire. En effet, Recca s’avère être plutôt compliqué, avec du Die & Retry partout. La difficulté venant évidemment du fait que la rapidité du jeu est élevée, donc il faut apprendre à se déplacer rapidement avec votre vaisseau, ou plutôt, à contrôler votre rapidité.

Bref, une fois ce mode terminé, n’éteignez pas votre console, car le jeu, lorsque vous le recommencerez, aura entièrement changé, avec de tous nouveaux patterns. Cela vaut le coup d’œil !

Pour les deux autres modes, inutiles de vous les décrire, leur parlent d’eux-mêmes.

Mais alors, qu’en est-il des contrôles ? Simples, efficaces.La croix multidirectionnelle permet de déplacer le vaisseau.Le bouton A permet de tirer en continuLe bouton B permet d’utiliser l’arme secondaire.

Si vous n’appuyez sur aucun bouton de tir, une boule d’énergie se forme devant le vaisseau. Au bout de quelques secondes, si vous appuyez sur A, l’énergie se libère et place une bombe devant votre vaisseau.

Le bouton start permet la pause en enfin, SELECT vous permet de régler la vitesse de votre vaisseau. De nombreuses armes apparaitront lors de votre périple, et plusieurs armes annexes également (bouton B). Voici une petite vidéo pour que puissiez juger (©Toneman)

Votre vaisseau est très réactif, pas de latence, ça fuse de partout. Les vagues d’ennemis déboulent, ça tir dans tous les sens, vous êtes au milieu de ce foutoir Ô combien difficile par moments, et sincèrement, c’est un vrai bonheur à prendre en main.

SON / SOUND DESIGN

La musique, quelque peu stressante, se marie parfaitement à l’ambiance du jeu. Le sound design quand à lui, reste simple, mais également efficace.

REPLAY VALUE

Vous reviendrez facilement sur ce shooter. Il est difficile, et le mode score attack pourra vous faire passer de très bonnes soirées entre amis. Si vous êtes vraiment joueur solo, sachez également que le jeu contient une sorte de new game +, une fois le jeu terminé, vous pourrez le recommencer avec des patterns complètement différents.

COLLECTION

Recca Summer Carnival ’92 est un jeu recherché et coté. La cartouche seule se trouve assez régulièrement à un prix élevé. Le jeu complet coûte très cher. Un exemplaire vraiment MINT vous coûtera un bras.

 

CONCLUSION

 

RECCA est une sorte d’incontournable de la Famicom. Il est peu connu du grand public en raison de sa sortie tardive et de son accessibilité difficile (tarif, région jpn uniquement..). Les fans de shoot y trouverons leur compte, tant pour sa difficulté que pour son intérêt technique.

Je n’aurais d’autre conseil que de vous faire votre propre opinion !

________________________

Les +

– On est sur Famicom ???

– La rapidité

– La difficulté

– Recca a une sorte de côté addict prononcé, on veut y retourner

 

Les –

– La bande son « bof »

Recca Summer Festival 92 - Famicom

90%
90%
 

Une tuerie absolue. L'un des meilleurs Shoot ever, et ce, sur Famicom.

  • Gameplay
    10
  • Graphismes
    8
  • Sound Design
    8
  • Intérêt général
    10
  • Notes des internautes (0 Votes)
    0
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A propos du gangeekeur

Retrogamer, collectionneur et fan de culture geek en tout genre.

3 commentaires

  1. Mec la bande son de ce jeu déchire sa maman… C’est du bon « stress » musical… Pas comme la musique dégueulasse de biometal en pal et en us…

  2. Pingback: Gangeek Style[TEST] Crisis Force-Famicom » Gangeek Style

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